Agences de Notation

Historique : L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a abaissé vendredi la note de crédit attribuée à la dette publique des États-Unis

Historique : L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a abaissé vendredi la note de crédit attribuée à la dette publique des États-Unis, privés de leur «AAA» pour la première fois de leur histoire, citant les «risques politiques» face aux enjeux du déficit budgétaire. (Billet actualisé le 7/8/11 /9h)

source Wall Street Journal

 

source Businessweek

S&P a annoncé dans un communiqué avoir abaissé d’un cran cette note, la meilleure possible, pour la porter à «AA+». Elle a par ailleurs abaissé la perspective à «négative», ce qui signifie que Standard and Poor’s pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau. 

PLUS DE RISQUE US EN SUIVANT :

Elle a justifié sa décision par «des risques politiques» de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. Pour elle, le débat politique sur ces questions n’est pas à la hauteur des problèmes causés par une dette publique de plus de 14 500 milliards de dollars.

 «Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l’exécutif se sont récemment mis d’accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique», a expliqué l’agence, invoquant la loi dite de «contrôle du budget» votée mardi.

source The Economist

 Les États-Unis étaient notés «AAA» par Standard and Poor’s depuis la création de cette agence en 1941. Ils le restent chez les deux autres grandes agences, la doyenne Moody’s (depuis 1917) et Fitch Ratings. 

Le gouvernement américain a accusé S&P de fonder sa décision sur des erreurs graves de calculs. «Une appréciation entachée d’une erreur de 2 000 milliards de dollars parle d’elle-même», a affirmé à la presse un porte-parole du département du Trésor. Les médias américains ont affirmé que le gouvernement avait sévèrement contesté les projections des analystes de l’agence après avoir examiné les conclusions de S&P. En vain.

Le Trésor des États-Unis a accusé vendredi l’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s d’avoir commis une erreur de 2 000 milliards de dollars dans les projections budgétaires ayant justifié l’abaissement de la note de crédit attribuée à la dette publique du pays.

«Une appréciation entachée d’une erreur de 2 000 milliards de dollars parle d’elle-même», a affirmé à la presse un porte-parole du ministère, après la décision de S&P d’abaisser cette note d’un cran, à «AA+» contre «AAA» auparavant. 

Selon une source au courant des discussions entre l’agence de notation et le Trésor, S&P a présenté à la mi-journée le texte justifiant sa décision. Le Trésor a alors affirmé à l’agence que les chiffres cités étaient faux, concernant les dépenses publiques dites «discrétionnaires» (celles que le Congrès peut changer à chaque budget sans amender la loi) sur les dix années à venir, et le ratio de la dette par rapport au produit intérieur brut. 

Cette source a rapporté que Standard and Poor’s avait alors choisi de supprimer certains de ces chiffres de l’analyse finalement publiée sur son site internet dans la soirée, à 20H13.

Les États-Unis étaient notés «AAA» par Standard and Poor’s depuis la création de cette agence en 1941. Elle est la première à retirer à l’État fédéral américain cette note, la meilleure possible.

La perte de ce sceau d’excellence devrait avoir des répercussions brutales sur les marchés financiers, difficiles à imaginer dans l’immédiat.

Les bons du Trésor américains sont une référence incontestée: un étalon du coût de l’argent, un instrument servant habituellement de «collatéral» (garantie) dans une multitude de transactions, et un refuge pour les investisseurs dans les périodes troublées.

Le Japon avait lui aussi perdu son ‘AAA’ sans que les détenteurs de la dette nippone désertent les émissions de la banque du Japon. Aujourd’hui encore, les emprunts nippons affichent avec la Suisse les plus bas rendements de la planète.

«L’incertitude quant aux effets sur le marché est élevée», affirmait récemment la banque d’affaires Goldman Sachs, en explorant les conséquences potentielles. L’abaissement de cette note devrait en effet contraindre les investisseurs à une réévaluation généralisée des risques.

Le commentaire de Georges Ugeux

Les conséquences immédiates se développeront à plusieurs niveaux 

  • Les taux d’intérêt sur la dette américaine vont augmenter. En effet, les investisseurs demandent des rendements supérieurs en fonction du risque, dont la notation est un indicateur important, même s’il n’est pas le seul.
  • L’effet budgétaire sera important, au pire moment : une hausse de 1% des taux d’intérêt représente un cout de 140 milliards de dollars
  • La confiance des créanciers internationaux, et singulièrement des banques centrales, est ébranlée par une évolution de ce type, et rendra le financement de la dette américaine plus difficile.
  • La faiblesse du dollar devrait s’accentuer, quoique dans une moindre mesure.
  • L’impact sur le traitement des Bons du Tresor sur les banques americaines pourrait egalement deteriorer la situation.

 A cela s’ajoutent les répercussions internationales : ceci intervient au pire moment pour l’Europe. Depuis aujourd’hui, la prime de risque sur la dette italienne est supérieure a celle de l’Espagne. Or l ;’Italie représente six fois le montant de la Grèce, proche de 2.000 milliards d’euros. A ces niveaux la, l’Europe n’a pas la capacité d’organiser un plan de sauvetage.

Dans le climat de faiblesse significative des bourses européennes et américaines cette semaine-ci, nus pourrions assister à un mouvement de panique. Il faudra attendre l’ouverture de marches asiatiques ce dimanche pour mesurer l’impact de cette décision. Apres une baisse de 10% du Dow Jones en deux semaines, le pire est à  craindre.

La chute de ce tabou implique aussi un risque de baisse de notations en Europe, y compris de la France ou de la Grande Bretagne.

Nous entrons dans un univers d’incertitudes dont il est difficile de mesurer l’ampleur

source Marginal Revolution

Le Commentaire de Bruno Colmant

Les USA sont ‘AA+’ : l’inflation arrive !

Ce qui est prévu était prévisible : les États-Unis ont perdu leur rating absolu, c’est-à-dire le triple A. Notre monde financier va en découvrir un autre.

Dans les prochains jours, le dollar pourrait faiblir et les taux d’intérêt américains effleureront une hausse. Mais si les taux d’intérêt américains augmentent, ils restent, de facto, le nouvel étalon du taux d’intérêt sans risque tant que les Etats-Unis restent la première puissance économique.

Une fois le mouvement d’humeur des marchés passé, les autorités financières examineront avec sérénité la portée de cette chute de solvabilité

A notre intuition, si la première puissance économique et militaire mondiale est perçue comme moins solvable, cela disqualifie tout rating qui lui serait supérieur, puisque les pays qui en bénéficieraient seraient insignifiants. Une baisse du rating des États-Unis s’assimile à une nouvelle graduation de la perception de la solvabilité. Tout se passe comme si les niveaux d’un thermomètre étaient arbitrairement modifiés, sans ce que cela ne change la réalité météorologique.

Cependant : il ne faut pas s’y tromper ! Les États-Unis voudront à tout prix garder leur suprématie financière, elle-même fondée sur une hégémonie commerciale et militaire. On constatera donc un mélange de complaisance monétaire (devrait conduire à un dollar structurellement plus faible) et de protectionnisme industriel larvé. Paradoxalement, une dégradation du rating des États-Unis pourrait donc les pousser à poursuivre l’assouplissement monétaire, plutôt que de subir une hausse des taux d’intérêt, qui serait la conséquence normale d’une dégradation de rating. La chute de rating se refléterait donc plutôt dans une baisse du cours du dollar plutôt que dans une élévation des taux d’intérêt.

Curieusement, en s’octroyant le pouvoir d’imprimer des dollars, les États-Unis utiliseront le privilège d’émettre une monnaie de réserve pour qu’elle le subsiste.

Cela entretiendra des pressions inflationnistes qui alimenteront elles-mêmes la faiblesse du dollar jusqu’au moment où un resserrement monétaire serait inéluctable. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé après que Nixon ait abandonné l’étalon-or en 1971.

En conclusion, les États-Unis conserveront encore longtemps le monopole de création de la monnaie de réserve universelle, mais le dollar deviendra probablement une devise plus faible, au fur et à mesure que son statut de monnaie-refuge se dissoudra et que la puissance économique et militaire des pays asiatique se renforcera.

Par rapport l’Euro, la faiblesse du dollar sera compensée par les risques de fragmentation de la monnaie unique européenne. Le rapport de change entre les deux devises reflétera donc l’équilibre relatif des dettes publiques et de l’expansionnisme monétaire constatés sur les deux continents.

 

source Washington Post

Le Commentaire de Philippe Hertin

Les conséquences sont difficilement calculables.

En interne, les taux des prêts immobiliers et de consommation vont augmenter, les notes des collectivités locales (Etats, comtés, villes, dont beaucoup sont en difficultés) vont être dégradées et, pour l’Etat fédéral, le paiement des intérêts de la dette va augmenter de 100 milliards de dollars (selon JP Morgan), le coût de la dette étant de 414 milliards en 2010. Et ce n’est qu’un aspect du problème.

 Il faut bien comprendre que les 14.500 milliards de dollars de dette des USA représentent 14.500 milliards de créances pour ceux qui les détiennent (banques, assurances, fonds de pension, fonds souverains, banques centrales, entreprises, vendeurs de matières premières) et ceux-ci vont devoir tenir compte du fait que cet actif a perdu en valeur, ce qui les amènera à « repositionner » leur portefeuille ; vu les masses en jeu ça va tanguer

Standard and Poor’s avait prévenu dès avril qu’elle envisageait cet abaissement, au vu de la persistance d’un déficit budgétaire élevé et de la montée de la dette publique. Le déroulement conflictuel des débats sur le budget dans les mois suivants, qui ont débouché mardi sur le relèvement in extremis du plafond légal de la dette publique, n’avait fait que rapprocher cette perspective. Vendredi, la rumeur selon laquelle S&P avait réuni son comité de notation avait circulé dans la matinée entre opérateurs de marchés financiers. Elle s’était faite de plus en plus insistante au fil de la journée.

Les États-Unis ont eu leurs finances publiques plombées par la dure récession qu’a traversée leur économie de fin 2007 à mi-2009. Depuis, la croissance économique est revenue, mais ils ne sont pas parvenus à rétablir la santé de leurs finances publiques. Selon les estimations du Fonds monétaire international, ils devraient accuser cette année, avec environ 9% du produit intérieur brut, le déficit budgétaire le plus élevé des pays du G20, Japon mis à part.

Il reste seize pays notés «AAA» chez Standard and Poor’s, dont quatre du G7: l’Allemagne, le Canada, la France et la Grande-Bretagne.

Les régulateurs financiers américains ont publié vendredi une circulaire à l’attention de leurs banques affirmant que l’abaissement de la note attribuée à la dette des Etats-Unis ne changeait rien les concernant. 

« Du point de vue des risques compris dans les fonds propres, le calcul de la pondération des titres de dette du Trésor et d’autres titres garantis par l’Etat fédéral américain, des administrations publiques et des organismes parapublics ne changera pas », ont affirmé ces régulateurs dans un communiqué. 

Le statut de ces titres « sera inchangé » dans les réglements de ces régulateurs, dont la banque centrale (Fed), ont-ils ajouté. L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis pour la première fois de leur histoire, d’un cran, à « AA+ » contre « AAA » auparavant. 

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Les raisons de l’abaissement de la note de crédit des É.-U.(extraits)

Lisez ici le communiqué de S & P

http://static.tijd.be/upload/SPVS6augustus_3098253-443775.pdf

L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a justifié l’abaissement de la note de crédit attribuée à la dette des États-Unis par les «risques politiques» face aux enjeux du déficit budgétaire. Voici les principaux extraits du communiqué publié vendredi:

«L’abaissement de la note reflète notre opinion selon laquelle le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l’exécutif se sont récemment mis d’accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique.

Plus généralement, l’abaissement de la note reflète notre point de vue selon lequel l’efficacité, la stabilité et le caractère prévisible des politiques publiques et des institutions politiques américaines se sont affaiblies à un moment de défis budgétaires et économiques persistants, à un degré supérieur à ce que nous entrevoyions lorsque nous avons attaché une perspective négative à la note, le 18 avril 2011.

Depuis, nous avons changé notre façon de voir les difficultés à établir un pont entre les partis politiques au sujet de la politique budgétaire, ce qui nous rend pessimistes sur la capacité du Congrès et du gouvernement à transformer leur accord de cette semaine en un plan de rééquilibrage plus large qui stabilise les dynamiques de la dette publique dans un avenir proche.

La perspective sur la note de long terme est négative. Nous pourrions abaisser la note à «AA» d’ici aux deux prochaines années si nous voyons qu’une réduction des dépenses moindre que convenu, une hausse des taux d’intérêt, ou de nouvelles pressions budgétaires pendant cette période entraînent un relèvement de la trajectoire de la dette publique par rapport à ce que nous supposons actuellement dans notre hypothèse de base.

(…)

La controverse durable au sujet du relèvement du plafond légal de la dette et le débat sur la politique budgétaire qui l’ont accompagnée indiquent que de nouveaux progrès à court terme pour contenir la croissance des dépenses publiques, en particulier dans la protection sociale, ou pour obtenir un accord sur une hausse des recettes, sont moins probables que nous ne le supposions auparavant et resteront un processus conflictuel et agité.

(…)

Républicains et démocrates n’ont su s’entendre que sur des économies relativement modestes sur les dépenses tout en déléguant à la Commission bipartite des décisions sur des mesures plus complètes. Il apparaît que pour le moment, de nouvelles recettes ne sont plus à l’ordre du jour des possibilités. De plus, le plan entrevoit seulement des changements mineurs concernant Medicare et peu de changements dans d’autres programmes de protection sociale, dont nous et la plupart des autres observateurs indépendants, considérons qu’il est essentiel de contenir la taille pour la viabilité du budget à long terme.

Notre opinion est que les élus restent conscients de la nécessité de répondre aux questions structurelles qui se posent pour s’attaquer efficacement au problème de la montée du poids de la dette publique des États-Unis d’une manière conforme à une note «AAA» et aux autres Etats notés «AAA»».

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Dette US : l’appréciation des trois grandes agences de notation sur les É.-U.

Standard and Poor’s a été vendredi la première des trois grandes agences de notation à abaisser la note de crédit attribuée à la dette publique des États-Unis, qui reste «triple A», soit la meilleure possible, chez ses concurrentes Moody’s et Fitch Ratings.

STANDARD AND POOR’S, considérée comme la plus influente dans la notation des États, a pris une décision historique en abaissant vendredi d’un cran, à «AA+», la note des États-Unis. La perspective est négative, ce qui implique que l’agence envisage d’abaisser encore cette note. S&P avait lancé l’avertissement le plus précoce: le 18 avril, elle avait fait passer de «stable» à «négative» cette perspective. Il y avait à l’époque «au moins une chance sur trois» que la note baisse dans les deux ans. Trois mois plus tard, le débat budgétaire s’était enlisé et il y avait «au moins une chance sur deux» pour que les États-Unis perdent leur «AAA» sous trois mois. La décision est tombée trois jours après le vote d’une loi prévoyant des mesures budgétaires, malgré les protestations de la Maison-Blanche rapportées par les médias américains.

MOODY’S, la doyenne, a attribué mardi une perspective «négative» à son «AAA». Le 13 juillet, elle a ouvert une période d’examen de cette note et, en vue de maintenir sa perspective «stable», demandait «un accord substantiel et crédible» pour réduire le déficit. Cette attente a été déçue. Elle a fait mardi des commentaires sévères tant sur «la discipline budgétaire» que suppose un «AAA» que sur le «potentiel de croissance» de l’économie américaine. Selon un responsable du Trésor, Moody’s se donne généralement du temps pour ses périodes de revue et devrait attendre avant de donner un nouvel avis.

FITCH attribue une perspective «stable» au «AAA» des États-Unis. Sa période de revue s’est ouverte le 8 juin et doit s’achever «d’ici à la fin août». Mardi, elle a estimé que pour le moment, la situation budgétaire du pays justifiait encore le «triple A»: elle a salué «un premier pas important», car pour elle «il y a la capacité et la volonté politique de prendre les bonnes mesures au final».

S&P a abaissé sa note à AA+ le 6 août 2011.
Les Etats-Unis sont notés Aaa avec perspective négative par Moody’s
Fitch a noté AAA les Etats-Unis (revue en cours)
Fitch a ramené sa note sur le Japon à AA+ le 21 septembre 1998.
Moody’s est passé à Aa1 le 16 novembre 1998.
S&P a abaissé sa note à AA+ le 22 février 2001.
S&P a abaissé sa note sur l’Espagne à AA+ le 19 janvier 2009.
Fitch est passé à AA+ le 28 mai 2010.
Moody’s a ramené sa note à Aa1 le 30 septembre 2010.
S&P a ramené la note du pays à AA+ le 30 mars 2009.
Fitch a abaissé la note à AA+ le 8 avril 2009.
Moody’s est passé à Aa1 le 2 juillet 2009.

source agences aout11

EN BANDE SON :

6 réponses »

  1. Selon l’Italie, la BCE achètera des obligations italiennes lundi.

    La situation de l’Italie dans la crise de la dette dervrait trouver une accalmie lundi. La Banque centrale européenne (BCE) est d’accord pour commencer à acheter des obligations d’Etat italiennes à partir de ce jour. Elle le fera en échange de l’engagement du gouvernement italien à accélérer la réduction des déficits, a annoncé un ministre italien.

    «Tout le monde craint que nos obligations ne deviennent des bouts de papier sans valeur mais avec le retour à l’équilibre budgétaire un an plus tôt (que prévu), la BCE a garanti qu’à partir de lundi elle achèterait nos obligations», a déclaré aux journalistes le ministre des réformes institutionnelles Umberto Bossi.

    Interrogée dans la nuit, l’institution monétaire de Francfort a refusé de confirmer cette déclaration.

    «La BCE refuse de commenter», a indiqué une porte-parole.

    http://www.tdg.ch/italie-bce-achetera-obligations-italiennes-lundi-2011-08-06

    Le plus fort, c’est Jean-Claude « Canadair » Trichet ?

    Ou alors c’est Ben « Helicopter » Bernanke ?

    On va voir qui est le plus fort.

  2. Dégradation de la note américaine : la Chine tacle les Etats-Unis.

    Alors que la plupart des pays tentent de minimiser la décision de l’agence de notation Standard and Poor’s, la Chine ne mâche pas ses mots…

    La Chine a pressé samedi les Etats-Unis d’affronter le problème de leur dette et mis en cause le statut de monnaie de réserve du dollar américain.

    Dans un commentaire sévère au ton très peu diplomatique, l’agence officielle Chine nouvelle exprime le sentiment de Pékin après la dégradation à AA+ de la note souveraine des Etats-Unis par Standard & Poor’s.

    La Chine suggère à Washington de réduire ses dépenses militaires et sociales.

    «La Chine, premier créancier de la seule superpuissance mondiale, est dorénavant dans son droit d’exiger des Etats-Unis qu’ils affrontent le problème de leur dette structurelle et assure la sécurité des actifs chinois en dollars», écrit Chine nouvelle.

    «Il faut mettre en place une surveillance internationale sur la question du dollar américain et une nouvelle monnaie de réserve, stable et sâre, peut aussi être une option pour éviter qu’une catastrophe soit provoquée par un seul pays», ajoute l’agence officielle.

    «Le gouvernement américain doit se résigner à un état de fait douloureux : le bon vieux temps où il n’avait qu’à emprunter pour se tirer du pétrin qu’il avait lui-même créé est terminé», écrit Chine nouvelle.

    Les économistes chinois estiment que la dégradation de la note américaine pose un risque important pour les marchés financiers et s’attendent à ce que la Chine, qui détient plus de 1.000 milliards de dollars de dette américaine, accélère la diversification de ses actifs.

    «Ce sera le chaos sur les marchés financiers internationaux au moins à court terme. L’impact le plus direct pour la Chine concernera ses réserves. La valeur des investissements en dollar de la Chine va chuter», affirme Li Jie, directeur d’institut à l’Université centrale de la finance et de l’économie.

    «La Chine va devoir envisager d’autres investissements. Les bons du Trésor américain ne sont plus sûrs. Il y a sur les marchés des types d’actifs plus risqués que les obligations AAA, mais moins risqués que les AA+. La Chine n’y pensait pas auparavant mais va devoir le faire», ajoute-t-il.

    Pour Ding Yifan, directeur adjoint d’un groupe de réflexion associé au Conseil d’Etat chinois, les Etats-Unis vont devoir encore assouplir leur politique monétaire, ce qui pourrait passer par une troisième opération de «quantitative easing», consistant pour la Réserve fédérale à racheter des bons du Trésor.

    «Si les Etats-Unis lancent vraiment un QE3, cela va sans aucun doute ajouter de l’incertitude à l’économie mondiale et faire grimper les prix des matières premières», détaille-t-il.

    (Dépêche Reuters)

  3. Samedi 6 août 2011 :

    La Bourse saoudienne, la première place boursière mondiale à réagir à la dégradation de la note souveraine américaine, a perdu 5,46 % samedi en clôture, dans un marché inquiet de cette décision sur les Etats-Unis et aussi affecté par la situation dans la zone euro.

    Ouverte le samedi alors que les autres places financières sont fermées, la Bourse de Ryad, la plus importante du monde arabe, est la première à réagir à la décision historique, prise vendredi par l’agence de notation financière Standard et Poor’s, d’abaisser la note souveraine des Etats-Unis.

    A la clôture samedi, l’indice vedette Tadawul All-shares (TASI) a terminé à 6.073,44 points et la baisse a concerné toutes les valeurs de l’indice.

    Le marché saoudien a réagi au coup de tonnerre créé par la décision de l’agence de notation financière Standard and Poor’s (S&P) de priver les Etats-Unis de sa notation AAA attribuée à sa dette publique, pour la première fois de leur histoire.

    « La décision de S&P et les problèmes de dette en Europe effrayent les investisseurs », a déclaré un analyste financier Abdulwahab Abou Dahesh.

    Les actions des grandes banques saoudiennes ont perdu 4,7 % (Al-Rajhi a cédé 5,2% et Samba Bank -6,98%).

    Celles des compagnies pétrochimiques ont reculé de 6,7% comme les actions du groupe Sabic (-5,54%). Les valeurs liées aux groupes de construction ont également abandonné 6,4%, tout comme celles du secteur des télécommunications avec les actions de STC, qui ont lâché 2,56% et celles de Zain KSA (-6,15%). Etihad Etisalat a aussi perdu 5,9%.

    « Les actions saoudiennes ont réagi à deux facteurs : les fortes pertes enregistrées sur les marchés financiers ces derniers jours, la baisse des cours pétroliers, et la décision de S&P sur la dette américaine », a indiqué l’économiste Mohammed al-Omran dans un entretien à la chaîne de télévision Al-Arabiya.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_Bourse_saoudienne_1ere_a_reagir_apres_la_degradation_des_USA_perd_546060820111608.asp

  4. Israël : échanges suspendus à la Bourse de Tel-Aviv après chute de 6 %.

    JERUSALEM – Les échanges de la Bourse de Tel-Aviv ont été suspendus dimanche après une importante baisse enregistrée dans le sillage de la dégradation de la qualité du crédit des Etats-Unis.

    Selon la radio publique israélienne, l’indice TA-100 des cent premières valeurs de la Bourse de Tel-Aviv a plongé de 6% avant la suspension des échanges, au début de la semaine boursière.

    De même source, le TA-25, l’indice qui regroupe les 25 plus importantes capitalisations du marché, a de son côté baissé de 5,2%.

    Vendredi, l’agence Standard and Poor’s a abaissé d’un cran la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, pour la première fois dans l’histoire de ce pays.

    La Bourse de Tel-Aviv est l’une des rares Bourses au monde à être ouverte dimanche.

  5. Avec une dette de 100% du PIB il sera difficile de se désentter
    La seule issue envisagée est la monétisation à outrance digne du zimbabwe

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