Art de la guerre monétaire et économique

Marchés : interdit de parier sur une débâcle….contentez vous de la subir !!!!

Marchés  : interdit de parier sur une débâcle….contentez vous de la subir !!!! (actualisé le 15/8/11)

Et priez….

 

La France, l’Italie, la Belgique et l’Espagne restreignent la vente à découvert dans l’espoir de diminuer la volatilité sur les marchés boursiers. Les quatre membres de l’Union européenne emboîtent ainsi le pas à la Corée du Sud, à la Turquie et à la Grèce.

La vente à découvert consiste à vendre un titre qu’on ne possède pas déjà dans l’espoir de pouvoir se le procurer à un plus faible prix lorsque viendra le temps de remettre le titre en question à son acquéreur. Autrement dit, c’est un pari sur la dépréciation d’un titre. Plus le titre descend, plus on gagne.

L’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) annonce une adaption des règles relatives aux ventes à découvert d’actions financières. Après concertation avec les autres membres de l’ESMA, l’Autorité européenne des marchés financiers, la FSMA prévoit ainsi l’interdiction d’exécuter des transactions à découvert et l’obligation de publier, notamment sur le site web de la FSMA, toute position économique nette à la baisse (« net economic short position ») supérieure à 0,25 % du capital en actions d’un établissement financier sur lequel portent les mesures (Ageas, Dexia, KBC Groep et KBC Ancora), lit-on dans un communiqué. La mesure sera appliquée jusqu’à nouvel ordre.

La FSMA étend ainsi la notion de « transactions à découvert” en ce sens que la couverture par des actions empruntées n’est plus considérée comme une couverture complète. Les « naked shorten » (ces ventes d’actions non détenues en portefeuille sont interdites depuis 2008) et le « covered shorten »(La vente d’actions empruntées) sont donc tous deux interdits.

L’ESMA a quant à elle fait savoir que les ventes à découvert seront également restreintes pour une durée de 15 jours en France, en Italie, et en Espagne à partir de ce vendredi.La prolongation de la mesure reste possible notamment en Espagne.

L’ESMA précise encore ne pas envisager l’interdiction des ventes à découvert dans de nouveaux pays européens, sans pour autant l’exclure, a déclaré vendredi  son président Steven Majoor.

Et la FSMA de conclure: « Les obligations actuelles de reporting restent d’application, également pour ces positions. »

« La mesure prise par la FSMA vise notamment à limiter la possibilité de tirer profit de la diffusion d’informations infondées », explique le gendarme financier. « La FSMA a pris cette décision eu égard à la grande volatilité actuellement constatée sur les marchés financiers et dans un souci de cohérence avec les actions d’autres régulateurs de la zone Euronext, même si les rumeurs actuelles ne touchent pas individuellement des valeurs financières cotées sur Euronext Brussels », précise Jean-Paul Servais, Président de la FSMA.

EN  LIEN :

Marchés : «La peur et l’avidité, cocktail explosif»

MOINS DE VENTE A DECOUVERT EN SUIVANT :

À partir de ce vendredi 12 aout , la vente à découvert a été interdite pour les 15 prochains jours en France et dans  trois autres pays européens

la Turquie a fait passer le dépôt minimal demandé pour la vente à découvert à la Bourse d’Istanbul de 50% à 70% de la valeur des titres échangés. Les autorités espèrent ainsi diminuer la volatilité sur les places financières.

La Corée du Sud, quant à elle, a interdit la vente à découvert pour trois mois. La Grèce a fait de même pour deux mois.

  La Suisse  le Royaume Uni et les Pays Bas  ne restreignent pas davantage les ventes à découvert

Ventes à découvert: statu quo en Suisse contrairement à l’Europe Restrictions imposées en France, en Belgique, en Espagne et en Italie. L’Allemagne est favorable à une interdiction «dans toute l’Europe»

La Suisse navigue à contre-courant de la majorité des autorités boursières européennes. Malgré l’extrême volatilité des marchés, elle ne va pas limiter davantage les ventes à découvert (VAD) sur les valeurs financières cotées à Zurich.  

«Actuellement, la Finma ne prévoit pas des mesures additionnelles dans le contexte de short selling (ndlr: ventes à découvert). Mais nous continuons d’observer la situation sur les marchés et les mesures prises par les autres autorités», a indiqué vendredi au Temps Tobias Lux, porte-parole de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). Il souligne toutefois que les ventes à découvert sans couverture, les «naked short sales», selon le jargon des spécialistes, sont interdites dans le pays.

A contrario aux Pays-Bas, l’AFM ne considère pas comme utile de prendre des mesures pour limiter la vente à découvert. Même son de cloche en Grande-Bretagne et au Danemark.

Les autorités britanniques n’ont pas quant à elles  actuellement l’intention d’interdire les ventes à découvert au Royaume-Uni, a affirmé vendredi un porte-parole du gendarme britannique du secteur financier, le FSA, interrogé après un appel en ce sens de l’Allemagne. 

«Nous ne projetons pas actuellement d’introduire une interdiction des ventes à découvert au Royaume-Uni», a déclaré à l’AFP ce porte-parole, en estimant que le régime en cours était suffisamment transparent.

 « Nous avons déjà mis en place un régime de déclaration pour les ventes à découvert sur les marchés financiers et nous continuons à surveiller l’activité dans nos marchés en fonction de ces règles», a ajouté ce porte-parole de l’Autorité britannique des services financiers (FSA).

 Hier encore, l’Allemagne s’est déclarée favorable à une interdiction «dans toute l’Europe», selon le Ministère des finances. «Nous nous engageons pour une interdiction substantielle des ventes à découvert en Europe», a-t-il poursuivi, «seule à même de contrer de manière convaincante la spéculation destructive». L’Allemagne interdit les ventes à découvert dites «à nu» depuis l’an dernier, et ce sur tous les titres cotés, a rappelé le ministère dans une prise de position écrite.

L’autorité allemande des marchés financiers Bafin avait décidé en mai 2010, au coeur de la première crise de la dette grecque, d’interdire les ventes à découvert «à nu», forme poussée à l’extrême de la vente à découvert, où l’actif vendu n’est même pas emprunté  L’interdiction vaut aussi pour la vente à nu de «credit default swap» (CDS) sur des titres de dette souveraine

Si parier sur la déconfiture d’un titre dérange alors que les marchés effacent des milliards en valeur boursière, les avis divergent sur le bienfait de cette mesure à moyen et long terme.

Un mécanisme dangereux 

Ce mécanisme présente plusieurs dangers.

Le premier étant que lors d’une vente à découvert, le vendeur n’est pas obligé de posséder l’argent pour acheter ce qu’il compte vendre. Contre paiement d’une commission dite « de règlement différé » (CRD), il pourra ne payer que cinq, dix voire vingt jours plus tard, à condition que les titres en question soient éligibles au SRD (« service du règlement différé »), ce qui est le cas de la plupart des grandes capitalisations boursières. 

Ensuite, une vente à découvert peut également se faire sans posséder l’intégralité de l’argent pour l’achat des titres, ce qu’on nomme « effet de levier » : il suffit d’avoir de 20 % (pour les bons du Trésor) à 40 % (pour les actions) du montant total qu’on doit régler pour acheter, en faisant le pari que le gain obtenu va permettre de rentabiliser le tout. Pour le vendeur, un mauvais pari peut s’avérer catastrophique : s’il a utilisé l' »effet de levier » en anticipant une baisse qui n’a pas eu lieu, il risque de perdre très gros.

 Les ventes à découvert peuvent également être confiées… à des ordinateurs. Cette pratique de « trading automatique » joue sur des écarts très resserrés dans le temps, et souvent à de larges échelles : un programme informatique est chargé de pratiquer la vente et le rachat très rapide de titres dès que ce dernier s’oriente à la baisse. S’il est trop massif, ce trading automatique présente le risque de « déformer » les cours en amplifiant les baisses.

Autre accusation récurrente : l’alliance de ventes à découvert avec des « rumeurs de marché » lancées intentionnellement pour favoriser la baisse d’un titre.

Une fonction essentielle de « messager »

Les ventes à découvert remplissent une fonction importante dans la constitution des prix. 

La vente à découvert est nécessaire pour un marché efficace, Le trader doit suivre le marché ; si le marché baisse, on le suit, et on vend à découvert ». « On ne peut pas interdire de shorter [vendre à découvert] ; un marché doit vivre sa vie, il ne faut surtout pas faire de l’interventionnisme. 

Ceux qui parient à la baisse  prennent beaucoup de risques. C’est un pari à prendre : le marché peut très bien remonter . Dans le jargon, on appelle ça un squeeze : quand, tout à coup, il y a une bonne nouvelle et le marché remonte très très vite. Celui qui a shorté [vendu à découvert] se dit qu’il va attendre que le marché rebaisse, mais le marché continue de monter et il se retrouve finalement obligé de se racheter au plus haut. Il peut y laisser sa chemise parce que la hausse, elle, est illimitée, alors que la baisse est limitée. Quand ça vaut zéro, ça vaut zéro. Et finalement, ce sont ceux qui ont spéculé à la baisse qui pousseront le marché à la hausse. En effet, si un trader vend une action pour 5 dollars, en misant sur le fait qu’elle va baisser et qu’elle en vaudra 3 quand il l’achètera réellement, il gagnera 2 dollars. Mais si le marché remonte en flèche, et si l’action atteint 10 dollars, il sera tout de même obligé de finir par l’acheter – car il l’a déjà vendue – et perdra alors 5 dollars.

Plus qu’un outil de spéculation financière c’est donc un élément essentielle de protection de portefeuille d’actifs de tout épargnant

La dernière fois, l’interdiction n’avait pas empêché les marchés de chuter, estime Will Duff Grodon, un analyste de Data Explorers à Londres, dans une entrevue à l’agence de presse Blooomberg. Vous ne pouvez pas empêcher personne de vendre ses actifs. Vous ne contrôlez qu’un groupe d’investisseurs qui n’est peut-être pas si actif qu’on le croit.» Et selon des études économiques réalisées par la suite, cette interdiction n’a qu’un effet limité. Et présente des risques : en limitant la spéculation à la baisse, elle maintient artificiellement le cours d’un titre et risque de provoquer sa sur-évaluation. Sans compter le signal qu’elles envoient aux opérateurs de marché, qui risquent d’en déduire que la situation est grave.

Au final sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres Il y a malheureusement beaucoup d’amalgames qui sont faits  par des gens qui ne savent ni de quoi on parle ni de quoi ils parlent….

La vente à découvert, pratique financière  qui mise sur la baisse des cours

 La vente à découvert est une technique s qui permet de tirer un profit en pariant sur la baisse d’un actif. 

La vente à découvert peut être un emprunt : l’acheteur emprunte un titre en échange de la promesse de le rendre quelques jours plus tard au moment de la « liquidation ». Il va ensuite le vendre, dans l’espoir que le cours baisse et qu’il puisse le racheter moins cher avant de le rendre à son prêteur. Lorsque la vente a découvert est gagée sur un emprunt de titre, elle peut en outre être reportée.

 Elle peut aussi se pratiquer « à nu » : dans ce cas, l’acheteur n’emprunte rien : il se contente de vendre à terme des titres qu’il ne possède pas encore. Il parie alors sur la baisse du cours de ce titre, pour pouvoir l’acheter à moins cher que ce qu’il a promis de le vendre. Mais, pratiquée massivement, cette technique peut provoquer la baisse des cours que souhaitent les vendeurs.

Dans les faits, un investisseur emprunte un actif. Il vend cet actif qu’il ne possède pas et va attendre que son cours baisse. Ensuite il le rachète à moindre prix et dégage de ce fait un profit. Enfin, il le rend à son propriétaire initial en s’acquittant uniquement du taux d’intérêt dû pendant le temps de l’emprunt. 

L’opération est donc bénéfique pour l’emprunteur, qui dégage un profit, comme pour le prêteur qui encaisse des intérêts.

Ainsi, une action vendue à découvert alors qu’elle cote 10 euros, puis rachetée alors qu’elle ne vaut plus que 8 euros, permet à l’auteur de dégager un gain de 2 euros. Le profit est de 2 euros moins les intérêts. 

Au final, c’est comme si un agent vendait un appartement qu’il ne possède pas au prix fort, en prédisant que les prix de l’immobilier vont chuter. Il va vendre ce bien à 200.000 euros, le racheter à 150.000 euros car le marché aura entretemps baissé. Il dégage de ce fait un profit de 50.000 euros. Ensuite, il le rend à son propriétaire pour qui l’opération est transparente. Cette pratique est  risquée bien sur car elle fonctionne dans les 2 sens : PROFITS ET PERTES et de nombreux hedge funds y ont laissé leurs chemises…

Les ventes à découvert sont surtout l’apanage des fonds indépendants et des banques, anglo-saxonnes en particulier.  

Les ventes à découvert des valeurs financières avaient déjà été interdites dans plusieurs pays pendant la crise financière de 2008-2009. C’était le cas en Belgique ou en France. 

Certains pays, comme la Suisse, interdisent purement et simplement cette technique, que ce soit pour les actions ou les obligations. D’autres, comme l’Espagne ou la France, réservent l’interdiction de la vente à découvert dans certains cas et aux seules actions.

 source :  AFP, Bloomberg, le Temps, le Monde et Wall Street Journal.

EN COMPLEMENT : Les fonds de type acheteur/vendeur pourront-ils compenser la baisses des actions?

 Historiquement ces catégories d’actifs ont été en mesure de compenser pour environ 80 % des pertes des actions. Cela varie selon la proportion du portefeuille dans ces catégories

 La baisse des marchés boursiers en août au 10 a été vertigineuse. Des baisses de 5 % à 10 % par semaine ne peuvent se répéter pendant quelques semaines sans qu’il y ait différentes périodes de rebonds. Dans un marché boursier baissier, je compare cela à une marée avec des vagues. Le marché baisse par différentes vagues successives jusqu’au prochain revirement à la hausse des marchés dans une marée montante.

 Les fonds de type acheteur/vendeur sont peu ou pas corrélés avec le marché boursier. Ils servent de contrepoids aux actions et quand une direction de récession ou de croissance lente se confirme, ces fonds ont tendance à évoluer dans le sens inverse des actions. 

Depuis un mois, les rendements de ces fonds sont en hausse en moyenne de 3 %.   

Pour bien mesurer l’impact,  il est préférable de mesurer le rendement de chacune des catégories d’actifs sur une période de moyen terme soit de 3 mois à 6 mois.  Historiquement si vous êtes investi à 50 % en actions et 50 % dans les catégories tactique et acheteur/vendeur, si le marché boursier décline de 25 % pendant 8 mois comme les 8 pires mois de 2008, le rendement de la 2e catégorie d’actifs aurait été entre 15 % et 20 % positif sur la même période.

 William André Nadeau, gestionnaire canadien de portefeuille/orientation finances aout11

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L’éternelle dispute sur le short selling par Nicolette de Joncaire/agefi

Les recherches ne s’accordent par pour décider si les ventes à découvert sont les instigatrices ou les révélatrices des marchés baissiers.

Le débat sur les ventes à découvert divise les régulateurs depuis plusieurs décennies. Les autorités américaines avaient déjà pris une série de mesures en 1931,1932 et 1938 pour restreindre les conditions de la vente à découvert, perçue comme l’une des causes du crash boursier.

Accusées de tous les maux par certains, saines pour d’autres, elles auraient d’après certaines études quantitatives un impact indiscutable sur la volatilité.

Les recherches d’Ólan T. Henry et Michael McKenzie* sur l’effet de la vente à découvert sur la relation prix/volume, menées dans le contexte du marché actions de Hong Kong entre 1994 et 2001, concluent que le marché affiche une volatilité supérieure après une courte période de ventes à découvert et que cette tendance est exacerbée lorsque le prix de l’actif est en baisse.

Charles Jones** confirme que les influences optimistes prédominent – et donc le prix baisse moins – lorsque la vente à découvert est rendue difficile ou couteuse.

De leur côté, Asquith, Meulbroek et Desai s’accordent à conclure que les ventes à découvert sont la sentinelle des marchés baissiers et qu’elles contribuent de manière utile à la transparence des prix.

Dans un papier publié en 2003, l’OCDE conclut qu’il serait souhaitable de mener une étude d’envergure pour identifier les principaux spéculateurs leur influence sur le prix des actions. Instigatrices ou révélatrices des baisses de marché, nocives ou salutaires, les ventes à découvert restent source de nombreuses discussions.

Suite aux décisions prises en Allemagne en mai 2010 d’interdire la vente à découvert «à nu» sur certains CDS et valeurs financières, puis d’avoir envisagé étendre cette interdiction à l’ensemble des valeurs cotées à la bourse de Francfort, la controverse avait été nourrie entre les partenaires européens. En France, le président de la commission des finances à l’Assemblée, Jérôme Cahuzac, défendait le point de vue allemand alors que parallèlement Christine Lagarde s’y opposait, soutenue par le directeur général du London Stock Exchange (LSE), Xavier Rolet, ancien directeur général de la filiale française de Lehman Brothers.

Aujourd’hui encore la Grande-Bretagne n’est pas favorable aux mesures prises par la France, l’Italie, l’Espagne et la Belgique et n’envisage pas des les adopter, alors que ce pays avait été le premier à les prendre en 2008, suivi, à l’époque, par les Etats-Unis, la France et l’Allemagne.

Alors qu’en 2010, l’Allemagne avait été critiquée pour sa décision unilatérale et que la nécessité d’une coordination européenne avait été invoquée, son point de vue semble aujourd’hui faire l’unanimité.

Aux Etats-Unis, Roel Campos, ancien commissionnaire de la SEC, estime que les mesures qui viennent d’être prises en Europe sont plus politiques que réglementaires. Il rappelle que les interdictions de 2008 n’avaient pas empêché les titres de chuter et affirme qu’il n’existe aucune évidence empirique pour les accuser de d’accélérer l’écroulement d’un titre. Pour lui, seules les ventes «à nu» sont problématiques car elles impliquent un risque réel de non livraison.

La communauté des traders s’accorde, bien entendu, pour affirmer que les mesures n’auront, au mieux, qu’un effet provisoire.

* The Impact of Short Selling on the Price-Volume Relationship: Evidence from Hong Kong. Ólan T. Henry, Michael McKenzie

** Jones, Charles M. and Owen A. Lamont, 2002, Short-sale constraints and stock returns, Journal of Financial Economics 66,207-239.

Restrictions dénuées de pertinence

EDHEC-Risk Institute condamne les nouvelles restrictions sur les ventes à découvert édictées par les autorités de marché belge, française, italienne et espagnole. Prises hâtivement dans un contexte de volatilité des marchés, ces décisions sont non seulement dénuées de cadre conceptuel, mais font également fi des preuves empiriques.

Les travaux académiques, y compris ceux des chercheurs d’EDHEC-Risk Institute, ont en effet établi la contribution positive des vendeurs à découvert en matière d’efficience des marchés et montré que les restrictions sur l’activité de vente à découvert réduisaient significativement la qualité du marché – asséchant la liquidité et exacerbant la volatilité – et pouvaient avoir des conséquences non désirées.

 Dans une série d’articles de recherche, Ekkehart Boehmer, professeur à l’EDHEC et ses co-auteurs ont étudié les activités de vente à découvert, s’intéressant à l’information possédée par les vendeurs à découvert, à l’impact des activités de vente à découvert sur les rendements anormaux, et au lien entre ces activités et le processus de formation des prix. Ils ont montré que les vendeurs à découvert contribuent fortement à l’efficience des prix, que le niveau de l’activité de vente à découvert recèle des informations de valeur pour le marché, que les nouvelles informations sont intégrées plus rapidement et plus exactement dans les cours lorsque les vendeurs à découvert sont plus actifs, et que le comportement de marché de ces acteurs se modifie d’une façon qui facilite les ajustements lorsqu’un titre enregistre une forte variation ou un retournement. – (EDHEC-Risk Institute)

 

8 réponses »

  1. vive les hedges funds qui font 3milliards de dollars dans la semaine … l’utilité économique est évidente

    • Contrairement à ce que vous sous tendez avec votre morgue habituelle ce billet n’est en rien un hymne à la gloire des hedge funds il s’agit avant d’en démonter le système et de permettre au petit investisseur de tenter de jouer à armes égales avec des banksters qui ne rêvent que commissions et bonus , d’étatistes qui ne pensent que réélections avec l’argent des autres, de banques centrales qui ne pensent qu’inflation et comment piquer l’épargne des pigeons et enfin des hedges funds opportunistes et cyniques qui ont au moins l’avantage pour les vrais de ne miser que l’argent de leurs clients consentants… quant à leur utilité économique elles sont de plusieurs ordres dans le système économique et financier qui est le notre et j’en vois au moins 2 évidentes: fluidification du système et acheteur de dernier ressort … Et puisque que vous parlez de gains éventuels j’espère que vous aurez la même précision quant il s’agira d’inventoriez les pertes…Un dernier point le capitalisme made in bisounours de vos livres d’image c’est terminé !!!! bienvenu dans le 21 ème siècle que cela vous plaise ou non !!!!

  2. tiens donc que d’agressivité aurais je touché un point sensible?laBourse n’est plus qu’un casino ou mr Dupont n’est là que pour être plumé…

    • Aucune agressivité de ma part mon cher monsieur juste une petite mise au point vous concernant …à laquelle vous n’avez visiblement rien compris…j’abandonne…restons en là !!!

  3. comme on ne peut couvrir ses actions financières, avec la vente à découvert, en détenir devient par conséquent critique….cela dit on peut « shorter » à l’aide d’instruments tels que les ETF bear sectoriels Bank, ou bien des CFD ou Futures !

  4. je poursuis mais il est très intéressant pour l’épargnant actif de pouvoir protéger son placement en bourse. Par exemple, si on détient un fonds de sicav type CAC40 et que celui ci subit une baisse depuis janvier, pouvoir le couvrir par un ETF Bear CAC40, permet de ne pas encaisser de pertes. Pour mémoire, la bourse est nulle à deux ans, voire pire, à 5 ans, à 10 ans…si on couvre, on est en capacité d’avoir un rendement largement positif quelque soit la tendance….

    • Merci Jean Yves pour ce complément d’infos indispensable à tout épargnant soucieux de protéger son éparne (ou le peu qui lui reste)…bien vu pour l’etf bear sur le cac40 qui comme chacun le sait est gorgé de financières…

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