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US : L’activité manufacturière de New York déçoit

US : L’activité manufacturière de New York déçoit

L’indice des perspectives des industriels pour les six mois à venir est au plus bas depuis février 2009.

Le recul de l’activité manufacturière de la région de New York s’accélère, selon l’indice Empire State du mois d’août publié par la Fed, alors que les marchés sont à la recherche de signes rassurants sur la santé de l’économie américaine.

Cet indicateur a reculé de 3,8 points par rapport à juillet, pour s’établir à -7,7 pour le mois d’août, a indiqué l’antenne new-yorkaise de la Banque centrale américaine sur son site internet.

L’indice est négatif pour le troisième mois d’affilée, signe que l’activité baisse. En juin, il était tombé à -7,8. Les analystes tablaient sur une légère amélioration de l’indice à -0,4 point, ce qui aurait traduit une activité quasi stable.

La Fed de New York précise que l’indice mesurant les perspectives des industriels pour les six mois à venir a chuté en août de 24 points pour s’établir à 8,7, son niveau le plus faible depuis février 2009.

Selon les résultats de l’enquête de la banque centrale, les commandes nouvelles reçues par les entreprises manufacturières de la région ont continué de baisser, et la mesure des attentes des entrepreneurs les concernant pour les six mois à venir, bien que toujours positive, est tombée à son plus bas niveau mis à part celui relevé en septembre 2001.

Pour les analystes du cabinet RDQ Economics, la baisse de l’indice laisse craindre une mauvaise surprise pour l’autre grand indicateur régional avancé d’activité manufacturière, celui que la Fed de Philadelphie (Nord-Est des Etats-Unis) doit publier jeudi.

L’activité manufacturière de la région de Philadelphie avait légèrement augmenté en juillet après avoir chuté en juin. Les analystes estiment que l’indice devrait faire apparaître jeudi un léger ralentissement.

Les industries américaines ont été le fer de lance de la très lente reprise économique entamée aux Etats-Unis à l’été 2009 et qui suscite actuellement bien des inquiétudes.

Peter Newland, de Barclays Capital, note que la baisse de l’Empire State «laisse penser que le ralentissement de l’activité manufacturière à l’échelle du pays au deuxième trimestre s’est poursuivi au troisième, peut-être en réponse à la très faible demande observée» au printemps.Il n’exclut cependant pas un rebond de la production, qui pourrait selon lui être tirée par le secteur automobile.

Pour Marisa Di Natale, de Moody’s Analytics, c’est la confiance des consommateurs et des entreprises qui sera la «clef» de l’évolution à venir, et celle-ci est malmenée par «l’agitation actuelle sur les marchés de la dette publique en Europe» et «le spectre d’un nouveau débat sur le relèvement de la dette publique américaine dans six mois».

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