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Warren Buffet injecte 5 milliards de $ US dans la Bank of America

Warren Buffet injecte 5 milliards de $ US dans la Bank of America

L’investisseur américain Warren Buffett injectera 5 G $ US dans la Bank of America par l’entremise de sa société Berkshire Hathaway.

« Bank of America est une entreprise solide, bien gérée », a souligné l’homme d’affaires, qui acquiert 50.000 actions préférentielles émises pour l’occasion, à 100.000 dollars chacune, dans un communiqué.

→ Les actions préférentielles achetées par Berkshire Hathaway ont un intérêt annuel de 6%.

Buffett  va aussi recevoir des warrants qui lui permettront à tout moment, dans les dix prochaines années, de souscrire pour 700 millions d’actions au prix de 7,142857 dollars chacune.

source Bespoke

La Bank of America se trouve dans une situation difficile en raison de l’acquisition de la firme Countrywide Financial et de ses hypothèques toxiques, avant la crise financière en 2008.

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Bank of America a annoncé aux pouvoirs fédéraux américains qu’elle souhaite une protection contre les litiges futures liés à ses pratiques des prêts hypothécaires. En échange, la banque est prête à annuler une certaine partie de dettes de ses emprunteurs qui ont du mal à rembourser, selon le Wall Street journal.

Mardi, les CDS, ces titres permettant de se protéger contre le risque de défaut, avaient même frôlé les niveaux record atteints pendant la crise financière.

 L’impossibilité de vendre l’entier de la participation de BofA dans China Construction Bank – ses dirigeants ont assuré lundi que la banque américaine conservera au moins la moitié de sa participation –, a nourri les doutes sur le manque de liquidité.

 La tension était montée d’un cran lorsqu’un blogeur du site Business Insider, Henry Blodget, a calculé que l’exposition au marché immobilier et aux banques européennes de BofA, pourrait l’obliger à lever 100 à 200 milliards de dollars. Des «allégations», «exagérées et sans fondement», avait rétorqué Bank of America, qui s’est fendue d’une déclaration rappelant que le blogueur avait été banni du secteur financier par le gendarme boursier en 2003. 

Selon Bloomberg, la banque avait également été contrainte d’écarter, dans un mémo interne, les spéculations d’autres blogeurs annonçant le rachat imminent de BofA par JP Morgan, orchestré par le Trésor américain. De quoi rappeler la crise de 2008. Jeudi, Brian Moynihan, le directeur de BofA a assuré «rester confiant dans le fait que nous ayons le capital et les liquidités nécessaires pour nos activités». Tout en reconnaissant «qu’un large investissement de Warren Buffett représente un soutien solide à notre vision et notre stratégie».

Les soucis de BofA

L’action Bank of America (BofA) a beaucoup chuté récemment, les investisseurs s’inquiétant de voir la première banque américaine en termes d’actifs devoir procéder à une augmentation de capital. L’établissement fait aussi face à l’accumulation des procédures judiciaires intentées à son encontre liées aux prêts hypothécaires. 3500 postes devraient être supprimés ce trimestre

Bank of America (BofA) a annoncé la plus grande perte de son histoire. Au deuxième trimestre 2011, la première banque américaine en termes de capitalisation boursière a perdu 8,83 milliards de dollars (7,24 milliards de francs suisses) alors qu’elle avait réalisé un profit de 3,12 milliards de dollars un an auparavant. Cette perte n’est cependant pas une surprise pour les marchés. A la fin du mois de juin, BofA avait prévenu ses investisseurs qu’une somme de 20 milliards de dollars serait nécessaire pour régler des contentieux liés à la crise des «subprime». Brian Moynihan, le directeur général de la banque, a toutefois tenu à réfuter tout besoin d’augmentation du capital.

→Depuis l’entrée en fonction de  Moynihan, le 1er janvier 2010, Bank of America a perdu environ la moitié de sa valeur en Bourse.

L’assureur américain AIG poursuit Bank of America (BofA) pour tenter de recouvrer plus de 10 milliards de dollars de pertes liées à des titres adossés à des prêts hypothécaires que la banque et ses filiales ont vendus.

AIG, parlant de «fraude massive», reproche à Bank of America et ses filiales Merril Lynch et Countrywide de l’avoir «incité à investir dans près de 350 titres adossés à des prêts hypothécaires pour plus de 28 milliards de dollars» entre 2005 et 2007, indique la plainte consultée par l’AFP.

Or ces produits contenaient «des prêts déficients» et la banque n’a pas été honnête quant à ses critères et sur l’évaluation des crédits, ajoute le texte.

Bank of America «rejette ces affirmations et allégations», a affirmé Lawrence Grayson, un porte-parole de l’établissement dans un courriel à l’AFP.

«AIG a couru de façon imprudente après les rendements élevés et les profits sur les marchés des prêts hypothécaires», a ajouté M. Grayson. «C’est la définition même d’un investisseur informé et expérimenté, dont les pertes sont uniquement imputables à ses propres excès et erreurs».

Mais pour le porte-parole d’AIG, Mark Herr, «la fraude de Bank of America a causé des milliards de dollars de dommages à AIG et nous portons plainte aujourd’hui pour protéger AIG».

«Ce n’est pas le premier procès qu’AIG intente à des tierces parties qui ont cherché à faire des profits à nos dépens et nous prévoyons que ce ne sera pas le dernier», a ajouté le représentant de l’assureur.

Selon AIG, le montant de la plainte déposée lundi est «sans précédent» pour une affaire liée à des titres adossés à des prêts hypothécaires.

Et les faits présentés pour étayer sa plainte ne sont «que la partie émergée de l’iceberg», a noté Mark Herr.

L’assureur a parallèlement annoncé lundi qu’il allait contester l’accord de 8,5 milliards de dollars proposé fin juin par Bank of America pour solder d’autres poursuites liées à sa filiale Countrywide.

AIG estime qu’il existe «de sérieux doutes» sur le fait que cet accord soit «raisonnable». Il reproche notamment à la banque de n’avoir négocié, par l’intermédiaire de Bank of New York Mellon, qu’avec un nombre restreint d’investisseurs.

Bank of America tente depuis plusieurs mois de régler les litiges hérités de Countrywide. Outre l’accord de 8,5 milliards de dollars proposé en juin, elle a accepté en janvier de verser 2,6 milliards de dollars aux organismes semi-publics de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae.

Quinze fonds d’investissement ont aussi porté plainte contre la banque jeudi devant un tribunal californien, accusant là aussi Countrywide d’avoir été malhonnête sur ses pratiques afin d’écouler ses titres adossés à des prêts hypothécaires.

Pour rappel, au plus fort de la crise en 2008, Warren Buffett avait investi 5 milliards de dollars dans la banque d’affaires Goldman Sachs, ce qui l’avait aidé à surmonter une passe difficile.

source Reuters, AFP , le Temps aout11

1 réponse »

  1. Warren Buffzt essaye-t-il de rééditer le coup juteux qu’il a fait sur Goldman Sachs? Pense-t-il que son ami Obama va venir au secours de BofA et ainsi valoriser sérieusement son investissement?

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