A chaud !!! le 4 Octobre : Comme disent les vieux boursiers ” faire et défaire c’est toujours travailler” par Bruno Bertez
Cet adage doit être celui de Olli Rehn proclame spécialiste des affaires financières en Europe. Il niait t il y 9 jours que les banques aient besoin être recapitalisées. Il vient de déclarer au FT que l’Europe avait change d’avis et examinait la question d’une recapitalisation coordonnée.
source Der Spiegel
Encore un effort et l’Europe se rendra a l’évidence que la restructuration ordonnée , pour ne pas dire faillite, de la Grèce est la seule solution raisonnable.
source Wall Street Journal
source Financial Times
PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :
La nouvelle position Européenne a été publiée sur le site du FT avant la clôture de Wall Street et elle a provoquée une petite panique de rachats.
source Financial Times
Quel crédit accorder à l’information du FT, on ne le sait pas encore et on se souvient qu’il y a quelques jours il avait été très loin dans l’intoxication financière a propos du FESF. Le FT est de moins en moins rigoureux surtout en version internet.
Aux Etats Unis Bernanke a lui aussi joué a manipuler les marches, puisqu’il a dit ce que l’on sait depuis toujours, a savoir que si l’économie continuait son évolution négative, la FED ferait quelque chose. Quelque chose qui ne serait pas forcement un quantitative easing a t il precisé.
Les indications économiques US sont cohérentes avec une entrée prochaine en récession. Goldman Sachs en évalue la probabilité a 40 chances sur 100 contre une précédente évaluation a 30 chances sur 100 ! Ne souriez pas, c ‘est du travail sérieux.
source Financial Times
source New York Times
Donc attendons de pied ferme les initiatives de Bernanke.

Bruno Bertez Le 4 Octobre 2011
Grèce : situation “assez désespérée” (selon le ministre grec de l’Economie).
Le ministre grec de l’Economie Michalis Chryssohoïdis estime dans une interview à paraître jeudi en Allemagne que la situation de son pays “est assez désespérée”.
“Notre situation est assez désespérée. Car nous réduisons de manière toujours plus drastique le revenu des gens. Les Grecs vivent la situation présente de manière très douloureuse”, a-t-il dit à l’hebdomadaire Die Zeit qui a diffusé l’entretien à l’avance.
“Quand verrons-nous la lumière au bout du tunnel ? Nous ne pouvons pas le dire”, a ajouté M. Chryssohoïdis dans cette interview.
“Le gouvernement grec est totalement isolé avec cette politique de réforme. L’opposition assure qu’elle pourrait renégocier nos conditions de crédit. Et la gauche radicale veut quitter l’UE. Nous sommes seuls”, affirme-t-il.
Selon le ministre, “notre principal problème est celui de l’insécurité” alimentée par les spéculations incessantes dans le monde entier sur une faillite imminente du pays.
“Une faillite d’un pays de la zone euro serait une catastrophe car elle aurait un effet domino. Ne serait-ce que pour cette raison, nous ne pouvons décider seuls d’un défaut de paiement”, a dit M. Chryssohoïdis.
Le ministre allemand de l’Economie Philipp Rösler se rend cette semaine en Grèce, avec pour objectif de développer les investissements allemands dans le pays et de proposer l’aide de l’Allemagne pour la réforme de l’économie grecque.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/05/97002-20111005FILWWW00437-grece-situation-assez-desesperee.php
Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,300 % environ.
Mercredi 5 octobre 2011, la France a lancé un emprunt à 3 mois : la France a dû payer un taux d’intérêt de 0,340 %. Les taux sont en baisse par rapport à la précédente émission.
Et le Portugal ?
Mercredi 5 octobre 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de … 4,972 % ! Les taux sont en hausse par rapport à la précédente émission.
http://www.romandie.com/news/n/BONDSLe_Portugal_emprunte_722_mio_EUR_a_trois_mois_taux_en_legere_hausse051020111310.asp
Plus les jours passent, plus le Portugal emprunte à des taux qui augmentent.
Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.
Le soi-disant “Fonds Européen de Stabilisation” ne stabilise rien du tout.
Et les soi-disant “plans de sauvetage” ne rassurent pas du tout les investisseurs internationaux.
Vendredi 7 septembre
La publication des chiffres de l’emploi américain pour le mois de septembre nous donne l’occasion de faire un petit point conjoncturel.
Le taux de chômage ressort a 9,1% alors que l’on attendait 9,2% , les créations d’emploi sont meilleures que prévues par le consensus avec 103 000 nouveaux postes.
L’emploi manufacturier est plus mauvais que prévu avec 13 000 pertes.
A noter que les chiffres sont bonifiés par le retour au travail des 45 000 grévistes de Verizon.
La participation à la labor force reste dans les plus bas a 64,2% pour une moyenne des 20 dernières années de 67% . Beaucoup d’américains continuent de rester à l’écart du marché du travail, découragés par l’insuccès de leurs démarches. La durée moyenne du chômage continue de croître, on est à 40,5 semaines.
La statistique U6 qui mesure le taux de sous emploi, plus significative que le chiffre officiellement mis en avant est a 16,5% contre 16,2%, nous avons rejoint les plus hauts de décembre 2010.
L’institut Gallup mesure, lui aussi le sous-emploi, son estimation est à 18,5%.
Les chiffres de l’emploi de septembre confirment ce que nous pensons globalement de la situation conjoncturelle US : elle est médiocre, mais elle ne se détériore pas plus :
Cela est important pour l’appréciation que l’on peut porter à la fois sur les prises de position de la FED et bien sûr pour le comportement des marchés.
L’analyse séquentielle tend plutôt à montrer un excès de pessimisme des opérateurs influencés par la dégradation des indicateurs avancés, mais non confirmés par les indicateurs coïncidents; et bien sur par les regains de crise financière et bancaire non seulement en europe mais aussi aux Etats Unis et chez les émergents.
N’oubliez pas cependant que qui dit crise financière et bancaire dit fourniture visible et subreptice de liquidités et donc par conséquent soutien discret aux marchés.
Les autres indications économiques des derniers jours et dernières semaines vont dans le sens de la stabilisation ou évolution latérale.
Ainsi l’enquête NFIB auprès des petites entreprises va dans le sens de la stabilité à bas niveau avec tendance a très légère amélioration.
L’ISM manufacturier est un peu mieux a 53 contre 51’8, L’ISM services est médiocre a 48,7 soit un recul de 2,9 points.
L’Institut du Michigan est en hausse, mais influence par la baisse des prix du carburant et la fin du débat sur le plafond de la dette.
Enfin les ventes au détail selon THOMSON sont meilleures que prévues, résilientes comme ils disent malgré le tassement du pouvoir d’achat. Les ponts noirs restent tout ce qui est relié au housing.
En termes d’activité économique, rien ne justifie un pessimisme noir, rien ne justifie une nouvelle initiative de la FED ou du gouvernement.
Les cris d’orfraies sont d’origine politiques, avec une montée en puissance des préoccupations électorales, avec la progression du populisme et avec les combats des banques et de WST pour obtenir toujours plus , ou perdre moins.
Nous signalons au passage que la vague populiste à la fois spontanée et encouragée par les politiques tant aux USA qu’en Europe non seulement ne va pas dans le sens des solutions et des progrès dans la sortie de crise mais au contraire est contreproductive.
Le populisme est une voie de garage, une diversion, un hommage du vice a la vertu pour continuer dans la voie du vice, un peu comme la taxation du tabac et de la prostitution. On fait semblant de s’indigner, mais on laisse le vice continuer, ronger le système et les organismes, en s’en attribuant le produIt par le biais des impôts et des amendes.
La confiscation par les états des surproduits que s’attribuent la finance et la kleptocratie ne réduira en rien la crise, elle servira à financer de nouveaux gaspillages, étatiques cette fois, sans améliorer le sort des populations et bien sur sans toucher à l’excès de surendettement qui est la vrai problème.
Mieux même le populisme façon de la gauche française ou façon Michael Moore et les indignés de ”occupy Wall Street” américains sont les meilleures amis et consolidateurs du système déficient actuel car ils détournent l’attention des vrais problèmes et fourvoient dans les fausses solutions.
La vraie voie des solutions c’est le retour en arrière sur la dérive de la financiarisation et des grandes expériences monétaires des 25 dernières années.
Mais de cela les politiques n’en veulent pas et les banquiers centraux nommés par les politiques non plus car ce serait la fin du financement à crédit des états et de leurs déficits. Et évidemment l’euthanasie et la restructuration globale des dettes.
La financiarisation a été voulue par les états, elle leur a permis de financer leurs promesses sans taxer en contrepartie et ils veulent d’autant plus continuer que la croissance disparaît et que leurs alliés systémiques, les banques, sont en difficulté
La financiarisation a à voir avec la baisse du taux de profit dans les pays développés à la suite de la concurrence des pays émergents, baisse du taux de profit qui a conduit a la prise de plus en de risques et donc à évolution vers des produits financiers de plus en plus douteux. La financiarisation a à voir avec le développement général des crédits subprimes, avec le développement de l’alchimie qui transforme l’eau des égouts en eau claire, avec celui des hedge funds et avec celui des agences de notations, complices sensées garantir le sérieux des produits offerts. La financiarisation , c’est tout un système connivent dont le populisme n’a même pas conscience.
A propos du populisme, du mouvement ”occupy Wall Street”, de la taxe Tobin etc il n’y a pas de commentaire plus approprié que celui ci :”tout système ne survit que de sa dénonciation”¨! Les conspirationnistes iraient jusqu’a suggérer que ces diversions, ces fausses oppositions, ces cosmétiques contestations sont manipulées par les tenants même de l’ordre établi, conscients que ceux ci sont qu’il faut des exutoires en ces temps de tension.