Commentaire de Marché

“Too big to save”! par Pierre Leconte

“Too big to save”! par Pierre Leconte

Pour avoir mis en œuvre la règle stupide, parce que totalement anti-économique, du “Too big to fail”, tant en ce qui concerne les grandes banques privées que les Etats sur-endettés, banques centrales et Etats occidentaux sont maintenant en faillite réelle ou virtuelle. Sans pour autant que les grandes banques privées, ni les Etats sur-endettés, aient été durablement sauvés.

Quant aux banques centrales occidentales, dont les bilans sont négatifs (actifs pour la plupart pourris sans valeur en face de passifs béants qui continuent de s’accroitre), du jamais vu dans l’histoire, ou aux Etats accablés de dettes et de déficits non remboursables, ils ne peuvent plus continuer dans cette voie suicidaire sauf à avoir recours encore et encore à la monétisation des dettes et à l’émission de fausse monnaie ex-nihilo pour vainement tenter d’éviter l’effondrement final de toute cette construction mais avec des effets collatéraux pervers incalculables (raison pour laquelle même la Federal Reserve dirigée par des extrémistes keynésiens aux USA a cessé le Quantitative Easing au profit du Twist).

Nous sommes donc arrivés à une situation de “Too big to save” tant des grandes banques privées que des Etats, potentiellement destructrice aussi bien des Systèmes monétaires et bancaires occidentaux que des économies. Si l’on ne change pas radicalement de “paradigme”, d’où viendront les milliers de milliards d’euros d’abord (puisque l’urgence actuelle se situe au niveau de l’Union monétaire européenne) qui permettront de prolonger cette cavalerie à grande échelle? Il faudra les “imprimer”… Ce qui ne fera que repousser le désastre inéluctable tout en l’aggravant, puisque l’euro sera alors détruit par la BCE comme l’est actuellement la livre sterling par la Banque d’Angleterre qui pratique le Quantitative Easing non-stop le plus fou! Sans aucun effet d’amélioration économique puisque toutes ces liquidités ne serviront qu’à colmater certains “trous noirs” de l’endettement récent ou bien iront se perdre dans la “trappe à liquidités” mondiale. La crise actuelle est incontestablement la plus grave de l’histoire moderne. Il n’y a aucune chance pour la zone euro de survivre dans sa forme actuelle, puis ce sera vraisemblablement plus tard le tour de la zone dollar US de connaitre le même sort, si l’on organise pas au plus vite la “destruction créatrice” de tous les zombies (Dexia et beaucoup d’autres banques insolvables, Grèce et plusieurs autres Etats ruinés, etc.) qui nous entrainerons dans le gouffre, au lieu de les soutenir artificiellement contre vents et marées. Le pire, c’est que toutes les dérives qu’organisent les banquiers centraux et politiciens actuels se font à l’insu des peuples que l’on ne consulte plus (alors que c’est à eux de décider si l’on doit aller vers plus de fédéralisme européen et d’étatisme ou pas) mais qui paieront la note finale de cette gabegie en impôts supplémentaires comme en terme de chômage de masse, l’Union européenne étant devenue la construction la plus anti-démocratique qui soit. Autre raison, en plus de son effondrement économico-monétaire, pour laquelle elle est condamnée à éclater

SOURCE ET REMERCIEMENTS : FORUM MONETAIRE DE GENEVE

 http://www.forum-monetaire.com/?p=4971

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1 réponse »

  1. Dimanche 9 octobre 2011 :

    L’entente affichée ce soir à Berlin entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy est si appuyée qu’elle sonne particulièrement faux. Aucune annonce concrète n’aura été faite, si ce n’est que des « propositions rapides » seront formulées avant la fin du mois, car il ne sera pas possible de se présenter au G20 des 3 et 4 novembre prochains sans un plan en bonne et due forme, a-t-il été reconnu. « L’accord est complet » et les positions des deux pays « parfaitement communes », a précisé Nicolas Sarkozy, mais on ne les connaîtra pas.

    Nous ne saurons donc pas ce soir comment et quand les banques européennes seront recapitalisées, ni si la décote de la dette grecque va être ou non augmentée.

    Nous ignorerons également par quelle méthode sera accru le levier dont le FESF a besoin, puisqu’il est hors de question d’augmenter sa surface financière actuelle. Grand pas en avant, des propositions « ont été identifiées », a tout de même précisé Nicolas Sarkozy sans les faire connaître.

    Les deux principaux dirigeants européens auront profité de l’occasion pour également afficher leur identité de vue à propos de la réforme des traités européens, en vue d’une « plus grande intégration de la zone euro », selon Nicolas Sarkozy, et d’aboutir à « une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro », selon Angela Merkel. Disent-ils la même chose ?

    On aura rarement vu aussi mal dissimulé, avec autant de pauvres mots, une telle incapacité à formuler une politique commune et à dégager des solutions à la crise aiguë actuelle. Un plan A’ semblait possible au lendemain des réunions de Washington, mais ce n’est même plus le cas ; sa mise au point rencontre des obstacles insurmontés. Les marchés ne vont pas être très contents demain matin.

    François Leclerc.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=29482

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