Chinamerica : L’accumulation des facteurs d’instabilité et d’incertitude

La Chine a publié son GDP pour le troisième trimestre mardi matin, en léger retrait (+9.1%). Les chiffres sont à prendre avec des pincettes, car très certainement très manipulés, mais ils ajoutent encore un peu de couleur au tableau global. Il s’agit là du plus faible taux de croissance trimestriel sur ces 2 dernières années.

La production industrielle chinoise est jusque-là restée vigoureuse, affichant en septembre une croissance de 13,8% sur un an, en hausse sur les 13,5% du mois d’août. La deuxième économie mondiale continue enfin à être tirée par l’investissement, en hausse de 24,9% sur les neuf premiers mois de l’année…

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  Du côté des prix, l’inflation est évaluée à 5.3% y/y en octobre, en léger repli par rapport au 6.1% de septembre, ceci serait lié à une baisse du prix des denrées alimentaires selon un rapport de Guotai Junan Securities. Cette lutte contre une inflation galopante reste un sujet sensible en Chine.

Pour lutter contre une hausse des prix qui atteint 6,1% en septembre après avoir culminé à 6,5% en juillet, le gouvernement a imposé depuis un an des restrictions sur le crédit et relevé les taux d’intérêt. De manière ciblée, le gouvernement a  récemment promis un meilleur accès au crédit aux PME, dont certaines sont menacées de faillite après avoir été obligées de se tourner vers des organismes pratiquant des taux usuraires pour se financer.

 De leur côté, les exportateurs chinois commencent à souffrir de la crise des dettes souveraines en Europe, leur premier débouché, d’une situation économique difficile aux Etats-Unis, de salaires en hausse et d’un yuan qui s’est apprécié de 7% en un an face au dollar

Les exportations chinoises sont en recul car moins soutenues par les pays «encore considérés comme riches/développés».

Source Wall Street Journal