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La Réflexion du Jour : Étape dans la cohésion européenne par François Schaller

La Réflexion du Jour :  Étape dans la cohésion européenne par François Schaller

 Comme le reconnaissaient Helmuth Kohl et François Mitterrand à l’époque de Maastricht, l’euro fut dès le départ un projet et une affaire essentiellement politiques. Géopolitique plus précisément. Les décisions prises hier pour sauver l’intégrité de la zone euro sont elles aussi à forte dimension politique. Il s’agit pour l’Allemagne, la France et leurs alliés, de sortir de l’impasse par le haut. De démontrer ainsi que le noyau monétaire de l’Union Européenne utilise bel et bien les crises pour se développer, se renforcer dans le sens du fédéralisme classique, exister dans la durée. Cette démonstration continuelle fait partie intégrante de l’idéologie européenne. Elle permet de neutraliser au fur et à mesure la densité d’euroscepticisme restant partout en embuscade.

Les interminables débats sur l’Europe se sont transformés depuis longtemps en dialogues de sourds. Dans l’esprit des européistes, les progrès de la cohésion, pour que l’Europe devienne enfin une superpuissance dans le monde, se situent au sommet de la hiérarchie des préoccupations. Dussent-ils passer par de terribles épreuves, économiques et financières en particulier. Subies, acceptées, voire provoquées comme un moindre mal. Il est à la fois admirable et effrayant de mesurer les sacrifices consentis. Les risques qu’un pays comme l’Allemagne, l’un des plus prospères et des plus stables du monde, est prêt à prendre. Aux yeux des eurosceptiques, il s’agit tout simplement d’une nouvelle fuite en avant dans un long processus qui ne peut que mal se terminer (le pressentir ne signifiant pas le souhaiter). Il est possible que la plupart des lecteurs de ce texte, peut-être tous, ne sauront jamais quel aura a été l’épilogue de cette épopée

 source agefi oct11

2 réponses »

  1. La pensée des « politiques » (en majorité) souhaite plus de pouvoir pour l’Europe,
    voire une intégration de type fédéral ?…. USA par exemple, ou qq chose d’approchant.
    Le problème C’EST QUE LES HABITANTS DES PAYS DANS LEUR TRÈS GRANDE MAJORITÉ
    N’EN VEULENT ABSOLUMENT PAS ! Ah ! Ça c’est un problème hein ?
    Mais peut-être qu’une bonne crise, un truc genre AH ! BEN VOYEZ VOUS,
    IL N’Y A PAS D’AUTRE SOLUTION ferait passer la pilule et tiens pourquoi pas, la Turquie en prime ?

    Politique fiction ? Certainement ! Enfin hein ? Rassurez moi quoi ! A.C

  2. La prochaine étape obligatoire dans ce cas : faire disparaitre progressivement les langues les grands ex-états ( allemand; français, italien,…).Que l’anglais devienne langue officielle de l’EU (c’est déjà presque le cas, presque car on se donne encore la peine de traduire les textes dans les langues rivales).

    Ils auront alors aboutit : un seul peuple européen !
    A mon humble avis, il faudra encore une ou deux génération, vu le niveau en anglais des français, même jeunes …
    Ou alors faire une caste de parias, ceux ne parlant pas le nouveau latin.
    ,

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