A Chaud!!!!!

A Chaud!!!! Le Mardi 15 Novembre : Quand le vin est tiré il faut le boire jusqu’à… l’hallali par Bruno Bertez

A Chaud!!!! Le Mardi 15 Novembre : Quand le vin est tiré il faut le boire jusqu’à…. l’hallali par Bruno Bertez

Quand le vin est tiré il faut le boire; ou encore comme disait Cioran le seul remède à la vie ce n’est pas le suicide mais ne pas être né.

  Dans la voie ponctuée d’erreurs fondamentales suivie par les dirigeants européens il n’y a pas d’issue.

Le lynchage de Berlusconi n’a produit des effets positifs que pendant une demi journée. Et c’est normal puisque le soi-disant remède n’avait aucun rapport avec la maladie.

italy 10 year bond yields 11-15-11 6:43 am

source Wall Street Journal

Dettes publiques: la BCE réduit ses rachats

La Banque centrale européenne (BCE) a racheté sur une semaine pour 4,478 milliards d’obligations publiques de pays de la zone euro, un montant deux fois inférieur à celui de la semaine passée. Au cours de cette semaine, la BCE avait repris pour 9,52 milliards de dette publique sur le marché secondaire, là où s’échangent en deuxième main les titres déjà émis. Ce programme a pour objectif selon la BCE d’aider à une meilleure transmission de sa politique monétaire face à un fonctionnement perturbé des marchés financiers. Mais elle contribue de facto à tenter de contenir l’envolée des taux d’emprunt des pays surendettés de la zone euro.

Ni la promesse d’austérité en Grèce, ni la promesse d’austérité en Italie n’ont empêché les soi disants effets de contagion, la France est à nouveau dans la ligne de mire avec un spread record sur l’Allemagne et des taux a 10 ans presque double de ceux de son voisin.

source Financial Times
 
Mais le plus grave n’est pas là : il est dans le fait que les marchés disent que la France ne fait plus partie du core. Il est dans le fait que lorsque les taux allemands baissent les taux français montent, la France n’est plus incluse dans les refuges, la France diverge.
 
source Markit
 
 
 source Financial Times

Ce mouvement, clair depuis ce début de semaine nous parait le plus grave de tous, car il ébranle tout l’édifice sur lequel repose les pseudo solutions européennes.

Quand le vin est tiré il faut le boire qu’est ce que cela veut dire ?

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Cela veut dire que la PSI la participation du secteur privé aux pertes était une colossale erreur;

Cela veut dire que l’obligation faite aux banques de se recapitaliser, c’est à dire en fait de réduire la taille de leur bilan, de deleverager était une colossale erreur

Les responsables, car là, ils sont bien responsables, n’ont pas compris qu’ils obligeaient le secteur bancaire à vendre ses emprunts souverains, à nettoyer leur bilan  de tout ce qui était douteux et grevé de risque.

Vague de dégagements des banques européennes

Dettes souveraines. BNP Paribas a notamment réduit de 39% son exposition aux titres publics italiens.

Echaudées par les déboires de la Grèce et les exigences du régulateur, les banques européennes réduisent massivement leurs portefeuilles de dette des Etats en difficulté de la zone euro, privant ces pays de précieux débouchés pour placer leurs obligations. Le mouvement le plus spectaculaire a été déclenché par la française BNP Paribas, qui a annoncé la semaine dernière avoir réduit de 39% son imposant portefeuille de titres publics italiens.

La plupart de ses consoeurs européennes qui détenaient des montants significatifs de dette d’Etat italienne, espagnole, portugaise ou irlandaise, de Barclays à Commerzbank en passant par Crédit Agricole, ont aussi taillé dans leurs expositions. Quand à Société Générale, elle n’a pas vendu de titres mais s’est réjoui mardi de voir plus du tiers de ses expositions arriver naturellement à échéance dans les 18 mois.

Interrogé sur la raison de ce mouvement, le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, l’a lié à la nouvelle exigence du régulateur européen (EBA), qui imposera dès juin aux banques de calculer leurs fonds propres en valorisant la totalité de leur dette souveraine aux prix du marché, c’est-à-dire au prix actuel.

Il s’agit d’une rupture, car les titres d’Etat pouvaient jusqu’ici être comptabilisés à leur valeur d’acquisition quand ils étaient détenus jusqu’à échéance. «Dès lors, il est de notre responsabilité de limiter l’impact de cette volatilité», a expliqué M. Prot, c’est-à-dire la variation du prix de ces obligations, rendue très imprévisible par l’environnement de marché actuel.

«A mesure que les banques vont se défaire de leurs obligations d’Etat (sous l’influence du régulateur), la valeur de ses titres va baisser encore davantage», a prévenu Charles Dallara, président de l’Institut de la finance internationale (IIF), qui représentait les créanciers privés lors des négociations sur la Grèce.

En se délestant de leurs titres, les banques limitent aussi mécaniquement les conséquences qu’auraient un nouveau défaut de paiement au sein de la zone euro, après celui de la Grèce.

Pour Peter Chatwell, stratégiste obligataire chez Crédit Agricole CIB, l’essentiel des ventes d’obligations d’Etat par les banques a déjà eu lieu et le marché de la dette souveraine «devrait pouvoir fonctionner normalement».

Interrogées successivement quant à leur appétit actuel pour les émissions obligataires souveraines, les banques françaises sont restées évasives.

«La tendance à la baisse (de la dette d’Etat dans les portefeuilles des banques) est inévitable», a cependant expliqué le PDG de Société Générale, Frédéric Oudéa.

S’y ajoutant la déconfiture du Primary Dealer américain MS Global et les alertes sur le risque européen détenu par les banques US, la boite de Pandore était ouverte qui laisse s’échapper chaque jour des dizaines de milliards de dette souveraine européenne sur les marchés. Indépendamment de tout calcul, de toute appréciation réelle sur la solvabilité et la réalité du risque:

 

source Wall Street Journal

En langage claire et simple: il ne faut plus en avoir:

Il faut d’autant moins en avoir que l’on approche de la fin d’année, période des bilans et du window dressing.

Comme si la vanne ouverte sur la liquidation de la dette souveraine ne suffisait pas on a ouvert d’autres boites de Pandore, celles de la prédation fiscale , du contrôle et pour tout dire de la confiscation autoritaire, non votée, non démocratique sur les comptes bancaires européens. Le fameux impôt appliqué  dans la nuit  de sinistre mémoire chez les Italiens:  Du coup les dépôts fuient qui amputant les ressources stables des banques les forcent à accélérer le deleveraging.

La voie autoritaire, non votée, non démocratique choisie par les responsables européens produit ici ses conséquences, les Papadomos, Monti et autres ont peut être la confiance de Goldmann Sachs et des Eurocrates, ils n’ont pas celle des peuples. Ils n’ont pas celle des peuples et ils votent avec leurs pieds; faute de déposer un bulletin dans l’urne avec leurs mains.

La voie de la force qui est celle que l’on pressent et donc anticipe sera une nouvelle erreur à ajouter aux deux autres déjà fondamentales.

La focalisation de la France, accrochée a son triple AAA  comme un singe à un coffre fort  est une erreur supplémentaire avec son corollaire: les menaces et critiques des gentilles agences de notation. Les agences sont gentilles et elles font de la politique. Dans la réalité tout le monde sait que chez les vraies agences privées, celles qui sont indépendantes et ne sont pas payées par les émetteurs, la France n’est plus triple AAA.

L’état de la France difficilement compatible avec la notation triple A 

La situation économique de la France est difficilement compatible avec la notation triple A sur sa dette, estime une étude publiée mardi par un centre d’études qui classe le pays en queue d’un classement évaluant l’état de santé des membres de la zone euro en pleine crise de la dette. 

« Il faudrait tirer la sonnette d’alarme pour la France », souligne ce rapport de la banque allemande Berenberg et du centre d’études européen The Lisbon Council, qui publie un baromètre intitulé Euro Plus Monitor. 

« Parmi les six pays bénéficiant d’un triple A au sein de la zone euro, la France a obtenu la plus mauvaise note selon l’étude » Euro Plus Monitor, qui place Paris en 13e position sur les 17 pays de la zone euro. 

« Les résultats sont trop médiocres pour un pays qui veut rester en tête », indique l’étude avant une conférence qui doit se tenir mardi à Bruxelles en présence du président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy. 

Selon cette étude qui prend en compte notamment la croissance, la compétitivité et la soutenabilité de la dette, la santé générale de la France la place entre l’Espagne (12e) et l’Italie (14e), deux pays qui sont actuellement dans le viseur des marchés et des agences de notation, signe que la France est elle aussi menacée de l’avis de l’étude par une contagion de la crise de la dette. 

Avec un triple A, la France devrait être plus proche de l’Allemagne, des Pays-Bas ou de la Finlande, les pays jugés vertueux au sein de l’Union monétaire, bénéficiant d’un triple A attribué par les agences de notation. 

Par conséquent, maintenir la France en tête des économies européennes demande des réformes importantes, qui devraient démarrer « dans l’idéal avant les élections présidentielles » du printemps prochain, note le rapport, qui prédit sinon un dérapage important de la France vis-à-vis de l’Allemagne. 

Sur le marché de la dette, la France et l’Allemagne sont déjà traitées différemment: l’écart entre les deux pays s’est élevé lundi soir à 164,8 points, plus très loin du record de 170 points atteint la semaine dernière.

source New York Times

Et cela n’a rien de catastrophique, à condition de ne pas faire une fixation sur une fiction, à condition de ne pas, soi même, lui donner plus d’importance que cela n’a.

Le vin est tiré disons nous, et ce vin c’est aussi celui amer, de l’austérité. La prise de conscience des marchés est rapide, elle est déjà faite ils sont à l’affut des signes de ralentissement, ils scrutent a la loupe les indicateurs avancés de récession. Cette récession qui va annihiler les efforts de contrôle des ratios d’endettement.

Prévoir sur les marchés européens, donner des conseils est impossible, sauf mauvaise foi bien entendu. Il n’y a pas de gourou, pas d’initié.

Les leaders ne cessent de se déjuger, de changer leur fusil d’épaule et cela va continuer.

Mais les armes atomiques existent, de dernier recours, le changement de philosophie de la BCE et des Allemands, la monétisation directe, le changement de configuration de l’eurozone ,  les volte face de politiques économiques, les chevaliers blancs tombés du ciel etc etc

BRUNO BERTEZ Le 15 Novembre 2011

A CHAUD!!!! PRECEDENT :  A Chaud !!!!! Le Mercredi 9 Novembre : La «chevauchée fantastique» du Cavaliere vire à l’apocalypse par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

6 réponses »

  1. au niveau dette italienne il semble que ce soit surtout de la dette privée que la bnp possède.au niveau nomination de monti et papademos,il y a des elections générales prévues dans un tres court terme pour les deux pays…

  2. Mercredi 16 novembre 2011 :

    La crise de la zone euro frappe aux portes de la France.

    Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, la crise de la zone euro frappe désormais aux portes de la France, forçant la Banque centrale européenne à monter en première ligne pour freiner l’hémorragie.

    Selon des courtiers, la BCE a intensifié mercredi ses rachats de titres italiens et espagnols au lendemain d’une journée noire sur le marché obligataire, au cours de laquelle les primes de risque de la France et de plusieurs autres pays du coeur de la zone euro ont bondi à des niveaux jugés impensables il y a encore quelques jours.

    Cette intervention n’a toutefois pas permis de desserrer l’étau autour de la dette française, alors que les investisseurs voient l’Europe prendre le chemin périlleux de la récession et restent défiants face à la capacité des dirigeants du continent à prendre des décisions structurelles mettant fin à la crise.

    L’écart de rendement entre les dettes française et allemande se rapproche des 200 points de base, un niveau inconnu depuis le début des années 1990.

    La porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse, a jugé cette évolution injustifiée et a réaffirmé que la France tiendrait ses engagements de réduction des déficits, à 4,5% du PIB en 2012, et 3% en 2013, afin de conforter sa note « triple A ».

    Elle a ajouté que Paris avait « toute confiance » dans la capacité de la BCE à assurer la stabilité de la monnaie unique. Un message à l’attention des marchés, qui espèrent que l’institution de Francfort, vue comme le seul rempart crédible à l’éclatement de la zone euro, n’hésitera pas, le moment venu, à endosser le rôle de prêteur en dernier ressort des Etats, ce à quoi s’opposent la BCE elle-même et l’Allemagne.

    http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/la-crise-de-la-zone-euro-frappe-aux-portes-de-la-france-16-11-2011-1396896_240.php

  3. «  »Mais le plus grave n’est pas là : il est dans le fait que les marchés disent que la France ne fait plus partie du core » »

    Si ce fait se confirme durablement et le core se réduit à l allemagne, celle-ci aura toutes les raisons de durcir sa position plutôt que de l’assouplir, ce qui risque de prolonger la torture encore plus longtemps?

  4. Mercredi 16 Novembre
    Il est toujours hasardeux et donc fortement deconseillé de diagnostiquer «  »un tournant » ».
    Pourtant c’est ce que nous allons tenter de faire.
    Notre idee est qu’entre le milieu de la semaine derniere et le milieu de cette semaine un nouveau processus
    s’est engagé.

    Vous avez remarqué comme nous que l’on ne parle plus du fameux EFSF leveragé. Plus mème de ses differentes options , comme l’option assurance, l’option SIV , ou l’option FMI. En fait le travail etait baclé et on s’est aperçu que l’on avait vendu un peu tot la peau de l’ours. Les crediteurs mondiaux comme la Chine n’ont manifesté aucun intéret, mème pas un intéret poli.

    Certes , on fait semblant de croire au miracle des gouvernements techniciens, les Papademos et Monti, qui seraient capables de délivrer ce que les politiques ont été incapables de faire, mais le coeur n’y est pas et on parle deja d’autre chose comme si les techniciens n’étaient finalement capables que de faire gagner un peu de temps en maintenant un pseudo suspense.

    Les marchés, eux memes cessent de s’illusionner, ils prennent note de la degradation de fait de la France, le run obligataire s’étend à la Belgique, Autriche et meme aux Pays-Bas.

    On a un triple effet de contagion qui est a l’oeuvre: de périphérie à périphérie, de Périphérie à core, de souverains à Banques. L e dernier cas de contagion étant illustré par la situation de la banque Italienne Unicredit en grande difficulté de refinancement .

    Nous employons le terme de contagion pour simplifier mais vous savez que nous ne croyons pas à la contagion , nous affirmons que ce sont les situations objectives qui provoquent les difficultés et non pas les perceptions, fussent elles celles des marchés; De mème nous parlons de contagion aux banques pour faire vite car en réalité la crise est d ‘abord et avant tout bancaire.

    Les forces qui sont à l’oeuvre ont été déchainées par les chefs d’Etat eux mèmes; nous les rappelons:

    – La participation privée aux pertes a brisé un tabou, celui de la sécurité des dettes souveraines,

    -La recapitalisation des banques obligatoire les poussent a reduire leur bilan , a vendre ce qui est risqué et consomme beaucoup de capital, les changements reglementaires vont dans le mème sens procyclique

    -Parler de sortie de la Grece lors de l’épisode du referendum a été une bourde qui a réintroduit le risque de change et précipté la fuite des dépots, encore un invariant auquel il ne fallait pas toucher

    -Parler d’europe a deux vitesses avec un core retreci et une périphérie larguée est une autre bourde encore plus considérable car on accélère la prise ne compte du risque ce chqnge, de prélèvement sur les comptes bancaires et donc la fuite des capitaux

    -S’attaquer aux agences de notation , c’est détruire la seule source exterieure de crédibilité alors que toutes les sources interieures au système ont été gaspillées par les gouvernements et les eurocrates. Les agences tentent, en louvoyant de maintenir tant bien que mal une crédiblité et un referentiel dans le Système. La fiction selon laquelle les agences savent est essentielle à ce stade. Les agences sont la dernière barrière contre les réactions de foule

    -Mercredi Juncker a attaqué l’Allemagne et stigmatisé son propre excès de dette, on voit l’idée il s’agit de faire baisser les Bunds et réduire les spreads et les faire renter rentrer dans le rang, c’est une idiotie de plus . Cela equivaut à se tirer une balle dans le pied, car qui soutient le tout , pas seulement financièrement mais psychologiquement, c’est l’Allemagne, c’est l’illusion , car c’en est une , qu’elle est solide.

    -Toujours Mercredi , Baroin dans les Echos a appelé à un engagement , à une intervention de la BCE en preteur de dernier ressort, tout ce qu’il a réussi à faire, comme Juncker, c’est faire baisser l’euro; jusque là les fuites de capitaux étaient restées intra européennes ce qui était moindre mal , mais si les capitaux cherchent refuges hors d’Europe, gare! Cela risque de paralyser la BCE!

    C’est toujours la mèmè histoire:comment tout faire pour aggraver les choses et les rendre ingerables?

    Encore un effort, bientot la BCE sera obligée de se mettre en première ligne mais ce ne sera plus à titre de solution mais à titre de frein , de rempart pour gagner du temps.

    Et là, ce sera la catastrophe, la vraie , l’inéluctable. jamais dans l’histoire une Banque Centrale n’est sortie indemne d’une intervention de dernier ressort dans ce type de condition. Que ce soit en Asie du Sud Est, en Russie, en Argentine. Les faux exemples de ce qui se passe aux Etats Unis, en Grande Bretagne et au Japon reposent sur approxiamations simplistes, les problemes que doivent résoudre ces ensembles ne sont pas de mème nature. Ces ensembles sont unifiés, convergents la nécessité de leur monnaie commune n’est pas mise en cause, pas contestée. Dans le cas Européen c’est l’existence articifielle d’une monnaie commune qui est en cause et qui fait fait probleme.

    Les detenteurs de quasi monnaie , c’est à dire de bonds Italiens, Espagnols et maintenant Français vendent, deprecient cette quasi monnaie parce qu’ils n’ont pas la possibilité de deprecier la monnaie. Il faut comprendre qu’il n’y a pas de vraie difference la quasi monnaie, les obligations, titres de creances etc et la monnaie, la seule difference est une difference de maturité: la quasi monnaie est a maturité courte, moyenne ou longue, la monnaie est a maturité zero.

    On est en train d’appliquer aux quasi monnaies de ces pays les dévaluations que l’on ne peut leur infliger, puisque leur monnaie a disparu; Le processus de run sur les bonds souverains et les banques de ces souverains est similaire au processus qui precede les devaluations et contre lesquels , les gouvernements et les banques centrales ont toujours perdu .

    Et c’est parce que ce combat est perdu d’avance qu’il faut preserver des invariants, des references, la BCE, le futur Deutsche Mark plus ou moins elargi mais réevalué de 25 à 30 %. Nous disons réevalué de 25 à 30 % à vue de nez, car a priori le besoin de dévaluation des pays relégués est à peu prés symetrique de ce chiffre; Un besoin produit par les conditions de competitivité, l’état de leur finances publiques, leur taux de chomage et bien sur l’état lamentable du consensus social.

    Le tournant dont nous parlions au début est celui la: la conviction que l’Europe peut s’en sortir par les mesures techniques à l’oeuvre depuis 18 mois, cette conviction est en train de disparaitre.
    Merkel parle de changer le traite, les français parlent de changer les statuts de la BCE, les 25 en ont assez des donneurs de leçons et d’etre considérés comme des parias etc

    La situation est grave, mais les marchés finalement tiennent, nous parlons des actions bien sur. Le pétrole est au dessus de 100 dollars , l’or est indemne, il est evident que certains parient sur la reflation.

  5. super analyse Bravo!

    La monétisation par la BCE n’étant pas une solution, mais tout juste un moyen d’avoir un nouveau rally, qu’est ce qu’il reste comme solution ? l’union fiscale mais c’est tellement improbable et complexe que personne n’ose même l’évoquer du bout des lèvres . A part wait and see , pas grand chose à faire ..

    Cdlt

  6. Jeudi 17 novembre 2011 :

    L’Espagne s’endette à 7 %, du jamais vu depuis 1997.

    L’Espagne, où se tiennent des élections législatives ce dimanche, a dû concéder un taux d’intérêt proche de 7 % pour placer ses obligations à 10 ans, dans un contexte de contagion généralisée de la zone euro.

    « C’est une tragédie nationale. Plus personne ne nous prête », a réagi sur Twitter le directeur du quotidien « El Mundo », Pedro José Ramírez, dans les minutes qui ont suivi la clôture de l’adjudication espagnole.

    Le Trésor a dû payer, jeudi 17 novembre, un taux d’intérêt moyen de 6,975 % pour émettre 3,563 milliards d’euros d’obligations à 10 ans, soit le taux le plus élevé depuis la création de l’euro. L’Espagne n’a pas placé le maximum prévu (4 milliards d’euros), certainement dans le souci de ne pas vouloir dépasser la barre psychologique des 7 %. C’est à partir de ce seuil que la Grèce, l’Irlande et le Portugal ont accédé à une aide financière internationale.

    « Le Trésor a payé 6,975 %, c’est une atrocité, le taux le plus élevé depuis 1997 ! », s’exclame Daniel Pingarrón, stratégiste chez IG Markets. Les derniers titres émis avec une maturité similaire l’ont été à un taux maximum de 5,453 %, le 20 octobre dernier.

    Juste avant l’opération, la prime de risque de l’Espagne, c’est-à-dire l’écart de taux entre les titres espagnols et allemands à 10 ans, grimpait inexorablement jusqu’à frôler les 500 points de base. Un seuil qu’elle a dépassé dans la foulée de l’émission, malgré les achats de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire.

    Peut-on en déduire que l’Espagne a perdu l’accès aux marchés ? « On peut le dire depuis plusieurs jours déjà. C’est une erreur de ne pas avoir suspendu cette opération en début de semaine compte tenu du contexte. Maintenant le Trésor est condamné à payer 7 % durant les dix prochaines années », estime Daniel Pingarrón.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201749339423-l-espagne-s-endette-a-7-du-jamais-vu-depuis-1997-250523.php

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