A Chaud!!!!!

L’Édito du Dimanche 18 Décembre 2011 : L’irrésistible retour de l’or par Bruno Bertez

L’Édito du Dimanche 18 Décembre 2011 : L’irrésistible retour de l’or par Bruno Bertez

Nous livrons ceci à votre sagacité :

Pour décréter qu’un ETF de S&P vaut la parité avec le S&P lui-même, il faut un pouvoir, il faut le Pouvoir et les moyens d’imposer la convergence. La convergence entre le cours de l’ETF et celui du S&P.

Un ETF est un papier au carré, un papier de papiers. IOS et Bernard Cornfeld en leurs temps avaient créé des ancêtres d’ETF, des fonds de fonds, que sont-ils devenus? On trouve la réponse, je suppose dans Wikipedia.

Si vous admettez, comme cela a été le cas pour l’ETF grec, que ce pouvoir disparaît, que la liquidité disparaît, que les arbitrages deviennent impossibles, que vaut votre ETF?

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Le papier en général, tout papier, ne vaut que parce qu’une Autorité, une force, impose l’équivalence entre ce papier et autre chose. Il faut, pour cela soit réalisé que cette autorité en ait évidemment le désir et surtout les moyens ; les moyens, c’est l’argent pour le faire, un marché liquide pour le faire etc.

Tout papier, toute valeur papier, repose sur cet espoir qu’il ne sera pas déçu ; cet espoir que quelqu’un assurera l’équivalence.

John Law

La mode est à considérer que la valeur d’une action est la somme actualisée à l’infini des cash flows de l’entreprise. Les cours de bourse, surtout les cours bullaires, disent à ce jour ce papier vaut tant, cela fait tant de fois les résultats, tant de fois l’EBITDA.

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Est-ce que les participants des marchés se rendent compte que c’est un pari?

Un pari sur le fait que quelqu’un de puissant croit à cette équivalence et a des poches profondément infinies pour la faire respecter, pour l’imposer. Est-ce que les marchés se rendent compte que, sur le fond, l’existence de ce quelqu’un pour imposer la règle du jeu boursier est la seule chose importante?

Nous avons connu un temps où les titres de capital en France ne valaient quasi rien, personne ne s’intéressait à la Bourse, la politique ne se fait pas à la corbeille, disait-on; à cette époque, il n’y avait personne pour assurer l’équivalence entre le flux des cash flows infini et le cours de bourse du jour.

C’est quand le Crédit Lyonnais et la Banque de France et la Caisse des Dépôts sont rentrés dans le marché, plus tard que l’équivalence a commencé à se construire. Une société gagne beaucoup d’argent? Oui, et après, qu’est-ce que cela peut vous faire si vous ne le touchez pas. Si les OPA n’existent pas, si le Private Equity n’existe pas, si les Buy Backs d’actions n’existent pas, si la Banque Centrale n’est pas laxiste au point de donner des crédits quasi gratuits pour financer le respect de l’équivalence, la spéculation sur l’équivalence, la loterie mise en place par la financiarisation sur l’équivalence.

Le monde financier vit dans une authentique névrose qui lui fait confondre l’ombre des choses, les papiers, avec la réalité des choses, les corps.

Burning Money

C’est le résultat d’un système de pouvoirs, de croyances, de formules magiques toutes aussi ridicules et stupides les unes que les autres, comme les PER ,l’actualisation, les mesures du risque, les rating etc. etc. ; une névrose gigantesque qui est en train de s’effondrer car les pouvoirs qui sont derrière pour l’entretenir et la valider sont eux mêmes en train de s’effondrer. Tout ce qu’ils savent et peuvent faire, c’est créer de la base-monnaie, faire intervenir la FED, la BOE, la BOJ et bientôt la BCE pour ralentir l’effondrement, repousser les échéances. les peuples et les marchés se laissent prendre, ils confondent le pouvoir de retarder les échéances avec celui de résoudre les problèmes.

Autre remarque que nous livrons à votre réflexion. On a l’habitude, dans le monde névrotique de la finance, de rapporter la dette des gouvernements au PIB. Avez-vous essayé de soutenir le cours d’un emprunt avec un morceau de PIB? Avez-vous essayé d’échanger les dettes de la Grèce contre un morceau de son PIB? Non, évidemment, car le réel c’est ceci, on ne peut échanger la dette grecque sur un marché que contre une seule chose, du cash, de la base-monnaie. Et c’est cela le grand secret de la pression pour faire entrer en lice la BCE, la mise à disposition de base-monnaie pour honorer la quasi monnaie hyper, hyper pléthorique émise depuis plus de 20 ans. La crise est une crise du système, une crise des équivalents, une crise de fissure de la névrose instillée par la grande Experiment financière. Ce n’est pas une crise des choses en elles-mêmes. Et les gouvernements et banques centrales qui sont comme dans les asiles de fous, plus fous que les fous, ne savent rien faire d’autre face à cette délitation des équivalences que… créer de la monnaie!

The secret of Sour

Sur le marché de la dette des gouvernements, avant, dans le temps déjà ancien de 2010, on cotait un prix sur le marché. On disait le 10 ans italien vaut tant et quand on voulait vendre, quelqu’un en face assurait l’équivalence sur la base de cette valeur constatée sur le marché.

Le quelqu’un en face, c’était une banque, Unicredit, BNP etc. à partir du moment où le système bancaire a été impaired, abimé, dysfonctionnel, plus personne n’a assuré l’équivalence et le papier des gouvernements s’est traité à sa valeur, que j’appelle sa valeur sociale, financière, économique instantanée et non plus à sa valeur que j’appelle « d’autorité ».

La valeur d’autorité est celle qui résulte du bon fonctionnement du système, du bon respect des contrats etc. La valeur sociale est tout a fait différente, c’est la valeur qui s’établit, seule simplement par la confrontation de l’offre et de la demande de gens qui ne se connaissent pas, n’ont aucun autre intérêt que leur intérêt égoïste; Le prix constaté dans ce cas ne découle que d’un rapport direct, non médiatisé, c’est à dire sans intermédiaire entre les utilisateurs.

Il y a d’un côté des choses dont la valeur repose sur le bon fonctionnement d’un système complexe et, de l’autre, des choses dont la valeur ne dépend que d’elles-mêmes et des valeurs sociales que l’on y attache.

A votre avis, de quel côté doit-on ranger le métal jaune?

Sa valeur dépend-t-elle du bon jeu des Pouvoirs ou au contraire du jeu des forces sociales individuelles, non biaisées, influencées seulement par leur égoïsme, leur recherche de liberté et de sécurité?

Acheter de l’or métal, comme nous l’écrivons, depuis 12 ans, c’est faire exactement le contraire de l’achat d’or papier, c’est anticiper, parier sur la dislocation, même pas complète, du système des équivalences. C’est anticiper le retour de l’usage de la force dans les relations internationales, la prise de conscience par les peuples du fait que la monnaie est non pas actuellement un instrument de liberté, mais un instrument d’exploitation, de spoliation aussi efficace que la fameuse exploitation de Marx. Dans nos systèmes, l’exploitation par la monnaie, le crédit, l’imposition et les trucages de fausses valeurs ont remplacé l’exploitation du travail par le capital. L’extraction de la plus-value, du surproduit par la finance et les gouvernements a remplacé l’exploitation marxiste.

Source Wall Street Journal

Un dernier mot, sur une analogie électorale. Vous savez que ceux qui ne sont pas d’accord sur les choix électoraux qui leur sont proposés peuvent voter blanc, mais que ce vote n’est pas reconnu, il est considéré comme nul. Pourquoi? Parce que cela mettrait en péril le système, on verrait qui refuse l’offre systémique et on le mesurerait. Terrible non! On doit rester dans le système, ne pas pouvoir être contre, en sortir.

C’est la même chose en matière financière. la dérégulation qui a permis la financiarisation, butait sur la possibilité face à l’excès de monnaie et de quasi monnaie de voter contre les papiers en achetant des vrais valeurs réelles, c’est-à-dire sur la possibilité de voter blanc, de ne choisir ni entre les actions les obligations etc. C’est pour cela que les penseurs ont imaginé la création des assets réels, papiers, avec des commodities papiers, de l’or papier, du pétrole papier. Le trait de génie a été de créer ces papiers afin de maintenir l’argent dans le système et de pouvoir le bio-dégrader, le détruire, quand le besoin s’en faisait sentir. Ces génies n’avaient pas prévu que le système bancaire et son shadow tomberaient dans le piège et mettraient les doigts dans la confiture, c’est à dire qu’au lieu de ne jamais stocker de papier, au lieu de le disséminer, il s’exposerait lui aussi à sa dépréciation/dévalorisation!

Folie á Deux / Shortfilm by Sándor Barics

Pour l’anecdote, certes tout le monde connait l’intérêt traditionnel des Indiens pour l’or, on connait un peu moins le réveil des Chinois, mais à mon avis, on connait encore moins le fait qu’aux Etats-Unis l’or gagne du terrain, il y a maintenant des distributeurs automatiques où l’on peut acheter des lingotins!

Quelques Réflexions supplémentaires :

-1  La monnaie n’est pas contrairement à ce que l’on veut nous faire croire a store of value, une réserve de valeur , c’est un tenant leurre de réserve de valeur, a proxy store of value ce qui est très différent  et ……beaucoup moins sur

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« Il y a encore des épargnants et investisseurs qui doutent de la valeur pratique de notre distinction entre l’or papier et le métal jaune. Ils disent cela n’arrive qu’aux autres : mon certificat d’or sera honoré.

 Ils ne se doutent pas que peut être leur banque n’a jamais eu d’or physique en contrepartie, en couverture de leur certificat d’or.

 Ils ne se doutent pas que peut être leur banque a utilisé cet or comme collatéral pour couvrir et garantir ses refinancements sur la marché de gros.

 Ils ne se doutent pas que même si leur or est identifié, en cas de déconfiture de leur intermédiaire , peut être ils ne retrouveront jamais leur bien 

  Nous vous conseillons la lecture du Barron’s du 17 ,  on y apprend que les propriétaires de métaux précieux chez MF Global verront leurs avoirs amputés de 28% , le liquidateur ayant décidé de mettre en pool les actifs et de les repartir au prorata. Comme il n’y en pas assez pour tout le monde, le pool n’honorera les droits qu’à hauteur de 72%. même si la propriété est individualisée, affectée.

Certains nous disent, mais chez soi dans un coffre, il y a le risque de se faire dévaliser, c’est vrai mais qui a dit qu’épargner, posséder un patrimoine était facile et de tout repos?  Défendre son patrimoine est un vrai travail, difficile.

 Un patrimoine a toujours une composante sociale, il y a toujours des risques ; sauf sur une ile déserte, mais là , il ne sert a rien. Nous ne cessons de le répéter, quand le monde entier s’appauvrit, comme c’est le cas maintenant, il ne faut pas espérer s’enrichir. Essayer de protéger ce que l’on a est déjà bien difficile. »

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-2 Le système à fabriquer et imposer des équivalents a bien failli sauter ces dernières semaines; la transmission de la politique monétaire, singulièrement celle de la BCE s’étant grippée. La machine à fabriquer des liquidités ; à printer étant devenu inéfficace faute de lubrifiant dans les rouages , c’est à dire faute de collatéraux.

On a beaucoup parlé des facilités de liquidités mises à la disposition des banques et du secteur financier, on a pour ainsi dire pas commenté l’autre versant, bien plus important , à savoir l’ouverture du champ des collatéraux éligibles; Or c’est de la que venait le vrai problème, et c’est la qu’il est et sera encore longtemps.

Les banques et le shadow ne se font plus confiance à juste ou injuste titre. Au lieu de se prêter sur la base de la confiance, ils demandent des gages, des garanties c’est à dire des collatéraux. Or des collatéraux de qualité il y en a de moins en moins,à cause des dégradations de rating, à cause de la crise des govies, à cause des bêtises de gestion de MERKEL et SARKOZY sur la PSI, à cause des QE américains qui réduisent le stock de Treasuries etc etc…

source FT Alphaville

On pense que le stock de collatéraux global n’est plus que 5 trillions, divisé par deux en 3 ans. Le système ne peut fonctionner sans collatéraux, la demande existe et croit tandis que l’offre baisse. Il y a quelques jours, on a frôlé le corner;

Ceci a été reconnu par Draghi le 11  Décembre.

« RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS REDUCING LENDING WOULD BE THE WORST OPTION OF ALL 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS STABLE SOURCES OF FUNDING ARE REDUCING FOR BANKING SYSTEM 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS SHORTAGES OF COLLATERAL ARE BEGINNING TO EMERGE IN SOME SEGMENTS OF THE FINANCIAL SYSTEM ESPECIALLY FOR THE SMALL AND MEDIUM SIZED BANKS 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS INTENSIFIED FINANCIAL MARKET TENSIONS CONTINUE TO DAMPEN ECONOMIC ACTIVITY IN THE EURO AREA AND THE OUTLOOK REMAIN »

D’où la décision d’accepter a la BCE n’importe quoi comme collatéral du moment que les apparences sont sauvés.  c’est  la mesure la plus importante de ces derniers jours, personne n’en a vraiment parlé….
La machine à fabriquer des équivalents a pu repartir cahin caha, d’ou la stabilisation des marchés, fragiles, mais stabilisés!

« Les règles de collatéral concernant l’ensemble des opérations de refinancement BCE vont être allégées par la baisse de la notation minimale acceptée pour les titrisations (A vs AAA) d’une part, et par l’élargissement de la nature des titres éligibles. Par exemple, les banques centrales nationales de la zone Euro auront la possibilité d’accepter en collatéral des prêts bancaires satisfaisant à certains critères. »

Petite remarque, dans ses grandes études sur la crise de 1929, Bernanke écrit que la disparition progressive en 1931  des bons collatéraux a été un facteur décisif de l’aggravation et de la propagation de la crise, nous vous laissons le soin de retrouver les références, ce sont des lectures passionnantes.

-3 L’affaire MF global est une étape terrible dans la crise de dislocation de la machine à fabriquer des équivalences. Là aussi les medias MSM  sont passés à coté. L e point le plus important est que l’on s’est aperçu que les fonds , les avoirs, les collatéraux donnés par les clients de MF Global avaient disparus.

«Je ne sais tout simplement pas où se trouve l’argent. Je ne sais pas s’il y a eu des erreurs à MF Global ou si des banques et partenaires ont gardé des fonds qui auraient dû être rendus à MF Global.» L’ex-PDG de MF Global Jon Corzine à propos du milliard de dollars disparu dans la faillite de la maison de courtage

Normalement ils auraient du être protégés, cantonnés; Ils ne l’ont pas été , pourquoi?

A cause d’une pratique que l’on appelle la rehypothecation. MF Global  a donné en gage, en collatéral à ses créanciers, les collatéraux de ses clients; C’est normal, c’est légal, c’est la faille, le trou béant dans la réglementation du système.

On pense que le collatéral initial d’un client est rehypothèqué en chaîne trois à quatre fois dans le système.. Le même gage est donné en garantie au moins trois fois, une sacré pyramide , pas illégale mais condamnable , source de risque et de fragilité en chaîne;

La rehypothecation a un coup dans l’aile, normalement elle devrait sinon disparaître, du moins se réduire…
Encore une forte baisse de collatéraux disponibles dans le système.

La financiarisation a créé un monstre dont on n’aperçoit a peine, dans la crise les contours, l’essentiel reste a découvrir.

MF GLOBAL FINANCE 101: WHERE ARE YOU?

Suivez ces affaires de collatéraux, cela ne fait que commencer.

« Le programme d’achat d’obligations de la BCE est-il vraiment gelé ? Oui et non. La BCE a acheté de la dette souveraine de pays périphériques via le SMP (Securities Market Programme) pour un montant total d’environ 210 MdEUR au 5 décembre. Elle a neutralisé cet afflux de liquidités dans le secteur bancaire en acceptant des dépôts à sept jours, opération qui absorbe les capitaux qu’elle a injectés (contrairement aux programmes d’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing ou QE) des Etats-Unis et du Royaume-Uni). Or ces reconnaissances de dette (RD) à sept jours peuvent être acceptées comme garantie par une autre composante de la BCE, son Opération de Refinancement à Long Terme (ORLT) illimitée, en vue d’obtenir des liquidités. Tant que les RD à sept jours de la BCE et la possibilité de les échanger contre des liquidités via l’ORLT seront reconduites, il n’y aura guère de différence entre le QE non neutralisé de la Fed et de la Banque d’Angleterre et celui de la BCE. La vraie différence est l’ampleur modeste du SMP : pour être à la hauteur des programmes de QE du Royaume-Uni ou des Etats-Unis, un programme SMP d’environ 2.000 à 2.500 MdEUR serait nécessaire. Un tel programme constituerait une étape importante pour la BCE et un coup d’accélérateur pour les actifs à risque à travers le monde. »

source JPMORGAN DEC11

Vous avez compris au passage que l’acceptation des collatéraux pourris pas la BCE n’améliorait pas la qualité de son bilan de déjà deux trillions d’euros, vous avez aussi fait le lien avec la chute de l’euro sous les 1, 30 contre dollar, bien sur!

source Financial Times

Attendez-vous à savoir comme disait une chroniqueuse de l’ancien temps, attendez-vous à savoir que les doutes sur la solidité de l’euro se généralisent; La BCE  de Draghi devient le réceptacle des déchets toxiques atomiques de la finance. On attend la création d’un Greenpeace  de la finance, dépêchez s’il vous plait.

« Pourquoi les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon déboursent-ils nettement moins que la France et l’Espagne au titre de leur dette publique alors qu’ils sont plus endettés que ces deux pays de la zone euro ? Cela n’est certainement pas lié aux plans d’austérité. Si tel était le cas, pourquoi le rendement des obligations américaines est-il aussi bas malgré l’incapacité du gouvernement fédéral à se mettre d’accord sur un programme de réduction des déficits ? De même, pourquoi les rendements espagnols sont-ils aussi élevés alors qu’un nouveau gouvernement de centre-droit a promis de renforcer encore plus l’austérité déjà mise en place par l’équipe précédente ? Il semble plus probable que le marché récompense les pays qui ont conservé la possibilité de recourir à la planche à billets, veillant donc ainsi à ce que le coupon des obligations soit payé. En règle générale, c’est un sujet d’inquiétude pour les investisseurs obligataires en raison du risque d’inflation. Cependant, les investisseurs semblent plus préoccupés par le risque que certains pays de la zone euro manquent d’euros que par le risque d’inflation dans les pays pouvant recourir à la création monétaire. »

Source JPMORGAN dec11 

– 4 La réduction de la masse de collatéraux dans le système conduit la finance a réutiliser à grande échelle le métal jaune, l’or comme collatéral; Tiens, tiens. Encore un effort et les deux seuls vrais collatéraux recevables seront les Treasuries et l’or.

source Wall Street Journal

Face à la grande crise durable et fondamentale de la pénurie de collatéraux de grande qualité, l’or fait un retour dans le circuit; Un retour non remarqué car la crise des collatéraux est plus qu’un secret défense. Le retour de l’or,qui bizarrement coïncide avec des attaques renouvelées sur l’or papier et sa forte baisse, est un retour par la grande porte.

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« Les collatéraux dont nous parlons sont des collatéraux professionnels de la grande machine à fabriquer des équivalences. Les passifs des bilans de la grande machine sont en monnaie, beaucoup de dettes sont en dollars donc la machine ne raisonne qu’en nominal. Face à des dettes et des passifs en dollars elle met des actifs en dollar sans se préoccuper de ce qu’il y a derrière; C’est le même raisonnement que celui qui conduit à prétendre que les USA seront toujours solvables. C’est nominal simplement.

Mais il y une fuite dans le système de la grande machine à produire des équivalences , tout ne reste pas entre professionnels il y a des utilisateurs finaux et singulièrement des pays entiers; comme la Chine. Et ces pays raisonnent non pas en nominal mais en réel comme vous et moi.

Ce sont à notre  avis eux qui progressivement réduiront le produit de luxe qu’était le dollar au stade de marchandise de supermarché et se reporteront sur le vrai luxe, pas la copie, pas l’imitation,qu’est l’or. »

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A ce stade il reste environ 4  a 5 trillions de collatéraux  de qualité pour fabriquer des liquidités globales, c’est peu. Le stock va se réduire avec la fournée de dégradation de rating en préparation.

source Bloomberg

Ce stock selon toute vraisemblance et si les pronostics de récession en Europe se confirment, ne sera bientôt plus composé que des Treasuries US et du métal jaune. Imaginez que le doute s’installe ou même effleure les Treasuries,  c’est le grand frisson , le froid dans le dos.

source Financial Times

Pensez-vous qu’il y aura encore beaucoup de gens pour vendre l’or à découvert, casser les cours ? Non ! Mais les manipuler oui,  cette fois à la hausse.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 18 Décembre 2011

EN LIEN : A Chaud!!!!!! du Jeudi 15 Décembre : L’Or brille mais le Papier brule!!!! par Bruno Bertez

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21 réponses »

  1. Article brillant comme d’habitude…

    Surtout la partie sur les collatéraux.

    Je rachèterai du papier de journaleux le jour où je pourrai y lire des analyses de cette qualité…

    Mais il y a quand même un point qui toujours me ramène au sol pour l’or…

    2000 : 250$
    2011 : 1800$…

    Ça fait quand même déjà du x6 ou 7 tout ça…

  2. « la prise de conscience par les peuples du fait que la monnaie est non pas actuellement un instrument de liberté, mais un instrument d’exploitation, de spoliation aussi efficace que la fameuse exploitation de Marx. »

    Cette partie là est à la fois extrêmement vraie, très subversive, mais aussi suicidaire.

    Les pauvres n’ont que le nombre, leur force et leur voix pour se faire entendre.

    Pour les petits riches, eux, s’il leur prenait l’envie de faire fondre le système, il leur suffirait de retirer toutes leurs billes.

    Mais comme vous le dites au début, la richesse de papier ne vaut que parce qu’il y a quelqu’un pour la faire respecter. En suicidant le système, les riches s’exposent à toutes les révolutions et les spoliations.

    Perso, je m’en fous. Je suis jeune, j’ai un savoir faire qui vaut de l’argent, et je n’en suis qu’au début de la constitution d’un patrimoine.

    Mais quid des vieux rentiers qui n’ont plus que leur grasses assurance vie investies en fausse monnaie, s’il leur prenait l’envie de paniquer ?

    Ils ne peuvent pas réaliser leurs avoirs. Ils doivent se contenter du tribut qu’il rapporte. Sans quoi, ils perdront tout.

    Tout le monde se tient par la barbichette d’une certaine façon…

  3. Bravo et merci pour la démonstration!

    « Mais il y a quand même un point qui toujours me ramène au sol pour l’or…

    2000 : 250$
    2011 : 1800$… »

    exact mais la vrai question à se poser mois après mois reste :

    Que dois-je faire maintenant de mon petit surplus mensuel? quel est le placement le plus sur (et non pas le plus productif)?

    L’or reste à mon avis le bien le plus tangible (pièces et lingots chez soi évidement) dans une vision moyen et long terme.

    Je ne sais plus qui disais qu’à la fin de la révolution française toutes les dettes et les fortunes avaient disparues, à l’exception des terres et des propriétés immobilières, acheter un appartement me semble plus sujet à caution que d’acheter un lingot, sauf s’il s’agit de votre résidence secondaire et que vos n’envisagez sous aucun prétexte de quitter le pays…

    restent donc les terres… et les lingots!

    Cet article montre sans ambages que la crédibilité, ou plutôt la décrédibilisation avance à grand pas : titres, entreprises, banques, banques centrales, Etats, groupement d’Etats… et pendant ce temps là les chinois achètent de l’or!

  4. Je serais curieux de lire ce qu’il pouvait s’écrire au début des années 80 sur l’or…

    Je me demande si on n’est pas juste en train de faire un remake…

    Sur l’or ce qui compte, ce n’est pas à combien il va monter, c’est à combien il va finir par s’établir à terme.

    Dans le n’importe quoi des années 70, il est parti de 60$, est monté à 800 et est redescendu à 400. Les deux seuls chiffres qui comptent au final, c’est 60 et 400. Le 800 au milieu, on s’en fout un peu. Ça aurait pu être 3000 que ça aurait été pareil au final.

    Donc la vraie question, c’est pensez vous qu’on a déjà dépassé la valeur d’équilibre à long terme ou non ?

    • « Donc la vraie question, c’est pensez vous qu’on a déjà dépassé la valeur d’équilibre à long terme ou non ? »

      Oui vous avez raison, je me suis mal exprimé. Je ne suis pas un fanatique de l’or, je pense simplement que l’or (et l’argent métal) reste le meilleur canot de sauvetage quand la mer monte. L’objectif n’étant pas de stocker pour stocker mais pour faire la jonction avec « un autre canot de sauvetage » quand celui-ci se présentera. Bien évidement l’or ne rapporte rien et ne produit rien, il « téléporte » vos économies aux travers des difficultés et c’est déjà pas mal!après il faut choisir entre investir dans la connaissance (diplôme ou autre) ou investir dans la production de richesse (entreprise personnelle ou autre). Quand l’or aura enflé démesurément il faudra déja avoir en tête « l’autre canot de sauvetage » le prendre et oublier l’or…

  5. Vous parlez de Marx, qui a une façon de voir les choses un peu différente mais qui soulève de nombreuses critiques au système actuel. David Harvey a actualisée l’analyse marxiste et de manière très pédagogique nous montre comment le capital à travers les innovations financières et la libéralisation (néo-libérisme des 30 dernières années) s’est libéré du joug que le travail avait réussi à lui imposer.

    Mais aujourd’hui, il n’y a plus de communistes, les syndicats sont ringards et impuissants, la gauche fait pitié, les Occupy sont trop faibles… Mais les révoltes ne font que commencer, du Maghreb à la Russie, de Athène à Wall Street en passant par l’Angleterre et Rome…………..

    • @lucapiccin @discotonio

      Je vous remercie de relever ma référence, pas du tout innocente a Marx.

      Je soutiens depuis longtemps que dans nos pays post développés, la majorité des salariés n’est plus exploitée par le biais de l’extraction de la plus value marxiste, mais par la finance. Par la politique monétaire, par le crédit etc tout ce qui est financier.

      C’est une sorte de délocalisation de l’exploitation, subtile, subreptice. Les salariés de nos pays, en revanche vivent ou survivent de l’exploitation ou de la surexploitation des salariés des émergents, lesquels travaillent pour des salaires inférieurs à ceux du marche mondial alors que les produits qu’ils fabriquent sont vendus à un prix qui lui est mondial. Le marché mondial permet de faire travailler les gens à un coût domestique et de vendre leurs produits à un prix mondial et d’empocher l’écart, la plus value.

      Si les partis de gauche et les syndicats travaillaient un peu ils auraient compris cela et en tiendraient compte. Ils tiendraient compte du fait que leur clientèle est maintenant en grande part une clientèle bourgeoise qui profite de la surexploitation, de l’exploitation minière disent certains de la main d’oeuvre des émergents. Exploitation minière de la main d’oeuvre cela veut dire que l’on ne préoccupe pas de sa santé, de son progrès, de ses retraites etc.

      En clair et cyniquement, dans les pays développés la finance exploite les gens par l’extraction financière, les citoyens des pays développés eux exploitent, sans le savoir, les salariés des pays émergents. Et au dessus il y a des classes sociales de type ploutocratiques, bourgeoisie kleptocratique dans les pays développés, surtout anglo-saxons et bourgeoisie compradore ailleurs.

      Je vous prie de m’excuser de mon absence de nuance, mais j’aime forcer le trait, caricaturer pour mieux m’expliquer.

      Si vous êtes intéressés par les analyses néo marxistes revues et corrigées par les néo keynésiens, je vous conseille la lecture d’un économiste exceptionnel, incroyablement novateur du nom de STEVE KEEN , c’est un Australien. Il vient de refaire une édition de son livre qui je crois s’appelle  »Debunking Economics »

      http://debunkingeconomics.com/

      http://en.wikipedia.org/wiki/Steve_Keen

      Précision , la crise actuelle n’est pas une crise du capitalisme c ‘est une crise de la dérive financière, de la financiarisation du capitalisme. Elle a été parfaitement analysée et prévue par un économiste que manifestement Greenspan et Bernanke n’avaient jamais lu, Minsky. Trichet lui l’avait lu.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyman_Minsky

  6. Bonjour Monsieur Bertez, pourquoi mettez-vous sur le même plan les obligations ( promesses papier) et les actions qui sont des actifs reels, dont la valeur est volatile et imprévisible tout comme l or?
    pour l’or la courbe 2005- 2011 a une pente qui ressemble qd même étrangement à celle de 1972-1980, ce qui en fait une assurance très couteuse et me met un peu mal à l aise.. Merci de nous pousser à réfléchir en tout cas ….

    • @CharlesM

      Votre question est tout a fait fondée: Je vais tenter d’y répondre.

      Les obligations sont du pur papier, une promesse de payer, un contrat. Donc là, pas d’équivoque, pas de doute sur ce que l’on a quand on détient une obligation.
      Une action, vous en conviendrez c’est aussi un bout de papier, c’est une part d’entreprise, une part de l’actif net, une part des bénéfices, mais matérialisé, concrétisé par un morceau de papier. Maïs et c’est là où vous avez raison de le souligner, c’est déjà moins du vent, qu’une obligation puisque vous avez des droits sur des actifs réels. Réels, dont on peu supposer que si ils sont bien gérés et si l’entreprise a un vrai bon fonds de commerce qu’ils vont produire des cash flow profits et dividendes plus ou moins indexes.
      Donc les actions, sous l’angle des droits qu’ils recouvrent, sont un peu plus réelles que les obligations.
      Mais ce sont quand même des droits et il n’est pas toujours facile de les exercer. Les présidents et leurs conseils peuvent très bien décider de ne pas distribuer de dividendes, faire des investissements idiots et ruineux etc . Bref vous avez des droits, mais ils ne sont pas directs, manuels, j’allais écrire.

      Quand vous avez votre lingotin chez vous, il est à vous,vous en jouissez, il n’est pas chez votre banquier vous en disposez et vous en disposerez surtout dans les périodes troubles a venir comme vous l’entendrez. Votre lingotin vaut en lui même.
      Bien sûr il y a des inconvénients,risque de cambriolage, liquidité un peu moins bonne que la fiat monnaie mais nous ne parlons pas de l’usage de votre lingotin pour acheter un poulet, nous parlons de réserve de valeur à l’échelle du temps, à échelle d’une famille.
      J’en profite pour le dire en passant, je ne suis pas un fanatique de l’or, de la thésaurisation, je suis pour l’investissement, le progrès économique et social.

      Mais quand des états prédateurs, gérés par des incompétents, capturés par la kleptocratie faillissent, il faut bien que les individus reprennent en main leur destin et se protègent. Ils accomplissent une mission, celle de la préservation de la richesse, du fonds d’investissement, lequel sera utile plus tard, de leur pays.

      Qui est le plus intelligent,le dirigeant anglais qui , il y quelques années a vendu l’essentiel du stock d’or de son pays à 300 dollars l’once ou bien le citoyen qui a conservé le sien? Qui va être le plus utile à son pays une fois la crise passée , quand la thésaurisation va rentrer dans le circuit pour reconstruire? Il est vrai que la Grande Bretagne est le pays roi, phare de la kleptocratie et pour cause, elle vit de la CITY. Avec un endettement réel total de 950% de son GDP , elle ferait bien pourtant de s’intéresser un peu plus à l’or métal!

      La Chine a compris que le système monétaire et financier actuel est condamné. Elle ne hâte pas la fin pour des raisons mercantilistes, elle a des gens a mettre ou maintenir au travail, mais elle sait que c’est le commencement de la fin. La Chine vient de transformer Hong Kong en grand centre international de transaction et de stockage de l’or. Elle fait des campagnes de publicité télévisée en faveur de l’achat d’or; pourquoi? parce qu’elle se dit que ce sera une richesse nationale sur laquelle s’appuyer quand le système monétaire actuel aura touché ses limites.

      Pour revenir à votre distinction entre obligations et actions, vous avez raison de souligner que les actions sont un peu plus réelles. C’est la raison pour laquelle dès 2008, début des printings monétaires j’ai dit que j’étais maintenant fondamentalement haussier sur les actions, quoiqu’il advienne, en valeur nominale.J’ai ecrit que les actions connaîtraient ce que j’appelle une hausse de misère. La hausse de misère est celle qui découle non de la valorisation du sous jacent, mais de l’avilissement de la monnaie.

      Je soutiens qu’à long terme les obligations seront détruites, qu’elles constituent une bulle et qu’elles ne pourront jamais être honorées. Il y aura des conversions forcées, des moratoires. Aucun Etat n’est capable de supporter le retour aux taux d’intérêts normaux d’avant la crise et encore d’avant la financiarisation. On dit que l’Italie est en difficulté avec des taux trop élevés, il est incroyable que personne ne relève que les taux Italiens de ce jour sont inférieurs a ce qu’ils étaient avant son entrée dans l’eurozone!

      J’espère vous avoir été utile….

  7. Pourquoi pas si cela s’inscrit dans un retour à des fondamentaux aussi essentiels que le rééquilibrage entre production et consommation, seule explication structurelle de la crise.

  8. Lundi 19 décembre 2011 :

    L’ex-chef du FMI, le Français Dominique Strauss-Kahn a effectué lundi à Pékin son retour à la vie publique dans un forum économique au cours duquel il a comparé la zone euro à un « radeau sur le point de sombrer », en refusant de commenter ses propres déboires.

    « Nous voyons les pays européens passer d’un plan de sauvetage à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance », a déclaré M. Strauss-Kahn.

    « Avec la récente tempête, le radeau semble ne plus être assez résistant », a-t-il affirmé en parlant de l’eurozone. « Le fait que l’euro soit encore au milieu de la rivière et que l’union budgétaire ne soit pas réalisée le rend très très vulnérable, et le radeau semble sur le point de sombrer ».

    http://www.boursorama.com/actualites/dsk-pessimiste-sur-l-eurozone-fait-a-pekin-son-retour-a-la-vie-publique-dc1c556eafb10727a2fe4cff12ed896b

  9. Lundi 19 décembre 2011 :

    La BCE pointe des risques accrus pour la stabilité financière.

    La Banque centrale européenne (BCE) a averti lundi que les risques pesant sur la stabilité financière de la zone euro avaient considérablement augmenté au second semestre, alimentés principalement par les craintes de contagion de la crise de la dette et par des tensions sur le marché interbancaire.

    Dans son rapport bi-annuel sur la stabilité financière, la BCE estime que dans le pire des cas, le monde pourrait retomber en récession, affaiblissant davantage des banques déjà fragiles.

    « La crise du risque souverain et son interaction avec le secteur bancaire a empiré, dans le contexte de perspectives de croissance macroéconomiques affaiblies », lit-on dans ce rapport.

    « Au final, la transmission des tensions entre souverains, entre les banques, et entre ces deux derniers s’est intensifiée pour prendre les proportions d’une crise systémique sans précédent depuis la faillite de Lehman Brothers il y a trois ans. »

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00410079-la-bce-pointe-des-risques-accrus-pour-la-stabilite-financiere-265259.php

  10. Mardi 20 Décembre.

    L’événement du jour, a notre avis est la réussite spectaculaire de la levée de fonds de l’Espagne. Des taux en forte chute, des montants sursouscrits.
    On dit que les banques moyennes et les Cajas espagnoles auaient été tres présentes.
    Cela indiquerait que le Sarko trade, le trade de souscriptions aux bonds govies avec les liquidités fournies par la BCE fonctionne .
    Ce Sarko trad est une monétisation pure et simple. Un QE , un mini QE qui ne dit pas son nom.
    Il est dans la ligne de ce que nous pressentions de Draghi qui est un anti Trichet., c’est à dire une authentique colombe. C’est normal compte tenu de ses antécédents, il vient des marchés et de GS.
    Draghi a annoncé la couleur hier.
    ” La BCE se soucie de la stabilité financière mais elle doit agir de manière à éviter de porter atteinte a sa crédibilité”
    Tout est dit, tout est annoncé, on agit , mais on habille pour sauver les apparences.
    Nous sommes confiants la stabilité financière sera préservée fut ce au prix de mensonges et de subterfuges de plus en plus gros.
    Cela peut et doit marcher dans le court terme , car tout le monde y a intérêt . Les acheteurs sur les marchés pour faire un écart, les vendeurs pour sortir plus cher, les govies pour faire semblant de gérer efficacement.
    Les anglo saxons n’ont aucun intérêt à casser le trade maintenant, on ne fight pas plus la BCE que la FED, on attaque quand elle baisse sa garde.
    Le 21 sera a le jour des LTRO , les liquidités à 3 ans.
    Si les grandes banques prennent le risque de faire le Sarko trade, elles vont demander 500 a 600 milliards de liquidités , si elles restent orthodoxes, fidèles à leur politique des dernières semaines, elles ne vont demander que 2 à 300.
    Seront elles assez folles pour abandonner le deleveraging et aller à ce que l’on peut appeler « aller à la soupe » , nous verrons….
    Tout cela n’est pas négatif pour les marchés de risk-on. Pour le court terme.
    Pour plus loin nous pensons que les catastrophistes ont tort, on peut reculer les échéances grâce a un collègue de Bernanke a la tète de la BCE, L e jeu allemand, jeu de vierges effarouchées n’est pas crédible , il s’inscrit dans le faire – semblant. On gère la crédibilité. Notre pronostic de moyen terme, le pataugeage, le muddle through, qui va traverser des solutions de carton pate, style village Potemkine….

  11. D’habitude, je rentre (BEAUCOUP) trop tôt et je sors trop tôt également
    ou alors, je rate la sortie (souvent) et après je pialle !
    Bon, c’te coups ci, m’en va viser juste ! Si, si tu vas voir ! ARGHHHHHH !!! A.C

    P.S. Faut bien rire un peu non ? C’est pas parce qu’on perds la culotte qu’on peut pas essuyer ses larmes avec les derniers biffetons !
    Surtout qu’au train ou vont les choses, vont pas bien servir à ôt chose t’t’tas l’heure !

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