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L’enfer hongrois de la Dette et les risques de contagion européenne

L’enfer hongrois de la Dette et les risques de contagion européenne

En raison de la forte exposition des banques autrichiennes à la Hongrie – quelque 41,6 milliards d’euros à la mi-2011 – les CDS à cinq ans sur l’Autriche ont atteint un pic de six semaines à 234 points de base.  Cela signifie qu’il en coûte 234.000 euros pour s’assurer contre un risque de défaut de 10 millions d’euros de titres de dette autrichiens.

L’Autriche a été mise à mal en raison de l’exposition de son système bancaire à la Hongrie. Les banques hongroises avaient octroyé à leurs clients des prêts en francs suisses et en euros en raison de taux inférieurs. Le florin hongrois ayant beaucoup baissé en valeur, la devise hongroise, le forint, a perdu 16% de sa valeur au second semestre 2011. C’est la plus forte chute enregistrée par l’agence Bloomberg parmi 170 monnaies nationales surveillées!

 Source Le Figaro

 

Les particuliers se sont retrouvés alors avec des taux d’intérêts faibles mais avec un effet change très pénalisant. La Banque centrale hongroise a par conséquence demandé un effort aux prêteurs. En septembre dernier, Budapest a adopté une loi permettant le remboursement à un taux de change fixe préférentiel des dettes contractées en devises étrangères, en francs suisses notamment.Cela a eu un impact sur l’Autriche car elle a deux banques fortement impliquées en Hongrie, Erste Bank (cours de bourse -61%) et Raiffeisen Bank (cours de bourse-51%).

La Hongrie est par ailleurs le pays d’Europe de l’Est le plus dépendant de la zone euro. Plus de 80% de ses établissements bancaires sont contrôlés par des banques étrangères.

source The Telegraph

La Hongrie  est dans une situation très difficile, liée à son niveau d’endettement très élevé, privé et surtout public, si l’on compare aux autres pays de la région, et aussi à la vulnérabilité du secteur financier. Elle  devra rembourser 15,5 milliards d’euros cette année, soit 18% de son PIB.

La Hongrie a besoin par ailleurs de refinancer 4,8 milliards d’euros de dettes en devises au cours des prochains mois, un montant qui intègre le remboursement d’aides de l’UE et du FMI reçues en 2008.

Le pays a de plus en plus de mal à refinancer sa dette sur les marchés. La défiance à l’égard de la Hongrie s’est traduite la semaine dernière par l’échec d’une émission d’obligations qui n’a levé que la moitié des fonds prévus. Les taux d’intérêt des bons du Trésor à dix ans ont encore bondi  et atteignaient lundi 9,9%, un coût d’emprunt insupportable

 

5 réponses »

  1. intéressant de voir que l’on prend encore les cds au sérieux.merci a nos banques de continuer a les émettre ,et de se mettre en situation encore plus périlleuse.mais comme ils ne sont pas inscrits au bilan…

    • Que l’on croit à l’intègrité des cds ou pas, que l’on soit contre ou pas n’est pas là l’importance, l’important c’est que dans le langage des signes du marché, dans leur logique interne ils ont une pertinence , une influence directe et que l’on doit prendre en compte sous peine de sanction économique directe dont les anglos saxons sont depuis des années les plus grands bénéficiaires….Pour faire une analogie : quand vous jouez au foot vous apprenez d’abord les règles (aussi nazes vous paraisse t elles) et vous ne passez pas d’abord votre vie à contester et les règles et les décisions de l’arbitre !!! en laissant vos cages grande ouverte …

      • certes d’accord pour la pertinence et les signes.mais il ne s’agit pas d’une analyse technique mais d’un contrat d’assurance .aig a bien été renflouée en catastrophe par les us.les banques emettrices de cds pourraient avoir beaucoup de comptes a rendre en cas de crise,et la,les etats ne seraient plus en mesure vu la montagne de cds émis.et ce qui me choque plus,l’accroissement rapide de la montagne.ce n’est pas parce qu’ils sont comptés hors bilan qu’ils ne constituent pas un actif concret

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