Behaviorisme et Finance Comportementale

Zone Euro/Le FESF peine à attirer les investisseurs privés

Zone Euro/Le FESF peine à attirer les investisseurs privés

Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a reconnu lundi que les investisseurs privés étaient réticents à s’engager auprès du fonds de secours européen FESF, et demandaient des garanties supplémentaires.

«Cela ne veut pas dire que le fonds n’a plus de moyens, il a placé avec succès une obligation la semaine dernière», a ajouté M. Schäuble, «mais cela montre bien l’incertitude qui règne de par le monde chez les investisseurs financiers à propos des investissements en zone euro». «Pour cette raison il est essentiel que nous mettions en oeuvre ce que nous avons décidé», a-t-il poursuivi, en référence aux engagements prix début décembre par les dirigeants européens vers plus de discipline budgétaire. «Si nous y arrivons, tous les mécanismes de sauvetage que nous avons mis en place suffiront».

 

Le FESF, créé au printemps 2010, a une capacité de prêts totale de 440 milliards d’euros. Il lève de l’argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro et le reverse ensuite à des pays en difficulté au sein de la zone euro. A l’automne 2011, les Européens se sont mis d’accord pour augmenter sa capacité de prêt, notamment en faisant appel à des investisseurs privés, européens ou pas. Ils comptaient notamment sur les puissances émergentes, en premier lieu la Chine, pour investir dans le FESF, mais leurs espoirs ne se sont pas matérialisés.

L’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag a rapporté que M. Regling ,le directeur du FESF envisageait d’offrir aux investisseurs privés de meilleures conditions, à savoir des garanties plus élevées. Cela signifierait toutefois que l’effet de levier envisagé ne pourrait pas jouer à plein. Le FESF, structure temporaire, doit être définitivement remplacé par le Mécanisme européen de stabilité (MES) cette année.

Trois milliards levés pour le Portugal

L’Union européenne a levé hier sans difficulté 3 milliards d’euros sur les marchés financiers grâce à une émission d’obligations à échéance 30 ans, une opération qui servira à aider l’Irlande et au Portugal.
L’opération, qui s’est faite via le mécanisme européen de stabilisation financière (FESM) a reçu une forte demande (5,2 milliards d’euros) et «les carnets d’ordres ont été remplis en deux heures», indique l’UE dans un communiqué.
Le coupon payé sera de 3,75% et l’opération s’est faite à 125 points de base au-dessus du taux moyen, précise l’UE, sans plus de commentaires.
Cette émission obligataire, la première de l’UE en 2012, a attiré principalement des investisseurs au sein de l’Union européenne, en particulier d’Allemagne (70%), de Grande-Bretagne (13%) et du Bénélux (8%). Quelque 4% des investisseurs viennent de Suisse. Grâce à cette opération, le Portugal et l’Irlande, qui sont sous assistance financière de l’UE et du Fonds monétaire international (FMI), recevront chacun 1,5 milliard d’euros. Ces sommes seront versées le lundi 16 janvier.
En 2011, l’UE a procédé à sept émissions obligataires de ce type qui lui ont permis de lever 28 milliards d’euros via le FESM et 1,2 milliard via le mécanisme de balance des paiements destiné aux pays européens n’ayant pas adopté l’euro, qui a servi à aider la Roumanie. Elle entend cette année lever 12,5 milliards d’euros afin d’aider Lisbonne et Dublin.
L’UE bénéficie d’une note triple A, la meilleure attribuée par les agences de notation, ce qui lui permet d’emprunter dans des conditions favorables.

Laisser un commentaire