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Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a de nouveau progressé en décembre, atteignant un nouveau record depuis 1994, selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a de nouveau progressé en décembre, atteignant un nouveau record depuis 1994, selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

 Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, s’élevaient à 135,7 milliards d’euros en décembre, soit 7,61% du total des créances, contre 7,51% en novembre et 7,42% en octobre. Le secteur bancaire espagnol est l’une des sources d’inquiétudes des marchés, car il est fragilisé depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008: son taux de créances douteuses, qui n’était que de 3,37% fin 2008, s’est fortement détérioré depuis le début de la crise.

Pour tenter d’assainir le secteur une fois pour toutes des excès hérités de la bulle, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a approuvé une nouvelle réforme du secteur financier, votée jeudi par les députés. Celle-ci exige des banques un nouvel effort de provisions de 52 milliards d’euros. Pour répondre à cette réforme, les principales banques espagnoles ont déjà annoncé leur intention de mettre de côté pour plus de 10 milliards d’euros en 2012. . Le taux de provisionnement des terrains non-citadins est ainsi augmenté de 31% à 80%, les biens en cours de construction de 27% à 65% tandis que les autres biens devront être provisionnés à hauteur de 35%. Enfin, une provision générique de 7% devra être constituée sur les prêts immobiliers aux promoteurs non défaillants. Les banques auront 12 mois pour se conformer à ces exigences mais pourront obtenir un délai supplémentaire de 12 mois si elles s’engagent dans un processus de rapprochement avec un autre établissement. Le gouvernement espagnol espère ainsi encourager le secteur bancaire à se concentrer autour d’une petite dizaine d’établissements.

A ce titre, les banques espagnoles ont commencé à communiquer l’impact de ces nouvelles mesures et les efforts de provisionnement nécessaires. Santander doit provisionner €6,1 Mds dont €1,8 Mds déjà comptabilisés

L’objectif est « de provoquer des fusions pour créer des entités plus viables » et que « l’assainissement soit rapide et profond », avait expliqué le ministre de l’Economie Luis de Guindos en présentant la réforme, pour parvenir à un secteur « plus sain et mieux dimensionné ». Car, en plus de ces crédits susceptibles de ne pas être remboursés, les banques du pays ont aussi sur les bras un stock d’immeubles et de terrains saisis. Ces actifs considérés comme « problématiques » –car à la valeur incertaine– représentaient au total 176 milliards d’euros en juin 2011, un chiffre qui a sûrement grimpé depuis

source Afp fev12

2 réponses »

  1. Tout ceci me laisse à penser que les grandes soldes n’ont pas encore commencé. Quand tous ces biens vont arriver sur le marché, ca va détourner une partie de la clientèle du marché français de la résidence secondaire. Quelqu’un connait le marché espagnol et a une idée là dessus? ,

  2. Sur de bonnes constructions, le taux d’obsolescence est d’environ 1% par ans. Lorsqu’il y a du fric à plus savoir qu’en faire, la qualité des réalisations peut être mauvaise. Une décote de 3%-5% annuelle est attendue. Fin 2011, la perte réelle est d’au moins 20% déjà.

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