Art de la guerre monétaire et économique

FMI: l’orthodoxie sur les changes écornée par ses propres économistes convertis à l’ultra néokeynésianisme

FMI: l’orthodoxie sur les changes écornée par ses propres économistes convertis à l’ultra néokeynésianisme

 L’orthodoxie du Fonds monétaire international en matière de changes a été écornée hier par la publication d’une étude de ses propres économistes qui légitime les interventions sur les marchés pour les pays émergents importateurs de capitaux.

L’étude, intitulée «Deux objectifs, deux instruments: politiques monétaire et de changes dans les économies émergentes», et signée de trois économistes du Fonds, porte sur 14 pays latino-américains, européens et asiatiques.

Elle conclut qu’il est tout à fait normal et souhaitable pour des pays comme le Brésil, la Corée du Sud ou la Hongrie d’intervenir face à des «oscillations potentiellement brutales des monnaies, y compris celles dues à la volatilité des flux de capitaux». «Quand le taux de change s’écarte fortement des fondamentaux, la banque centrale est inévitablement soumise à des pressions pour agir. Refuser obstinément de reconnaître le problème et la nécessité d’ajuster sa politique a des chances de saper la crédibilité de cette politique, puisque l’opinion publique se rend compte qu’une telle attitude n’est pas tenable», ont écrit les économistes du FMI.

 Les statuts du FMI interdisent à ses 187 Etats membres de «manipuler les taux de change ou le système monétaire international afin d’empêcher l’ajustement effectif des balances des paiements ou de s’assurer des avantages compétitifs inéquitables vis-à-vis d’autres Etats membres». Le Fonds critique de temps à autre certains des pays qui freinent l’appréciation de leur monnaie. Ce fut le cas de la Corée en août ou de la Thaïlande en décembre 2010. Le Brésil refuse pour sa part la publication du rapport annuel du FMI sur son économie, en partie à cause des désaccords sur cette question…..

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