Analyse d'un secteur économique particulier

Le décevant trimestre de l’économie indienne

Le décevant trimestre de l’économie indienne

Le PIB n’a augmenté que de 6,1% entre octobre et décembre. Contre 6,3% attendu.

L’Inde a enregistré son plus faible rythme de croissance trimestrielle depuis trois ans, reflet attendu de l’impact d’une politique monétaire agressive et de la stagnation de l’économie mondiale,

D’octobre à décembre, correspondant au troisième trimestre de l’année budgétaire qui s’achève fin mars, la troisième puissance économique d’Asie a affiché une croissance de 6,1%, inférieure aux prévisions des analystes qui tablaient sur un taux de 6,3% sur un an.

L’indicateur, publié hier, est aussi en repli par rapport au trimestre précédent où la croissance avait progressé de 6,9% sur un an. Il s’agit de la plus faible progression trimestrielle depuis le troisième trimestre 2008, selon Robert Prior-Wandesforde, économiste chez Credit Suisse.

«Les responsables politiques luttent contre l’inflation, contre une baisse de la confiance (des investisseurs et des consommateurs), contre un gouvernement paralysé et une tiède demande mondiale», a commenté Glenn Levine, économiste chez Moody’s Analytics. «Tout ceci débouche sur un trimestre assez décevant», a-t-il relevé.

Selon les analystes, la vigueur de l’économie a été affectée, entre autres, par la paralysie du gouvernement de centre-gauche qui a renoncé à plusieurs de ses mesures phares, comme la libéralisation du commerce de détail.

La production industrielle n’a progressé que de 0,4% au cours du trimestre, en fort déclin par rapport aux 7,8% enregistrés un an plus tôt.

La lutte contre l’inflation, priorité du pouvoir depuis de longs mois, a nui à l’activité économique du pays de 1,2 milliard d’habitants. Pour tenter de ralentir le taux d’inflation, qui flirtait il y a peu avec le seuil des 10%, la banque centrale a relevé treize fois ses taux depuis mars 2010. L’inflation a toutefois connu son rythme le plus bas depuis 26 mois en janvier, à 6,55%, ouvrant la voie à un éventuel assouplissement monétaire pour contrer le ralentissement de l’économie.

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