A Chaud!!!!!

Humeur de Loups du Dimanche 29 Avril 2012 : Le Bal des Gribouilles par Bruno Bertez

Humeur de Loups du Dimanche 29 Avril 2012 : Le Bal des Gribouilles par Bruno Bertez

Ce n’est pas le bal des pompiers où ce sont toujours les mèmes qui dansent, c’est le bal des Gribouille. Gribouille c’est l’idiot qui se jetait à l’eau pour ne pas ètre mouillé, vous connaissez ?

Bref, c’est celui qui sous une apparente logique, celle de l’évidence superficielle, fait exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire.

Les élections en cours en France, c’est le grand bal des Gribouille. Bal des Gribouille dans lequel l’un veut prendre la place de l’autre, lui chiper sa cavalière pour faire la méme chose que lui. Hélas ce qui se passe en France se généralise à toute l’Europe.

Les chefs d’orchestre sont cachés dans la fosse, l’orchestre qui fait danser les Gribouille c’est la communauté des plouto-kleptocrates. Les instruments, ce sont les marchés, lieux de confrontation non pas des préférences des individus, mais champs de balaille de la communauté spéculative manipulante.

Et nos Gribouille qui dansent, qui dansent espérant nous entrainer dans leur folle valse.. des milliards et des trillions. Nos Gribouille qui font semblant de s’invectiver pour mieux nous tromper, nous enfermer dans les fausses alternatives de la soi disant croissance et de la vraie régression.

  Et nos responsables non élus, prédateurs de droit, sinon de naissance, qui hurlent avec les loups; mème si c’est en fuyant, à l’image de ce Draghi qui, il y a quelques jours encore, défendait l’austerité pour tous comme seule solution et qui, cette semaine retourne sa veste et ses convictions et défend maintenant l’idée d’un pacte de croissance.

Le regain de crise sur les marchés, disait il, il y a quelques jours, c’est parce que les marchés doutent de la détermination des gouvernements à mettre en oeuvre les programmes de remise en ordre budgetaire.

Que s’est il passé qui a balayé les convictions de Draghi? Il s’est passé que les chiffres espagnols sont affreux, que la situation grecque est pré-revolutionnaire ou pré-putschiste, que la popularité du nommé-non élu Monti a chuté, que les Pays Bas ont perdu leur gouvernement et que Sarkozy s’est effondré et que par conséquent toute la construction européenne de carton- pate erigée en trompe l’oeil et trompe l’intelligence en fin d’année 2011 est tombée à l’eau. Et que comme Gribouille les élites se jettent à l’eau avec elle pour ne pas ètre mouillés.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Le constructivisme, le dirigisme, le socialisme cela consiste à hurler avec les loups pour devenir finalement le maitre de la horde et la domestiquer. Ce n’est pas un choix politique c’est un choix de carrière, un moyen d’assouvir sa petite volonté de puissance, en revendiquant le droit de conduire les hommes, d’intervenir dans tous les domaines. C’est une fièvre d’energie qui se moque bien des moyens de la depenser, du moment qu’ils conduisent au sommet d ‘ou il sera possible d’etre le grand manipulateur, l’opérateur du miroir aux alouettes.

L’ennemi pour les constructivistes, dirigistes, socialistes, jacobins et autres Robespierre aux petits pieds et grandes ambitions, l’ennemi c’est l’individu qui choisit, ce sont les lois de l’economie, les lois de la nature. L’ennemi c’est la régulation naturelle propre à tout système. L’ennemi ce sont les peuples empècheurs de rembourser les dettes en rond c’est-à-dire en Ponzi de fausse monnaie et de vrais impots.

Pour garder les leviers de commande ils sont prèts à tout, mème et surtout à se renier. Leur action a conduit les pays à la faillite ? Qu’importe voilà une occasion de miser sur la peur, de se présenter comme détenteurs des solutions, mème si au fond, ils, eux, constituent le problème! Les constructivistes ont ruiné 30 ans de progrés techniques, gaspillé 30 années d’innovations, annulé 30 ans de maigre progression des niveaux de vie, et alors ? Cela ne leur suffit pas, il faut encore reprendre le peu qui a été gagné, ratisser les dernieres miettes de prosperité et de progrès social.

Face à la crise qui est une crise de trop de dettes et pas assez de revenus ils proposent d’augmenter les dettes et de réduire encore les revenus!

Ils refusent le seul vrai remède, le jubilié des dettes, la restructuration, l’euthanasie partielle,la baisse du stock de dettes et la hausse des revenus nets réels qui seuls permettraient des les assumer et autoriserait une vraie relance .Avec de l’argent propre, de l’argent gagné, pas de l’argent tombé du ciel qui humilie et pervertit.

Le jubilé des dettes ils n’en veulent pas, car derrière la destruction des dettes, il y a, se profile l’appauvrissement de leurs mandants, les klepto-ploutocrates.

La hausse des revenus pour augmenter le pouvoir d’achat net, alimenter la demande, relancer la croissance, l’investisement créateur d’emplois, non ils n’en veulent pas, ce qu’ils veulent c’est une croissance artificielle par les dépenses publiques. Ils veulent l’augmentaion des déficits et bien sur la hausse des impots. Tout, aussi bien l’austerité que la fausse relance doit etre prétexte, occasion d’augmenter leurs pouvoirs.

Ils ne veulent que ce qui augmente leur pouvoir et ceux de leurs alliés de la classe bureaucratique.

Ils entretiennent la déflation pour mieux se présenter comme boucliers contre elle. Ils imposent des taux d’intéret nuls, la destruction de l’épargne, des fonds de retraites, le découragement des producteurs et des actifs par la taxation et la réglementation.

Accrochés comme des singes au coffre- fort de la classe moyenne, ils détournent les yeux des richesses scandaleuses qui ne leur servent qu’à trouver des arguments pour taxer les moins favorisés.

Ils soufflent dans les marchés financiers en leur donnant de la monnaie gratuite pour spéculer , pour créer de faux effets de richesses contre lesquels, ensuite, ils prétendent lutter. Ils renforcent eux mème la contrainte de profit du capital pour se présenter contre le capital et ses bénéfices. In cohérence ? Pas tout à fait car ce n’est pas le mème capital que l’on dénonce et les mèmes profits que l’on stigmatise. Il s’agit d’exciter l’envie et de designer les ennemis, mais on sait pour le peuple , l’ennemi c’est le voisin ,celui qu’il cotoie, celui qui lui est proche, ce n’est pas l’inconnu qui là- bas vit dans un autre monde.

Gribouille dans ses oeuvres, Gribouille à plein régime. Les constructivistes, dirigistes, socialistes de tous poils ont réussi le miracle de faire croire aux peuples que la voie du salut, la clé de l’adaptation c’est de marcher sur la tète : demander au lieu d’offrir, consommer au lieu d’investir, répartir au lieu de produire.

Quand un individu prend le portefeuille dans la poche de son voisin, c’est un voleur, quand il opère en bande, sous couvert de gouvernement , c’est un prince, ou un chef d’etat. Quand cet individu vous donne un reçu, c’est un banquier. Quand il vous rembourse en monnaie de singe, c’est un banquier central.

Taxation et inflation sont les deux mamelles de la spoliation.

La fausse finance, la finance de l’argent tombé du ciel, crée à partir de rien par les Banques Centrales n’a qu’un seul veritable objectif, prendre la Bastille du vrai capital, celui de la production, de l’épargne et de l’investissement ; la fausse finance aidée par les gouvernements constructivistes, dirigistes, socialistes s’est fixée une mission révolutionnaire : balayer les couches sociales traditionnelles, les spécificités, les identités nationales, l’histoire.

Récompenser les erreurs et les échecs de ceux qui sont incapables de réussir, punir, taxer ceux qui sont les plus aptes à faire progresser la société, tel est le principe de destruction qui sous tend leur action. Punir ceux qui gagnent pour récompenser ceux qui chouent tel est le crédo de gouvernement des Gribouille. Voilà la recette du Pouvoir. Voilà la recette de l’avilissement et de l’abaissement.

Exciter l’envie, la haine pour en tirer un supplement de pouvoir ne confère aucune légitimité.C’est pourtant celle que recherchent nos jacobins.

Une société vit sur la gratitude à l’egard de ceux qui l’ont précédé et fait progresser, pas sur leur dénigrement.

Ouvrir les perspectives, regarder en haut, glorifier ceux qui montrent le chemin, récompenser les perfectionnements , encourager l’efficacité , tout cela ne vaut il pas mieux que le suicide en troupeau ?

BRUNO BERTEZ Le 29 Avril 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN LIEN : A Chaud!!!!! du Samedi 11 février 2012 : ”Géopolitique: quand Gribouille gére l’Europe” par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

8 réponses »

  1. Face à la crise qui est une crise de trop de dettes et pas assez de revenus ils proposent d’augmenter les dettes et de réduire encore les revenus!

    Enorme. Tout est résumé

  2. C’est énorme ce que dit Bertez. Qui peut gagner en cassant les ressorts de progrès des pays riches, en poussant la facilite, l’assistance, la dette?
    Peut on miser et gagner beaucoup sur la chute des pays riches?
    Il est toujours difficile d’imaginer que d’autres gagnent en nous faisant perdre. Et pourtant.

  3. Toujours du lourd, Merci Mr BERTEZ
    J’en ai les « tripes à l’envers », la sensation que nous sommes impuissants et une « putain » d’envie d’hurler
    Nous sommes Islandais, fort peu nombreux, hélas.

  4. Quand on voit ce monde d’épiciers Beurre-Oeufs-Fromages que sont devenus les socialistes avec l’épicier en chef François Holland le monde socialiste c’est y le tout petit monde de l’épicerie et à quoi comparer l’épicier en chef ? Ben à un fromage onctueux ou une motte de beurre tout dans la masse… Avec 53% de matières grasse et 5 % de matière grise, un fromage qui est sans goût de même type que les fromages électoraux consensuels où il n’ y a pas de contestation… Bref un fromage à mettre sur toutes les tables de français moyens qui ne veulent pas se poser de question et qui entre le pire et le moins bon… Ben ils choisissent toujours le pire donc en conséquences à 99.99%… Il est quasi sûr que le nain de jardin repasse en 2012…

  5. @Romain. Le problème c’est que droite ou gauche e sont les mêmes politiques surtout en France et encore plus aux US. Tout le monde, à part l’Allemagne, a voulu régler la crise par des mesures keynésiennes…C’est une fuite en avant dans laquelle nous sommes engagées.

  6. bon,mais maintenant qu’on sait tout cela,qu’est ce qu’on fait de concret pour rétablir une vraie concurrence économique internationale et une purge du système financier?

  7. Mardi 1er Mai : Veillée d’armes ?

    Nous sommes à la veille d’un débat qui pourrait ètre crucial,mais qui ne le sera pas. Quand nous disons crucial, c’est pour les Francais, pas pour les candidats. Le débat sera tres suivi, c’est une Tribune fantastique pour, enfin, expliquer, faire comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons, les enjeux, les voies possibles d’amélioration, les obstacles à vaincre, les couts associés aux solutions , le tout dans une perspective, sous contrainte à la fois européenne et globale.
    Rien qu’à l’énumération, vous avez compris qu’il n’y a aucune chance pour que tout cela soit eclairé.

    D’abord parce que les candidats sont incapables de le faire

    Ensuite parcequ’ils n’ont pas les ressources pédagogiques pour le faire comprendre.
    Enfin parce que ce n’est pas leur intéret ou leur objectif.

    Ils en sont à la joute, au combat. L’un veut marquer des points et sauver la face, l’autre veut surtout ne pas perdre, conserver les avantages de sa position en tete.

    Contrairement donc à ce que disait la bonne vieille Geneviève Tabouy en débutant ses chroniques, ne vous attendez pas à savoir, ce n’est pas le but de l’exercice.

    Nous voulons attirer votre attention sur ceci : la France n’est pas maitresse de son destin. Beucoup de choses parmi celles qui seront dites avec emphase voire conviction sont des rodomontades.

    Le combat de Hollande contre Sarkozy et peut ètre contre une partie de la France n’est qu’un épisode, une étape sur un long chemin de futures désillusions. Ce chemin Sarkozy l’a déjà parcouru et cela lui a couté sa place: au lieu de se poser en intermédiaire, médiateur, il a voulu jouer au chef, il a affrmé un volontarisme téméraire qui s’est retourné contre lui. Le temps des volontarismes politiques est terminé, les gouvernements ont abandonné les outils tout au long de la période 1980/2012.

    Ils n’ont plus les outils, ils sont pris dans des systèmes qui les dépassent, pire faute de comprendre le fonctionnement de ces systèmes ils en sont doublement esclaves et dépendants. Témoin ce qui s’est passé en Europe avec l ‘accumulation des erreurs dans la gestion de la crise de la dette. On ne commande à la nature qu’en connaissant et respectant ses lois.

    La première étape sera bien sur les législatives françaises. Selon leurs résultats elles donneront ou non au futur President une future majorité pour faire ce qu’il a esquissé ou non . Peut ètre plus important, elles institutionnaliseront, introniseront la future opposition. il n’est pas impossible que la force et les contours de la future opposition soient aussi importants que la consistance de la majorité, nous verrons.

    Puis vont commencer, ce n’est pas chronologique, mais logique, les confrontations européennes.

    Hollande a affirché- est-ce le fond de ses convictions un keynesianisme bon teint, il pense et fait croire que l’on peut trouver une voie de sortie de la crise par la hausse des dépenses publiques, par la demande, par l’impot et le changement de politique monétaire de la BCE.

    Il affirme des oppositions fondamentales aux vues allemandes sur les points suivants :

    -L’Allemagne ne croit pas aux vertus du Keynesianisme
    -L’Allemagne croit à l’absolue necessité d’une monnaie saine
    -L’Allemagne croit à la rigueur fiscale comme condition de la croissance durable.-L’Allemagne refuse la mise en commun des dettes
    -L’Allemagne a promis à son peuple que l’euro serait géré comme le Mark.
    -l’Allemagne est ralliée au supply side economics, à l’investissement
    -L’Allemagne veut reperndre le controle de la BCE, changer les droits de vote

    Selon toute vraisemblance, les relations entre la France et l’Allemagne vont connaire une periode de réaménagement sinon de turbulences.

    L’axe Sarkozy Merkel qui dominait l’Europe va se deplacer voire se déliter. Monti vient de faire savoir dans la Reppublica qu’il était candidat à prendre la succession de Sarkozy comme chou chou de Merkel. Les Britanniques s’interrogent, ils pourraient tenter un rapprochement sur les bases d’un soutien aux positions allemandes sur le suply side, la rigueur fiscale, la monnaie saine en échange d’un assouplissement de la position Allemande sur l’industrie financiere.

    Par ailleurs Schauble qui est la pierre angulaire des positions allemandes va se trouver en position forte à la tète de l’eurogroupe en remplacement de jJuncker. Il vient encore hier de réaffirmer ses positions: la condition première pour avoir de la croissance soutenable, c’est la consolidation fiscale.

    L’opinion publique Allemande n’est pas tendre avec la France et les Français comme en témoigne l’éditorial de la FAZ qui afffirme que. » les Français veulent retourner à l’époque tranquille et confortable de Mitterrand. »

    Les milieux d’affaires Français n’ont guère participé à la campagne si ce n’est pour justifier leur non participation.

    Au fond ils croient que comme du temps de Mitterrand le réel, l’économie se chargera de mettre Hollande et ses troupes à la raison. Ils ont tort comme d’habitude, l’histoire ne se repète pas et nous sommes plus proches des années 20 et 30 que des années 81 en raison d’un élement essentiel , la crise et son enjeu, l’ordre social.

    Les mileux d’affaires n’ont pas compris que les limites aux aberrations de 81 n’existent plus, le franc ne peut plus ètre attaqué on ne risque plus les dévaluations infamantes. L’Euro protège la France et donc les dérives peuvent durer plus longtemps jusqu’à ce qu’elles soient plus graves.

    Par ailleurs les milieux patronaux nônt pas encore compris qu’ils avaient intéret à faire alliance aves la petite bourgeoisie, les petits patrons, plutot qu’avec le grand capital financier car ce sont ces couches sociales qui constituent en fait leur bouclier.

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