Behaviorisme et Finance Comportementale

L’Edito du Samedi 12 Mai 2012 : La Grande Peste par Bruno Bertez (actualisé au 20 Mai 2012)

L’Edito du Samedi 12 Mai 2012 :  La Grande Peste par Bruno Bertez (actualisé au 20 Mai 2012)

« Le fléau tomba un jour en 1347 en Italie.De là ,il passa en France, en Angleterre,en Allemagne et jusque dans les pays du Nord…. En 1347 Mars et Jupiter évaporèrent une grande quantitié de molécules, les matiéres terreuses n’étant  plus soutenues, des vents violents répandent avec eux l’infection mortelle….On peut connaitre par quels signes s’annonce l’épidémie. L’hiver trop chaud, l’été trop froid, les pluies de grenouilles , les tremblements de terre.  » Document de la Faculté de Paris sur la Grande Peste de 1348.

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Les perspectives sont térrifiantes, mais elles le sont depuis l’été 2006, puis fin 2007 et en suite l’été 2008 quand la terrible mécanique de la crise s’est enclenchée.

Ce que nous listons ci-dessus ce sont les trois dates clés de révélations, d’émergence de la crise. De cette crise qui a debuté sous la forme, la manifestation, le symptome d’une crise dite des  Subprimes . De cette crise dont l’inénarrable Bernanke a dit qu’elle était contenue. De cette crise soit disant maîtrisé, dont le G8 peu de temps après s’est glorifié. « We saved the world from disaster », ont-ils eu le culot d’annoncer !

FATHER MORAL HAZARD (Bernanke)HAVE YOU SEEN THE LATEST ATLANTIC COVER? (Bernanke)

De cette crise dont en France Sarkozy a affirmé qu’il avait sauvé les Francais en Décembre dernier… De cette crise … dont Hollande prétend avoir la clé en créant encore plus de dettes … De cette crise nous arrètons l’énumération car nous pensons que vous avez enfin compris qu’elle était là pour durer, s’amplifier. muter, s’aggraver.

   De cette crise dont on n’a jamais osé vous faire le diagnostic car si le diagnostic en était fait tous les remèdes tomberaient à l’eau et avec cela tout le pouvoir des charlatans qui s’autoproclament responsables à la faveur de scrutins démocratiques tronqués.

La vérité est que le diagnostic est simple, lumineux ; la crise est une crise d’exces de crédit, de surendettement généralisé,d’insolvabilité généralisée. Une crise globale, nous insistons globale car le système bancaire et financier mondial est totalement imbriqué, les soi disants actifs des unes sont les dettes des autres! Une crise générationnelle qui comme l’amitié de Chirac et Balladur date de 30 ans.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Une crise dont Lawrence Summers conseiller d’Obama a dit nous avons fait trop de tout, trop de crédit, trop de confiance mais il n’y a qu’une solution, en faire encore plus!

Une crise qui, comme la petite bète, monte , monte ou mieux comme les taupes creuse ses galeries, mine tout jusqu’à l’effondrement final.

Tout à debuté par une crise du crédit, nous disons bien une.. La crise du crédit immobilier. Puis il y a eu la crise du crédit du refinancement bancaire. Puis il y a eu la crise du crédit souverain, le crédit des états périphériques européens, puis il y a la crise des états souverains voisins des périphériques, crise de ceux qui viennent en aide aux pestiférés.

Ce n’est que le début : Pourquoi en sommes nous sûrs ? Parce que sur le chemin suivi il n’ y a pas de marche arrière dès lors que l’on commet sans cesse les mèmes erreurs. : Augmenter l’endettement global.

La mécanique infernale est lancée : l’endettement ne cesse de croître, il est un obstacle à la croissance , la production de richesse croit moins vite que l’endettement global par conséquent le système devient de jour en jour de moins solvable.

On a fait sauver le marché hypothécaire et les banques par les gouvernements, on est en train de tenter de sauver les gouvernements par les banques centrales et quand on aura fait le tour, quand le dernier rempart, le crédit des banques centrales sera épuisé, démystifié, alors ce sera la fin de la phase actuelle, l’enfoncement de la dernière ligne de défense.

On tient encore sur le mythe du risk-off c’est à dire sur l’idée que face au risque généralisé il y a un refuge, un sanctuaire c’est le papier, la monnaie émise par les banques centrales FED, BCE, et le papier des govies dont on ne craint pas la faillite, les Etats Unis et l’Allemagne.

L’enjeu de la phase actuelle est terrible, en particulier en Europe. L’enjeu c’est le sanctuaire Allemand. Les pestiférés n’ont rien à perdre, apres eux le déluge, ce qu’ils veulent c’est entrainer l’Allemagne dans leur chute. L’Allemagne sous la pression conjointe des pestiférés, des états en bascule conme la France, sous la pression des gauches sociales democrates, sous la pression des anglo saxons doit céder, elle doit rallier le grand mouvement général de dérive, de softening.

Elle doit accepter ce que l’on présente comme une politique de croissance et qui n’est en réalité qu’une politique de fuite en avant dans la dette et l’avilissement monètaire.

La BCE est déjà plus en leverage que Lehman Bros, qu’importe il faut aller plus loin, augmenter le bilan de la BCE , faire baisser l’euro, trop allemand , trop fort , le mettre la ou les inflationnistes le veulent, au niveau du franc francais, puis de la lire italienne etc etc . L’Allemagne doit contracter la peste voila l’enjeu des soi disants affrontements européens.

Pour nous il y a peu de doute, les inflationnistes vont gagner, les pestiférés et les « en attente d’ètre pestiférés »   vont l’emporter. Pourquoi ?  Parce que le ver est dans le fruit, le cheval de Troyes conjoint des Gauches sociales démocrates, des fausses droites et des banques que l’on appelle improprement d’investissement et que l’on devrait appeler banques de spéculation, ce cheval de Troyes à trois pattes est en place. La prise du dernier bastion, le bastion allemand n’est qu’une question de mois, , 12 mois , 18 mois peut ètre!

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Krugman: « Il faut une inflation à 4% en zone euro »

En adoptant une discipline raisonable et en acceptant une inflation modérée pour la zone euro, ce serait la voie de sortie » souligne-t-il. Il insiste sur la collaboration de l’Allemagne. « On a vu que les positions du pays sur la question sont en train d’infléchir, suite aux récentes discussions » précise-t-il. Selon l’économiste, l’Allemagne doit accepter une inflation à 4,5% pour 4% dans la zone euro dans son ensemble. C’est la seule manière selon lui de restaurer la compétitivité des pays de la périphérie, perdue depuis la création de l’euro il y a dix ans.

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La situation n’est guère plus enviable aux États-Unis. Là-bas on est sur le petit nuage électoral de l’apparence d’une embellie conjoncturelle provoquée par le crédit d’état, crédit étudiant et crédit auto subventionné, avec des chiffres totalement faux, faits à la main sur l’emploi et l’inflation.

L’heure de vérité US viendra début 2013 quand le fiscal va se dérober sous les pieds de la conjoncture. Les rabais fiscaux et sociaux expirent, les taxes augmentent, on va prélever au moins 2% du GDP ! Bien entendu le politique va vouloir aller plus loin dans le laxisme, il va tenter tous les subterfuges, les compromissions et les compromis pour éviter la falaise fiscale.

Alors le choix sera simple, binaire :

-Ou la falaise fiscale reste une vraie falaise et c’est la recession qui aggrave l’insolvabilité du système bancaire et financier et fait chuter les bourses bullaires

-Ou la Fed se dévoue et refait un round de mesures dites non conventionnelles c’est-à-dire de dégradation de son bilan

Dans les deux cas, on se rapproche de l’échéance, on franchit une nouvelle étape sur le long chemin de la destruction, de cette destruction que l’on a refusé en 2008 et qui sera inéluctable mais aggravée au centuple d’ici quelques années.

Sur le chemin emprunté, il n’ y a pas de retour . Pas de marche arrière, Dès 2008, nous l’avons écrit : « Le monde global a brulé ses vaisseaux. »

Put your seat belt on because it's going to be a long rocky ride... (originally posted 5/29/2009)

Rassurez-vous. Car comme nous le disons souvent le seul Pouvoir de ceux qui prétendent exercer le Pouvoir n’est que de retarder l’inéluctable. C’est déjà cela.

Ne révez pas de gagner, de vous enrichir, de mème de défendre vos biens, vos économies, ne rèvez mème pas de maintenir le pouvoir d’achat de vos retraites, ils ne laisseront rien derrière eux , ils iront jusqu’au bout de vos ressources.

En 2008 nous avons connu une crise du Credit, ce qu’ils nous préparent, c’est la crise du Credit au sens fort, vrai sens, la crise de Confiance.

BRUNO BERTEZ Le 13 Mai 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON :

EN COMPLEMENTS ET  A PROPOS :

  • A propos de L’Europe  et de l’Allemagne

 L’Allemagne de Merkel qui est, en fait l’Allemagne de Kohl est une Allemagne hypocrite, hommage du vice à la vertu.

Merkel a été formée par Kohl. Souvenez-vous de ce qu’a dit Kohl il y a quelques mois.  »Mon dieu qu’ont ils fait de mon Europe ». La bande à Kohl veut préserver la construction de Kohl  à  tout prix. Je dis bien tout prix. Mème si ce prix est au dessus de nos moyens. Je dis bien de nos, les notres, moyens.
Des documents récents ont révélé le cynisme de Kohl et  Mitterrand , selon ces documents, ils connaissaient la situation réelle de l’Italie , étaient tres pessimistes sur ce pays et ils ont choisi de poursuivre la construction. Kohl ayant commenté : Si les Italiens ne viennent pas, les Français ne viennent pas non plus.
Le projet de ces soi disants dirigeants etait à la fois politique et personnel et ils ont choisi volontairement, cyniquement de laisser les problèmes, les germes de la grande peste aux autres. Voilà ce que l’ appelle de grands hommes. 

 De la mème façon vous le  savez , je l’ai rappelé il y a quelques semaines que les responsables européens connaissaient le situation bidon de la Grèce depuis…. 2006. Que dire du comportement de gens comme Delors soit disant conscients mais qui ont laissé faire? Est ce cela ètre une grand dirigeant?

La réalité est que l’Europe a été construite sur un sous bassement de mensonges et de non-dits. Et que cela continue. Que dire de Barnier qui ose dire au WSJ, il croit que nous ne lisons pas la presse etrangère,  que le mensonge et l’opacité sont necessaires en periode de crise? Que dire de la comédie de la pucelle effarouchée que nous joue sans arret- voir notre article , la BCE Canada Dry de la rigueur,

Que dire de la comédie de la BCE ?  Sarkozy ne s’est pas géné acculé dans les cordes par les sondages pour réveler que c’etait lui qui avait fait pression sur la BCE pour le LTRO.

Nous avons  expliqué que le mode de gestion général, global de la crise était de type sovietique, type politburo, il y a des zozos qui sont chargés de jouer le role des faucons et d’autres zozos qui jouent les colombes, l’enjeu étant non plus de tromper les gouvernements occidentaux , mais de tromper les peuples.
Iil n’y a pas forteresse allemande assiegée, c’est un expression de pure commodité de langage , il y a tout au plus un bunker avec quelques personnes qui luttent contre la dérive, mais elles finiront par se suicider comme l’a fait Hitler en son temps : Déjà ces personnes se sont suicidées socialement en abandonnant les postes auxquels elles avaient été nommées.

C’est la raison pour laquelle nous disons que d’ici 1 an , un an et demi , la cause sera entendue. Par le pseudo jeu démocratique, les dirigeants auront les excuses pour céder. Ils sont dans la seringue.
En Allemagne la Deutsche Bank, les banques des Lander sont en faillite, Merkel se bat pour que les critères de Bale soit assouplis ou ne soient pas appliqués, mais elle joue la comédie de la taxe sur la finance pour masquer sa connivence coupable avec les banques!

Le patronat internationalisé est pour la dérive, le SPD est pour la dérive, le FDP est en difficulté, affaibli,  les  bastions de la bonne gestion, les bastions de la conception rhénane de la banque sont de plus en plus restreints, quelques universitaires, quelques hauts fonctionnaires, cela ne suffit pas. Mais il faut noter que la presse dans son ensemble tient bon  et fait un travail de qualité bien moins pourri que la presse francaise par exemple qui prend sous la dictée de ses sources. La presse en Allemagne ralentit le mouvement, elle ne savonne pas la planche.

  • A propos de Michel Barnier  : Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services

On nous fait remarquer que Barnier est apotre de la transparence. Cela est vrai depuis deux ans, mais nous ne parlons pas de la mème transparence. Barnier veut tout voir, on ne doit rien lui cacher à lui et à ses conseillers spéciaux. Les agences de rating doivent ètre transparentes, les marchés doivent ètre transparents, les salaires doivent ètre transparents oui, mais vis a vis de qui ? Via à vis de …. Monsieur Michel Barnier. Barnier est dirigiste, voire par certaines propositions, crypto communiste, il a retenu du gaullisme le pire à savoir le mépris du peuple et le machiavélisme.

Vous avez compris que ce dont nous parlons, la transparence dont nous parlons ce n’est pas celle qui intéresse Barnier, la transparence dont nous parlons c’est à l’égard du public, de vous, de nous. Et là, Barnier dans cette interview exprime le fond de sa pensée, il n’est pas pour.

C’est dangereux.

Barnier s’est apercu, il était temps que les banques profitaient de la dissymétrie de l’information et de leur poids, pouvoir, pour peser sur les fameuses régulations qui lui sont chères. Il a créé un organisme contre- pouvoir doté richement, censé défendre les intérets des consommateurs bancaires et des contribuables. En avez vous entendu parler ? Ou avez-vous vu une défense des contribuables dans les récentes décisions sur les banques et le crédit souverain.

Barnier fait partie de l’élite, il doit ètre informé on doit tout lui dire,mais le peuple qui vote, qui paie n’a pas l’honneur d’ètre traité de la mème façon.

Les tendances crypto communistes de Barnier ont à notre avis pesé lourd dans la position de Sarkozy face à la crise. Nous ne sommes pas éloignés de considérer que le virage dirigiste, anti populaire, anti marché de Sarkozy a été provoqué par l’influence de Barnier et de son équipe de l’ombre.

Le dirigisme de la pire espèce qui meprise le peuple, a un a priori forcené en faveur du maintien à tout prix de la construction européenne telle que lui, la voit, mème si cela est suicidaire, Barnier s’entendra a merveille avec les constructivistes , dirigistes, socialistes ignorants qui entourent Hollande.

Le plus grand reproche que nous lui faisons c’est sa limitation intellectuelle.

Il croit que les problèmes de l’Europe peuvent ètre resolus par plus de règlementation plus de pouvoirs donnés à lui et à ses semblables, il n’arrive pas à comprendre que le mal est ailleurs, plus en amont.

Supprimez, la possibilité pour les banques centrales de mener des politiques laxistes, de donner aux banques de l’argent gratuitement, supprimez la création monètaire sans frein et vous reviendrez à un système de crédit sain, prudent, efficace. Si la monnaie était moins gratuite, si elle était plus rare, proportionnée aux vrais besoins , elle serait moins gaspillée, frelatée.

Le systeme crée les moyens gratuits de spéculer, il les laisse s’enrichir scandaleusement, il sauve les spéculateurs qui échouent et il s’étonne que cela ne marche pas!

Supprimez les causes, les effets disparaitront. Cessez la Grande Experience monetaire et vous verrez toutes les questions que se posent les Barnier cesseront de mème exister.

Helas cela n’arrange pas nos apprentis sorciers, ils veulent continuer à gérer ces mystères qui les enrichissent , leur donne le pouvoir et les femmes , n’est ce pas DSK, ils veulent que les dysfonctionnements continuent puisque ainsi ils se rendent indispensables.
Comment Sarkozy a-t-il pu, èlu sur un programme de plus ou moins vraie droite liberale, fondé sur l’affirmation de l’effort individuel, la responsabilité, se laisser embobiner, circonvenir, capter par des gens comme Barnier? C’est un des grands mystères de son quinquennat , peut ètre n’avait il aucune conviction , peut ètre n’était il qu’un opportuniste.
La connivence entre les socio démocrates, les fausses droites, les banques klepto et les les élites non élues européennes est une donnée incontournable , nous auront le temps et la place plus tard pour en démonter la mecanique cachée.

  • A propos de l’Euro

L’euro en tant que monnaie commune a éclaté.  Cela se donne à voir a plusieur niveaux. On vous le cache pour que vous ne preniez pas vos dispositions, Comme le dit la meilleure economiste française : Anne Roumanoff, on ne vous dit rien , on vous cache tout.

Donc nous disons que l’euro a déjà éclaté, que tous les gens n’ont plus les mêmes euros. Les euros de Soros ne sont déjà plus les mèmes que les votres. Ceux de  »Un tel  » grand klepocrate de gauche  ou de …non plus.

1 Pour les grosses fortunes et les grandes trésoreries d’entreprise un euro déposé, dans une banque grecque, espagnole, italienne n’a plus la meme valeur qu’un euro déposé dans une banque allemande, suisse , ou britannique.

2-Une promesse d’euro émise par une banque grecque , italienne, espagnole, franaise sous forme de dette à 10 ans de ces banques n’a deja plus la mème valeur qu’une promesse d’euro émise par une banque suisse ou britannique

3-Une promesse d’euro émise par le souverain grec, italien espagnol, français sous forme d’une dette  à 10 ans du gouvernement concerné n’a pas la mème valeur qu’une promesse d’euro dans 10 ans émise par les Pays Bas, , la Finlande, l’Allemagne etc

Quand la valeur d’une monnaie est contestée, la signification du taux d’intéret bascule . Au lieu de dire le 10 ans Allemand rapporte 1,70% et le 10 ans espagnol rapporte 6,5% il faut dire les euros qui seront remboursés dans 10 ans par l’Allemagne doivent etre actualisés au taux  de 1,7% l’an , et les euros qui seront remboursés par l’Espagne doivent ètre dépréciés de 6,5% l’an . Autant dire que le marché considère que dans 10 ans l’Espagne remboursera en ronds de carottes et l’Allemagne  en monnaie a peu près , a peu près acceptable.

La monnaie espagnole, à terme, demain, après-demain, ne vaut plus la mème chose que la monnaie allemande.

À partir d’un certain point le taux d’intéret est ce que les gens demandent, exigent pour continuer de détenir une monnaie sachant qu’ils ont la conviction qu’elle ne vaut pas ce que l’on dit qu’elle vaut.

Les euros instantanés, ceux que vous avez dans la poche se valent encore, les euros déposés en grosses quantité dans les banques ne valent plus tous la mème chose.

Les euros à terme qui proviendront du remboursement des dettes des états ne valent absolument plus tous la mème chose.  Comme le dit Pierre Dac ils sont tous égaux, mais certains un peu plus égaux que d’autres.

Quand nous disons que les euros instantanés ont tous la méme valeur ce n’est pas tout à fait vrai, car les restrictions que l’on est en train de mettre en place pour les paiements en espèces dans les différents pays font que mème ces euros là ne s’equivalent plus.

Mème chose pour les euros qui proviennent des revenus, Un euro de revenu en Belgique n’a plus la mème valeur qu’un euro en France , en Italie, en Espagne.

Il y a les petits euros, argent de poche et l’on peut considerer qu’ils ont encore a peu près tous la mème valeur, et les gros euros de revenus et de patrimoine et de grosses trésorerie , eux, déjà n’ont plus la meme valeur selon les pays.

Et cela va s’aggraver considérablement.  Le plus amusant est que ce sont les gouvernements eux-même ,les  mèmes qui essaient de sauver l’euro, qui le font voler en éclats qui le cloisonnent, La fluidité c’est fini. On rétablit l’équivalent des anciens bureaux d’octroi.

Les citoyens des pays pestifiérés doivent s’attendre à des ponctions importantes sur leurs avoirs en euro, ainsi les Italiens se souviennent du prélèvement dans la nuit opéré par le gouvernement sur leur compte bancaire. Les autres, ceux des pays en voie de contamination feraient bien de s’attendre, eux aussi à des mesures du mème ordre.

De la mème manière que l’on est en train de faire marche arrière sur la globalisation au niveau mondial , on est en train de redomestiquer la dette en Europe et ceci est , constitue un éclatement de l’euro.

Donc la question est :  est que l’on peut recoller les morceaux et non pas est que l’on peut empécher l’éclatement.

Pour qu’un euro grec vaille autant qu’un euro allemand il faut que l’euro grec devienne garanti, devienne sans aucun doute aucun , un euro allemand .

Ou alors il faut que l’armée grecque prenne le pouvoir , que l’on mette un soldat derrière chaque citoyen et qu’on lui dise, maintenant tu vas travailler plus qu’avant pour la moitié du salaire et tu vas en plus payer tes impots là dessus. Mème chose en Espagne, en Italie et …

Nous vous laissons seul assigner les probabilités adéquates aux deux branches de l’alternative.

Ou alors il y a la troisième voie, celle du Financial Times, du grand capital bancaire kleptocratique qui est la voie du sauvetage qui convient à la City.

Cette voie est complexe,rusée, vicieuse.

Elle consiste à permettre aux banques de faire leur plein bien sûr :
– À faire payer en partie l’Allemagne par des transferts et garanties,
-À faire un peu d’austerité mais pas trop pour que cela n’explose pas,
-À faire créer toute la fausse monnaie nécessaire pour passer le cap par la BCE de Goldman SACHS,
-À favoriser l’accèlération de la hausse des prix surtout en Allemagne,
-À favoriser la baisse de l’euro, de l’euro encore commun. 

 Bref un peu de tout sans que cela se voit trop, on appauvrit tout le monde pour que la City et les banques du système fassent leur plein sans avoir besoin de faire des augmentations de capital  »trop spoliatrices » pour leurs actionnaires et pas couteuses pour leurs obligataires.

Il est évident que les gauches socialistes jouent le role des idiots utiles pour réaliser ce plan type Financial Times: en France c’est fait , en Allemagne c’est en cours avec la montée du SPD.

A propos de la chute de l’Euro

L’Euro toujours monnaie commune mais non unique est en chute .
L’euro est en chute libre ce jour à 1,2790 contre dollar.

 

Dans un monde qui marche sur la tète, cette baisse de la monnaie commune mais plus unique doit faire plaisir à certains, en particulier aux inflationnistes patentés. La baisse du change est une dévaluation du travail des européens, une baisse de leur pouvoir de prélèvement sur la richesse mondiale.
C’est le rêve de tous les inflationnistes que de voir chuter l’euro, surtout si cette chute entraine tout le monde puisque ainsi il est possible de dire que l’on en n’est pas responsable.
Cette baisse de l’euro est évidemment une baisse du pouvoir d’achat des européens et des français en particulier, autre forme de l’austérité.
Cette baisse, méfiance à l’égard de la monnaie commune contient en germe beaucoup plus de problèmes qu’on ne le croit en particulier, les créanciers étrangers pourraient se mettre à douter de la fermeté allemande et le spread entre le bund allemand et le 10 ans américain pourrait évoluer dans un sens défavorable.
Nous avons signalé il y a quelques semaines que de très gros operateurs considéraient que le Bund allemand était vulnérable, et qu’ils mettaient en place des positions pour bénéficier d’un scenario qui comporterait un doute sur la détermination allemande.
L’Europe tient encore a peu prés, de bric et surtout de broc parce qu’il y a l’ancrage allemand, il ne faudrait pas, pour le change et la dette euro que les craintes sur cet ancrage se généralisent

  • À propos de l’inflation, des déficits, du chomage et des dévaluations en France

Europe?

http://product.datastream.com/dscharting/gateway.aspx?guid=c75c9b60-78af-44ec-9ab6-8fdb8dbee2d6&chartname=France%20vs.%20Germany&groupname=France&date=20120510&owner=ZRTN274&action=REFRESH

La France est un pays structurellement inflationniste au sens où il n’y a pas de consensus sur la répartition des revenus, sur l’ordre social.

 C’est un pays dans lequel la tendance est à refuser la répartition des revenus par les marchés ou les contrats et à utiliser la violence sociale. Ce que l’extrème gauche appelle le rapport de forces.

Pendant longtemps, pour mettre de l’huile dans les rouages, les dirigeants ont facilité l’inflation des prix et revenus par l’inflation monétaire ; elle voile la réalité, entretient les illusions par le nominalisme. La violence de l’inflation dans le passé traduisait en quelque sorte l’absence de consensus sur la répartition des revenus, masquée par la planche à billets.

Les choses ont commencé àchanger avec Raymond Barre, puis avec les reformes des années 80 et finalement avec l’Europe et la monnaie  unique.

La France n’a jamais été guérie de son penchant inflationniste, mais les premières années de vie de l’euro ont permis de le masquer. Jusqu’à ces derniers mois la France est restée profondement inflationniste, mais au lieu que les problèmes se manifestent par la hausse des prix , ils se sont manifestés par le déficit extérieur avec la perte de competitivité, par les deficits de tous les budgets du pays, budgets gouvernementaux, sociaux, sécurité sociale, retraites etc, par l’accroissemnt considérable des endettements.

Pourquoi?  Parce que la France a perdu le pouvoir de créer de la monnaie au profit de la BCE, parce que les taux d’intéret sont restés bas gràce au voisin allemand, parce que la mondialisation, c’est-à-dire les importations ont fait baisser beaucoup de prix.

Mais le système français est resté profondement inflationniste, l’inflation simplement a été réprimée par l’ensemble des phénomnènes décrits ci dessus, perte de la possibilité d’inflater la monnaie, voisinage allemand, mondialisation.

Quand une inflation est reprimée ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas des symptomes. les symptomes ce sont:

-Gonflement des dettes
-Déficits
-Chomage.

Imaginez un instant les choses de la façon suivante, les déficits, le chômage. les dettes sont la manifestation cachée de l’inflation potentielle qui existe dans le système francais.

En fait au lieu d’utiliser la planche à billets interieure pour masquer les problèmes la France a donné du pouvoir d’achat à crédit, payé les fonctionnaires à credit, couvert les dépenses de santé à crédit, payé les retraites à crédit etc etc. Ne prenant pas aux uns ce qu’elle a donné aux autres, elle a creusé les déficits, augmenté les dettes, perdu des parts de marché.

 L’euro et le voisin allemand ont permis que cela dure plus longtemps que cela ne devait durer, mais maintenant le système bute non plus sur les limites de l’inflation comme avant, mais sur les limites de la dette.

La situation française necessite soit une cure d’austérité sanglante à l’intérieur, soit une dévaluation de la monnaie. Tout le reste n’est que palliatif, poudre aux yeux. Mais on peut panacher les solutions, un peu d’austérité, un peu de baisse de l’euro, un peu de générosité des Allemands.

Mais ces mesures sont insuffisantes car elle laisseront le malade en bonne santé mais très faible. La seule solution étant. pour retrouver la santé, de changer de modèle économique, moins d’état providence, moins de fonctionnaires, moins d’inégalités de revenus, moins de consommation , plus de travail , plus d’investissements, plus de recherche , plus de formation , plus d’éducation. Bref remise en ordre de la dépense publique, remise en ordre du système incitatif, remise en ordre de la préparation de l’avenir.

Quand on dit qu’avant, la France se portait mieux avec l’inflation c’est une idiotie, on se portait mieux parce que l’on pouvait periodiquement dévaluer. C’est le couple inflation/dévaluation de la monnaie qui donnait l’illusion que cela marchait mieux.
C’est de ce couple, c’est de  la possibilité de reconstituer ce couple ce dont  rèvent les constructivistes, dirigistes, socialistes de droite et de gauche. Le programme de Hollande, décodez-le à la lueur de ce que nous expliquons.

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  •  Un peu de finance

Les minutes du FOMC  americain ont été publiée. Il n’a pas de changment significatif, les projections de taux tress jusque fin 2014 sont renouvelées.
Les avis des différents membres sont loin d’ètre unanimes.
Certains pensent que les taux devraient ètre montés entre 2012 et 2013.
Certains pensent qu’il faut ètre pret à mettre en place de nouvelles mesures de soutien non conventionnelles.
Certains expriment des craintes sur la maitrise des anticiaptions inflationnistes.
Certains expriment des doutes sur la durabibilité de la reprise et trouvent la situation tres incertaine.
Notre avis est qu’il n’y a pas besoin de pareil aeropage, qui coute si cher, pour débiter pareilles sornettes. On se croirait dans le Malade Imaginaire, voila pourquoi votre fille est muette. Heureusement ils ont Bernanke , qui en fait ne consulte ses pairs que pour la forme.

Dans cet ordre d’idée sur le scepticisme, voire le mepris avec lequel il convient d’accueillir les élucubrations de tous ces gens un document confidentiel sur la relance keynesienne de 2009 est disponible sur internet,

http://www.documentcloud.org/documents/285065-summers-12-15-08-memo.html#pages/p1

http://www.newyorker.com/online/blogs/newsdesk/2012/01/the-summers-memo.html

http://www.newyorker.com/reporting/2012/01/30/120130fa_fact_lizza?currentPage=all

Ce document, pour nous pire que WIKILEAKS, pas du tout traité par la presse MSM révèle tous les dessous du travail des économistes et singulièrement de Lawrence Summers, chef keynésien s’il en est.
On y apprend que pour ètre considéré comme utile le plan keynesien aurait du faire plus de 1 trillion, il en fait 600 billions, on apprend que sur les 600 seuls 256  étaient considérés comme efficaces, on y apprend que l’Administration américaine n’avait pas assez de projets à présenter pour dépenser l’argent, on y apprend que l’essentiel finalement a été consacré à faire, nous citons, avancer l’agenda politique d’ Obama.etc etc   De quoi renforcer le doute et plus sur la capacité des dirigistes, constructivistes, socialisants qui prétendent gouverner.
Un document à lire, c’est un dessillement indispensable.Il faut lire aussi les commentaires des grands économistes MSM  comme Krugman ou Brad De Long , c’est un régal.

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Paul Krugman, prix « Nobel d’économie » 2008:

«Ce que je retiens de ce mémo, c’est qu’il ne colle pas du tout avec l’explication actuelle que l’administration donne pour justifier la taille inadéquate du plan de relance, qui est qu’elle savait qu’il devait être plus élevé, mais qu’elle devait faire face à la réalité politique ».

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Nous serions heureux de disposer du mème document , secret certainement,  sur le plan de relance keynésien de Francois  Hollande.

D’après ce que l’on en sait, c’est du mème tonneau, il s’agit plus de faire avancer un agenda politique que de réusssir une relance efficace a moindre cout.

Le  »tax and spend » a été un echec partout où il a été tenté, le  »spend qui produit son autofinancement »  a toujours été un échec, confère Kennedy/Johnson de 1964 pour le cas d’une relance par la demande et le bide  de Reagan pour le cas d’une relance par l’offre.

Dans un autre ordre d’idée l’index de mesure du risk financier global , synthese des CDS des 30 trente plus grandes institutions financieres du monde, cet index est en train de regaloper vers ses plus haut de la période de crise.
 Le FSB 30 qui était descendu a 171 en Mars 2012 sur les espoirs suscités par le LTRO de la BCE est remonté a 264.

source Zerohedge

Cet index mondial , etait a 274 en mars 2009 , en pleine crise; il a touché un plus bas a 75 en fevrier 2010 puis a repris sa hausse.
Avec 285 en octobre 2011, 311 en novembre au pire de la crise en Europe.

Enfin les spreads entre les banques qui utilisent le LTRO  c’est à dire qui sont en difficulté , et celles qui ne n’utilisent pas sont  à un niveau record.

 

À côté de la situation Grecque, les investisseurs si on peut appeler cela ainsi et s’il y en a encore, craignent la situation Espagnole, il ne fait plus de doute que la boite de Pandore est ouverte, on sait que l’Espagne ne peut à la fois soutenir ses banques regionales, ses banques nationales gavées d’obligations douteuses de l’etat central, ses provinces etc . L’affaire Bankia ,  comme d’habitude gérée au pire a replacé l’Espagne dans l’oeil du cyclone.

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« Tout le monde est nerveux, car le système bancaire espagnol croule sous le poids de prêts en souffrance d’une valeur approximative de 143,8 milliards d’euros, et le secteur privé n’est pas disposé à prêter aux banques espagnoles l’argent nécessaire pour compenser les réductions de valeur potentielles13. Comme nous en avons déjà parlé, les véritables artisans des déboires du système bancaire espagnol sont les consommateurs qui en retirent de l’argent. On estime à 65 milliards d’euros les sommes qui ont été retirées de banques espagnoles en mars dernier seulement14. À la lumière de cette situation, les banques se seraient effondrées (voir la Figure 1)15sans l’aide de la généreuse banque centrale européenne (BCE). À l’heure actuelle, les banques espagnoles ont emprunté la somme massive de 316,3 milliards d’euros auprès de la BCE afin de compenser les retraits et de maintenir une apparence de solvabilité.

Peut-être que les marchés des actions en ont marre de la crise européenne ou peut-être qu’ils refusent tout simplement de voir la réalité en face, mais ils semblent peu disposés à admettre qu’un autre bouleversement est imminent dans la zone euro. L’économie espagnole est près de cinq fois plus vaste que celle de la Grèce. Elle a aussi près quatre fois plus de dettes nominales non amorties détenues à l’externe16. Si les justiciers obligataires décident de punir l’obligation espagnole à 10 ans (qui se négocie actuellement à un niveau se rapprochant dangereusement de 6 %), on pourrait se retrouver au même point qu’en septembre dernier, sauf qu’on serait alors aux prises avec un problème quatre fois plus grave  » SPROTT ASSET

FIGURE 1: BANQUES ESPAGNOLES – DÉPÔTS ET FINANCEMENT DE L’EUROSYSTÈME (% DE L’ACTIF TOTAL), 1999 – FÉVR. 2012

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« La BCE lâche certaines banques grecques

Parce qu’elle les estime sous-capitalisées, la BCE cesse ses opérations avec certaines banques grecques. Il y a un nombre croissant de banques qui dépendent de prêts d’urgence de la Banque de Grèce. La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé mercredi soir avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques en raison de leur sous-capitalisation.Ce dernier développement souligne l’état de faiblesse du système bancaire en Grèce où les ménages procédent à des retraits massifs sur leurs comptes en banque.

En pratique: La BCE ne fait d’opérations de refinancement qu’avec les banques solvables. Toutefois les banques qui ne respectent pas les règles de la BCE mais sont jugées solvables par la banque centrale du pays concerné peuvent s’adresser à leur banque nationale pour la fourniture de liquiditiés d’urgence (FLU).Le nombre de banques concernées n’est pas connu, mais cette décision souligne le nombre croissant de banques grecques qui dépendent de prêts d’urgence de la Banque de Grèce.

• Selon une source proche du dossier, quatre banques grecques vont si mal qu’elles fonctionnent avec des fonds propres négatifs. Une autre source de la banque centrale européenne a indiqué que les banques grecques ont été exclues des opérations de prêts de la BCE en faveur des opérations d’urgence (FLU), car vu l’impasse électorale dans laquelle se trouve le pays, les chances d’une recapitalisation de ces banques s’évaporent.Si la recapitalisation a lieu et que les ratios de fonds propres retrouvent un certain niveau, les banques concernées pourront retrouver l’accès au refinancement normal de la BCE.

Recapitalisation?

Le gouvernement grec a décidé fin avril que les quatre principales banques du pays recevraient 18 milliards d’euros d’obligations du Fonds européen de stabilité financière (FESF) afin de renforcer temporairement leur bilan, en attendant une recapitalisation prévue d’ici la fin de l’année.Athènes discute avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) des modalités de cette recapitalisation, qui devraient être dévoilées après les élections législatives en Grèce.Le deuxième plan de renflouement de la Grèce annoncé au début de l’année prévoit une cinquantaine de milliards d’euros pour aider le secteur bancaire. » REUTERS

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Les marchés de ce jour se sont ameliorés sur diverses rumeurs, ce qui est conforme a ce que l’on pouvait attendre. Nous pensons que la période de fortes turbulences n’est pas finie.

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« Pas encore de bank run greco-espagnol, mais…

 D’après la transcription des discussions que le président Karolos Papoulias a eues mardi avec les chefs de file des partis politiques grecs, 700 millions d’euros au moins ont été retirés aux guichets pour la seule journée précédente, lundi. Selon Les Echos, la situation aurait empiré depuis l’annonce que la BCE a cessé de fournir des liquidités(1) à certaines banques grecques en raison de leur sous-capitalisation. Les Grecs auraient retiré de leurs compte 1,5 milliard d’euros en deux jours. Les retraits se sont poursuivis au même rythme mardi et ont dans l’ensemble confirmé les estimations données par le président, selon des sources provenant de deux banques grecques.Une telle quantité de retraits en deux jours est inhabituelle, même si cela fait plusieurs années que les Grecs retirent d’importantes sommes de leurs banques.

Un cadre du secteur bancaire a cependant précisé qu’il n’y a pas eu de signes d’une panique équivalente à celle qui avait éclaté en avril 2010. Huit milliards d’euros avaient été retirés, juste avant le premier plan de sauvetage de la Grèce. Selon des chiffres de la banque centrale, les dépôts des entreprises et des ménages grecs atteignaient 165 milliards d’euros fin mars. Quelque 72 milliards d’euros ont étéretirés depuis janvier 2010, ce que les analystes expliquent à la fois par une fuite des capitaux et par le fait que les Grecs confrontés à la crise ont dû entamer leurs économies.De nombreux Grecs redoutent désormais que leur pays soit contraint de quitter la zone euro, et craignent dans un tel scénario une dévaluation rapide d’une nouvelle drachme.

En Espagne également

La situation est également tendue en Espagne où les clients de la banque espagnole Bankia ont retiré plus d’un milliard d’euros la semaine passée, rapportait jeudi le journal espagnol El Mundo. Le quotidien affirme se baser sur un rapport d’une réunion du conseil d’administration de cette banque partiellement nationalisée qu’il a pu consulter. Le nouveau patron de la banque aurait évoquer la situation avec les administrateurs lors de cette réunion. L’action Bankia a perdu jeudi plus de 10% de sa valeur à la bourse deMadrid. Les investisseurs considèrent cette fuite des capitaux comme un signe de méfiance de la part des clients de la banque, issue de la fusion, l’an dernier, entre sept caisses d’épargne régionales. Le gouvernement espagnol a partiellement pris le contrôle de Bankia la semaine dernière en raison des graves problèmes rencontrés par la banque après des pertes liées à des investissements dans le secteur immobilier espagnol totalement sinistré. Les autorités ont pris le contrôle de la quatrième banque cotée espagnole à hauteur de 45% en convertissant un prêt public en actions. »AFP

Craignant la ruine, les petits actionnaires de Bankia se disent « trompés »

Ils sont environ 500.000 et cumulent des pertes astronomiques: les clients des caisses d’épargne qui ont fusionné pour créer Bankia, la quatrième banque espagnole récemment nationalisée, affirment avoir été « trompés » en achetant des actions qui ont chuté de plus de plus de 60%.

« Il s’agit clairement d’une escroquerie préméditée », affirme Saturnino Lopez, un retraité de 65 ans venu jeudi participer à une assemblée de petits porteurs à Madrid, dans une atmosphère de grande confusion. « Je me sens trompé, parce que les actions qu’ils m’ont vendues, en disant qu’elles avaient une valeur importante, valent finalement zéro », affirme cet ancien employé dans le secteur de l’énergie, qui a déjà perdu 15.000 euros sur les 25.000 qu’il a investis il y a dix mois.

Bankia, qui compte onze millions de clients, a été nationalisée la semaine dernière afin de l’assainir de ses actifs immobiliers risqués, accumulés depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.Depuis, son cours a chuté de manière vertigineuse. Jeudi, des rumeurs sur des retraits massifs ont semé la panique à la Bourse. Vendredi, après une plongée de près de 30% la veille, le cours est remonté mais restait loin du prix de 3,75 euros fixé lors de l’entrée en Bourse de Bankia en juillet 2011. C’est à cette époque que des centaines de milliers de petits épargnants étaient devenus actionnaires sans avoir été informés des risques, disent-ils.

« Nous parlons d’épargnants qui avaient déposé leurs économies dans les caisses d’épargne et se sont trouvés embarqués, de manière trompeuse, dans une aventure boursière, en pleine crise économique », explique Fernando Herrero, le secrétaire général de l’Association des usagers des banques (Adicae).« C’était une façon très pratique d’attirer du capital » grâce à de petits actionnaires qui ont peu de poids dans la gestion de la banque, ajoute-t-il.

L’association tente à présent de réunir ces petits porteurs, au nombre d’environ 500.000 selon elle, pour mener collectivement une action en justice.

Au moment de son entrée en Bourse, Bankia « était déjà un groupe instable, avec une grande exposition au risque immobilier et malgré cela, ses actions ont été massivement vendues à ses clients », remarque Santiago Perez, responsable juridique de l’Adicae.

Bankia est en effet la grande banque espagnole la plus exposée au secteur immobilier, avec 31,8 milliards d’euros d’actifs considérés comme problématiques, notamment des crédits risquant de ne pas être remboursés.

Isabel et Miriam Sanchez, deux soeurs, sont venues au nom de leur père âgé de 80 ans, qui a placé ses économies, 50.000 euros, en titres Bankia.« Il a été totalement trompé. Ils lui ont donné une information biaisée au moment de lui vendre ces actions alors qu’il semble que l’entreprise allait déjà mal », raconte Isabel, 37 ans. « Le produit était complètement empoisonné depuis le départ », ajoute Miriam.

En plus de ces 500.000 petits actionnaires entrés en Bourse en 2011, l’Adicae a recensé entre 100.000 et 120.000 épargnants devenus détenteurs d’actions préférentielles, des produits complexes qu’on leur avait présentés comme des placements sûrs, aujourd’hui elles aussi dévaluées. « C’était en 2009 », se souvient Rosa Gimenez, une femme de 66 ans accompagnée de son époux Felix, ouvrier à la retraite. « Nous sommes allés voir la banque, où nous sommes clients depuis 42 ans, depuis notre mariage », raconte-t-elle. « Ils nous ont très bien reçus et nous ont proposé un produit qui, nous disaient-ils, était plus intéressant qu’un placement à terme ». « C’était de toute évidence un leurre, s’ils nous avaient dit que nous ne pourrions pas récupérer notre argent, nous ne l’aurions pas fait ». Le couple a investi 33.000 euros, sans savoir que ces produits ne permettent pas à l’épargnant de récupérer son placement à n’importe quel moment. « Aujourd’hui, nous avons reçu une lettre nous informant qu’elles sont dévaluées de 25% », confie son époux. AFP

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La banque UBS y est allée aussi de ses pronostics et a estimé à une probabilité de 20% la sortie de la Grèce de la zone euro. Dans une note interne, elle a affirmé que les conséquences seront multiples non seulement pour la Grèce, mais aussi pour la zone euro. La probabilité peut augmenter à 33% dans les douze prochains mois, et jusqu’à 60% d’ici à trois ans

La semaine dernière, face à l’impasse politique, la banque américaine Citi estimait que les probabilités d’une sortie de la Grèce de la zone euro (qu’elle a baptisé « Grexit ») se situaient désormais entre 50 et 75% dans les 18 mois contre 50% en février. 

Le Credit Suisse est plus réservé en estimant à 15% les risques d’un départ de la Grèce  d’ici la fin de l’année. La banque d’affaires a pour sa part calculé le coût que représenterait l’abandon de l’euro par les Grecs. 

 En prenant en compte la dépréciation de la devise face à l’euro (50%) et le fait que la banque centrale devra imprimer l’équivalent de 110 milliards d’euros, l’inflation devrait atteindre 20%. « Nous pensons également que la vie sera très dure pour les pays qui quittent la zone euro en raison des réactions probables des autres membres comme des barrières commerciales » indique le Crédit Suisse. Dans un tel scénario, le PIB de la Grèce pourrait se contracter de 10 à 15%. 

700 milliards d’euros

 Le prix pour le noyau dur de la zone euro sera aussi exceptionnellement élevé. Son exposition aux pays de la périphérie est en effet passée de 1.700 milliards d’euros à 2.300 milliards en l’espace d’une année.« Si la Grèce s’en va, nous pensons qu’il sera difficile d’empêcher un bank run dans le reste de la périphérie ce qui pourrait entraîner d’autres départs » note l’établissement financier.D’après ses estimations, le coût direct d’un éclatement de la zone euro se situerait aux alentours de 700 milliards d’euros pour les membres du noyau dur (« haircut » compris entre 25 et 40%). Il faudrait un montant du même ordre (721 milliards) pour renflouer les pays de la périphérie. CRACKS EN ACTION

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35 réponses »

  1. Encore et toujours du grand Bertez. Simple, conçis mais substantiel.
    Bravo.

    Je ferais toutefois 2 petites critiques ou ajouts.

    -présenter l’Allemagne comme une « forteresse assiégée » est à mon avis une erreur.
    Pour moi on a en Europe une fausse « dissension ».
    Il faut distinguer les paroles des actes.

    Merckel et d’autres dirigeants allemands sont très forts pour dire qu’ils ne sont pas content, qu’ils font les gros yeux, en clair qu’ils sont vertueux.

    Mais quid de leurs actes ?

    Merckel a été la première à faire un bank bail out… Eh oui… Hypo Bank quelques jours après Lehman !
    Merckel a accepté la fuite en avant grecque, le bailout de l’irlande. Merckel a accepté la démission de Weber (un vrai faucon, lui) et a poussé Draghi à la tête de la BCE, complice avec Sarkozy. Merckel est de tous les mauvais coups, depuis le début.

    Les premiers programmes « non conventionnels » et « temporaires » de la BCE sous Trichet ? Merckel l’a accepté.
    Le mode turbo de Draghi (LTRO etc) ? Merckel l’a accepté, cautionné.

    Les tricheries avec les manips sur les taux des obligations souveraines ? Merckel encore.

    Enfin, rappelons que l’Allemagne a 1700 milliards de dettes, probablement la banque la plus pourrie au monde (Deutsch Bank) en terme de leverage, et des tas de poussières sous le tapis. Merckel encore et toujours.

    Merckel a été formée en ex-RDA. Elle était responsable propagande de son komsomol ! As de l’entrisme sous les dehors d’une mégère de peu d’envergure.

    Pour moi Merckel est le mal absolu, car hypocrite, elle avance masquée.

    On n’efface pas une éducation, un formatage RDA. Les jeunes ne peuvent pas comprendre, mais la RDA ce fut l’efficacité allemande héritée du 3ème Reich, couplée avec l’URSS. Bref une synthèse du mal absolu !

    Barroso, Draghi, Monti, Sarkozy, Hollande.. tous ces gens au moins avancent à découvert. Ils sont veules mais ne s’en cachent pas.

    On nous dit : Merckel doit faire gaffe, elle perd les élections. Rien n’est plus faux ! Elle reste HYPER POPULAIRE auprès des électeurs.

    La CDU perd un peu, mais ce sont les libéraux (des vrais, qui étaient contre les bailout généralisés) qui sont battus, à chaque fois. Bilan : Merckel va pouvoir les éjecter de la coalition… ! En 2013, elle sera reconduite à la tête d’une coalition avec le SPD cette fois !

    Bref, quand il s’agit de l’Allemagne on a affaire à un MYTHE, un gigantesque Potemkine, rien de moins.

    -deuxième ajout.
    Vous décrivez cette démence économie… mais qui est encore plus grave car elle est liée aux peuples. Au fond, c’est d’une crise de civilisation dont il s’agit.
    L’Occident est fatigué.
    La crise économique et le souk ambiant ne sont que les symptômes terribles de cette fin de l’histoire, de cette fatigue généralisée.

    Bref…. personnellement, je suis encore plus… pessimiste que vous.
    😉

    • @christophe

      Je vous remercie et j’apprécie que vous mettiez les ponts sur les  »i » de la réalité Allemande. Je partage totalement votre point de vue, Vos remarques sont justes. L’Allemagne de Merkel qui est, en fait l’Allemagne de Kohl est une Allemagne hypocrite, hommage du vice à la vertu.

      http://leblogalupus.com/2012/03/05/les-clefs-pour-comprendre-merkel-ou-lhommage-du-vice-a-la-vertu-par-bruno-bertez/

      Merkel a été formée par Kohl. Souvenez-vous de ce qu’a dit Kohl il y a quelques mois.  »Mon dieu qu’ont ils fait de mon Europe ». La bande à Kohl veut préserver la construction de Kohl à tout prix. Je dis bien tout prix. Mème si ce prix est au dessus de nos moyens. Je dis bien de nos, les notres, moyens.
      Des documents récents ont révélé le cynisme de Kohl et Mitterrand , selon ces documents, ils connaissaient la situation réelle de l’Italie , étaient tres pessimistes sur ce pays et ils ont choisi de poursuivre la construction. Kohl ayant commenté : Si les Italiens ne viennent pas, les Français ne viennent pas non plus.
      Le projet de ces soi disants dirigeants etait à la fois politique et personnel et ils ont choisi volontairement, cyniquement de laisser les problèmes, les germes de la grande peste aux autres. Voilà ce que l’ appelle de grands hommes. De la mème façon vous le savez , je l’ai rappelé il y a quelques semaines que les responsables européens connaissaient le situation bidon de la Grèce depuis…. 2006. Que dire du comportement de gens comme Delors soit disant conscients mais qui ont laissé faire? Est ce cela ètre une grand dirigeant?

      La réalité est que l’Europe a été construite sur un sous bassement de mensonges et de non-dits.Et que cela continue. Que dire de Barnier qui ose dire au WSJ, il croit que nous ne lisons pas la presse etrangère, que le mensonge et l’opacité sont necessaires en periode de crise? Que dire de la comédie de la pucelle effarouchée que nous joue sans arret- voir notre article , la BCE Canada Dry de la rigueur,
      L’Edito du Vendredi 23 Décembre : La BCE, Canada Dry de la rigueur par Bruno Bertez

      http://leblogalupus.com/2011/12/24/ledito-du-vendredi-23-decembre-la-bce-canada-dry-de-la-rigueur-par-bruno-bertez/

      Que dire de la comédie de la BCE ? Sarkozy ne s’est pas géné acculé dans les cordes par les sondages pour réveler que c’etait lui qui avait fait pression sur la BCE pour le LTRO.

      J’ai expliqué que le mode de gestion général, global de la crise était de type sovietique, type politburo, il y a des zozos qui sont chargés de jouer le role des faucons et d’autres zozos qui jouent les colombes, l’enjeu étant non plus de tromper les gouvernements occidentaux , mais de tromper les peuples.
      Je vous suis tout à fait il n’y a pas forteresse allemande assiegée, c’est un expression de pure commodité de langage , il y a tout au plus un bunker avec quelques personnes qui luttent contre la derive, mais elles finiront par se suicider comme l’a fait Hitler en son temps: Déjà ces personnes se sont suicidées socialement en abandonnant les postes auxquels elles avaient été nommées.

      C’est la raison pour laquelle je dis que d’ici 1 an , un an et demi , la cause sera entendue. Par le pseudo jeu démocratique, les dirigeants auront les excuses pour céder. Ils sont dans la seringue.
      En Allemagne la Deutsche Bank, les banques des Lander sont en faillite, Merkel se bat pour que les critères de Bale soit assouplis ou ne soient pas appliqués, mais elle joue la comedie de la taxe sur la finance pour masquer sa connivence coupable avec les banques!

      Le patronat internationalisé est pour la dérive, le SPD est pour la dérive, le FDP est en difficulté, affaibli, les bastions de la bonne gestion, les bastions de la conception rhénane de la banque sont de plus en plus restreints, quelques universitaires, quelques hauts fonctionnaires, cela ne suffit pas. Mais il faut noter que la presse dans son ensemble tient bon et fait un travail de qualité bien moins pourri que la presse francaise par exemple qui prend sous la dictée de ses sources. La presse en Allemagne ralentit le mouvement, elle ne savonne pas la planche.

      Le problème est la complexité des choses, la duplicité ds gens , cela conduit pas exemple les gens comme moi a tenter de simplifier mais il faut des remarques comme les votres pour mettre , avoir l’accasion de mettre les points sur les »i ».

      • Precision à propos de Michel Barnier.

        On nous fait remarquer que Barnier est apotre de la transparence. Cela est vrai depuis deux ans, mais nous ne parlons pas de la mème transparence. Barnier veut tout voir, on ne doit rien lui cacher à lui et à ses conseillers spéciaux. Les agences de rating doivent ètre transparentes, les marchés doivent ètre transparents, les salaires doivent ètre transparents oui, mais vis a vis de qui ? Via à vis de …. Monsieur Michel Barnier. Barnier est dirigiste, voire par certaines propositions, crypto communiste, il a retenu du gaullisme le pire à savoir le mépris du peuple et le machiavélisme.

        Vous avez compris que ce dont nous parlons, la transparence dont nous parlons ce n’est pas celle qui intéresse Barnier, la transparence dont nous parlons c’est à l’égard du public, de vous, de nous. Et là, Barnier dans cette interview exprime le fond de sa pensée, il n’est pas pour.

        C’est dangereux.

        Barnier s’est apercu, il était temps que les banques profitaient de la dissymétrie de l’information et de leur poids, pouvoir, pour peser sur les fameuses régulations qui lui sont chères. Il a créé un organisme contre- pouvoir doté richement, censé défendre les intérets des consommateurs bancaires et des contribuables. En avez vous entendu parler ? Ou avez-vous vu une défense des contribuables dans les récentes décisions sur les banques et le crédit souverain.

        Barnier fait partie de l’élite, il doit ètre informé on doit tout lui dire,mais le peuple qui vote, qui paie n’a pas l’honneur d’ètre traité de la mème façon.

        Les tendances crypto communistes de Barnier ont à notre avis pesé lourd dans la position de Sarkozy face à la crise. Nous ne sommes pas éloignés de considérer que le virage dirigiste, anti populaire, anti marché de Sarkozy a été provoqué par l’influence de Barnier et de son équipe de l’ombre.

        Le dirigisme de la pire espèce qui meprise le peuple, a un a priori forcené en faveur du maintien à tout prix de la construction européenne telle que lui, la voit, mème si cela est suicidaire, Barnier s’entendra a merveille avec les constructivistes , dirigistes, socialistes ignorants qui entourent Hollande.

        Le plus grand reproche que nous lui faisons c’est sa limitation intellectuelle.

        Il croit que les problèmes de l’Europe peuvent ètre resolus par plus de règlementation plus de pouvoirs donnés à lui et à ses semblables, il n’arrive pas à comprendre que le mal est ailleurs, plus en amont.

        Supprimez, la possibilité pour les banques centrales de mener des politiques laxistes, de donner aux banques de l’argent gratuitement, supprimez la création monètaire sans frein et vous reviendrez à un système de crédit sain, prudent, efficace. Si la monnaie était moins gratuite, si elle était plus rare, proportionnée aux vrais besoins , elle serait moins gaspillée, frelatée.

        Le systeme crée les moyens gratuits de spéculer, il les laisse s’enrichir scandaleusement, il sauve les spéculateurs qui échouent et il s’étonne que cela ne marche pas!

        Supprimez les causes, les effets disparaitront. Cessez la Grande Experience monetaire et vous verrez toutes les questions que se posent les Barnier cesseront de mème exister.

        Helas cela n’arrange pas nos apprentis sorciers, ils veulent continuer à gérer ces mystères qui les enrichissent , leur donne le pouvoir et les femmes , n’est ce pas DSK, ils veulent que les dysfonctionnements continuent puisque ainsi ils se rendent indispensables.
        Comment Sarkozy a-t-il pu, èlu sur un programme de plus ou moins vraie droite liberale, fondé sur l’affirmation de l’effort individuel, la responsabilité se laisser embobiner, circonvenir, capter par des gens comme Barnier? C’est un des grands mystères de son quinquennat , peut ètre n’avait il aucune conviction , peut ètre n’etait qu’il qu’un opportuniste.
        La connivence entre les socio démocrates, les fausses droites, les banques klepto et les les élites non élues europeennes est une donnée incontournable , nous auront le temps et la place plus tard pour en démonter la mecanique cachée
        .

        • Oui Barnier c’est exactement comme Jouyet à l’AMF. De beaux discours mais juste pour la galerie. Ils sont un peu l’opium du peuple en lui faisant croire qu’ils veulent changer les choses alors qu’ils sont les gardiens du statu-quo

  2. Les système financier est maintenant accro aux mesures « non conventionnelles « . Aucun politique n’a le courage de la cure de sevrage et de la décroissance qu’elle implique à court voire à moyen terme. On crèvera donc d’une overdose. Les QE vont continuer c’est certain et les LTRO c’est de plus en plus probable.

  3. Bruno Berthez, vous dites:
    « Ne rêvez pas de gagner, de vous enrichir, de même de défendre vos biens, vos économies, ne rêvez même pas de maintenir le pouvoir d’achat de vos retraites, ils ne laisseront rien derrière eux , ils iront jusqu’au bout de vos ressources. »

    Pourquoi dans un billet de fond, comme vous en avez le secret, vous ne feriez pas une analyse spectrale des possibilités qui s’offrent à nous, familles au bord du deuil, pour envisager les pistes de sauvetage autant que faire se peut ! une mise en perspective des différents choix qui s’offrent à nous sur le plan patrimonial et des décisions que nous devons prendre courageusement quelquefois mais le tout à la sauce Berthez ! avec une réflexion de fond et un travail de prise de conscience du boulot à réaliser !

  4. @lafayette

    Lundi 14 mai

    Ce que vous dites me touche. Cela prouve votre désarroi et celui de beaucoup de gens biens, face à une situation dont ils ne sont pas responsables, mais dont d’autres profitent. Profitent pour faire avancer des agendas politiques et des groupes sociaux.

    Cela me touche parce d’une certaine façon, cela manifeste une certaine confiance en moi. Vous avez compris que je suis une personne de conviction et que je crois à l’utilité de la parole, à l’utilité de la vérité.

    Hélas, je ne crois pas plus au miracle que vous et j’ai conscience du fait que même si les idées suivent leur chemin, il faut ou il faudra peut-être aller plus loin. Aller plus loin, prendre des dispositions, agir.

    Je peux vous garantir que tout ce que je peux écrire est animé du souci d’être concrètement utile, utilisable. Même si c’est quelquefois abstrait et complexe. Je n’ai aucun souci d’esthétisme sauf, quelquefois, pour attirer l’attention et faire en sorte que « cela passe mieux ».

    Je crois à l’utilité des mots, à leur causticité décapante. Léo Ferré disait : « les mots et les balles cela tue pareil ». Mais je crois aussi qu’il faut, quand c’est le moment, aller plus loin.

    J’essaierai donc de le faire, au fil des jours, au fil des développements de la situation, au fil du resserrement de la nasse dans laquelle les gestionnaires du système tentent d’enfermer les gens.

    Le mot nasse est un mot terrible, il décrit malheureusement la situation, la manœuvre des pouvoirs.

    Le marché, qu’ils n’aiment pas, car il est lieu de confrontation des libertés, des révoltes, le marché leur a donné tort. Il a révélé leurs erreurs, fautes, mensonges, incompétences. Il dit que ce qu’ils disent est faux, et que ce qu’ils font est inefficace. Cela fait deux ans qu’ils tentent leurs idioties avec la Grèce avec, pour seul résultat, une ardoise de plus en plus lourde, une contagion de plus en plus menaçante. Hier, la situation en Espagne était terrible. On vous le cache.

    Comme les marchés leur donnent tort, ils prétendent remplacer toutes les valeurs, tous les signes qu’ils donnent, par les leurs. Ils prétendent faire en sorte de forcer les gens à faire ce qu’ils ne feraient pas spontanément. Nous sommes au stade du dirigisme, mais déjà pointe l’usage de la violence et de la force.

    Violence parce que, quand une démocratie ment, dissimule et à partir de là prétend agir, en réalité, elle utilise la force. Les consentements sont donnés sur des bases fausses donc les actions menées sont illégitimes.

    On a fait en sorte de créer des ennemis de classe, on a ravivé de vieilles lunes afin de mieux isoler certains groupes sociaux, les affaiblir et de pouvoir les dépouiller.

    On a coupé le monde statiquement en deux, ceux qui auraient et ceux qui n’auraient pas, sans se poser la question de savoir si ceux qui ont gagné, ont gagné légitimement ou non ce qu’ils possèdent.

    On escamote l’effort, le travail, les nuits sans dormir, l’épargne pour ne retenir que le résultat; il y en a qui ont et d’autres qui n’ont pas et on a le droit, pour payer ses élections, pour sauver le welfare state à crédit, l’Etat providence délirant, de taxer, contrôler, stigmatiser les uns au profit des autres.

    On a le droit, pour payer ses élections et payer ses dettes à l’égard des banques klepto qui financent nos largesses, on a le droit de détruire les bases matérielles des familles, des nations.

    On a le droit de déstructurer les sociétés ; bientôt, on va stigmatiser les couples mariés, les hétérosexuels ringards ; Hollande a parlé de réformer la politique familiale, un des rares acquis qui a fonctionné malgré les abus. On se permet de donner l’exemple de la débauche, de l’infidélité de l’irresponsabilité familiale avec le plus grand cynisme.

    Les principes, les structures d’une société, tout cela constitue un héritage, une sorte d’investissement fait par les anciens pour que l’on vive mieux, mais la destruction de ces structures, de ces principes libère une énergie, des ressources, des votes que l’on peut capter.

    Ne vous y trompez pas, la dissipation de l’héritage n’est pas un phénomène extérieur au processus, tout va ensemble.

    On a le droit de rendre hommage à la culture communiste qui, selon Stéphane Courtois, a fait plus de 10 millions de morts, on a le droit de dire que les banlieues rebelles sont l’avenir de la France etc.

    http://youtu.be/-CzUktC_EAQ

    On a le droit de dire vous devez vous dévouer, vous sacrifier pour votre pays ; mais, en même temps, de nier l’existence de ce pays en favorisant la mondialisation qui détruit ce que vous êtes, ce à quoi vous croyez.

    Les gauches, les fausses droites, gagnent leur influence sur la destruction de tout ce à quoi vous êtes attachés.

    http://youtu.be/H26hhrKXQeE

    Vous savez, il n’y a pas que les penseurs qui voient juste. Il y a des gens bien qui voient et qui font mouche. Ainsi Luchini chez Drucker il y a quelques mois a dit, c’est une citation: « le but de la gauche est d’enlever l’individualité ». L’individualité, l’identité et leurs attributs, propriétés, principes, spécificités, voilà leur ennemi. Le même a ajouté, je cite encore : « on va être niqués tous, mais ils le font par amour » et il a cité La Fontaine : « l’un ne possédait rien qui n’appartint à l’autre ». Par sa pétillance et son esprit, je trouve qu’il a fait beaucoup, beaucoup plus que les passe-plats de médias et soi-disant hommes politiques qui font tout sauf s’intéresser à la chose publique. Je dis bien publique, non chose partisane.

    http://youtu.be/86oX9S-6gy8

    Il y a quelques jours, le patron de la grande société chinois CIC qui gère les investissements étrangers du pays était interrogé sur AL Jazeera. On lui demandait s’il allait investir, sauver les Européens.

    Il a répondu, diplomatiquement: non.

    Il a expliqué que l’Europe suivait une voie qui encourageait les hommes à la paresse, qui détruisait le système incitatif.

    Il a ajouté que le système européen n’incitait pas les gens à travailler assidument. Il faut remettre en place un système incitatif approprié. On ne doit pas encourager la paresse, quand l’Europe aura fait ces réformes, alors tout le monde aura confiance et se précipitera pour investir. C’est le Chinois Liqun qui le dit !

    http://youtu.be/7k-m_XchIPY

    Mais non, on veut continuer, sur votre dos puisque personne ne veut investir, ne veut mettre volontairement son argent, on va vous forcera à mettre le vôtre par la prédation fiscale sur les revenus, par l’expropriation partielle de vos patrimoines, par l’accaparement de vos héritages. Par l’extorsion.

    A l’intérieur, on vous force, on utilise le pouvoir d’Etat, la violence d’Etat pour vous faire faire ce que les Chinois eux, ne veulent pas faire. Et si vous n’êtes pas content, si vous voulez partir conforment aux principes de la mondialisation, on vous dit non, vous devez rester, sinon vous devez payer une caution pour partir, l’équivalent américain d’un bail. Et personne ne proteste.

    La liberté de circulation, d’installation, est bafouée, tenez-vous bien, dans un monde qui prône la mondialisation, c’est à dire la disparition progressive des frontières, la liberté de circulation est bafouée et les médias, les fausses droites, les faux libertaires applaudissent. A quand, comme en Union Soviétique, le système de la famille que l’on garde en otage quand vous partez à l’étranger pour être sûr que vous reviendrez et que resterez bien dépendant du Pouvoir?

    Volontairement, cyniquement, on s’attaque par tous les moyens, c’est l’encerclement, au système des retraites. Les fonds de retraites sont exsangues, les retraites ne sont déjà couvertes sur la base d’une croissance économique normale et de taux d’intérêt normaux positifs. La croissance est exclue pour dix ans au mois, compte tenu de la volonté que l’on a de vous faire rembourser les dettes usuraires que les govies ont contractées auprès des banques, les taux d’intérêt apparents sont nuls, les taux réels sont négatifs, les taux après frais de gestion et impôts sont archi négatifs, comment voulez-vous constituer un complément de retraite, Et comme cela ne suffit pas, ils vous disent : il faut taxer les revenus du capital comme les revenus du travail ; comme si vos économies constituaient un capital! Non, c’est une partie de vos revenus que vous mettez de côté pour plus tard, pour faire face aux carences des retraites qu’ils auront détruites. Pendant ce temps, les retraites des fonctionnaires sont assurées, elles enflent de leur nombre sans cesse croissant, de leurs augmentations automatiques de salaires. Le capital caché que détient un fonctionnaire en vertu de son droit à retraite est supérieur à celui de n’importe quel Français de classe moyenne supérieure et on ne parle pas de le taxer! Il vote bien!

    La France, mais pas seulement la France, c’est: no country for old man et il faut ajouter: non country for old man du privé.

    Qui a fait la croissance économique des 30 dernières années, malgré le poids de l’administration, malgré le poids de l’Etat providence? Qui est dépouillé au moment de retirer le profit de ses efforts, de son ingéniosité, de son abstinence?

    Les sondages au jour de l’élection ont révélé que 73% des Français avaient voté pour punir Sarkozy! Ont-ils seulement compris que, derrière la mascarade de l’alternance, c’était eux qu’ils punissaient?

    Le système politique actuel est une escroquerie.

    On vous exploite, on vous broie par l’organisation systématique de la non-responsabilité des dirigeants. Quand un soi-disant responsable a été nuisible, quand il a mal gouverné, tout ce que l’on peut faire c’est voter pour un autre… qui fera la même chose… souvent en pire.

    Le peuple soi-disant souverain n’a jamais d’interlocuteur, c’est le système du « ce n’est pas moi, c’est l’autre ». La Grèce vient, et ce n’est pas fini, de coûter 245 Milliards, si le problème avait été traité il y a deux ans par des gouvernements démocratiques non captés par la kleptocratie, il aurait suffi de 35 milliards.

    Avez-vous vu un responsable condamné, aller en prison, payer pour ses idioties? Non! Ces irresponsables sont tout simplement non réélus… en attendant la prochaine alternance. Il fallait aider la Grèce à sortir de la zone euro il y a deux ans, mais non, les idiots de service, les Noyer, les Lagarde, ont voulu faire joujou, ils ont menti, sans arrêt, augmentant l’addition et la contagion. Ils se déplacent en voiture avec chauffeurs et gardes du corps, touchent des salaires, non imposables si mes souvenirs sont bons, Madame Lagarde, et vous, vous êtes le vilain, le serf qu’il faut tailler et corvéer.

    Les solutions, cher lecteur, je ne les ai pas. En tous cas, pas encore.

    Je suis contre le fait de tricher. Ils n’attendent que cela, que vous trichiez, cela leur donnera des arguments pour vous stigmatiser, vous pressurer encore plus, avec leur bonne conscience et le soutien des paresseux envieux.

    Je suis contre le fait de jouer, de spéculer, c’est un autre moyen de vous ratisser, car le système bancaire est initié et son objectif est de se refaire sur votre dos en profitant de l’esprit de jeu.

    Je suis pour l’adaptation, tant qu’il n’y a rien d’autre à faire qui se profile à l’horizon. On vous retire de l’incitation à l’effort, travaillez moins. On vous réduit votre pouvoir d’achat, consommez moins, il y a tellement de choses inutiles. La société devient perverse, resserrer vos liens avec vos proches, vos amis, votre cercle de confiance. Surtout, gardez de la poudre fraiche et sèche, gardez vos atouts pour vous, pour vos enfants. Sachez que vous êtes légitimes à les protéger contre les prétentions de ceux qui n’ont qu’un intérêt : le leur et celui de leurs alliés.

  5. D’après des responsables du PS, Hollande veut changer la définition même de la croissance et pense que le PIB, trop quantitatif, ne la mesure plus de manière satisfaisante. L’idée n’est pas neuve mais je ne serai pas étonné qu’elle rencontre un succès grandissant dans les prochains mois. Après tout on est arrivé à nous faire croire qu’il n’y avait pas d’inflation depuis 15 ans alors que l’immobilier, principal poste de dépense d’un ménage moyen s’est envolé. Et comme on n’arrive plus à nous faire croire à la croissance…
    Ce qui est sur c’est qu’au lieu de casser le thermomètre tout de suite Hollande veut relancer, selon la méthode éculée de ces prédécesseurs, une croissance dont il réfute la pertinence dans son mode de calcul actuel. C’est quand même la preuve d’un certaine schizophrénie.

    • @seb

      vous evoquez a juste titre l’immobilier , il faut ajouter les loyers , immobilier indirect, le chauffage , l’energie en general , les carburants en particulier , les services , lesquels ont grimpe deux plus que l’indice d’ensemble ..etc …

      Je pense que Hollande va nous faire faire des progres enormes dans la qualité de la vie et a grands pas, la fin des mariages tels qu’on les connait, la valorisation sociale des relations avec les personnes du meme sexe comme dans la Grece antique, l’adoption des modeles de vie de type banlieue…

      Allez voir les illuminations d’un auto proclamé penseur comme Lipietz , orthographe approximative , et vous verrez la mise en pensée theorique de cette mutation de l’idée de croissance.

      A la lecture de ce qu’ecrivent ces gens on se demande si ils vivent dans le meme monde que nous . Le tout redigé dans un abominable charabia qui doit masquer pour des ilotes comme moi , la profondeeur de la reflexion. La conception de ces gens sur la regulation est pure folie
      ils se prennent pour Dieu.

      • ça sent le Sapin pour l’économie. Mais si on a un super Ayrault comme 1er ministre ça devrait aller.

      • Pourquoi vous considérez Lipietz de telle manière ?

        Il a le mérite de proposer une « autre voie », par exemple ce qu’il appelle un « green deal » (des soutiens ciblés aux investissements dans la green economy – et non pas au BTP qui produit les bulles immobilières).

        Après, il est probable que cela ne suffira pas, mais quelle autre alternative à part les scénarios catastrophe, refonte du « système ». . . La décroissance de Latouche ?

        • Une autre voie, dites-vous? Celle du retour dans une caverne avec une peau de bête pour se réchauffer? Un peu de sérieux, voulez-vous!

          • Notre modèle économique n’est pas à jeter à la poubelle, mais on se rend compte que la « croissance » implique des prélèvements sur les ressources naturelles qui arrivent à les épuiser assez vite, en mettant en danger le modèle même : bien avant Latouche, c’est la naissance de l’écologie qui nous a appris cela, c’était le Club de Rome, le GIEC, The Limits of Growth. Ce n’est pas une question d’anticapitaliste, altermondialiste, écolo ou ce que vous voulez !
            Fourastié même avait reconnu que la croissance européenne des Trente Glorieuses n’aurait pas pu continuer avec un tel rythme… Pourtant on ne fait que proposer relance par l’offre à droite et par la demande à gauche.
            On peut bien sur rejeter les propos de Lipietz, mais on pourrait aussi commencer par admettre que ce qui est bon pour l’industrie ne l’est pas forcement pour le territoire.
            Cela me semble plus sérieux que faire référence au retour aux cavernes.

            • La décroissance = récession. Vous avez vu ce que ça fait en Grèce ?

              Si le Club de Rome avait raison, on aurait connu un pic pétrolier (ce qui ne signifie pas energy peak) en 1992.
              Leurs prédictions se sont avérées fausses, les réserves prouvées ont été multipliées et la croissances de la consommation bien moindre.
              Récemment, ils ont remis ça, avec une nouvelle prédiction apocalyptique à venir, mais pas trop tôt non plus…

              Le problème des décroissantistes et des malthusiens c’est qu’ils omettent plusieurs choses dans leur équation:
              -par leur anticapitalisme, ils ne tiennent pas compte des phénomènes de marché, méprisant ce qu’on appelle la main invisible ; or on oublie que dès que les ressources se raréfient, les prix augmentent, aboutissant à une modification de la consommation, à des incitations à de nouveaux investissements, à améliorer l’acheminement des ressources, à découvrir d’autres ressources. Ce fut le cas suite au choc pétrolier, qui a totalement changé la donne.
              -par leur mépris de l’homme. Ils considèrent 7G individus comme une charge alors qu’ils s’agit surtout de 7G de cerveaux, qui réfléchissent, innovent, se débrouillent.
              -L’innovation qui améliore l’exploitation des ressources.

              Je rappelle tout de même qu’on disait déjà durant l’antiquité qu’on n’avait pas assez de ressources pour la population et qu’il fallait limiter les naissances…

  6. Bonjour MR BERTEZ

    Merci de contribuer ainsi à nous éclairer un peu plus chaque jour.Une question cependant me taraude

    Contrairement à bon nombre danalystes vous évoquez très peu le sujet de l’euro, le considérez vous comme un facteur d’influence négligeable dans la crise que nous traversons ?

    Merci d’avance pour votre réponse

  7. @lanti-these

    Lundi 14 Mai.

    Faites-moi la grace de ne pas me demander si l’euro va se désintégrer, si la monnaie commune va voler en éclats, je serais obligé de vous répondre que c’est déja fait.

    L’euro en tant que monnaie commune a éclaté. Cela se donne à voir a plusieur niveaux. On vous le cache pour que vous ne preniez pas vos dispositions, Comme le dit la meilleure economiste française : Anne Roumanoff, on ne vous dit rien , on vous cache tout.

    Donc nous disons que l’euro a déjà éclaté, que tous les gens n’ont plus les mêmes euros. Les euros de Soros ne sont déjà plus les mèmes que les votres. Ceux de  »Un tel  » grand klepocrate de gauche ou de …non plus.

    -1 Pour les grosses fortunes et les grandes trésoreries d’entreprise un euro déposé, dans une banque grecque, espagnole, italienne n’a plus la meme valeur qu’un euro déposé dans une banque allemande, suisse , ou britannique.

    2-Une promesse d’euro émise par une banque grecque , italienne, espagnole, franaise sous forme de dette à 10 ans de ces banques n’a deja plus la mème valeur qu’une promesse d’euro émise par une banque suisse ou britannique

    3-Une promesse d’euro émise par le souverain grec, italien espagnol, français sous forme d’une dette à 10 ans du gouvernement concerné n’a pas la mème valeur qu’une promesse d’euro dans 10 ans émise par les Pays Bas, , la Finlande, l’Allemagne etc

    Quand la valeur d’une monnaie est contestée, la signification du taux d’intéret bascule . Au lieu de dire le 10 ans Allemand rapporte 1,70% et le 10 ans espagnol rapporte 6,5% il faut dire les euros qui seront remboursés dans 10 ans par l’Allemagne doivent etre actualisés au taux de 1,7% l’an , et les euros qui seront remboursés par l’Espagne doivent ètre dépréciés de 6,5% l’an . Autant dire que le marché considère que dans 10 ans l’Espagne remboursera en ronds de carottes et l’Allemagne en monnaie a peu près , a peu près acceptable.

    La monnaie espagnole, à terme, demain, après-demain, ne vaut plus la mème chose que la monnaie allemande.

    À partir d’un certain point le taux d’intéret est ce que les gens demandent, exigent pour continuer de détenir une monnaie sachant qu’ils ont la conviction qu’elle ne vaut pas ce que l’on dit qu’elle vaut.

    Les euros instantanés, ceux que vous avez dans la poche se valent encore, les euros déposés en grosses quantité dans les banques ne valent plus tous la mème chose.

    Les euros à terme qui proviendront du remboursement des dettes des états ne valent absolument plus tous la mème chose. Comme le dit Pierre Dac ils sont tous égaux, mais certains un peu plus égaux que d’autres.

    Quand nous disons que les euros instantanés ont tous la méme valeur ce n’est pas tout à fait vrai, car les restrictions que l’on est en train de mettre en place pour les paiements en espèces dans les différents pays font que mème ces euros là ne s’equivalent plus.

    Mème chose pour les euros qui proviennent des revenus, Un euro de revenu en Belgique n’a plus la mème valeur qu’un euro en France , en Italie, en Espagne.

    Il y a les petits euros, argent de poche et l’on peut considerer qu’ils ont encore a peu près tous la mème valeur, et les gros euros de revenus et de patrimoine et de grosses trésorerie , eux, déjà n’ont plus la meme valeur selon les pays.

    Et cela va s’aggraver considérablement. Le plus amusant est que ce sont les gouvernements eux-même ,les mèmes qui essaient de sauver l’euro, qui le font voler en éclats qui le cloisonnent, La fluidité c’est fini. On rétablit l’équivalent des anciens bureaux d’octroi.

    Les citoyens des pays pestifiérés doivent s’attendre à des ponctions importantes sur leurs avoirs en euro, ainsi les Italiens se souviennent du prélèvement dans la nuit opéré par le gouvernement sur leur compte bancaire. Les autres, ceux des pays en voie de contamination feraient bien de s’attendre, eux aussi à des mesures du mème ordre.

    De la mème manière que l’on est en train de faire marche arrière sur la globalisation au niveau mondial , on est en train de redomestiquer la dette en Europe et ceci est , constitue un éclatement de l’euro.

    Donc la question est : est que l’on peut recoller les morceaux et non pas est que l’on peut empécher l’éclatement.

    Pour qu’un euro grec vaille autant qu’un euro allemand il faut que l’euro grec devienne garanti, devienne sans aucun doute aucun , un euro allemand .

    Ou alors il faut que l’armée grecque prenne le pouvoir , que l’on mette un soldat derrière chaque citoyen et qu’on lui dise, maintenant tu vas travailler plus qu’avant pour la moitié du salaire et tu vas en plus payer tes impots là dessus. Mème chose en Espagne, en Italie et …

    Je vous laisse seul assigner les probabilités adéquates aux deux branches de l’alternative.

    Ou alors il y a la troisième voie, celle du Financial Times, du grand capital bancaire kleptocratique qui est la voie du sauvetage qui convient à la City.

    Cette voie est complexe,rusée, vicieuse.

    Elle consiste à permettre aux banques de faire leur plein bien sûr :
    – À faire payer en partie l’Allemagne par des transferts et garanties,
    -À faire un peu d’austerité mais pas trop pour que cela n’explose pas,
    -À faire créer toute la fausse monnaie nécessaire pour passer le cap par la BCE de Goldman SACHS,
    -À favoriser l’accèlération de la hausse des prix surtout en Allemagne,
    -À favoriser la baisse de l’euro, de l’euro encore commun.

    Bref un peu de tout sans que cela se voit trop, on appauvrit tout le monde pour que la City et les banques du système fassent leur plein sans avoir besoin de faire des augmentations de capital  »trop spoliatrices » pour leurs actionnaires et pas couteuses pour leurs obligataires.

    Il est évident que les gauches socialistes jouent le role des idiots utiles pour réaliser ce plan type Financial Times: en France c’est fait , en Allemagne c’est en cours avec la montée du SPD.

    • Mardi 15 Mai
      L’Euro toujours monnaie commune mais non unique est en chute .
      L’euro est en chute libre ce jour à 1,2790 contre dollar.
      Dans un monde qui marche sur la tète, cette baisse de la monnaie commune mais plus unique doit faire plaisir à certains, en particulier aux inflationnistes patentés. La baisse du change est une dévaluation du travail des européens, une baisse de leur pouvoir de prélèvement sur la richesse mondiale.
      C’est le rêve de tous les inflationnistes que de voir chuter l’euro, surtout si cette chute entraine tout le monde puisque ainsi il est possible de dire que l’on en n’est pas responsable.
      Cette baisse de l’euro est évidemment une baisse du pouvoir d’achat des européens et des français en particulier, autre forme de l’austérité.
      Cette baisse, méfiance à l’égard de la monnaie commune contient en germe beaucoup plus de problèmes qu’on ne le croit en particulier, les créanciers étrangers pourraient se mettre à douter de la fermeté allemande et le spread entre le bund allemand et le 10 ans américain pourrait évoluer dans un sens défavorable.
      Nous avons signalé il y a quelques semaines que de très gros operateurs considéraient que le Bund allemand était vulnérable, et qu’ils mettaient en place des positions pour bénéficier d’un scenario qui comporterait un doute sur la détermination allemande.
      L’Europe tient encore a peu prés, de bric et surtout de broc parce qu’il y a l’ancrage allemand, il ne faudrait pas, pour le change et la dette euro que les craintes sur cet ancrage se généralisent.

  8. « les Italiens se souviennent du prélèvement dans la nuit opéré par le gouvernement sur leur compte bancaire »

    C’était Giuliano Amato qui avait imposé un prélèvement de 0,07 % sur tous les comptes courants et avait aussi dévalué la lire italienne. Il faisait partie d’un « gouvernement technique » qui devait sauver un pays au bord de la faillite.

    En 1992 les magistrats de l’enquête « Mains Propres » mettent à nu un système de corruption qui balaie le parlement et ce qui fut appelé la « partitocratie », partage du pouvoir par quelque partis corrompus (Démocratie Chrétienne, Parti Socialiste, Parti Libéral, Parti Républicain, autres petits partis).

    A noter : Craxi, leader du parti socialiste, quitte le pays pour s’auto-exiler en Tunisie, où il mourra en 1997.
    Entre temps, son protégé, un certain franc-maçon (et kleptocrate mafieux), S. Berlusconi, fait son entrée en politique (1994) pour sauver son pays des « forces anti-libérales », les « communistes ». . .

    Ainsi, moi, jeune étudiant, je quitte le pays en 2006 et me réfugie en France qui, malgré tout, possède encore aujourd’hui une instruction de haut niveau, accessible et de qualité.
    Jusqu’à quand, je ne le sais pas, j’espère le plus longtemps possible.

    • @lucapiccin

      Paretti ami, protégé de Craxi , escroc qui a rachete Pathé et couté une fortune dans le cinema au Crédit Lyonnais de Jean Deflassieux était logé , je dis logé, Rue de Solferino par le Parti socialiste francais. Les comptes du parti socialiste italien officiels étaient en miroir au Luxembourg pour faciliter les ecroqueries.

  9. Oui Bravo Monsieur Bertez !
    Des mots justes et précis, une prose agréable et un humour qui fait mouche.

    Le modèle économique et politique pervers que nous avons connu a engendré ses propres contradictions. Alors on agite avec encore plus de frénésie les ombres projetées dans la caverne pour avoir droit à un tour de plus. Un mandat supplémentaire, un free lunch en rab…

    Je crains bien qu’il faille vraiment arriver au bout du processus pour que le peuple détourne le regard vers le soleil.
    Certes l’astre éblouit mais il révèle ce qu’il y a de meilleur dans l’individu.
    Oui l’effort et le risque sont indispensables mais l’épanouissement, la véritable compassion et le bonheur sont à la clef.

    La sphère politique n’a pas le droit de moraliser, de s’occuper du bonheur des individus. L’épanouissement est affaire individuelle.
    Je rêve d’un monde dans lequel le courage et l’effort sont récompensés. Un monde qui garantisse les libertés.

    Ecrivez Monsieur bertez. D’une part vous le faites très bien et d’autre part viendra le jour où les esprits seront mûrs pour nos idées.

  10. Bonjour Monsieur Bertez.
    Etant nouveau lecteur sur ce forum je ne sais pas si des articles ont déjà été publiés sur ce thème qu’est l’inflation aussi j’aimerais connaître votre avis. En effet j’ai entendu dire qu’un des problème du cas français est qu’il ne s’était montré prospère que lorsqu’il existait une inflation plus élevé ce qui sous entendait qu’elle avait encore le contrôle de sa monnaie (ex : au sortit de la guerre). Est-ce parce qu’en période où la conjoncture économique est totalement instable qu’il vous paraît dangereux de laisser cours à une plus grande inflation ? Est-ce parce que vous pensez que quitte à faire table rase et utiliser des procédures d’austérités autant qu’elles ne permettent pas de cacher les responsables de cette crise ?
    En espérant ne pas accordez à vos propos quelque chose que vous n’ayez pas dit et vous remerciant de votre sollicitude.

    • @gundy

      À propos de l’inflation, des déficits, du chomage et des dévaluations.
      Merci de votre intéret. ma réponse ne sera qu’une esquisse et je vous engage à remonter dans le temps et à lire un maximum de textes sur Lupus afin de saisir les principes de nos analyses.

      La France est un pays structurellement inflationniste au sens où il n’y a pas de consensus sur la répartition des revenus, sur l’ordre social.

      C’est un pays dans lequel la tendance est à refuser la répartition des revenus par les marchés ou les contrats et à utiliser la violence sociale. Ce que l’extrème gauche appelle le rapport de forces.

      Pendant longtemps, pour mettre de l’huile dans les rouages, les dirigeants ont facilité l’inflation des prix et revenus par l’inflation monétaire ; elle voile la réalité, entretient les illusions par le nominalisme. La violence de l’inflation dans le passé traduisait en quelque sorte l’absence de consensus sur la répartition des revenus, masquée par la planche à billets.

      Les choses ont commencé àchanger avec Raymond Barre, puis avec les reformes des années 80 et finalement avec l’Europe et la monnaie unique.

      La France n’a jamais été guérie de son penchant inflationniste, mais les premières années de vie de l’euro ont permis de le masquer. Jusqu’à ces derniers mois la France est restée profondement inflationniste, mais au lieu que les problèmes se manifestent par la hausse des prix , ils se sont manifestés par le déficit extérieur avec la perte de competitivité, par les deficits de tous les budgets du pays, budgets gouvernementaux, sociaux, sécurité sociale, retraites etc, par l’accroissemnt considérable des endettements.

      Pourquoi? Parce que la France a perdu le pouvoir de créer de la monnaie au profit de la BCE, parce que les taux d’intéret sont restés bas gràce au voisin allemand, parce que la mondialisation, c’est-à-dire les importations ont fait baisser beaucoup de prix.

      Mais le système français est resté profondement inflationniste, l’inflation simplement a été réprimée par l’ensemble des phénomnènes décrits ci dessus, perte de la possibilité d’inflater la monnaie, voisinage allemand, mondialisation.

      Quand une inflation est reprimée ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas des symptomes. les symptomes ce sont:

      -Gonflement des dettes
      -Déficits
      -Chomage.

      Imaginez un instant les choses de la façon suivante, les déficits, le chômage. les dettes sont la manifestation cachée de l’inflation potentielle qui existe dans le système francais.

      En fait au lieu d’utiliser la planche à billets interieure pour masquer les problèmes la France a donné du pouvoir d’achat à crédit, payé les fonctionnaires à credit, couvert les dépenses de santé à crédit, payé les retraites à crédit etc etc. Ne prenant pas aux uns ce qu’elle a donné aux autres, elle a creusé les déficits, augmenté les dettes, perdu des parts de marché.

      L’euro et le voisin allemand ont permis que cela dure plus longtemps que cela ne devait durer, mais maintenant le système bute non plus sur les limites de l’inflation comme avant, mais sur les limites de la dette.

      La situation française necessite soit une cure d’austérité sanglante à l’intérieur, soit une dévaluation de la monnaie. Tout le reste n’est que palliatif, poudre aux yeux. Mais on peut panacher les solutions, un peu d’austérité, un peu de baisse de l’euro, un peu de générosité des Allemands.

      Mais ces mesures sont insuffisantes car elle laisseront le malade en bonne santé mais très faible. La seule solution étant. pour retrouver la santé, de changer de modèle économique, moins d’état providence, moins de fonctionnaires, moins d’inégalités de revenus, moins de consommation , plus de travail , plus d’investissements, plus de recherche , plus de formation , plus d’éducation. Bref remise en ordre de la dépense publique, remise en ordre du système incitatif, remise en ordre de la préparation de l’avenir.

      Quand on dit qu’avant, la France se portait mieux avec l’inflation c’est une idiotie, on se portait mieux parce que l’on pouvait periodiquement dévaluer. C’est le couple inflation/dévaluation de la monnaie qui donnait l’illusion que cela marchait mieux.
      C’est de ce couple, c’est de la possibilité de reconstituer ce couple ce dont rèvent les constructivistes, dirigistes, socialistes de droite et de gauche. Le programme de Hollande, décodez-le à la lueur de ce que j’explique.

  11. Merci de votre rapide réponse. Je ne suis que simple élève en terminale donc j’ai beaucoup à apprendre et je serais probablement amené à vous poser beaucoup d’autres questions. Néanmoins merci de me donner déjà matière à réfléchir et de me donner des pistes de réflexion que je ne trouverais certainement pas dans mes cours en ce moment.

  12. Mardi 16 mai un peu de finance

    Les minutes du FOMC americain ont été publiée. Il n’a pas de changment significatif, les projections de taux tress jusque fin 2014 sont renouvelées.
    Les avis des différents membres sont loin d’ètre unanimes.
    Certains pensent que les taux devraient ètre montés entre 2012 et 2013.
    Certains pensent qu’il faut ètre pret à mettre en place de nouvelles mesures de soutien non conventionnelles.
    Certains expriment des craintes sur la maitrise des anticiaptions inflationnistes.
    Certains expriment des doutes sur la durabibilité de la reprise et trouvent la situation tres incertaine.
    Notre avis est qu’il n’y a pas besoin de pareil aeropage, qui coute si cher, pour débiter pareilles sornettes. On se croirait dans le Malade Imaginaire, voila pourquoi votre fille est muette. Heureusement ils ont Bernanke , qui en fait ne consulte ses pairs que pour la forme.

    Dans cet ordre d’idée sur le scepticisme, voire le mepris avec lequel il convient d’accueillir les élucubrations de tous ces gens un document confidentiel sur la relance keynesienne de 2009 est disponible sur internet,
    Ce document, pour nous pire que WIKILEAKS, pas du tout traité par la presse MSM révèle tous les dessous du travail des économistes et singulièrement de Lawrence Summers, chef keynésien s’il en est.
    On y apprend que pour ètre considéré comme utile le plan keynesien aurait du faire plus de 1 trillion, il en fait 600 billions, on apprend que sur les 600 seuls 256 étaient considérés comme efficaces, on y apprend que l’Administrtion americaine n’avait pas assez de projets à présenter pour dépenser l’argent, on y apprend que l’essentiel finalement a été consacré à faire, nous citons, avancer l’agenda politique d’ Obama.etc etc De quoi renforcer le doute et plus sur la capacité des dirigistes, constructivistes, socialisants qui prétendent gouverner.
    Un document à lire, c’est un dessillement indispensable.Il faut lire aussi les commentaires des grands économistes MSM comme Krugman ou Brad De Long , c’est un régal.

    Nous serions heureux de disposer du mème document , secret certainement, sur le plan de relance keynésien de Francois Hollande.

    D’après ce que l’on en sait, c’est du mème tonneau, il s’agit plus de faire avancer un agenda politique que de réusssir une relance efficace a moindre cout.

    Le  »tax and spend » a été un echec partout où il a été tenté, le  »spend qui produit son autofinancement » a toujours été un échec, confère Kennedy/Johnson de 1964 pour le cas d’une relance par la demande et le bide de Reagan pour le cas d’une relance par l’offre.

    Dans un autre ordre d’idée l’index de mesure du risk financier global , synthese des CDS des 30 trente plus grandes institutions financieres du monde, cet index est en train de regaloper vers ses plus haut de la période de crise.
    Le FSB 30 qui était descendu a 171 en Mars 2012 sur les espoirs suscités par le LTRO de la BCE est remonté a 264.

    Cet index mondial , etait a 274 en mars 2009 , en pleine crise; il a touché un plus bas a 75 en fevrier 2010 puis a repris sa hausse.
    Avec 285 en octobre 2011, 311 en novembre au pire de la crise en Europe.

    Enfin les spreads entre les banques qui utilisent le LTRO c’est à dire qui sont en difficulté , et celles qui ne n’utilisent pas sont à un niveau record.

    À côté de la situation Grecque, les investisseurs si on peut appeler cela ainsi et s’il y en a encore, craignent la situation Espagnole, il ne fait plus de doute que la boite de Pandore est ouverte, on sait que l’Espagne ne peut à la fois soutenir ses banques regionales, ses banques nationales gavées d’obligations douteuses de l’etat central, ses provinces etc . L’affaire Bankia , comme d’habitude gérée au pire a replacé l’Espagne dans l’oeil du cyclone.

    Les marchés de ce jour se sont ameliorés sur diverses rumeurs, ce qui est conforme a ce que l’on pouvait attendre. Nous pensons que la période de fortes turbulences n’est pas finie.

    • Les dissensions au sein de la Fed vont continuer mais Bernanke passera outre et fera un nouveau QE. Il faut qu’il rende à Obama ce qu’il lui a donné et ça passe par une tenue des marchés actions US. Je me gausse de voir que les marchés US viennent de perdre 6 % sur un plus haut de 4 ans et que ça s’affole déjà dans les chaumières…

      • la tenue des marchés us,c’est primordial pour continuer a payer les retraites(par capitalisation je rappelle).il n’y a pas d’autres raisons a la tenue du dow jones au dessus des 10000 points

  13. Une journée sans Lupus est longue comme un jour sans pain, je ne peux plus m’en passer. A propos de turbulences, et puisqu’il faut bien avoir l’esprit pratique, je me demande dans quelle banque française nos sous seraient le moins en danger,

  14. Vendredi 18 Mai Espagne en ligne de mire

    Moody’s vient d’annoncer la degradation de 16 banques espagnoles. Cette dégradation très tardive ne surprendra que les gouvernements et Michel Barnier tant elle était prévisisble et justifiée.
    La façon maladroite dont le gouvernement espagnol a traité l’affaire Bankia, démontrant qu’il ne comprenait rien au problème et était incompétent, a acceléré le mouvement de méfiance.

    Les reculades successives qui consistent à nier les problèmes puis à les concéder puis à augmenter les estimations de pertes tout en restant tres loin des vrais chiffres est une erreur chronique des gouvernemennts et fonctionnaires européens.
    Ils continuent de croire que le secteur privé ne sait pas lire les bilans, les footnotes, les rapports de la BRI etc. Tant que l’on continue à prendre les opérateurs, les investisseurs, les marchés pour de imbéciles le flux des nouvelles restera catastrophique.
    La responsabilité des pseudo dirigeants dans l’aggravation continue de la crise est énorme.

    Les marchés asiatiques ont chuté lourdement de 1,5 à 3% sur les nouveaux développements.

    La position des anglo saxons qui prennent à la gorge les dirigeants euopéens ne facilite guère les choses. Aucune capacité de réponse et de défense de ces pseudo responsables, ils se laissent enfoncer , voire humilier sans réplique et en fait sans se rendre compte remplissent l’agenda des anglo saxons !
    Les européens empétrés dans leur petite politique politicienne, leurs petits egos electoraux et leurs rodomontades n’ont aucune vision de l’ensemble du tableau, ils errent perdus, au jour le jour, ballotés au gré des nouvelles, des rebondissements, démentis , réactions, fétus de paille sur impuissants sur la mer de la finance .

    Pour controler des mouvements, il faut d’abord les comprendre, pour guider l’économie il faut encore savoir vers ou , vers quelle direction on veut aller.

    Le dernier semblant d’ancrage Sarkozy/Merkel était très insuffisant, mais il avait le mérite d’exister. Les coups de boutoir des pestiférés aux portes de l’Allemagne risquent une fois de plus de précipiter les choses dans la mauvaise direction et de faire le jeu des anglo saxons.

    Le deal idiot que Merkel s’apprèterait à faire avec le SPD sur la taxation et la castration de la finance déplait aux anglais et c’est l’une des raisons de leur aggressivité Ils défendent ce qu’ils appellent leur industrie.

    Au lieu de contredire sa politique en faisant alliance avec le SPD, Merkel ferait mieux de chercher la cohérence de ses actions et rechercher des alliés du coté de la finance et des marchés puisque tout le sens de la politique européenne est de sauver les banques sur le dos des peuples . Si tu veux tuer les enfants du tigre, il faut aller le dans sa taniere. Pour lutter contre la finance il faut la connaitre et la comprendre.

    Quand on a choisi une politique, fut elle catastrophique autant en recueillir les fruits, à quoi sert de sauver le systeme bancaire d’une main et de le fouetter symboliquement de l’autre. On spolie les citoyens pour sauver les banques mais on ne bénéficie meme pas de la gratitude de ceux que l’on sauve à cause d’actions symboliques, inutiles qui ne rapporteront rien et qui plus est sont totalement inopportunes.
    Les banques sont en faillite, on fait tout pour les sauver et en mème temps on les stigmatise et on les taxe!

    La solution de la crise européenne n’a aucun rapport à ce stade avec les réglementations, les taxes, les controles etc le vin est tiré depuis longtemps, il faut le boire.

    • @Bruno Bertez. Bravo et merci une fois encore. C’est bien la démocratie qu’on met en danger car l’oligarchie bancaro-gouvernemental prend aussi les peuples (et pas seulement) la finance pour des imbéciles. Les peuples voient ce qui se passe. il ne faut dès lors pas s’étonner de la montée des populismes de droite et de gauche. La comparaison avec les années 30 semblent facile, elle est pourtant pertinente.

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