A Chaud!!!!!

AChaud!!!! du Jeudi 14 Juin 2012 : Le Keynésianisme dans ses (bonnes) œuvres par Bruno Bertez

AChaud!!!! du Jeudi 14 Juin 2012 : Le Keynésianisme dans ses (bonnes) œuvres par Bruno Bertez

  Les keynésiens ne savent plus comment s’y prendre pour réussir à prendre dans la poche des Allemands et des épargnants en général il faut ajouter, ce qui produit une débauche de propositions toutes plus ou moins farfelues;

L’un des Keynésiens parmi ceux qui ont de bons services de presse est Roubini.

Il propose que le gouvernement donne, fasse donc tomber du ciel , un chèque de 1000 euros a chaque ménage , sous condition que ce chèque soit dépensé à l’occasion de vacances dans un des pays du sud de l’Europe.

Nous n’analyserons pas cette proposition scandaleuse qui montre le vrai visage du keynésianisme, nous dirons simplement que cette façon de couper le lien entre l’argent gagné, l’effort et la récompense est un scandale, rien de tel pour pourrir en profondeur une société ,rien de tel pour accélérer ce que nous appelons la névrose sociale qui conduit à croire que tout est possible , sans contrepartie .

On n’institutionnalise pas le free lunch c’est déjà fait, on institutionnaliserait les free vacances, ce qui encore mieux n’est ce pas .

Nous avons avancé il y a plusieurs mois une proposition sensée et raisonnable qui , elle , ne pourrit pas les principes du système. Elle consiste pour l’Espagne et les Espagnols à favoriser l’achat à grande échelle du patrimoine immobilier excédentaire et vacant par les étrangers en général :  

Des dispositifs obligeants les banques à reconnaître les pertes immobilières cachées dans leur livre seraient instaurés, les droits de mutations seraient nuls, les impôts locaux suspendus pour 1 ou 2  deux ans; le règlement des achats pourrait être libéré selon une grille financière par le biais de titres de dettes souveraine espagnole, des systèmes de ce genre ont déjà été appliquées avec succès.

BRUNO BERTEZ Le 14 Juin 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

3 réponses »

  1. Jeudi 14 Juin Et pan sur le bec … d’Obama et des autres

    Les politiques ne peuvent résister au plaisir de dire une stupidité, quelquefois même, plusieurs.

    Obama en particulier est coutumier du fait, l’actualité n’étant pas du coté américain, nous n’avons pas le temps de les relever.

    Les Etats Unis sont en terme d’endettement réel et de mode de fonctionnement, dans la situation des pays du sud de l’Europe. Leur Allemagne à eux, c’est la Chine.

    Pour les banques US vendeuses de risk-off, c’est à dire acheteuses de risk-on c’est une position inconfortable.

    Comme son collègue britannique Obama pense à ses banques, il a besoin qu’elles fonctionnent pour financer ses déficits. Encore que lui, il a le banquier en gros, la FED.

    Obama donc se mèle de donner des conseils aux Européens.

    Il vient de se prendre une belle claque comme un gamin dans l’International Herald Tribune par notre ami allemand Hans_Werner Sinn. Sinn est le premier a avoir attiré publiquement l’attention sur les risques de Target 2.

    Hans Werner Sinn rappelle a Obama l’histoire monètaire americaine histoire dont il est évident n’est ce pas qu’Obama ne connait pas le premier mot. Il lui apprend donc la tranche d’histoire qui a suivi la Guerre Revolutionnaire avec la tentative de Hamilton de socialiser , mutualiser les dettes de guerre; experience qui a poussé l’Amerique sur les bords du précipice.

    Mais là n’est pas le coup de maitre de Sinn.

    A Obama qui s’est permis de critiquer l’Allemagne comme égoiste, disant que l’Allemagne avait bénéficié en son temps d’aide extérieure sous la forme du Plan Marshall, Sinn repond magistralement : la Grece a reçu l’equivalent de 115 Plans Marshall dont l’equivalent de 29 financés par la seule Allemagne.

    Alors Monsieur Obama, alors Monsieur Hollande, alors Monsieur Monti !

    Sinn est le patron de l’IFO Directeur du Centre d(Etudes Economiques de l’Université de Munich.

    Precision pour les curieux, IHT du 12 juin;

  2. Jeudi 14 Juin Après L’Allemagne perd confiance, l’Allemagne contre-attaque.

    C’est à une véritable contre offensive allemande que l’on a assisté cette semaine sur tous les fronts.

    Bien entendu la presse française n’en a pour ainsi dire pas rendu compte, perdue qu’elle est dans les scènes de ménages et les batailles de chiffonniers.

    Merkel qui déclare que la tache qui attend les européens est herculéenne, Schauble qui descend en flammes le retour en arrière francais sur les retraites, L’ex chef economiste de la BCE qui ridiculise les partisans de l’Union Bancaire, le patron de l’IFO , Sinn qui mouche Obama et les solidaristes européens etc etc . Cette offensive est évidemment voulue, coordonnée, justifiée par la prise de conscience par les Allemands que l’on cherche à les rouler dans la farine .

    Le Dr Andreas Dombret membre du board executif de la Bundesbank vient d’assener le coup à notre avis final , définitif .

    Il s’est exprimé le 12 Juin devant la Macro Conférence organisée par Bank America Merrill Lynch. Les participants ont pu entendre directement de la bouche du cheval, l’analyse complete, actuelle des Allemands. Bien entendu, les autres responsables allemands déclinent chacun leur partition , mais Dombret fait la synthèse , cohérente bien sur, détaillée avec toutes les articulations de la position allemande. Un travail remarquable que Moscovici devrait emporter le soir dans sa chambre pour lire et relire avant de s’endormir.

    Le plan est le suivant :

    -Analyse de la crise

    -Les réponses de l’Europe à la crise ,
    les réponses de court terme,
    les réponses durables de long terme

    Nous ne pouvons tout commenter et faire tout le travail de la presse MSM , nous irons a ce que nous considerons comme essentiel;

    Sur les causes de la crise, Dombert frappe un grand, un tres grand coup, qui a déjà été dispensé par Merkel à Hollande;

    La cause de la crise c’est la convergence des taux Europe , le phenomene a suscité de larges flux de capitaux chez les peripheriques et au lieu d’utiliser ces fonds pour des usages productifs, pour investir, ils ont utlisé l’argent bon marché pour financer les déficits publics et consommer plus. Le boom a provoqué des bulles bancaires, le secteur bancaire est devenu surdimensionné et vulnérable.

    Les Etats concernés ont failli à leur mission en acceptant des hausses des couts de production qui les ont rendus non compétitifs , ils n’ont fait aucun ajustement pour reconquérir cette competitivité.

    Nous passons rapidement sur les réponses de court terme sauf pour signaler que Dombert craint pour la credibilité des firewalls, les pare feux et il insiste sur le fait que les firewalls n’éteignent pas les feux, ceux ci doivent ètre éteints par d’autres moyens.

    Voici le plus important, la résolution durable de la crise:

    1 Mise en place de politiques rigoureuses de consolidation budgétaire.
    2 Mise en place de réformes structurelles qui permettent d’augmenter le potentiel de croissance

    3 Réforme du cadre , de l’architecture de l’Union Monétaire

    4 Régulation stricte de la finance et de la banque.
    Dans le point 2 Dombert précise qu’il s’agit de réformes du marché du travail et de coupes budgetaires et que ceci doit ètre profond.

    La consolidation budgetaire et les réformes doivent précéder, le mot important est précéder, ceci pour clouer le bec des keynésiens qui veulent stimuler d’abord et réformer ensuite.

    Dombert dit que l’un des éléments de la crise est la confiance et que la reconquète de la confiance passe par l’acceptation des effets négatifs de court terme.

    Le growth compact sur lequel les Allemands et Draghi sont d’accord précise Dombert est stucturel , il vise les reformes structurelles, pas la stimulation keynesienne de la dépense.

    Le fiscal compact de fin 2011 est insuffisant , nous ne sommes pas equipés pour intervenir dans les budgets nationaux quand les règles ne sont pas respectées; donc il ne peut justifier ni des appels à ce que la BCE augmente son bilan, ni des appels à une solidarité ou mutualisation.

    Seule une union fiscale établie légitimement et démocratiquement peut permettre d’aller dans les directions évoquée ci dessus.

    L’union fiscale profonde doit précéder, nous insistons encore, précéder, aussi bien les demandes concernant l’extension du bilan de la BCE, que la solidarité, que l’Union Bancaire dont on parle depuis quelque temps. Idem pour l’introduction des eurobonds.

    Dombert insiste sur le probleme fondamental actuel, le mismatch, la disjonction entre la responsabilité et le contrôle : on ne peut ètre responsable de ce que l’on ne controle pas .

    Nous sommes à 180 degrés de la position française.

    .

    • pas convaincue par dombert.comment lutter contre la corruption endémique des pays du sud?croit il vraiment qu’un gouvernement fédéral europeen autoritaire arrivera a récolter des impots en grèce?qu’est ce qui a le plus plombé l’espagne?les crédits conso du petit peuple ou la corruption des élites construisant n’importe quoi pour toucher leurs commissions sur travaux?probablement un peu des deux.tiens il me semble que nous avons un peu le meme systeme chez nous en france:record de chantiers de travaux publics en juin,impossible de circuler en france!

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