Art de la guerre monétaire et économique

L’Edito du Samedi 23 Juin 2012 : Les sommets se multiplient, pendant ce temps, les bases éclatent Par Bruno Bertez (actualisé au 28/6/2012 à 05h45)(EDITION ENTIEREMENT REVUE ET CORRIGEE)

 L’Edito du Samedi 23 Juin 2012 : Les sommets se multiplient, pendant ce temps, les bases éclatent Par Bruno Bertez (actualisé au 28/6/2012 à 05h45)(EDITION ENTIEREMENT REVUE ET CORRIGEE)

 Le sens politique profond des élections en Europe: l’éclatement, la division interne et externe 

   Jeudi et vendredi, à Bruxelles, se tiendra un nouveau sommet européen. Si notre mémoire est bonne, c’est le 19ème ou 20ème sommet depuis le début de la crise. Nous ne comptons pas les mini-sommets et, bien entendu, nous ne faisons pas état des sommets secrets tenus dans les coulisses.

La situation européenne, à l’instant où nous écrivons, est grave :

Plusieurs pays sont soumis à un run bancaire

-Les Systèmes bancaires de toute l’Europe sont fragiles, en excès de leverage et mismatch de durée et de risque

-Les budgets de pays majeurs sont hors de contrôle

-Le service de la dette se révèle insupportable même pour les pays qui font encore partie du core

-Les économies réelles se contractent.

Le week-end dernier, un énième sommet ou mini-sommet s’est tenu à Rome. Le résultat a été l’annonce piteuse d’un stimulus de 1% afin de doper la croissance. Reflet à la fois des divisions et du caractère fallacieux du stimulus, rien n’a été dit sur l’origine des fonds. On pressent qu’à l’occasion de ce mini-sommet, les responsables ont collé des moustaches et des bretelles à des fonds préexistants. C’est devenu une pratique courante de dissimuler le vide des solutions par des manipulations de l’information.

La réalité est que, depuis le début de la crise, le processus de destruction a suivi son cours. Rien n’a fait. Rien n’a été efficace. L’argent, les ressources réelles, les bonnes volontés, tout a été gaspillé en pure perte.

Ne vous attendez pas à ce que ceci soit reconnu. Depuis avril 2011, vous êtes prévenus. Nous vous rappelons qu’en avril 2011, Juncker a déclaré: « when it becames serious, you have to lie ». En clair, quand les choses commencent à être sérieuses, il faut mentir. Donc, vous êtes prévenus, tout vous tombera sur la tête, sans que vous y ayez été préparés.

Nous ne pouvons résister à la méchanceté et il nous faut décocher une pique à Draghi/Goldman Sachs, lequel a encore osé déclarer dernièrement que la cause des problèmes européens serait « l’incertitude ». Chez ces gens-là, comme dirait Jacques Brel, le Réel n’existe pas ; circulez, il n’y a rien à voir ; la seule chose importante, c’est l’incertitude !

 Dans la liste que nous avons dressée ci-dessus, liste qui reprend pour l’essentiel les maux qui accablent l’Europe, nous avons oublié ce que nous considérons maintenant comme l’élément le plus important. En fait, nous ne l’avons pas oublié, nous l’avons mis de côté afin de le traiter séparément, d’y insister et, ainsi, nous l’espérons, être plus convaincants.

Le plus important, pour nous, c’est la libération des forces d’éclatement en Europe. Libération des forces de divisions internes et externes.

C’est devenu une évidence grand public, les élections qui se déroulent en Europe sortent les sortants. Les commentateurs superficiels s’arrêtent là: malheur à ceux qui sont aux affaires et doivent gérer la crise.

Les élections sont considérées comme de plus en plus importantes comme si, d’elles, dépendait l’issue de la crise. On l’a vu ces derniers jours à l’occasion de l’élection grecque. Les chefs d’Etat eux-mêmes modifient leurs emplois du temps pour suivre ces élections. Selon les résultats, les responsables européens sont contents ou mécontents, les marchés également.

 Tout se passe comme s’il pouvait y avoir des gouvernements favorables aux solutions de la crise et des gouvernements hostiles.

 Nous pensons que, comme à l’accoutumée, on passe à côté de l’essentiel. On passe à côté de l’essentiel,  l’exemple italien le prouve. Monti, non élu, imposé, est favorable aux solutions prônées pour résoudre la crise et pourtant ses soutiens s’effondrent. Ils s’effondrent à un point tel que Monti, nommé pour une politique, s’oriente vers la politique diamétralement opposée. C’était déjà la même chose avec Rajoy. Lors de son élection, on a cru qu’il mènerait une politique qui irait dans le sens voulu par ses partenaires européens, très rapidement il a fait volte-face, demandé des délais, puis, finalement, il a tourné le dos aux solutions voulues par l’ensemble européen. 

 Ce que l’on voit, nous semble-t-il, c’est, progressivement, le ralliement des pays en difficulté à l’idée qu’ils ne s’en sortiront pas et que le consensus social va éclater, se briser.

 L’élection du Français Hollande doit être interprétée comme si elle avait agi comme une prise de conscience, un révélateur. Hollande a cristallisé les désirs latents des pestiférés.

 La venue aux affaires de Hollande a brisé la charpente de l’Europe, l’axe Merkel/Sarkozy. Cet axe était le squelette, la structure, autour de laquelle, tant bien que mal, l’Europe trouvait un semblant d’unité.

Vous remarquerez d’ailleurs que c’est depuis que l’unité concrète de l’Europe s’est brisée que l’on multiplie les simulacres d’union ou d’unité. Union fiscale, union bancaire, union des supervisions, union des contrôles, union politique,  il en pleut chaque jour des propositions d’union ou d’unité. Sans charpente, l’Europe multiplie les dérives, lance esquifs après esquifs, autant de radeaux de la méduse en perdition.

 Notre idée est que c’est là que cela se joue. La crise, ou l’idée de la crise, ou la crainte de la crise, divise profondément. L’Europe n’est pas divisée face à la crise, c’est l’inverse, la crise divise l’Europe et les nations. Et c’est bien plus grave car la crise est là pour durer, pour se durcir, donc ses effets diviseurs vont s’amplifier.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

 Ce ne sont pas seulement les gouvernements qui tombent, victimes de la grande faucheuse électorale, ce sont aussi les partis de gouvernement. L’échiquier politique se pulvérise, montée des extrêmes, montée de partis issus de rien, représentatifs de minorités actives non directement politisées. Minorités issues des sites sociaux par exemple.

 La crise divise l’Europe et elle divise les nations et elle divise les groupes sociaux. Les consensus, les alliances deviennent de plus en plus difficiles  à forger et surtout à tenir, à résister à l’épreuve de la gestion.

 Partout, c’est l’éclatement, dans les votes, dans les sondages; nous laissons de côté la situation française car, en France, on est encore sur le petit nuage des promesses électorales. Monti aussi a connu cela, un état de grâce, mais dès que les mesures ont commencé à mordre, dès que l’on s’est aperçu qu’il ne rasait pas gratis, sa popularité est tombée, puis ses soutiens se sont dérobés.

 Donc, notre idée essentielle est la suivante, la crise fait éclater les unions, les unités, les consensus, elle rend les pays ingouvernables au même titre qu’elle rend maintenant l’Europe ingouvernable.

Et c’est le principal reproche que nous faisons à Hollande, il accentue l’ingouvernabilité de l’Europe en attendant d’accentuer l’ingouvernabilité de la France.

  La prise de conscience de ce phénomène est au moins aussi importante que le phénomène car progressivement, au fur et à mesure que les choses deviennent plus claires, les fleurets sont de moins en moins mouchetés, les rancœurs s’exacerbent, les vieilles lunes se réveillent. L’idée qui a été développée selon laquelle Hollande avait  besoin d’une majorité forte pour imposer sa loi à Merkel est d’une imprudence et d’une inconséquence extrême. On oublie que, derrière Merkel, il y a un peuple et que Merkel, comme les autres chefs de gouvernement, défend son peuple, le représente, elle n’a qu’une faible marge de manœuvre. Ne parlons pas de l’erreur qui a consisté, pour un Président de recevoir le chef du SPD dans le dos de Merkel, c’est au-delà de tout commentaire poli. Le chef du SPD allemand s’est d’ailleurs fait tirer les oreilles par les sages, les anciens de son parti, qui lui ont fait remarquer que sa place n’était pas là, sa place était dans son pays, pour défendre les intérêts des Allemands et non pour les trahir. 

Nous y sommes. Les divisions, les divergences ne tombent pas du ciel, elles sont causées, déterminées, surdéterminées. 

Nous ne ferons que les lister, il faudrait un livre pour les analyser, nous voulons simplement montrer que les divergences sont multiples, justifiées et fondées. 

-Divergences théoriques, chaque pays a ses théories dominantes, fonction de son histoire, de ses expériences. Il est évident que les pays structurellement inflationnistes et dévaluationnistes comme l’Italie, l’Espagne, la France, la Grèce, etc. pensent différemment des pays qui ont une culture de rigueur et de bonne gestion

-Divergences d’intérêt économique. La structure des appareils de production est très dissemblable. L’Allemagne et ses voisins d’Europe du Nord sont tournés vers l’extérieur; l’exportation et donc la compétitivité sont des nécessités parfaitement ancrées dans la tête des citoyens et des gouvernants. Ils savent qu’une perte de compétitivité, c’est la chute du niveau de vie, c’est la fin de la garantie des retraites, c’est l’avilissement de l’épargne et de la monnaie. Ce n’est pas un hasard si, dans ces pays, les politiques de gestion rigoureuses sont pratiquées aussi bien par les gouvernements de droite que ceux de gauche. Ce sont des impératifs nationaux. 

-Divergences financières et bancaires, car la situation des finances publiques, des appareils bancaires et les fragilités qui en découlent, tout en étant partout  présentes, sont très inégales. 

-Divergences d’intérêt national géopolitique. On a beau être dans le même bateau, on reste en compétition, on refuse d’être dominé, écrasé. La France a toujours lutté pour une Allemagne pas trop forte, c’est un euphémisme. Les alliances, malgré l’union, n’ont jamais cessé d’être dominées par la géopolitique. 

Notre conviction est que, plus il y aura d’élections en Europe, et plus la situation va s’aggraver. C’est une terrible conviction, car des élections, il va y en avoir beaucoup et un peu partout.  Et qui dit élections démocratiques dit victoire du parti du moindre effort, victoire du laxisme et de la facilité. 

Pour caricaturer, on peut déjà avancer l’idée que les peuples projettent au niveau européen le comportement, la structure de pensée qui est la leur à l’intérieur, dans leur nation. 

Les peuples croient au miracle, aux trésors cachés, et on les entretient dans ces illusions. Les Français envieux ne peuvent supporter l’image, arrogante, donneurs de leçons, des Allemands qui réussissent.

Nous ne résistons pas au plaisir de citer les propos tenus par le Français François Hollande en fin de semaine dernière. Ces propos ont dû raisonner étrangement dans les oreilles germaniques : « ceux qui ont bénéficié le plus au cours des cinq dernières années doivent payer ». Suivez mon regard.

 
 D’où l’idée dont le gouvernement Hollande se fait le porte-parole, les Allemands doivent rendre, nous disons bien rendre ce qu’ils ont accumulé. C’est exactement la même idée qu’à l’intérieur, ceux qui ont quelque chose doivent le rendre à ceux qui ont moins. L’idée est que tout, tout ce que les Allemands ont,  est illégitime; la sous-jacence étant, ils se sont enrichis sur notre dos, en pillant notre demande, notre appétit de consommation. A la limite, c’est presque du Poutou, ils ont profité de notre paresse. Ce que les Allemands ont gagné ne leur appartient pas, nous ne leur avons prêté que pour quelques temps, il faut qu’ils nous le rendent. On retrouve le même schéma de pensée que dans la prédation fiscale. Les citoyens travaillent, investissent, gagnent de l’argent, mais s’ils essaient de se dérober à l’impôt, ce sont des voleurs. Ils volent un bien qui est leur propriété!

Vous connaissez le fameux joueur de billes de Rueff, Rueff décrit magistralement le système global qui est maintenant celui de Chinamerica et de l’Europe comme un système de joueurs de billes. Les perdants demandent, exigent qu’on leur rende leurs billes, sinon ils ne peuvent plus jouer. L’argument massue est: vous avez besoin de nous, sinon tout se bloque. Chantage implicite comme celui que l’on voit se développer en Europe ces jours-ci. 

L’éclatement en cours à de multiples niveaux en Europe, n’est pas positif, telle est notre conviction. Il va s’aggraver, c’est une quasi-certitude. La dislocation politique recouvre une dislocation sociale, laquelle recouvre une dislocation des valeurs qui fondent nos sociétés. Le mal vient de loin, et il ira loin.

Les fleurets sont de moins en moins mouchetés

La crise est la cause de la division et si on anticipe la poursuite de la crise et son aggravation, alors on est conduit à anticiper l’aggravation ,l’approfondissement des divisions. La multiplication des affrontements.

  Le besoin, la revendication de solidarité ou de fraternité comme on veut l’appeler sont produits par la prise de conscience des divisions et des dangers qu’elles comportent. Hélas, ces thèmes ne sont pas crédibles, n’ont pas de portée dès lors qu’ils sont hypocritement véhiculés par ceux qui entendent en profiter. 

 Quand il y a moins à se partager, quand le butin se fait rare, alors les groupes sociaux, les peuples s’affrontent.  Ce qui étaient sociétés stucturées se transforme en bandes, en cliques. 

 L’hypocrisie des gouvernants masque le phénomène, évite qu’il ne soit formulé et donc traité : Le silence , l’occultation du problème facilitent sa progression souterraine. 

 En n’étant pas porté à la conscience, en feignant l’angélisme on aggrave les choses, on fait en sorte qu’elles soient livrées à l’irrationnel, aux émotions, aux instincts primaires. Dès le début de la crise, nous avons prévenu, à un certain stade, une fois finies les illusions de pouvoir des démiurges illusionnistes, alors se révèlera le vrai probleme, le seul qui compte : Qui va payer, qui va trinquer, qui va ètre dégradé, qui va perdre son statut social . Et nous y sommes. 

 Nous y sommes d’abord en Europe, ensuite partout ailleurs. 

 Le statut imperial des Américains et de leurs alliés géopolitiques et culturels anglais , ce statut donne l’impression qu’ils sont protégés, à l’écart : il n’en est rien;. No place to hide, personne ne sera épargné. La Grande Peste va suivre son chemin : Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à  la faveur d’une colossale erreur théorique, à la faveur d’une incroyable méconnaissance  de l’Histoire , les gouvernants suivent précisement la seule voie qu’il fallait éviter, celle de la contagion. 

 Ces dirigeants sont le produit de l’internationalisation du capital , de la globalisation de la finance et des économies, ils ne savent que raisonner dans ce cadre: Les dirigeants sont partie intégrante de la crise, ils en sont à la fois symptomes et acteurs alors qu’ils s’en prétendent les médecins. La réalité est qu’il ne font qu’aggraver le mal , le tout masqué par des incantations de docteur Diafoirus. .

  

  Ils sont traversés de part en part par cette idéologie qui a  conduit à la crise et ils recherchent les remèdes à l’intérieur de ce corpus idéologique, Ils sont comme les hamsters dans leur cage à croire qu’en la faisant tourner plus vite ils s’en échapperont. Ils n’ont pas compris que, soit il faudra aller jusqu’au bout de la logique du système,  soit il faut oser,  pour maitriser les choses, il faut oser une politique de rupture

Qui va payer ?

 Nous sommes dans cette étape de la crise ou la question centrale est :  Qui va payer? Qui va réussir à faire payer ses erreurs, ses idioties, ses lachetés aux autres? Et nous le disons et redisons le fait de refuser de poser les choses comme elles le sont , le fait de vouloir faire l’ange, entretenir la culpabilité des autres, de designer  des boucs émissaire est une erreur historique. Honte aux menteurs, aux dissimulateurs. 

 

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George Soros est très inquiet pour l’avenir de l’Euro ! Dans la presse du jour, le célèbre gestionnaire de fonds et spéculateur estime que si les Etats européens ne parviennent pas à s’accorder au sommet de jeudi et vendredi à Bruxelles, cette rencontre pourrait « tourner au fiasco » et entraîner le démantèlement de la zone Euro… « Il y a désaccord sur le plan budgétaire, et à moins de trouver une solution dans les trois prochains jours, le sommet de Bruxelles pourrait tourner au fiasco, ce qui pourrait être fatal » à l’Euro, estime-t-il ainsi dans un entretien diffusé par ‘Bloomberg TV’ et dans un point de vue publié par le ‘Financial Times’ du jour…

Ces déclarations ont contribué à affaiblir un peu plus l’Euro ce lundi matin, qui est tombé à 1,2490$ (-0,6%) dans un marché déjà nerveux avant ce sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin, et alors que l’Italie et l’Espagne doivent procéder demain à d’importantes émissions d’obligations d’Etat.

Selon M. Soros, la seule façon de calmer la crise et de renforcer le pare-feu européen face au risque d’éclatement de la zone Euro, serait de créer une autorité budgétaire européenne chargée d’acquérir massivement sur le marché des emprunts d’Etat italiens et espagnols, afin de faire retomber la fièvre sur les taux d’intérêt de ces deux pays. En échange, l’Italie et l’Espagne pourraient s’engager à mener à bien des réformes structurelles, poursuit le financier. Mais il déplore qu’Angela Merkel ait répété, lors du mini-sommet de Rome de vendredi dernier, son refus d’envisager une telle hypothèse…

M. Soros juge d’ailleurs très durement la position de la chancelière allemande : « Angela Merkel s’est révélée comme un leader fort, mais malheureusement elle conduit l’Europe dans la mauvaise direction », affirme-t-il… De plus, « elle agit de bonne foi, ce qui rend la situation d’autant plus tragique ! », poursuit-il…

Concernant la Grèce, M. Soros juge désormais probable une sortie forcée de la zone Euro : « Il est très difficile de croire que la Grèce parviendra à respecter les conditions qui lui ont été imposées. L’Allemagne est déterminée à ne pas assouplir ces conditions, et je crois qu’il nous faut intégrer le risque d’une sortie forcée de l’Euro » pour la Grèce. Boursier.com

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 Si vous acceptez de nous suivre c’est le mème phénomène que ce qui se passe avec l’immigration. Faute d’affronter le problème, de le mettre en mots, de le clarifier et de le raisonner , on  le laisse miner les inconscients, pourrir les rapports sociaux et politiques. 

 C’est la honte des gouvernements successifs de droite et de gauche de ne pas oser porter le probleme au grand jour, en montrer les tenants rationnels, économiques, sociaux et ainsi d’entretenir les aspects irrationnels, émotifs, primaires:  Faute d’ètre soumis à l’analyse critique de la raison ces questions rentrent dans le domaine obscur , indicible du « noir humain » , des ténèbres et de la haine. 

 Ce qui n’est pas porté à la conscience revient en boomerang avec toute la noirceur angoissante du non formulé. 

A ceux qui croient que nous exagérons et qu’il s’agit de constructions intellectuelles, nous livrons l’exemple italien.

On parle peu sinon pas du tout de la situation italienne sous cet aspect : Nous allons donc brièvement combler cette lacune. 

Nous vous avons signalé que la popularitè de Monti est en chute libre, il perd ses soutiens auprès des classes dominantes et dans la presse. La volonté de réforme semble au point mort. 

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Le «professeur» Monti est à la peine face à une classe politique transalpine peu désireuse de porter le chapeau de son plan d’austérité de 230 milliards d’euros. Le projet de loi destiné à flexibiliser le marché du travail est enlisé.Les nouvelles normes anti-corruption, votées le 13 juin, irritent. L’ouverture de secteurs protégés, comme les télécommunications ou les taxis, patine.

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Deux évènements importants sont intervenus en Italie ces dernières semaines. 

Le premier c’est le revirement de Berlusconi qui déclare que « parler d’une sortie de l’euro » n’est pas un blasphème. Déjà début Juin il avait declaré que si la BCE ne se décidait pas à injecter du cash dans l’économie, l’Italie devrait abandonner l’euro. Berlusconi , qui soutient encore Monti , minimise par ailleurs les risques et la gravité d’une telle décision. Nous vous rappelons que l’Italie doit affronter des élections generales l’an prochain. 

Mais là n’est pas le plus important, car on sait que la credibilité de Berlusconi est faible et qu’il est plutot du type girouette. 

Le plus important c’est la montée d’un nouveau venu dans le paysage politique, Beppe Grillo. Il anime un mouvement qui prend une ampleur considérable, le Five Star, lequel mouvement ferait deja pres de 20 % dans certaines régions italiennes et se placerait au second rang des formations poltiques. C’est une sorte de mouvement spontex. 

  Beppe Grillo défend et popularise l’idée d’une sortie de l’euro, voici ses arguments :   

-On peut rester dans l’Union sans participer à l’euro. Beaucoup de pays s’en tiennent à l’ecart et s ‘en portent bien 

-L’euro étrangle, asphyxie le pays 

-L’euro étouffe les entreprises 

-La défense de l’euro transfère la richesse privée au secteur public et aux banques 

-La lire a besoin de dévaluer 

-On saigne les Italiens pour payer les intérets de la dette aux Francais et aux Allemands. 

Nous vous rappelons que la situation politique italienne est très éclatée avec une faible crédibilité des formations politiques et des extrèmes puissants comme la Ligue du Nord qui n’est pas particulièrement pro euro. 

La situation de l’Italie est particulière en ce sens que ce pays est l’un des rares  à pouvoir ètre gagnant en cas de répudiation de sa dette ou en cas de sortie de l’euro car son budget primaire lui permet de se passer d’appels aux capitaux étrangers en cas de coup de force.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 23 Juin et Dimanche 24 Juin 2012

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EDITO PRECEDENT : L’ Edito du 19 Juin 2012 : Derrière la crise des souverains, les fissures du fractional banking par Bruno Bertez (actualisé au 22/6/2012 à 21h45)

EN BANDE SON :

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Profitez bien de vos vacances, parce que les crises majeures commencent traditionnellement au mois de septembre

Deux chercheurs du FMI, Luc Laeven et Fabian Valencia du FMI, ont étudié les données de 147 crises bancaires survenues entre 1970 et 2011. Leur conclusion ? La plupart des crises ont commencé au cours du second semestre, mais c’est surtout au mois de Septembre qu’elles ont le plus souvent débuté. Un quart des crises qui se sont déroulées sur cette période ont commencé au cours d’un mois de septembre.

Les chercheurs n’ont pas fourni d’explication pour le phénomène, mais The Economist propose quelques pistes :

 – Historiquement, l’automne a toujours été un moment crucial pour le secteur bancaire, parce que c’est le moment où les fermiers ont besoin d’emprunter de l’argent pour préparer la récolte de l’année suivante. Mais on voit mal comment ceci pourrait encore intervenir aujourd’hui à l’ère post-industrielle ;

– Le 30 Octobre correspond à la date de clôture comptable des fonds communs de placement américains. Les gérants craignant les mauvaises performances de dernière minute de leurs fonds pourraient adopter des comportements grégaires sur les marchés. Mais cette explication ne vaut que pour les États-Unis ;

– Les décideurs politiques et les banquiers attendent peut-être leur retour de vacances avant de s’attaquer aux grands problèmes.

Peu importe, nous aborderons bientôt l’automne, de toute façon…

En outre, l’économiste Kenneth Rogoff a montré que les crises se manifestaient souvent au cours des années d’élection: le Mexique en 1982 et 1994, la Corée en 1998, les États-Unis en 2008, la Grèce en 2009. Une explication possible, c’est que les crises sont le résultat de déséquilibres qui s’accumulent au fil du temps. Les politiciens ont tout intérêt à reporter le moment où ils s’y attaqueront vraiment pour après les élections, et souvent, même, à cacher la réalité jusqu’au dernier moment, comme cela a été le cas en Grèce.

Or, en 2012, il y a eu des élections dans beaucoup de pays : Russie, France, Grèce. Les élections vont avoir lieu au Mexique dans quelques semaines et les États-Unis votent à la fin de l’année. La Chine aussi doit changer de gouvernement à la fin de cette année.

Profitez donc bien de votre été, on ne sait jamais…

source The Economist/Express.be

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EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Avertissement de la BRI : La politique monétaire atteindrait ses limites

19 réponses »

  1. Nos gouvernants jouent une mascarade.Soit ils veulent rester dans l’euro et nous mentent, soit ils ont déjà décidé d’en sortir .L’ultime jeu serait alors « honte à celui qui sortira le 1er ! »

    • @Patmail

      Samedi 23 Juin
      Vous effleurez une hypothèse que nous gardons en réserve: Nous saisissons l’occasion de vous la livrer. Ce n’est pas une prévision,c’est une hypothèse de travail .

      Vous vous souvenez du micro ouvert il y a quelques mois entre Schauble et un officiel portugais : Gràce à ce micro indiscret on avait appris que les Allemands tordaient le bras pour l’exemple aux Grecs, mais que les Portuguais n’avaient pas de souci a se faire, les Allemands se montreraient tolerants à leur egard.

      À partir de là on peut émettre l’idée que les Allemands testent, ils se servent de la Grèce comme d’un laboratoire à la fois pour agir et pour effrayer,voire terroriser. Leur dureté face aux Grecs correspondrait à une strategie de mise aux pas des récalcitrants, des Rajoy , Monti, maintenant Hollande.

      S’ils se montrent inflexibles vis-à-vis de la Grèce et réussisent à la pousser dehors, dans le chaos, après s’ètre preparé à ce chaos, il est évident que les solidaristes vont y réfléchir à deux fois.

      Soit les solidaristes, que les Allemands appellent les profiteurs, vont à Canossa et les Allemands ont gagné,

      Soit les solidaristes persévèrent et les Allemands prennent la decision de sortir de l’Eurozone:

      Ce sont les seuls qui peuvent sortir au moindre cout car leur devise va s’apprécier et ils vont préserver leur épargne et leur avenir, le sacrifice de court terme sera gérable sur les exportations: Souvenez vous l’Allemagne sait gérer les réévaluations , elle a été coutumière de ce phénomène et en est toujours sortie renforcée. Elle appelle cela le cercle vertueux. Plus on réévalue et plus on a un pouvoir de prélèvement sur la richesse mondiale élevé et plus on force à la productivité , ce sont les deux piliers historiques de la gestion allemande.

  2. L’Europe et l’Euro est un montage voulu par des escrocs que l’on appelle la Mondialisation. La promesse du bonheur total avec l’EU et sa monnaie relève de la plus grande malhonnêteté intellectuelle politique, fiscale, économique et sociale. L’Europe citoyenne est un bon et beau projet, l’Europe de la Mondialisation est le vecteur de la violence, du racisme, de la discrimination et de l’asservissement. Je vous invite à lire, en hommage à la plus grande escroquerie de l’histoire, « Le Petit Bonhomme En Mousse, c’est l’hymne de l’avenir de l’espèce ! au http://0z.fr/MaMfN ou « DSK : L’Euro c’est un succès total, la perfection même de la malhonnêteté intellectuelle, économique et de la malveillance sociale! » au http://0z.fr/r2SY5 sur L’Abolition de la Raison, le roman de la psychiatrie de la Mondialisation et de ses collabos, les politiques.

  3. Samedi 23 Juin A propos de tout et de rien et de la honte .

    Nous revenons sur l’editorial publié ci-dessus. Nous voulons insister sur l’idée centrale qui, non polémique peut passer inapercue. L’idée centrale de ce texte est qu’il est faux de dire que les peuples sont divisés face à la crise, nous affirmons que ce qui est la réalié c’est que la crise divise les peuples. La crise monte les gens les uns contre les autres :

    La différence est colossale. La crise est la cause de la division et si on anticipe la poursuite de la crise et son aggravation, alors on est conduit à anticiper l’aggravation ,l’approfondissement des divisions. La multiplication des affrontements.

    Le besoin, la revendication de solidarité ou de fraternité comme on veut l’appeler sont produits par la prise de conscience des divisions et des dangers qu’elles comportent. Hélas, ces thèmes ne sont pas crédibles, n’ont pas de portée dès lors qu’ils sont hypocritement véhiculés par ceux qui entendent en profiter :

    Quand il y a moins à se partager, quand le butin se fait rare, alors les groupes sociaux, les peuples s’affrontent. Ce qui étaient sociétés stucturées se transforme en bandes, en cliques

    L’hypocrisie des gouvernants masque le phénomène, évite qu’il ne soit formulé et donc traité : Le silence , l’occultation du problème facilitent sa progression souterraine.

    En n’étant pas porté à la conscience, en feignant l’angélisme on aggrave les choses, on fait en sorte qu’elles soient livrées à l’irrationnel, aux émotions, aux instincts primaires. Dès le début de la crise, nous avons prévenu, à un certain stade, une fois finies les illusions de pouvoir des démiurges illusionnistes, alors se révèlera le vrai probleme, le seul qui compte : Qui va payer, qui va trinquer, qui va ètre dégradé, qui va perdre son statut social . Et nous y sommes.

    Nous y sommes d’abord en Europe, ensuite partout ailleurs.

    Le statut imperial des Américains et de leurs alliés géopolitiques et culturels anglais , ce statut donne l’impression qu’ils sont protégés, à l’écart : il n’en est rien;. No place to hide, personne ne sera épargné. La Grande Peste va suivre son chemin : Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à la faveur d’une colossale erreur théorique, à la faveur d’une incroyable méconnaissance de l’Histoire , les gouvernants suivent précisement la seule voie qu’il fallait éviter, celle de la contagion.

    Ces dirigeants sont le produit de l’internationalisation du capital , de la globalisation de la finance et des économies, ils ne savent que raisonner dans ce cadre: Les dirigeants sont partie intégrante de la crise, ils en sont à la fois symptomes et acteurs alors qu’ils s’en prétendent les médecins. La réalité est qu’il ne font qu’aggraver le mal , le tout masqué par des incantations de docteur Diafoirus. .

    Ils sont traversés de part en part par cette idéologie qui a conduit à la crise et ils recherchent les remèdes à l’intérieur de ce corpus idéologique, Ils sont comme les hamsters dans leur cage à croire qu’en la faisant tourner plus vite ils s’en échapperont. Ils n’ont pas compris que, soit il faudra aller jusqu’au bout de la logique du système, soit il faut oser, pour maitriser les choses, il faut oser une politique de rupture. l

    Nous sommes dans cette étape de la crise ou la question centrale est : Qui va payer? Qui va réussir à faire payer ses erreurs, ses idioties, ses lachetés aux autres? Et nous le disons et redisons le fait de refuser de poser les choses comme elles le sont , le fait de vouloir faire l’ange, entretenir la culpabilité des autres, de designer des boucs émissaire est une erreur historique. Honte aux menteurs, aux dissimulateurs.

    Si vous acceptez de nous suivre c’est le mème phénomène que ce qui se passe avec l’immigration. Faute d’affronter le problème, de le mettre en mots, de le clarifier et de le raisonner , on le laisse miner les inconscients, pourrir les rapports sociaux et politiques.

    C’est la honte des gouvernements successifs de droite et de gauche de ne pas oser porter le probleme au grand jour, en montrer les tenants rationnels, économiques, sociaux et ainsi d’entretenir les aspects irrationnels, émotifs, primaires: Faute d’ètre soumis à l’analyse critique de la raison ces questions rentrent dans le domaine obscur , indicible du « noir humain » , des ténèbres et de la haine.

    Ce qui n’est pas porté à la conscience revient en boomerang avec toute la noirceur angoissante du non formulé.

    Honte aux politiciens qui utilisent ces techniques pour conquérir le pouvoir et le garder. Honte à ceux qui les instrumentalisent. Honte à ceux qui en assurent la diffusion.Honte à ceux qui réveillent les démons .

  4. Bonjour Monsieur Bertez,

    C’est exactement ça, et pas qu’à propos des allemands. Pour au moins la moitié des français (voire les 3/4 si on se fie aux sondages sur la tranche à 75%), une personne qui a plus d’argent qu’une autre devient quelqu’un de « mauvais » possédant de l’argent « illégitime ». C’est la base du communisme où le rêve est que tout le monde doit être parfaitement égal sur tous les plans.

    C’est tellement débile comme raisonnement, et ça ne s’arrête pas à l’argent. Une personne a eu plus de chances dans la vie qu’un autre = faut le flinguer. Une personne est mariée à un très bel homme ou très belle femme = il ou elle ne le, la, mérite pas, faut le flinguer.

    Ce sentiment de vouloir l’égalité parfaite est à la base de bien des dérives, y compris en prenant en exemple la sexualité, où une bataille a lieu au sujet de l’accès au sexe qui doit être « égalitaire » pour tout le monde. Comme si ça se décrétait, comme la Croissance façon Hollande. Sujet qui est bien souvent à propos d’hommes. Sujet qui en arrive parfois à parler des femmes comme si c’était du « matériel » (Bonjour DSK, on te salue) qu’il faut partager. Faut pas chercher après pourquoi des jeunes tarés font des tournantes. Un bon nombre vous diront qu’il y a un aspect de « partage » dans leurs actes (On te salue aussi Roger Lemerre, « pour que tout le monde participe à la fête »).

    Je vais très loin dans mes exemples, mais il faudra un jour que certains acceptent que tout le monde ne peut pas être égal et que toutes les tentatives pour arriver à cet idéalisme irréaliste mènent en général à une société liberticide où le peuple étouffe (l’histoire le montre, bon sang de bois)

    Tiens d’ailleurs ça me rappelle que j’ai parcouru la presse française qui râle à propos du FN et de son entrée à l’assemblée. J’ai lu un bon nombre de mensonges, comme quoi l’extrême gauche, c’est mieux et complètement différent, que l’extrême gauche n’a pas collaboré, que le communisme c’est la paix, la liberté et la gentillesse etc etc etc…

    Mensonges bien sûr, et comme un bon nombre de français ne connaissent rien à l’histoire, ils gobent tout. Pour rappelle, les communistes ont tout fait pour repousser l’échéance sur l’entrée en guerre de la France. Ils ont y compris, pour un certain nombre, été derrière Pétain quand celui-ci disait qu’il donnait la France aux allemands pour éviter des morts et la guerre (ce qui a été définitivement rendus caduques depuis 2009-10 quand des lettres ont été trouvées qui montraient que Pétain était tout ce qu’il y a de plus d’accord pour déporter les juifs qui « pillaient la france ». Loin de l’image du pétain qui veut éviter la guerre pour une histoire d’humanité).

    Comme si se laisser manger par les envahisseurs n’était pas de la collaboration. Et c’est sans parler des autres régimes communistes qui n’ont rien à envier à Hitler dans les horreurs qu’ils ont commis et dans leur façon de créer des sociétés liberticides. Staline, Mao pour ne citer que les plus connus. Hitler gagne peut-être la médaille d’or, mais il ne faudrait pas faire l’impasse sur le reste.

    Il faudrait dire tout aux gens et pas seulement parler de la libération quand un certains nombre de français qui n »avaient pas bougé leur cul à l’appel du général de gaulle, se sont déclarés grands résistants.

    Références, entre autres :
    ) Documentaire et annotations de Serge Klarsfeld au sujet de Pétain : http://www.chiourim.com/mots_cles/antis%C3%A9mitisme/le_mar%C3%A9chal_p%C3%A9tain_a_durci_le_statut_des_juifs.html
    ) Documentaire : La drôle de Guerre (Fut disponible sur dailymotion, peut-être encore)
    ) Documentaire : Drôle de Paix (Fut disponible sur dailymotion, peut-être encore)

    Je ne suis pas partisan du FN, et c’est justement là que le bas blesse, j’en viens à devoir m’interposer, c’est le monde à l’envers. Sous prétexte de défendre la démocratie et la république, certains faux humanistes vont jusqu’à mentir au peuple pour faire condamner (pour le moment de façon populaire) des gens. Socialistes et communistes pour une bonne partie, sont plus proche de la dictature que de la démocratie.

    Et si nos communistes n’aiment pas être comparés à Staline, alors qu’ils arrêtent de comparer le FN au régime d’Hitler. Si l’un est avancé comme preuve, alors l’autre le devient aussi. Si l’un est avancé comme une mauvaise comparaison, l’autre le devient également.

    De la même manière, ceux qui ont de l’argent, ceux qui réussissent sont condamnés sans raison valable. Sous l’image que les socialistes et communistes veulent donner sur le rassemblement, ils montent des gens contre d’autres et répandent de la haine. Ça valait le coup d’attaquer sarkozy sur ce plan n’est-ce pas. Après il ne faut pas s’étonner que des français quittent la France pour 1) ne pas se faire piller, 2) pour éviter qu’un jour ils finissent la tête coupée et plantée à la bastille car une bande de malades auront pousser la haine trop loin., le tout sans raison valable.

    Oui je me suis égaré, mais râler un bon coup parfois ça fait du bien.

    • pas d’accord sur le débat extreme droite extreme gauche.il y a une difference de taille:le racisme systématique.le reste peut effectivement se valoir

  5. Je me mets à espérer que votre vision est pessimiste. Un sondage du Figaro, effectué le 23/06 auprès de ses lecteurs, montre que 80% d’entre eux trouvent que les européens sont injustes avec les allemands et leur demandent trop. La matrice culpabilisatrice de nos gouvernants ne fonctionne pas pleinement. La polarisation dont vous parlez avec la crise est encore superficielle. Nous pouvons imaginer que les peuples d’Europe continentale ont assimilé le message cinquantenaire de leur appartenance à un ensemble culturel et économique, malgré leur histoire et leur réflexes. Les problèmes identitaires dus aux immigrations massives peuvent y jouer un rôle. Les prochains mois nous dirons si nous pouvons compter directement avec les allemands pour reconstruire ou si ce sont les pays du sud de l’Europe qui nous apporteront les lumières de la raison germanique après la défection de ses derniers.

  6. Bien au-delà de la crise grecque et européenne, l’on peut légitimement continuer de s’inquiéter du fait que l’on n’ait toujours pas tiré les leçons des crises similaires de la dette et des crises bancaires vécues dans le passé. D’après moi, la plus grande leçon est qu’il vaut toujours mieux encaisser rapidement les coups, pour retrouver la voie de la reprise. Conformément à « la vieille vision du Monde du FMI », il n’y a pas de meilleure médecine que de laisser les prix des actifs s’effondrer pour assainir les marchés, de provisionner les dettes problématiques et recapitaliser de manière crédible les banques. Concomitamment à la mise en oeuvre d’une politique monétaire accommodante et d’une politique budgétaire rigoureuse, cet ajustement s’accompagne traditionnellement d’une dévaluation de la devise pour attirer les flux de capitaux étrangers, grâce au faible niveau de prix des actifs dans leur devise d’origine. Ce sont ces deux dernières étapes qui n’ont pas lieu en Europe et aux États-Unis, et ce pour des raisons politiques.
    Dans de tels moments, je me rappelle les paroles de l’ancien Secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, qui avait évoqué l’importance des « inconnues inconnues ». En effet, l’issue à plus long terme de la crise sera imprévisible dans le moindre de ses détails. Ainsi en est-il des lois relatives aux conséquences involontaires – les effets à plus long terme d’une action politique quelconque visant à stabiliser la situation sont également imprévisibles. C’est la leçon que l’on peut tirer des LTRO de la BCE ou des QE de la FED , considérés désormais comme faisant partie intégrante du problème après avoir été précédemment salués comme une des solutions au problème…

  7. Cette approche digne d’un psychanaliste rend l’article passionnant .Cela fait 20 ans que les vrais sujets sont éludés et tronqués .Les inconscients sont sur chargés sans aucune prise de conscience .Jean françois Khan l’a très bien compris dans son dernier livre .L’élection de F hollande n’est que la suite logique de cet état de fait .Le réveil sera douloureux .Espérons seulement que Marine le Pen ne sera pas doublée par sa droite .

  8. Du Dimanche 24 Juin. : Décomposition à l’italienne,

    Le présent article constitue une illustration de l’analyse avancée dans notre dernier editorial. Dans cette éditorial , nous avancons l’idée que la crise divise à l’interieur comme à l’extérieur et fait éclater les consensus politiques. La crise monte les gens, les peuples les uns contre les autres. Elle sort les sortants et fragmente le paysage politique au profit de nouveaux arrivants. On l’a vu en Grèce. Sur ce pays notre opinion est que quelles que soient les combinaisons électorales, ce pays est ingouvernable, nous vous le rappelons.

    On parle peu sinon pas du tout de la situation italienne sous cet aspect : Nous allons donc brièvement combler cette lacune.

    Nous vous avons signalé que la popularitè de Monti est en chute libre, il perd ses soutiens auprès des classes dominantes et dans la presse. La volonté de réforme semble au point mort.

    Deux évènements importants sont intervenus en Italie ces dernières semaines.

    Le premier c’est le revirement de Berlusconi qui déclare que « parler d’une sortie de l’euro » n’est pas un blasphème. Déjà début Juin il avait declaré que si la BCE ne se décidait pas à injecter du cash dans l’économie, l’Italie devrait abandonner l’euro. Berlusconi , qui soutient encore Monti , minimise par ailleurs les risques et la gravité d’une telle décision. Nous vous rappelons que l’Italie doit affronter des élections generales l’an prochain.

    Mais là n’est pas le plus important, car on sait que la credibilité de Berlusconi est faible et qu’il est plutot du type girouette.

    Le plus important c’est la montée d’un nouveau venu dans le paysage politique, Beppe Grillo. Il anime un mouvement qui prend une ampleur considérable, le Five Star, lequel mouvement ferait deja pres de 20 % dans certaines régions italiennes et se placerait au second rang des formations poltiques. C’est une sorte de mouvement spontex.

    Beppe Grillo défend et popularise l’idée d’une sortie de l’euro, voici ses arguments.
    -On peut rester dans l’Union sans participer à l’euro. Beaucoup de pays s’en tiennent à l’ecart et s ‘en portent bien

    -L’euro étrangle, asphyxie le pays

    -L’euro étouffe les entreprises

    -La défense de l’euro transfère la richesse privée au secteur public et aux banques

    -La lire a besoin de dévaluer

    -On saigne les Italiens pour payer les intérets de la dette aux Francais et aux Allemands.
    Nous vous rappelons que la situation politique italienne est très éclatée avec une faible crédibilité des formations politiques et des extrèmes puissants comme la Ligue du Nord qui n’est pas particulièrement pro euro.

    La situation de l’Italie est particulière en ce sens que ce pays est l’un des rares à pouvoir ètre gagnant en cas de répudiation de sa dette ou en cas de sortie de l’euro car son budget primaire lui permet de se passer d’appels aux capitaux étrangers en cas de coup de force.

  9. Dimanche 24 : L’Allemagne rembarre les Grecs… et les autres

    Les Grecs continuent de jouer Perrette et le pot au lait et de conjecturer sur les éventuels assouplissements à leur plan d’austérité. Si la situation n’était pas aussi triste, il y aurait de quoi rire puisqu’ils discutent d’une chose qu’il n’est pas en leur pouvoir de modifier.

    Ce jour dans Bild am Sonntag, Schauble force la voix, rappelle les Grecs à l’odre. Le langage utilisé est sévère, voire rude. Inhabituel en matière internationale.
    Scauble dit qu’au lieu de pleurnicher et de demander de l’aide et des délais, les Grecs devraient se dépècher de rattrapper le temps perdu. Selon lui les Grecs ont trahi la confiance que l’Europe avait placé en eux.
    Ceci est l’illustration de la pièce de théatre qui se joue en Europe, sur plusieurs scènes : Les pays pestiférés ou en cours de pestifération ne cessent de discuter et de faire comme si ils étaient en position d’imposer leurs exigences à l’Allemagne,
    Du coup le ministre des finances le plus puissant d’Europe sort de ses gonds et lance un avertissement qui doit ètre entendu bien au delà de la Grèce.

    Le mème Schauble a été très actif ce week end, sinon lui , du moins ses services , car il est aussi intervenu dans le Spiegel.

    Il a exclu toute forme de collectivisation de la dette comme les eurobonds. Il a réaffrmé la ligne ferme de l’Allemagne sur ces points en explicitant:

    -Toute personne qui a l’opportunité de dépenser l’argent des autres le fera, vous le feriez vous-même et moi-même je le ferai si j’étais dans cette position a t il ajouté au journaliste du Spiegel.

    -Et c’est nouveau dans l’argumentaire : les marchés le savent aussi et c’est pour cela qu’ils ne seront pas convaincus par les eurobonds.

    • Les allemands jouent très bien. Le divorce franco-allemand provoqué par Hollande est une très bonne nouvelle, car les allemands n’ont plus aucune raison de ménager les français et leurs chimères keynésiennes. Le gouvernement français va devoir accepter sans réelle discussion les conditions allemandes. Ce sont même les autres pays du sud, notamment l’Italie, qui vont se faire porte-parole de la rigueur budgétaire. La gauche a capitulé, Mélenchon l’a déjà remarqué. L’idéologie collectiviste et étatiste dans laquelle nous baignions depuis 1936 est en train de s’écrouler. Hollande a de grandes chances de devenir le fossoyeur du socialisme.

  10. Du Mardi 26 Juin 2012

    Espagne d’abord. Vous croyiez que l’affaire était réglée depuis longtemps? Et bien non , car c’est seulement hier que Luis de Guindos a envoyé sa demande de bail out à l’Eurogroup.
    Les problèmes sont loin d’être réglés, en particulier les modalités pratiques, les procédures et bien sur les conditions attachées.
    Ce qui frappe dans la lettre Guindos , c’est le flou sous tous les aspects, en particulier sous les aspects modalités et montants envisagés.
    Guindos dit simplement que les travaux des auditeurs indépendants ainsi que l’analyse de FSAP devraient être utilisés comme point départ:

    Les chiffres qui circulent du coté espagnol ou du FMI n’ont aucune crédibilité, si on allait vers ces chiffres, la déception serait une fois de plus au rendez vous:

    Les estimations sérieuses, celles qui prennent en compte la situation réelle de l’immobilier espagnol donnent un minimum de 110 milliards d’euros de capital:
    On devrait en savoir plus le 9 juillet , lors de la réunion des Ministres de Finances de l’Eurozone:

    Les besoins de refinancement du Souverain espagnol sont de 550 milliards pour ces trois prochaines années, compte non tenu des besoins des Provinces. L’exposition totale des Pays européens à l’économie espagnole est de près de 1 trillion:

    Nous attirons votre attention sur le phénomène récurrent dans la crise, les chiffres sont dotés d’une vie propre, ils enflent, ils enflent au fil du temps:
    Nous réitérons notre dernière idée , ce qui est en cause ce n’est plus seulement la question des dettes des souverains, la question du capital des banques, c’est en plus la question des colossales fissures qui s’ouvrent dans le fractional banking par l’intermédiaire de la question des refinancements de gros et des collatéraux: La dernière décision de la BCE d’accepter du junk hypothécaire illustre notre point de vue:
    On parle du run sur les dépôts en Europe, mais c’est un moyen de détourner l’attention du vrai problème, le run silencieux sur les contreparties et son corollaire la situation plus que problématique du refinancement de gros. Le shadow banking système continue de péricliter, au moment ou les banques et le système traditionnels sont en cours de délitation. Le système traditionnel est plus qu’abimé alors que l’on aurait besoin de lui pour compenser, pallier au retrait du shadow.

    La question du run en cours sur les dépôts produit des scénarios de contrôle des mouvements de capitaux et autres mesures de répression, nous disons que là , n’est pas le problème, le problème ce sont les contreparties et les collatéraux sur le marché de gros:

    Union Européenne . pendant ce tems, les quatre mousquetaires Rompuy, Draghi, Juncker, Barroso ont publié un mémo qui reprend toutes les chimères en cours:

    -Unification du contrôle et supervision des banques
    -Assurance commune des dépôts
    -Création d’un fonds de résolution des crises bancaires
    -Plan à long terme pour les eurobonds
    -Fonds européens d’amortissement de la dette

    Le mémo reconnait que l’Allemagne s’oppose à tout cela tant que le contrôle sur les taxations et les dépenses n’est pas mis en place. Le mémo reconnait aussi que tout cela nécessite des changements au traité: Nous ajoutons également des ou un referendum en Allemagne, ainsi qu’un amendement à la constitution. Schauble a été clair sur ce point. Nous avons besoin de transférer plus de compétences a Bruxelles, sans qu’à chaque fois les états membres aient la possibilité de bloquer les décisions.

    Le mémo est aussi adapté à la crise qu’un short pour se rendre au pole nord.

    Petite phrase qui nous fait plaisir après notre récent pan sur le bec d’Obama.
    Schauble a déclaré: « Obama ferait mieux de s’occuper de son propre déficit , il est supérieur a celui de l’Eurozone tout entière »

  11. Mardi soir 26 Juin

    Le point sur la position de Merkel à la veille du sommet
    Angela Merkel est intervenue à plusieurs reprises afin de réaffirmer fortement ses positions. Une interview dans le Handelsblatt en particulier fait figure de résumé.

    Merkel dit fortement et clairement nein , non aux trois formes de mutualisation des dettes et des risques, non a la garantie de depots, non aux eurobonds, non aux eurobills.

    Elle envusage de bloquer les propositions des quatre mousquetaires Elle est d’accord pour une supervision commune des banques, mais elle exclut tout accord sur ue union bancaire qui contiendrait une garantie commune des dépots .
    Fortement elle déclame: que toutes ces propositions sont economiquement fausses et contreproductives.

    Elle deplore le manque d’enthousiasme pour ses propositions de transfert de compétence de controles et d’union politique.

    Nous pensons que les lignes sont tracées, Merkel peut toujours faire des concessions, mais elles ne seront que mineures ou cosmétiques car ce qu’elle demande en contrepartie ,à savoir des engagements clairs sur l’intégration politique, ne peut et veut pas lui ètre fourni.

    En fait , Merkel veut une autorité centrale européenne , controlée par les Allemands pour imposer ses vues sur les politiques nationales et surtout avoir la possibilité d’y apposer un véto. Elle veut que les gouvernements nationaux abandonnent le controle des finances de leur pays et donc l’instrument majeur de leur souveraineté.

  12. les propos de soros me font tiquer.il préconise un achat d’obligations italiennes et espagnoles par la bce pour faire baisser les taux.cela vient d’etre fait officieusement avec le resultat que l’on voit aujourd’hui.il préconise ensuite des « reformes structurelles ».rien que ce terme me hérisse.cela fait des années que l’on spolie les classes moyennes au nom des réformes dites structurelles,et en parallèle on redistribue aux clientèles habituelles(banques,collectivités locales,syndicalistes,travaux publics,acteurs de cinéma etc)franchement,soros n’a t il rien de plus intelligent ou original a dire?par quel miracle ce type de personage a t il encore une telle audience?je crois que je préfère encore écouter frank ribéry

  13. Mercredi 27 juin 2012 :

    Italie : la banque BMPS va demander une nouvelle aide de 1,5 milliard d’euros.

    Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a annoncé mercredi qu’elle allait faire appel à une nouvelle aide de l’Etat italien de 1,5 milliard d’euros pour renforcer ses fonds propres, alors que le gouvernement avait indiqué mardi être prêt à lui apporter jusqu’à 2 milliards.

    Dans le cadre de l’annonce de son plan 2012-2015, la plus vieille banque du monde a également indiqué qu’elle allait fermer 400 agences et réduire ses effectifs de 4.600 personnes afin d’améliorer sa rentabilité.

    Sur le plan financier, BMPS, qui a accusé une perte de 4,69 milliards d’euros en 2011, table sur un bénéfice net de 630 millions d’euros en 2015.

    http://www.boursorama.com/actualites/italie-la-banque-bmps-va-demander-une-nouvelle-aide-de-1-5-milliard-d-euros-e301825b7d9d26194f0e64f34c3eaf48

    Question :

    Où l’Etat italien va-t-il trouver ces 1,5 milliard d’euros ?

    L’Etat italien a une dette publique de 121 % du PIB.

    Alors où l’Etat italien va-t-il trouver ces 1,5 milliard d’euros ?

  14. Mercredi 27 juin 2012 :

    L’Italie emprunte 9 milliards d’euros à six mois à des taux en forte hausse.

    L’Italie a emprunté mercredi comme prévu 9 milliards d’euros à six mois, mais a vu ses taux bondir, alors que les marchés restent très nerveux à la veille d’un sommet européen présenté une nouvelle fois comme crucial pour la zone euro, a annoncé la Banque d’Italie.

    Les taux de ces obligations ont bondi à 2,957%, contre 2,104% lors de la dernière opération similaire le 29 mai.

    La demande des investisseurs a été soutenue, s’élevant à 14,5 milliards d’euros.

    Mardi, le Trésor italien avait déjà emprunté 3,9 milliards d’euros à échéance 2014, 2016 et 2026 à des taux en forte hausse.

    Il reviendra jeudi sur le marché avec une émission très suivie de titres à cinq et dix ans, au cours de laquelle il tentera de lever entre 3,75 et 5,5 milliards d’euros.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-italie-emprunte-9-milliards-d-euros-a-six-mois-a-des-taux-en-forte-hausse-c28732472177af269b7f5315412aa462

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux de plus en plus élevés.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.

  15. Jeudi 28 Juin : Les Allemands tentent une manoeuvre de renversement.

    C’est l’heure du sommet. Les écheances se rapprochent : Est ce bien vrai? On pourrait penser que compte tenu des prises de positions respectives. soit le sommet va à un echec retentissant, soit l’un des partenaires perd la face.
    Vous connaissez notre prudence et notre réticence à accepter tout ce qui est binaire, aussi malgré la logique et malgré les apparences nous considérons qu’il faut ètre pret à une troisième branche de l’alternative, mème si en général les alternatives n’ont que deux branches.
    Ce mati nous avons eu le francais Cazeneuve qui est venu nous dire que les relations entre la France et l’Allemagne étaient bonnes, donc vous voyez bien , en politique tout est possible. Y compris le sabotage acceléré de ce qui reste encore comme crédibilité à la parole politique.

    Hollande a bien clarifié sa position, pas de perte de souveraineté tant qu’il n’y a pas de solidarité :
    Merkel a clarifié la sienne, pas de solidarité sans perte préalable de souveraineté.
    Et Merkel a ajouté qu’il n’y aurait nul partage des dettes en Europe de son vivant.

    « KEINE EURO BONDS SO LANGE ICH LEBE ».

    Merkel bénéficie d’un soutien renforcé en Allemagne. La presse endosse la position de Merkel et la louange de sa fermeté.
    Dans le Handelsblatt on peut lire :

    « Maintenant il lui reste à expliquer à nos amis, au sommet que cela n’aiderait personne si l’Âllemagne disposait de facon libérale des fruits de son travail. Dire « OUI » à l’Europe c’est dire « NON » à Barroso . Remplacer la principale composante d’une économie de marché – le travai et l’effort- par la consommation et le crédit nous a conduit , là, ou nous sommes aujourd’hui.L’Europe doit retrousser ses manches et ABANDONNER SA PHILOSOPHIE PARASITE DANS LAQUELLE CHACUN ASPIRE A PRENDRE LES BIENS ET LES RICHESSES DE SON VOISIN ».

    La politique des Allemands, telle que nous la percevons est de marteler des évidences, des choses simples aussi bien au plan national qu’international afin de faire basculer en leur faveur les opinions publiques. Nous sommes persuadés que ce qu’ils veulent c’est que maintenant on dise :
    « Le problème c’est Hollande »
    au lieu de
    « Le problème c’est Merkel »
    Ils peuvent réussir car ils agitent des symboles, des décisions et déclarations des Socialistes francais qui sont maladroites. Avancer l’age de la retraite au lieu de le reculer, hausser le SMIC, vouloir refavoriser les fonctionnaires, tout ceci est fort, frappant, convaincant au niveau national et international car chacun pense qu’il faut faire le contraire.

    Toute la manoeuvre allemande est mainteant de faire passer Hollande pour l’agresseur.

    Toute la manoeuvre allemande consiste à ridiculiser Hollande comme celui qui fait tout le contraire de ce que l’on doit faire.

    Il est symptomatique qu’une alliance nouvelle soit en train de se nouer, les Britanniques marchent dans les pas des Allemands et une partie des Americains aussi.

    Nous ne parions pas sur le succes de cette riposte allemande, mais cela est à suivre. Au lendemain du sommet , il faudra étudier de pres le comportement des marchés et ce qui se dit sur la France, les Allemands cherchent peut ètre à créer une alliance avec les bonds vigilantes . Un coup de semonce ?

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