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Bad Girls et Bad Times pour la Bad Bank allemande avec une perte de dix milliards d’euros….

Bad Girls et Bad Times pour la Bad Bank allemande avec une  perte de dix milliards d’euros….

Bad Bank/HRE. Le découvert s’explique par des provisions pour risques sur les obligations publiques grecques(SIC)

HYPE

FMS Wertmanagement, la structure de défaisance (bad bank) des actifs toxiques de la banque Hypo Real Estate (HRE), dont les pertes sont intégralement prises en charge par l’Etat allemand, a annoncé hier une perte de près de 10 milliards d’euros en 2011.

Ce nouveau résultat désastreux s’explique essentiellement par des provisions pour risques sur ses obligations publiques grecques à hauteur de 8,9 milliards d’euros, détaille le rapport annuel de l’institut, qui a participé à l’échange et à l’effacement partiel de la dette grecque.

L’Etat fédéral a l’obligation de combler les pertes de l’institut, qui étaient anticipées, pour que ses comptes se retrouvent ainsi artificiellement à l’équilibre.

Pour 2012, FMS Wertmanagement attend «une nette amélioration du résultat», tout en rappelant que la valeur de son portefeuille «dépend fortement de facteurs macroéconomiques», selon l’un de ses dirigeants, Christian Bluhm.

Au 31 décembre dernier, le volume nominal de ses actifs en portefeuille totalisait encore 160,7 milliards d’euros, en baisse de 7,8% sur un an. Son portefeuille est constitué pour moitié de titres de dette publique.

FMS Wertmanagement a été créé en juillet 2010 pour reprendre les actifs toxiques et non stratégiques de Hypo Real Estate, afin de les revendre progressivement sur le marché au moment opportun, ou sinon de les garder jusqu’à maturité en espérant que leur valeur se rétablisse d’ici là.

Berlin traîne aussi un autre boulet hérité de la crise financière: les actifs toxiques de la banque publique régionale WestLB, regroupés dans la «bad bank» EAA, elle aussi intégralement soutenue par l’Etat fédéral. EAA a accusé l’an dernier une perte de près de 900 millions d’euros, selon des chiffres publiés en avril.

Après cela rien d’étonnant à ce que l’Allemagne ait  décidé de cesser de vendre directement ses titres de dette aux petits épargnants à la fin de l’année, non pas pour protéger ceux ci mais pour réaliser quelques économies. En effet depuis 1969 les particuliers pouvaient acheter toute une panoplie de titres de dette publique directement auprès de l’Agence financière, qui les gérait ensuite gratuitement. L’Agence financière allemande gère ainsi les comptes d’environ 330.000 épargnants privés cumulant 8,5 milliards d’euros de titres, soit une part très faible de la dette allemande en circulation. «Plus de 99% de la dette allemande est financée par des investisseurs institutionnels» a précisé le porte-parole. Le ministère des Finances a justifié l’arrêt de cette activité en expliquant que ses coûts et son éventuelle utilité étaient «déséquilibrés par rapport aux risques économiques», a-t-il ajouté. Les particuliers ont toujours la possibilité d’acheter de la dette allemande, si prisée en ces temps de crise de la zone euro, mais via leurs banques ou leurs caisses d’épargne, qui prennent des commissions pour gérer les titres mais aussi au vu d’un passé récent quelques risques très inconsidérés…..

Source Agences    juil12

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