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L’Edito du Dimanche 15 juillet 2012: PSA, Attention danger! Par Bruno Bertez

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L’Edito du Dimanche 15 juillet 2012: PSA, Attention danger! Par Bruno Bertez

  Le dossier PSA constitue un test majeur pour le nouveau gouvernement. C’est au pied du mur qu’on voit le maçon, dit-on. Nos constructivistes sont au pied du mur.

 

    Nous ne voudrions pas tomber dans le travers que nous allons dénoncer, l’interventionnisme, et nous mêler de ce qui ne nous regarde pas. Aussi, nous bornerons-nous à tirer la sonnette d’alarme économique et sociale au plan des principes.

Quelques remarques liminaires:

– Personne ne conteste la réalité des surcapacités dans le secteur automobile et l’existence d’un marché mondial concurrentiel,

– Personne ne conteste les causes fondamentales, hausse considérable du prix de l’énergie, taxes, règlementations tatillonnes qui aggrave les coûts, climat de pénalisation du simple usage de la voiture, dégradation de son attrait social. Politique générale défavorable à l’auto en tant que moyen de déplacement et à l’auto en tant qu’affirmation narcissique,

– Personne ne peut nier que les volumes de productions des dernières années étaient artificiels, dopés, faussés par des subventions, primes à la casse, etc. C’est une industrie lourde, mure, très mure, tout à fait représentative de ce que l’on appelle la mauvaise allocation du capital provoquée par les politiques de crédit trop facile,

– Personne ne nie le caractère cyclique de cette industrie, son caractère très capitalistique, son poids stratégique et son importance en terme d’emplois directs et indirects,

– Personne ne semble considérer que la famille Peugeot ait démérité. Ils ont fait appel, quand il le fallait, à de grands managers extérieurs, ils ont toujours investi, refusé le malthusianisme, même quand, en terme d’optimisation de la fortune familiale, il leur a fallu réduire la voilure; Peugeot, c’est plutôt un capitalisme français modèle, un capitalisme productif, non parasite. La famille pratique plutôt la sous-consommation ostentatoire comme celle de Michelin, que le Bling Bling.

Le fait que la famille soit propriétaire significatif d’une part du capital est un avantage considérable, elle est responsable. En tant que telle, elle garantit contre les dérives habituelles en France où les grands groupes, faute de responsables, faute de propriétaires, gaspillent les ressources au nom de soi-disant intérêts mal définis, mais toujours particuliers. Grâce à la propriété de PSA, on évite les colossales gabegies de type Veolia, Areva, Caisse des Dépôts, pour ne citer que les plus scandaleuses. La propriété est le moyen par lequel la contrainte économique de bonne gestion et d’efficacité se fait respecter. Le système familial Peugeot est un système stable qui garantit et favorise la prise en compte générationnelle du long terme.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :  

Le monde post-1970  est un monde où la contrainte de profit, de compétitivité, d’efficacité, s’est considérablement renforcée.

Les frontières se sont ouvertes en terme de demande, en terme de mouvements de capitaux, en terme d’arbitrage international du travail. Le capital, dans ce monde, suit la ligne de plus grande pente du profit, il va investir et produire là où il est le plus productif, rentable, profitable.

Le système actuel est plus capitaliste que celui d’avant 1970, la contrainte de profit s’est renforcée. Le profit est central dans le système, c’est par le taux de profit que se fait la sélection économique au sens Darwinien du terme. Celui qui ne fait pas le taux de profit moyen global dans les secteurs murs, est sûr de disparaitre à terme. Il disparaît, soit par asphyxie des ressources et des investissements, soit par rachat extérieur, du type de ce qui est arrivé à Sacilor.

Tout ceci pour dire que, dans le système des années 70, on ne peut échapper à la contrainte de profit dans une perspective de long terme, bien sûr.

Faute de profit, non pas minimum, mais faute d’accéder au taux de profit moyen requis dans le secteur, on disparaît. Le fait que PSA  soit contrôlé par une famille est un avantage considérable, car ainsi, on est sûr que cette contrainte de profit est sinon respectée, du moins l’objectif premier. Si vous n’aimez pas le mot profit, remplacez-le par le mot efficacité, par l’expression bonne gestion des ressources, compétitivité, etc. Tout cela signifie la même chose, à savoir qu’il faut être aussi efficace que les autres, aussi innovant;  nous arrêtons car vous avez compris.

On ne choisit pas son taux de profit, c’est la concurrence qui le produit, pour tout le monde. C’est une donnée qui s’impose, une résultante. C’est la concurrence pour le profit qui règle les lois d’évolution de l’économie capitaliste.

L’emploi, c’est la même chose. Le volume d’emploi dans un secteur est une donnée, une résultante, ce n’est pas un objectif autour duquel la gestion s’organise, c’est,  il faut oser le dire, un résidu. Le résidu dépend d’une multitude de choses, le marché total, la part de marché, la composition géographique des ventes, la gamme, le taux d’investissement, la politique de financement choisie, le leverage, le coût du travail, la productivité, l’absentéisme, les impôts, le taux de change, et ceci n’est que la moitié de l’énumération qu’il faudrait faire pour écorner le sujet.

Le monde issu des mutations des années 70  est un monde de concurrence exacerbée pour le profit, mais aussi par le profit. Notons au passage que le système chinois et asiatique en général réussit à truquer, fausser le jeu de la concurrence par et pour le profit en recourant à la socialisation du coût du capital. On exploite les peuples et leur épargne pour offrir, par le biais des banques, des fonds à coûts très bas, sous le coût de marché, aux firmes que l’on considère comme stratégiques. Mais rien ne se perd, rien ne se crée, les pays qui pratiquent cela en paieront le prix sous une autre forme. C’est une autre histoire.

Le monde des années 70  est dominé par la contrainte de profit mais, en outre, il est hautement complexe. C’est un monde interconnecté, imbriqué, tout est relié à tout, à  la fois dans les chaînes de la production réelle et logistique,  mais aussi dans la chaîne financière. Cette complexité est hautement, définitivement autonome, ce qui veut dire que le mouvement de complexification n’est pas voulu, il a sa logique, sa nécessité et il nous entraine et il nous dépasse. Deux autres caractéristiques du monde moderne doivent être rappelées, outre la complexité. La première est l’accélération de l’Histoire et la seconde est l’amplification des forces que l’on déchaine. Tout s’accélère, tout sur-réagit.

A ceux qui en doutent, nous donnons l’exemple de ce qui se passe en matière financière, la complexité se donne à voir chaque jour,  en même temps qu’elle révèle l’impuissance des soi-disant responsables de la conduite des affaires à la maîtriser. Dans un monde complexe, les dégâts par les interventions des dirigistes, constructivistes, socialistes, sont considérables, même quand ils sont bien intentionnés. Pourquoi? Parce que, face à l’hyper-complexité, l’intelligence est dépassée, les outils sont insuffisants et l’intervention de l’homme, fut-il le génie qu’il prétend être, est incapable d’embrasser tous les paramètres. Le mode de gestion classique des problèmes par les esprits positifs, type ENA, le mode de résolution des conflits et antagonismes par les fameux optimum de Pareto et/ou la théorie des jeux est une fumisterie qui se manifeste chaque jour depuis 2008. Nous ne sommes pas éloignés de dire que ce mode de gestion,  borné, mécanique, non dialectique, est l’une des causes fondamentales de la crise.

Nous terminerons sur un dernier point: il est toujours possible d’échapper temporairement aux nécessités du réel, aux lois de l’économie, de la rareté et de la comptabilité en partie double, les Souverains en ont donné l’exemple pendant 30 ans, l’URSS avait constitué un cas d’école qui n’a pas été étudié et encore moins retenu. On a vu ce qu’il est advenu de l’URSS, on voit ce qu’il advient des Souverains en ce moment lorsqu’ils croient que l’on peut s’exonérer des lois naturelles de la gravitation économique.

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Graphique du cours de bourse de PSA  sur 5 ans

 Selon François Hollande le groupe PSA  a favorisé ses actionnaires au détriment de l’investissement et de ses salariés! Diantre,Heureusement qu’il les a favorisé!

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PSA, attention danger, disons-nous. Car cette affaire dépassera le cas de PSA, elle va servir d’exemple, de référence, elle va créer des antériorités, presque des droits acquis.

L’objectif essentiel de ceux qui se mêlent d’intervenir devrait être, comme on dit aux Etats-Unis: please, no harm. C’est à dire, le plus important est de ne pas faire de dégâts, de ne pas obérer l’avenir, de ne pas choisir de voies qui conduiraient à des catastrophes plus grandes encore. L’humilité s’impose, elle conduirait, si elle était pratiquée, à tenter de préserver des principes fondamentaux sains et porteurs d’avenir  plutôt que des emplois condamnés par avance.

Les problèmes posés par la nécessaire restructuration de PSA sont exemplaires. Ils devraient être   l’occasion pour François Hollande de clarifier, d’oser mettre à jour ses positions et ses principes. C’est au pied du mur qu’on voit le maçon, dit-on et, il y est, notre constructiviste.

Est-ce que les solutions au douloureux problème de l’ajustement de l’outil de production d’un acteur clé, emblématique de l’économie française, sont des solutions de type gestionnaire, qui préservent la liberté d’entreprendre et les responsabilités qui en découlent, ou bien, est-ce que ce sont des solutions politiques. Nous disons bien politiques et non pas politiciennes. Politiques au sens où elles  engagent l’avenir et au sens que lui donnent l’ultra-gauche, le Front de Gauche et la CGT. C’est à dire des solutions politiques qui font sortir du système actuel et l’engagent dans une voie socialiste, la voie d’un changement de système. Est-ce que le dossier PSA va constituer une de ses fameuses avancées réclamées par l’ultra gauche et la gauche du PS, voilà l’enjeu.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 15 Juillet 2012

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EDITO PRECEDENT : L’Edito du Vendredi 6 Juillet 2012 : Silence on croque ! par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

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Peugeot Citroën : Portrait express du premier constructeur automobile français

Né en 1976 de la reprise de Citroën par Peugeot, le groupe emploie 100000 personnes en France et le double dans le monde

PSA Peugeot Citroën, avec 3,58 millions de véhicules produits l’an dernier, est le premier constructeur automobile français. Né en 1976 de la reprise de Citroën par Peugeot, le groupe conserve la majeure partie de sa production en Europe. Sur les 16 usines qu’il possède en propre ou via des coentreprises, douze sont implantées sur le continent dont la moitié en France. Il employait en tout 209 000 personnes à fin 2011 dont un peu plus de 100 000 en France. Plus de la moitié des salariés (117 500) sont des ouvriers, le reste se décomposant entre techniciens et cadres.

Implantation historique en Franche-Comté

Sochaux (Doubs), site historique de Peugeot, est dédié aux gros modèles comme le monospace 5008 ou la Citroën DS5. Il a produit plus de 372 000 unités en 2011 et comprend aussi le centre d’essai de Belchamp. En Alsace, l’usine de Mulhouse assemble des citadines comme la 208 ou la DS4, à hauteur de 320 000 véhicules en 2011.

Le bastion d’Aulnay

Le constructeur possède aussi deux usines en région parisienne. Celle d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), créée en 1973, se consacre uniquement à la Citroën C3 produite à 136 000 exemplaires. Poissy (Yvelines) fabrique des petits modèles (238 000 en 2011) mais compte aussi un pôle tertiaire, le centre technique de Carrières-sous-Poissy, une plateforme logistique et un centre de traitement informatique.

L’usine de Rennes

Rennes La Janais (Ille-et-Vilaine) se consacre au moyen et haut de gamme et a produit 182 000 voitures. Les utilitaires sont assemblés à Sevelnord (Nord), usine détenue avec l’italien Fiat et dans son pendant Sevelsud en Italie.

Les sites hors de l’Hexagone

PSA compte encore deux usines en Espagne (Madrid et Vigo, l’une des plus grosses du groupe avec 356 000 unités), Mangualde au Portugal et Kolin en République tchèque, détenue avec Toyota. À partir des années 2000, le constructeur se renforce hors d’Europe. Il possède à présent une usine à Buenos Aires en Argentine (150 000 unités), une à Porto Real au Brésil (146 000 unités), une en Russie à Kaluga. En Chine, premier marché automobile mondial, PSA est présent via deux coentreprises et deux usines, l’une à Wuhan dans le centre du pays, la seconde en construction à Shenzhen, dans le sud.

Au-delà de l’automobile, le groupe comprend aussi la banque PSA Finance, le groupe de logistique Gefco, l’équipementier Faurecia (contrôlé à 57,43%).

En France, un modèle industriel dépassé

Ces dernières semaines, les chiffres sont tombés les uns après les autres, tous négatifs. Le marché automobile français devrait reculer de 8 à 10% sur l’année, estime le Comité des constructeurs français d’automobiles. Depuis le mois de janvier, les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 14,4%.

 Le deuxième constructeur du pays, Renault, qui présentait ses chiffres semestriels mercredi, a vendu 1,33 million de véhicules dans le monde, soit 3,3% de moins qu’il y a un an. Les ventes ont baissé de 14,9% en Europe «en raison de la baisse marquée des marchés, notamment français». Renault s’en sort mieux que Peugeot Citroën en raison d’une plus grande internationalisation; l’Europe représente 53% des ventes; les résultats sont bons au Brésil, en Argentine, en Russie. Premier constructeur français, PSA souffre davantage, avec des ventes mondiales à 1,62 million, en baisse de 13%. 

«La demande est très anormalement basse en Europe. Elle devrait tourner autour de 15 à 17 millions de véhicules, elle se situe entre 12 et 13 millions en ce moment», estime Bernard Jullien, économiste à l’Ecole normale supérieure de Cachan et directeur du Gerpisa, le réseau international de recherche sur l’industrie automobile. 

Usines sous-utilisées 

«La chute des ventes, régulière depuis la crise de 2008, aggrave le problème de surcapacité des sites de production en France et en ­Europe», explique Laurent Petizon, directeur général d’AlixPartners à Paris. Depuis vingt ans, les constructeurs français n’ont fermé aucune usine, utilisant «tous les leviers possibles, comme la gestion des délais de paiement, de la trésorerie ou le chômage technique». Ils ont aussi bénéficié de la prime à la casse et transformé leurs lignes de production pour les rendre plus flexibles. «Or conserver des capacités de production ouvertes sans les utiliser coûte cher», souligne le consultant. Globalement, en Europe, 40% des usines sont sous-utilisées, selon Alix Partners. L’Italie est la plus touchée, suivie par la France et l’Espagne. 

Hormis les constructeurs allemands (généralistes comme Volks­wagen ou premium comme BMW), «l’industrie automobile européenne est aujourd’hui au pied du mur. Elle ne peut plus éviter les réformes structurelles», prédit Laurent Petizon. «Aux Etats-Unis, après la crise des années 2000, un grand nombre d’usines ont fermé, ce qui permet aujourd’hui des taux d’utilisation des lignes rentables. En Europe, seules deux usines ont été fermées.» 

Autre élément: «Les usines qui ont été construites à l’est de l’Europe devaient satisfaire ces marchés émergents. Mais la demande n’est jamais venue et les sites sont désormais dédiés à satisfaire la demande de l’Ouest», explique Bernard Jullien.

 PSA, comme Renault ou Fiat, souffre aussi de son positionnement de constructeur généraliste, «pris en tenaille entre le haut de gamme (Audi, par exemple) et le bas de gamme (Dacia) qui gagne des parts de marché», analyse Laurent Petizon. 

Pour Philippe Varin, président du directoire de PSA, la question du coût du travail en France est aussi importante. Mais ni Laurent Petizon, ni Bernard Jullien ne la jugent déterminante. D’une part parce que les salaires augmentent rapidement dans les pays où la production a été délocalisée; d’autre part parce que VW verse des salaires moyens plus élevés que PSA ou ­Renault. Source : Le Temps+AFP

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EN RAPPEL ET EN LIEN : Humeurs de Loups du Jeudi 12 Juillet 2012 : PSA , Cela nous regarde !!! par Bruno Bertez

Vous savez que nous sommes inconditionnel des Inconnus. Nous adorons le sketch culte de reportage sportif dans lequel, comme une litanie, ils répètent le fameux « Cela ne nous regarde pas » . Et bien nous prenons exemple sur nos modèles et nous disons, PSA , cela ne nous regarde pas.

La première chose que nous assénons est que l’affaire PSA est un grand succès; Un succès pour tous ceux , socialistes , écolos qui sont contre l’automobile . Ceux là veulent la régression de l’industrie auto et bien , ils l’ont !!!!

Par les taxes sur les carburants, par les restrictions à l’usage de l’automobile, par l’obsession sécuritaire, et bien… ils ont réussi à faire chuter le nombre de kilomètres parcourus, C’est ce qu’ils voulaient, ils l’ont !!!!

Par les campagnes, les agressions culturelles, la concurrence d’autres modes de déplacement, ils ont cassé l’attrait de la voiture.

Bien entendu, Gribouilles professionnels, cela ne les a pas empêché de doper périodiquement les ventes de voitures par des subventions, subterfuges , primes à la casse ou autre , ralentissant ainsi la nécessaire adaptation de l’outil de production.

Nous sommes en présence d’un cas d’école d’inconséquence des politiciens , ils veulent pour des raisons idéologiques casser l’usage de la voiture , mais ils jouent les pucelles effarouchées lorsque ladite industrie doit prendre les mesures qui découlent de sa régression.

Nous assistons exactement au même phénomène du coté des bistrots et restaurants de campagne: Les gendarmes sont en embuscade à la sortie des cafés et restaurants, verbalisent, font sauter les permis et les points : Ils agissent sur instruction des préfets mais les mêmes préfets s’étonnent de la fermeture des établissements, de la désertification des campagnes , de la recrudescence de la violence provoquée par l’abus d’alcool dans les rues et à domicile.

On organise la mort de tout un secteur, mais on ne comprend pas qu’il meure !

Ah, les braves gens, heureux qu’ils sont car leur pouvoir gagne à la destruction et en plus il se renforce à la mort .

L’affaire PSA c’est pain béni pour les socialistes, constructivistes, dirigistes , ils se paient à l’aller , en organisant la déconfiture et au retour en prétendant administrer les remèdes.

Ils ne sont pas , mais alors pas du tout gênés par leur grands succès constructivistes antérieurs, le Plan sidérurgie qui a tué l’acier français, le Plan Calcul qui a tué notre informatique, le Plan Textile qui a ruiné toute la filière: Ils ne sont pas échaudés par les catastrophes du Crédit Lyonnais qui a voulu jouer à la Banque Industrielle, par l’IDI qui s’est transformé en une gigantesque prébende, par le CEPME qui abandonnait ses créances au lendemain d’un prêt politique etc etc…

Les communistes avaient raison qui, en leur temps, du temps ou ils avaient une pensée structurée qualifiait le système français de système monopolistique d’état, de CME. Tient c’est le même Herzog qui est conseiller de Barnier à la commission européenne, simple coïncidence n’est ce pas….

Le capital français est en deuil. PSA c’était l’une des rares familles à faire partie de ce que nous appelons le capital industriel français par opposition au grand capital apatride klepto. Mais la fausse droite, les socio démos préfèrent le grand capital international apatride klepto qui assure leurs fins de mois et paient leurs déficits et frais de déplacements et notes de frais et campagnes électorales.

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 12 Juillet 2012

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EN COMPLEMENT : Du Vendredi 13 Juillet 2012 : La France un pays de pleurnicheurs par Bruno Bertez

Certaines remarques, les commentaires des préaux d’école TV, , tout cela montre et illustre les contradictions des Français., la profondeur de leur inculture économique, la nullité des organisations patronales etc etc

On ne peut à la fois prétendre à la liberté de gestion pour les entreprises et quémander des aides, des subventions, du tiers payant pour écouler ses productions.

Tout se paie.

L’ennui dans le système français c’est que tout se paie , avec l’argent des autres et qu’au passage c’est la responsabilité, qui se dilue , voire qui disparait….

La semaine dernière l’on voyait encore les syndicats de l’hôtellerie pleurnicher, réclamer du soutien, voire des avantages particuliers! Déjà ils avaient signé il y a quelques années un accord imbécile constructiviste avec Sarkozy en échangeant une baisse de TVA contre de l’embauche, cela s’est retourné contre eux. Visiblement cela n’a pas servi de leçon !!!!

Les pleurnicheurs, sont partout en France.

On refuse la loi du marché, on refuse que les prix s’établissent par confrontation de l’offre et de la demande, on multiplie les entorses à la transparence, aux soutiens, aux exceptions, on crée des niches fiscales pour faire faire aux gens ce qu’ils ne devraient pas faire , Bref c’est bien là le capitalisme monopolistique d’état : Forme de capitalisme qui refuse la confrontation, l’évolution, le progrès; tout en prétendant en tirer les profits et avantages par la concurrence internationale et les importations à bas prix.

Nous nous trouvons en présence d’un vice de la pensée, d’une infirmité intellectuelle infantile qui veux une chose mais en refuse les conséquences cachées.

Hollande a donné son accord à Merkel , il l’avait déjà fait lors du sommet il y a quelques semaines, il se rallie à la nécessité de la productivité: Il accepte donc les règles du système. Cs règles imposent la recherche de l’efficacité maximum, imposent les restructurations, fermetures, licenciements : C’est cela le crédo international auquel il s’est rallié.

De la même façon il a donné sa signature au bas du texte qui prône , voire impose la modernisation des textes du code du travail : Cela veut dire en clair, la flexibilité, les possibilités de licencier plus facilement , bref cela signifie la fin d’un modèle social fondé sur les contrats rigides et l’évolution vers une système souple fondé sur l’adaptation aux conditions économiques. Sapin , lui , dit et pérore en affirmant le contraire, il faut dit il, il faut rendre quasi impossible les licenciements, les rendre si couteux que l’on n’aura plus envie d’y recourir.

Le patronat français , les politiques, les syndicats, les citoyens doivent choisir, c’est cela être adulte: ou bien ils veulent une société de responsabilité , dure, mais efficace et transparente , ou bien ils veulent continuer dans ce marécage inefficace, scandaleux d’avantages particuliers, de prébendes, de pantouflages c’est à dire de collusion généralisée: Ou bien ils acceptent la loi du progrès et les disparitions d’entreprise qui en découlent mais aussi les créations qui en sont permises, ou bien ils s’enfoncent dans le déclin honteux de la défense des avantages acquis du passé.

Il faut des règles opposables a tous, il faut sortir de l’arbitraire.

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 13 Juillet 2012

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Comment on voit la France Outre Rhin : La_Poste DIAPORAMA CARTOON

Un dessin explique mieux que tout laius quand il va a l’essentiel.

En France il y a trop de planqués de l’arrière, bien payés, trop payés et trop peu de combattants de l’avant trop peu payés.

Par suite d’une faille colossale dans la sélection des élites, les chefs ne sont pas a la hauteur des défis internationaux, ils sont sélectionnes à la française sur la séduction , la flagornerie, sur titres, bref ils sont adaptés a un système de planqués, pas à un système de concurrence et de survie.

A la faveur des prélèvements non gagnés mais confisqués à ceux qui travaillent et qui épargnent, à ceux qui sont motivés, le système dure. C’est un système de pillage des uns au profit des autres quasi colonial.

L’alliance connivente de la classe politique, des bureaucrates, des kleptocrates, des mediacrates, bref de la fausse élite prédatrice sur le dos des classes moyennes productives provoque l’appauvrissement, la désindustrialisation, l’affaissement moral.

Et pendant ce temps, on crée un Ministère du Viagra Productif.

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