Analyse d'un secteur économique particulier

Apple = $ 623 520 000 000 et devient la plus grande capitalisation boursière de tous les temps

Apple = $ 623 520 000 000 et devient la plus grande capitalisation boursière de tous les temps

La presse commente la plus grande capitalisation boursière de tous les temps, celle d’Apple Lundi était le jour du nirvana boursier. Le groupe détrône ainsi Microsoft, qui détenait le précédent record depuis 1999. La presse commente ce chiffre astronomique

US technology company market caps 

«Apple est au firmament», écrit Le Figaro dans son commentaire. Car le titre «grimpe encore de plus de 2% ce [lundi] soir à Wall Street, à 662,4 dollars, s’exclame pour sa part Boursier.com, pour qui l’usage du point d’exclamation n’est pas monnaie courante. L’action de la firme de Cupertino a battu, […] en séance, le record de la plus grande capitalisation boursière de tous les temps. Ce titre était détenu depuis 1999 par Microsoft. L’action Apple a en effet touché les 664,75 dollars ce lundi, ce qui représente une capitalisation boursière de plus de 623 milliards de dollars! Microsoft avait atteint, le 30 décembre 1999, une capitalisation boursière d’un peu plus de 620 milliards.» C’est «tout un symbole», est bien obligé de constater Le Parisien: l’histoire tourne.

PLUS DE GROSSE POMME EN SUIVANT :

Ce sont «les rumeurs» qui «ont encore une fois permis à l’action Apple d’atteindre les sommets»: La Tribune dit à ce propos qu’«Apple, échangé sur le marché à dominante technologique Nasdaq à New York, attire les investisseurs car ils «s’attendent à un nouveau cycle de sortie de produits avec l’iPad Mini, le nouvel iPhone», ainsi qu’à «une plus grande pénétration du marché chinois», a souligné Michael James, analyste à Wedbush Morgan Securities.

Le «buzz» orchestré

Plus précisément, ces rumeurs, quelles sont-elles? Les Echos indiquent que «cela fait deux ans que le constructeur n’a pas changé la forme de son téléphone. Le nouveau aura, dit-on, un écran plus large et fonctionnera sur les réseaux à très haut débit (4 G). […] Et ce n’est pas tout. Le marché naissant des tablettes, contrôlé à 70% par Apple, pourrait bien décoller. […] A ce buzz savamment orchestré, dont les dirigeants […] ont reconnu publiquement qu’il faisait partie intégrante de leur stratégie commerciale, il faut ajouter une inconnue de taille. On ne sait pas encore qui, d’Apple ou de Samsung, sortira vainqueur de l’affrontement en cours devant un tribunal californien. Ils s’accusent mutuellement de violation de brevets. Si l’un des deux titans du smartphone trébuche, le cours de bourse de l’autre en bénéficiera.»

Et le Financial Times de constater, comme beaucoup d’autres, qu’Apple atteint le nirvana boursier le jour où, précisément, Facebook s’effondre, jusqu’à la moitié de sa valeur de lancement.

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Google et Facebook ont un point en commun: aucun des deux ne fournit d’indications financières sur les trimestres à venir. Si les investisseurs le pardonnent à Google, ce manque de visibilité inquiète les actionnaires de Facebook, le titre est en recul de près de 40% depuis son entrée en bourse mi-mai.

Comme attendu, le chiffre d’affaires a progressé de 31%, à 1,18 milliard de dollars. Comme pressenti, certes, mais il s’agit de la plus faible progression du chiffre d’affaires depuis début 2011. Facebook compte avant tout sur la publicité (84%) pour ses recettes, l’essentiel du solde étant lié à la plateforme des paiements réalisés sur le site. Comme craint en mai, la croissance de Facebook sur les téléphones mobiles ne tire pas en avant celle des revenus. Exemple: lors du dernier trimestre, le nombre de publicités affichées aux Etats-Unis a crû de 2%, alors même que le nombre d’utilisateurs quotidiens augmentait de 10%.

L’entreprise de Mark Zuckerberg cherche toujours à «monétiser» ces utilisateurs mobiles qui ne cessent de croître: en un an, le nombre total d’utilisateurs quotidiens a augmenté de 29%, à 955 millions de Terriens, alors que celui sur mobiles explosait de 67%, à 542 millions. Lors de la conférence téléphonique, tant Mark Zuckerberg que Sheryl Sandberg, directrice opérationnelle, ont insisté sur les défis que représentent ces petits écrans où les annonceurs peinent à trouver leur place – Sheryl Sandberg a ainsi affirmé que Facebook devait «éduquer les entreprises pour annoncer au mieux sur Facebook».

La société se retrouvera face à un défi plus important encore cet automne, lors de la sortie de la version 6 du système d’exploitation iOS pour iPhone et iPad. Apple a en effet décidé d’inclure Facebook dans son système – comme il l’avait déjà fait pour Twitter, ce qui devrait doper l’utilisation de Facebook sur mobile.

«Histoires sponsorisées»

Facebook tente d’améliorer le nombre de clics sur les annonces. La firme a ainsi lancé des «sponsored stories» («histoires sponsorisées») qui s’affichent directement dans le fil d’actualité de l’utilisateur. Selon Mark Zuckerberg, les clics liés à cette innovation rapporteraient actuellement 1 million de dollars par jour à Facebook.

Côté résultat net, la société a affiché une perte de 157 millions de dollars sur le trimestre, due au traitement comptable de stock-options accordées aux employés et aux taxes liées à ces rémunérations, qui ont totalisé 1,3 milliard. Mais aucun mot sur le futur. Et, comme le résumait un analyste cité par Bloomberg, «un peu d’indications sur les revenus à venir, un peu d’optimisme sur les performances futures auraient été appréciés».

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«A titre comparatif, Apple vaut aujour­d’hui presque 15 fois Facebook, qui après quatre mois en bourse ne cesse de voir gris», estime le site Presse-Citron. Le Wall Streeet Journal (WSJ) compare, lui, la puissance de cette entreprise à des valeurs historiques comme General Motors. Il cite Richard E. Sylla, le professeur d’histoire financière à la New York University’s Stern School of Business, qui parle de «firme iconique»: «Quand je pense à ce type d’entreprises, je pense à des firmes dont les produits sont utilisés par toutes sortes de gens et dont les leaders sont considérés comme des génies.» Tel Steve Jobs, évidemment, dont la Handelszeitung retrace en photos légendées l’insensé parcours.

Vers l’Apple TV

D’ailleurs – toujours selon le WSJ, cité par le courtier en ligne EasyBourse dans «Apple, la firme qui valait 600 milliards» – cette histoire n’est pas terminée, car «la firme de Cupertino a engagé des discussions avec les principaux câblo-opérateurs américains (Time Warner Cable, Comcast, etc.) afin d’équiper des millions de foyers de son décodeur numérique, l’Apple TV». «C’est réellement impressionnant et avec les futures annonces, si Apple ne déçoit pas (les ventes elles, pour sûr, ne décevront pas), ce montant de capitalisation va encore grimper au grand désespoir, peut-être, de quelques économistes qui prévoyaient des jours moroses», semble se réjouir le site AccessoWeb.

Et puis, ces beaux chiffres ont bien d’autres raisons aussi. Le site Un Simple Clic juge par exemple que «s’il est certain qu’Apple gagne énormément d’argent grâce à la vente de l’ensemble de ses produits, le modèle économique le plus impressionnant de la firme pommée reste sans aucun doute l’AppStore, sa plateforme de téléchargement d’applications. Copié mais jamais égalé, [il] est une initiative extrêmement fructueuse pour Apple. Ouvert depuis le 11 juillet 2008, [il] n’a de cesse de battre des records! En mars dernier par exemple, Apple fêtait sa 25 milliardième application téléchargée alors que sur les 650 000 applications que compte l’App­Store, 400 000 n’auraient jamais été téléchargées! Si ces chiffres sont déjà impressionnants, savoir qu’Apple gagne 1000 dollars toutes les secondes grâce [à lui], cela fait vraiment rêver!» Rêver, c’est le mot.

L’information de la nouvelle capitalisation record d’Apple a été reprise par tous les médias du monde, mais le blog financier Zero Hedge s’est posé la question de savoir quelle en était la valeur réelle.

 Lundi, la capitalisation d’Apple a dépassé la capitalisation de Dell, Microsoft, Hewlett Packard (HP), Facebook et Google réunis. Le blog financier rappelle que l’on doit toutefois prendre d’autres indicateurs en considération, et notamment la valeur comptable, le chiffre d’affaires, et le bénéfice net avant impôts, provisions et amortissements. Lorsque l’on effectue également des comparaisons sur ces données, Apple ne distance plus autant les autres grandes sociétés des Tech, ce qui indique certainement que le titre est surévalué.

 Pour le blog, rien ne garantit qu’Apple va continuer à dominer le secteur. Le secteur des Tech est instable et il évolue rapidement. Il rappelle que la gamme de produits d’Apple est encore dominée par les appareils conçus sous les spécifications exigeantes de Steve Jobs, et qu’il faudra du temps pour que l’on puisse juger si Apple sans Steve Jobs est capable de maintenir ce niveau d’exigence.

Par Olivier Perrin/Le Temps Aout12

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Le procès qui oppose Apple et Samsung entre dans sa phase finale

Après dix jours d’audience, le jury entrera en délibération mercredi en Californie. Les arguments des deux parties ont été résumés une dernière fois, mardi.

apple samsung

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Le procès géant sur les brevets opposant Apple et Samsung en Californie entrait dans sa dernière phase mardi, les jurés s’apprêtant à délibérer sur ce dossier aux répercussions potentiellement énormes pour le marché des tablettes et des smartphones. Le jury doit formellement entrer en délibération mercredi pour démêler les accusations croisées que se lancent les deux groupes dans ce qui est le plus grand procès pour violation de brevets intenté depuis des décennies aux Etats-Unis. Mardi, les avocats des deux parties ont commencé à résumer une dernière fois leurs arguments.

En «trois mois intenses de copie», Samsung a volé quatre années de dur travail d’Apple sur l’iPhone, a commenté l’un des avocats de la marque à la pomme, Harold McElhinny, estimant que la direction de Samsung «à son plus haut niveau» était «déterminée à tirer profit du succès de l’iPhone».

Quatre scénarios de dédommagements

Le groupe sud-coréen est celui qui a le plus à perdre: Apple, qui l’accuse d’avoir copié des parties importantes de ses populaires téléphones iPhone et tablettes informatiques iPad, lui réclame jusqu’à 2,75 milliards de dollars et veut lui interdire de commercialiser certains de ses produits aux Etats-Unis. Même un retard dans les ventes pourrait affecter la position de Samsung sur le marché américain où il est actuellement le premier vendeur de smartphones.

Dans son argumentaire, l’avocat d’Apple a présenté à la cour quatre scénarios possibles de dédommagement pour Apple, accordant des montants évoluant entre 521 millions et 2,75 milliards de dollars pour la marque à la pomme.

Mais Samsung, dont les avocats devaient encore s’exprimer, accuse également l’américain d’avoir violé certains de ses propres brevets, et réclame pour sa part jusqu’à 422 millions de dollars.

En dix jours d’audience étalés sur les trois dernières semaines, les groupes ont étayé leurs accusations avec des centaines de pages de documents et les témoignages de multiples experts. A un moment, la juge Lucy Koh a même demandé à un avocat d’Apple s’il avait «fumé du crack», alors qu’il proposait d’entendre plus de 20 témoins en une seule séance.

La juge avait encore demandé la semaine dernière aux dirigeants des deux groupes de tenter de négocier et de «faire la paix», estimant que l’affaire présentait «des risques pour les deux parties». Un avocat de Samsung a confirmé lundi que le patron d’Apple, Tim Cook, et celui de Samsung, Kwon Oh-Hyun, s’étaient parlé au téléphone, mais sans régler leur querelle.

Selon des données du cabinet IDC pour le deuxième trimestre, Samsung est en tête sur le marché des smartphones: il en a vendu 50,2 millions au deuxième trimestre au niveau mondial, quand Apple écoulait 26 millions d’iPhone. Les positions sont inversées dans les tablettes: le sud-coréen en a vendu seulement 2,4 millions, pour 17 millions d’iPad.

source AFP Aout 12

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Proche de la fin, le procès Apple-Samsung aura révélé des secrets Par Anouch Seydtaghia/Le Temps

Le procès phare qui oppose Apple à Samsung devant un tribunal de San José (Californie) entre dans sa phase finale. Depuis hier mercredi, le jury est entré en délibération. A lui de décider si Apple est dans son droit en demandant à son concurrent sud-coréen jusqu’à 2,75 milliards de dollars de dédommagement pour avoir copié ses produits. Le verdict est incertain. Même si, a priori, la firme de Tim Cook aura affiché, via la production d’e-mails et de documents internes, davantage d’arguments. Des pièces rendues exceptionnellement publiques à ce procès et qui éclairent la stratégie des deux entreprises.

Celle d’Apple, d’abord. Avant de lancer un nouveau produit, la firme ne demande aucun avis extérieur. «Nous n’effectuons pas de sondage de consommateurs, de tests en groupe, ou des études de ce type. Cela ne joue aucun rôle dans la création des produits», a affirmé à la barre Phil Schiller, responsable du marketing mondial. Lors de la création d’un produit, en moyenne 15 designers industriels se retrouvent dans une salle spéciale sécurisée. On a aussi appris qu’un smartphone de forme octogonale avait été envisagé.

Google n’a pas été écouté

Côté marketing, Apple avait pu, en 2007, décaler le lancement de campagne de publicité pour son premier iPhone, tellement les médias en parlaient. Ensuite, les campagnes ont démarré: Apple dépense 97,5 millions de dollars pour l’iPhone en 2008, 149 en 2009 et 173 millions en 2010. L’effort initial est encore plus important pour le lancement de l’iPad, en 2010: 149 millions.

Dès 1998, Apple conclut un accord de licence avec Microsoft, qui pourra utiliser certaines technologies. En échange, Microsoft s’est engagé à ne pas copier le design des produits d’Apple. La firme de Tim Cook voulait conclure le même accord avec Samsung en lui demandant d’abord 40, puis 30 dollars par smartphone vendu. Samsung a refusé.

Le fabricant sud-coréen gagne moins (460 dollars en moyenne) par tablette qu’Apple (558). Mis en garde en 2010 par Google à cause de son design trop proche de celui d’Apple, Samsung n’aurait pas tenu compte de cet avis. La publication d’un document interne de 132 pages a d’ailleurs montré comment la firme sud-coréenne analysait les différences les plus minimes entre ses smartphones et ceux d’Apple.

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