Art de la guerre monétaire et économique

Politique Friction du Lundi 27 Aout 2012 : I comme Insoutenable, S comme Socialisme et F comme Français par Bruno Bertez

Politique Friction du Lundi 27 Aout 2012 : I comme Insoutenable, S comme Socialisme et F comme Français  par Bruno Bertez

EN LIEN : L’Edito du Samedi 25 Aout 2012 : La malédiction socialiste dans ses œuvres, l’ISF par Bruno Bertez

 

   Vous avez remarqué que le ballon d’essai sur une reforme de l’ISF n’a pas beaucoup rebondi.

La Droite comme à l’accoutumée est passée à coté, soit par incompétence, soit parce que personne ne veut s’afficher comme défendant les pseudo-riches patrons de PME et TPE. Et puis comme le dit Aubry, on ne peut pas tout faire, se préoccuper de sa place dans l’UMP et en même temps des Français. La génuflexion devant Sarkozy est une illustration terrible du vide de la pensée politique à droite, même quand on lui tend la perche, la droite esquive le débat d’idées.

A Gauche , on peut imaginer que le ballon d’essai sur l’ISF était une manœuvre de diversion pour les Jeunes Socialistes réunis en Université , une manœuvre symbolique pour se marquer à gauche.

Nous verrons ces prochains jours si cette interprétation est la bonne.

PLUS DE BRUNO BERTEZ EN SUIVANT :

Ce qui est sur c’est que l’ISF  sur l’outil de travail des Patrons de PME et TPE  est un choix de Société. C’est le type même de mesure qui, si elle était prise, fait basculer une partie dynamique du tissu économique français de l’autre coté de la barrière.

La taxation de l’outil de travail dans un secteur ou la rentabilité capitalistique est insuffisante aurait de multiples conséquences que nous avons décrites, nous n’y reviendront pas, sauf pour insister sur certains aspects.

D’abord le combat sur cette question doit être mené de loin , de très loin. En effet un pouvoir ne peut spolier et affaiblir une catégorie sociale que s’il est soutenu, s’il met l’opinion publique de son coté. Le pouvoir sait qu’il faut, pour la taxer, isoler la cible, la démoniser, la délégitimer, il faut même aller jusqu’à la culpabiliser, pour, comme nous disons, que les victimes tendent l’autre joue.

Ensuite il faut escamoter. Escamoter cela veut dire, isoler la mesure de tout son contexte, la présenter sous forme réduite, facilement assimilable par la partie la plus naïve du Peuple. Ainsi il suffit de dire les caisses sont vides, il faut boucher les trous et à partir de là, se trouver légitimé pour taxer ceux qui apparaissent superficiellement comme les plus riches.

Il faut faire oublier que l’outil de travail n’est pas un pouvoir d’achat de consommation, de la même manière que l’argent que le caissier voit passer à la banque n’est ni son argent ni celui la banque, mais un outil, un médium.

 Il faut oublier que prélever l’impôt sur le capital des TPE et PME c’est un choix politique qui s’attaque à la racine même de l’accumulation, de la constitution d’un patrimoine, d’une lignée. Nous sommes dans le générationnel, c’est a dire dans ce qui se transmet et en se transmettant, soude, noue un ordre social. Un ordre social fondé sur le désir de s’élever, de progresser dans l’échelle sociale. Il y a un lien entre le tissus des PME/TPE  et l’ascenseur social, la mobilité, la sélection des élites. Cette dernière ne se fait pas que par le diplôme.

La partie la plus dynamique de la société et de l’économie, ce ne sont pas les Grandes Entreprises, elles ne font que dégraisser. Ce sont les Entreprises Petites et Moyennes. Pourquoi’? Parce ce que les Patrons sont motivés, c’est leur travail, leur ambition, leur outil. Nous sommes au cœur du sujet, la propriété de l’outil de travail  incite, stimule. La propriété c’est l’incitation  suprême, nous dirions même c’est la seule qui subsiste en France ou tout est découragé, tout est en tiers payant. Ce ne sont pas les Fonctionnaires dont la Ministre vient de rétablir l’emploi à vie, qui vont sentir le vent du large, le gout de l’effort et de l’aventure au cours de ces prochaines années d’années d’austérité! Non, ce sont ceux qui y croient parce qu’ils travaillent pour le long terme, pour bâtir, pour durer et progresser. Etre Patron de Petite et Moyenne Entreprise c’est un défi, ce secteur est l’un des rares ou cela subsiste dans ce pays socialisé et content de l’être.

Enfin, il faut faire oublier que dans cette matière on ne se trouve ni dans la morale, ni dans l’émotion, mais dans l’économique. Taxer l’outil de travail, le vrai celui des Patrons de Petites et Moyennes Entreprises, c’est toucher aux ressources de tout un pan de l’économie productive. La taxation a un cout économique qui dépasse considérablement les sommes en jeu.

Nous n’hésitons pas à dire que l’effet multiplicateur négatif de la taxation est l’un des effets multiplicateurs les plus élevés du système.

Il faut comprendre que pour payer son ISF le Patron va devoir prélever sur son entreprise, il est rare que les Petits Patrons aient un  autre patrimoine à coté de leur entreprise. Pour prélever la somme nécessaire au paiement il faut soit se verser un salaire accru, soit distribuer des profits. Nous nous plaçons dans la situation ou l’entreprise peut le faire. L’ISF va déclencher une cascade de taxations confiscatoires. Taxation à l’impôt sur le revenu avec charges sociales énormes dans le cas de salaires, taxation à l’impôt sur les Sociétés, puis sur les bénéfices distribués dans le cas de distribution de profit.

Seule une minorité d’entreprises pourront procéder de cette manière, mais si elles le font elles seront appauvries et ce seront autant de ressources qui n’iront ni aux équipements, ni aux améliorations de la situation des partenaires de l’entreprise. Dans bien des cas ce prélèvement, vital pour le Chef d’Entreprise s’il veut durer va provoquer un rétrécissement  de ses possibilités de progresser.

Si l’Entreprise ne peut supporter le poids, après impôts et charges colossales des prélèvements fiscaux, le Patron va se tourner vers les Banques, nantir ou hypothéquer son ou ses biens, son capital va se transformer en dettes.

Nous l’avons dit les Socialistes sont alliés des Kleptos, les Banquiers vont s’enrichir et s’engraisser sur ce dispositif de spoliation. Ce sera bien sur une forme de spoliation et de recul de l’individu.

Avec l’ISF sur l’outil de travail des Petites et Moyennes Entreprises, ce sera le signal du grand pillage bancaire, soit pour financer, avec garanties bien sur, soit pour s’accaparer,restructurer au profit de la Banque et celui de ses alliés kleptos.

Au passage bien sur l’endettement aura couté cher, obligé à un accroissement de productivité, forcé à des licenciements lesquels, bien entendu discréditeront le Patron .

Les Socialistes ne comprennent pas que taxer l’outil de travail c’est taxer en fait le profit de l’Entreprise puisque dans la plupart des cas le Patron ne peut pas payer son impôt autrement qu’en accroissant ses prélèvements sur l’entreprise.

 Prélèvements qui déclenchent une cascade de taxes , ce qui par ailleurs abouti à pénaliser l’Entreprise d’un montant qui est un multiple de la taxation.

Quand on sait que le profit de l’entreprise c’est à la fois son moteur et son carburant, on est effrayé que l’on puisse envisager de le ponctionner pour financer des déficits, des salaires de fonctionnaires, des surendettements gouvernementaux, des deleveraging bancaires, des pestiférés qui nous exploitent et nous font chanter….

BRUNO BERTEZ Le Lundi 27 Aout 2012

5 réponses »

  1. Cette idée est tellement démente, on la voit passer avec une telle facilité, les conséquences en sont tellement cataclysmiques qu’il y a de quoi être épouvanté.

    Épouvanté de l’état d’esprit de « nos chers con-citoyens », de leur mal-être, de leur état d’ignorance crasse en matière économique, de leur état d’esprit revanchard sur les « patrons ». Les chefs d’entreprise considérés comme nouveaux parasites, exploiteurs de population ou spoliateurs de biens publics, bref comme des « salauds de riches », de nouveaux nobles à l’aube de la révolution française. Ça sent pas bon!

    Et l’UMP, ahhh l’UMP…

    J’ai quitté la France il y a fort longtemps. J’y retourne régulièrement, en bon touriste. Je suis toujours content d’y arriver. Et après quelques semaines de séjour, il me semble que je suis encore plus content d’en repartir.

  2. Je pensais avoir tout vu ?
    Ben non, ce n’était pas le cas ! Et en matière d’idée démente,
    J’AVOUE QUE CELLE LÀ LES DÉPASSE TOUTES quant à moi !

    Notez, après avoir creusé le trou, les fossoyeurs
    veulent avoir qq chose à jeter dedans ?
    Et bien là, ils ont trouvé ! Mais ils n’attendent même plus que le « patient » soit mort !
    C’est TOUT VIVANT QU’ILS LE VEULENT, Faut qu’il boiuge encore ! ARGHHHHHHHHHHH !!!

    !C’est IN.CRO.YA.BLE ! L’ISF sur l’outil de production ! Chaque patron qui va investir pour moderniser,
    actualiser ou simplement faire tourner son entreprise va être taxé là dessus EN PLUS DU RESTE ?

    Et bien pour ceux qui me lisent, un conseil, un seul :

    SCAPPAAA VIAAAAAAA !!!

    Et je me permets d’ajouter : MAGNEZ VOUS L’TRAIN, Comme ils sont partis là les « hollandais »
    c’est LE GOULAG POUR LES MÉCHANTS PATRONS QUI QUE QUOI DONC OÙ !

  3. J’en suis un autre, (comme Lautre ci dessus),
    et vis aujourd’hui en Allemagne après être passé en Belgique pendant bon nombre d’années (raisons professionnelles et non échappatoire fiscale), mais je suis bien triste d’avoir à acquiescer à 100% avec Lautre, je ne retrouve ma maison française qu’avec beaucoup d’incrédulité dans ce que j’entends alentour.

    Se plaindre et râler est un sport national universellement reconnu, mais il devient un lamento fondé aujourd’hui.

    Le précédent pouvoir politique n’avait rien de brillant, le successeur est mou et vide comme son image.

    Et si la seule capacité restante d’un gouvernement était de montrer, démontrer ou apporter des idées à défaut d’autre choses plus réelles comme se partager le gâteau de l’économie nationale avec les « kleptos », il n’a actuellement aucune autre visée que le clientélisme et le populisme manipulateur(par ses médias mainstream), afin comme toujours de profiter au plus vite des prébendes de l’état.

    Je discute avec mes voisins allemands, gens forts charmants et qui ne roulent pas tous en grosses berlines, loin s’en faut, et je suis frappé par le nombre grandissant de ceux qui simplement, sans animosité, parlent du retour au mark comme d’une mesure de salubrité nationale, et ce à Francfort, ou Wiesbaden où j’habite.

    Ils ne comprennent pas ce qui se passent en France et à vrai dire pour la plupart s’en fichent, mais si je leur explique un peu ces projets socialistes d’imposition irraisonnée, ils ouvrent de grands yeux incrédules et souvent se mettent à rire, de nous, de l’imbécillité (je préfère cette orthographe qui se réfère directement au latin ‘imbecillitas’ qui signifiait ‘manque de force et de réflexion’) de cette absence de politique, s’il me souvient bien devrait être la bonne gestion de la cité, non?

    Ceci serait drôle si c’était une fable, or c’est notre quotidien, jusqu’où, et jusqu’à quand?

    Hurlons donc tous ensemble, et reformons vite une meute solide et combative!

  4. Mardi : Europe, ce n’est pas parce que l’on a échoué qu’il faut arrêter n’est ce pas !

    Nous vous rappelons les objectifs de la création de l’euro en 1999.

    -Faciliter le commerce à l’intérieur de l’Europe.
    -Unifier l’Europe, rapprocher ses membres, les faire converger.
    -Augmenter la prospérité
    -Avoir une monnaie stable, sure, fiable.
    -Challenger le dollar américain.

    Nous vous laissons juge de cocher lesquels des objectifs ont été remplis ; et de réfléchir sur leurs couts et pour qui ?

    Pendant ce temps, tout va très bien Madame la Marquise :

    -Samaras le Grec continue sa tournée pour obtenir des délais et des fonds

    -La Troika retarde la publication de son rapport

    -L’Espagne négocie en sous main des achats de dettes par l’EFSF

    -Le Portugal annonce qu’il ne tiendra pas ses objectifs de déficits

    -Chypre annonce la même chose

    -L’Irlande essaie d’obtenir un debt relief comme la Grèce, Schauble dit non !!!

    -La BCE est divisée, Rassmussen dit que l’on n’achètera que des bonds à maturité courte et souhaite que ce soit en tandem avec les fonds de sauvetage européens

    -Merkel remet a leur place ceux qui parlent de sortie de la Grèce, silence sur ce sujet demande t elle…..

    -Merkel fait les gros yeux à Weidman et soutient Draghi

    Pendant ce temps on prépare :

    -Le rapport de la Cour Constitutionnelle allemande sur la conformité ou non de l’ESM.

    -Les élections très importantes aux Pays Bas , alors que les deux tiers des Hollandais sont contre une nouvelle aide à la Grèce, cinquante pour cents sont contre l’ESM, les deux tiers veulent une baisse des budgets de l’Europe. Seulement 58% restent favorables à l’appartenance à l’UE, plus des 30% votent en faveur de partis euro critiques.

    -Merkel veut accélérer la présentation d’un nouveau Traité européen dont les autres ne veulent pas. Elle veut une Convention dès fin 2012 pour un Traité fin 2013. Elle exige que les autorités européennes puissent décider de la conformité ou non des budgets nationaux aux règles fixées par l’UE. Les observateurs pensent que la condition pour que l’accepte le fameux debt pooling, c’est dire le droit en Europe de s’endetter sur le dos de son voisin.

  5. Monsieur Bertez… vous avez absolument raison… Mais vous vous faites peur.

    Vous oubliez un fait fondamental… L’impôt sur les grandes fortunes… créé par Mitterrand en 1981…. exonérait les biens professionnels !

    Aussi, comment voulez-vous que Normal 1er, AKA François Moi Président, et sa clique de zinzins, puisse aller plus loin en supprimant cette exonération ?

    Ce n’est même plus de la fiction…

    En bref, il s’agit d’un petit missile (ballon ?) de com’, de la communication minable, cheap, car c’est tout ce qui reste à ces zozos, pour faire diversion.

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