A Chaud!!!!!

Les clefs pour comprendre du Mardi 11 Septembre 2012 : Draghi, l’hommage du vice à la vertu par Bruno Bertez

Les clefs pour comprendre du Mardi 11 Septembre 2012 : Draghi,  l’hommage du vice à la vertu par Bruno Bertez

  Dans les temps anciens la quantité de monnaie présente dans une économie était considérée comme importante: Ceci était un héritage des monétaristes de l’Ecole de Chicago. D’ailleurs on publiait régulièrement les différents agrégats monétaires et on les suivait avec attention.

Les innovations monétaires des 25 dernières années ont relégué le suivi des masses monétaires à l’arrière plan. La création monétaire ne suit plus les mêmes canaux qu’avant et par ailleurs la vitesse de circulation de la monnaie a perdu sa stabilité: Après avoir beaucoup accéléré , elle a chuté.

La vraie quantité de monnaie dans le circuit est moins facilement appréciable en raison de l’existence de nombreux instruments money-like, qui ont la caractéristique de la monnaie, et aussi en raison du développement du shadow banking system. Bref pour faire court,  disons que les innovations ont fait que les théories monétaires anciennes se sont trouvées insuffisantes. Greenspan disait il y a quelques années : « la monnaie je ne sais plus très bien ce que c’est  » Nous ajouterions, on s’en est aperçu.

La quantifié de monnaie dans le circuit est à la foi plus importante qu’on le croit quand l’appétit pour le risque est là, elle est beaucoup moins importante qu’on ne le croit quand la préférence pour la sécurité s’installe. Cela tient au rôle déterminant des marchés, lesquels en fait se sont plus ou moins substitués aux banques.

Ce qui compte vraiment comme indicateur c’est le crédit. L’évolution de la masse de crédit dans le circuit est plus importante à suivre et contrôler que l’évolution de la masse de monnaie. Les Banques Centrales utilisent, manipulent la monnaie pour relancer le crédit.

Nous attirons votre attention sur le fait que la masse considérable des dépôts des banques auprès de la BCE montre bien que ce qui compte c’est l’appétit pour le risque, ou son inverse, la frilosité.

Vous comprenez que Draghi comme à l’accoutumée se moque des gens, voire les méprise. Stériliser les achats de bonds souverains des pestiférés c’est retirer du circuit monétaire l’équivalent, une masse de monnaie équivalente, à ses achats. Ce qui permet de dire : Ce n’est pas inflationniste, la quantité de monnaie reste la même!

 Notre Draghi pour jouer au rigoureux fait semblant de lutter contre quelque chose qui ne présente aucun risque.

C’est ce que l’on appelle un hommage du vice à la vertu. .

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Comme nous l’avons expliqué plus haut la quantité de monnaie traditionnelle dans le circuit a perdu de son importance, ensuite le problème de l’inflation de n’est pas la quantité de monnaie mais sa vitesse de circulation. Or la vitesse de circulation n’est pas contrôlable par les apprentis sorciers.  Donc Draghi se dédouane en vous prenant pour des imbéciles, dans le genre : voyez, il n’y a pas de risque que je sois dopé, je ne sniffe pas. Et pendant ce temps il se fait un shoot , une piqure.

Car le vrai  shoot c’est la promesse d’interventions illimitées qui donne l’assurance à la communauté spéculative que l’on ne retirera pas le célèbre bol de punch euphorisant. C’est le « Allez y les gars ». Destiné à ses amis de chez Goldman.

  photo

Notre Draghi sait bien que ce qui est important pour que la monnaie trouve son chemin dans l’économie et circule c’est l’appétit pour le risque, il a sous les yeux toutes les études de la BCE  sur cette question, et si ses promesses sont crues et si elles sont mises à exécution alors, l’euphorie peut s’installer avec elle non seulement le gout du risque mais aussi l’imprudence…

Nous sommes désolés si c’est un peu complexe mais même en essayant de simplifier, la monnaie est chose complexe. Et nous tenons à souligner que c’est précisément parce que c’est compliqué que des Arturo Draghi et ses complices peuvent  accomplir des spoliations, des imprudences, des actes antidémocratiques en cachette avec la bénédiction des médias qui prennent sous la dictée.

La financiarisation a constituée un déplacement du lieu de « l’exploitation » des gens. Avant cela se faisait par le biais de l’économie réelle, productive,, maintenant cela se fait par le biais de la finance et cela touche les gens non seulement dans leur activité productive, leur travail , mais aussi dans leur épargne.

QE3

On les « exploite » moins ou pas du tout quand ils travaillent car maintenant il y a les émergents à « exploiter ». L’exploitation s’est déplacée voire inversée, car beaucoup de travailleurs sont payés plus qu’ils ne produisent,  mais en revanche on les « exploite » par le crédit et la spoliation de leur épargne individuelle et collective.

Disons que le facteur « Capital  » s’est adapté : à l’étranger il tire son profit des bas salaires des émergents et à l’intérieur il tire son profit de l’exploitation financière, des prêts  par le biais du crédit et du vol de l’épargne des classes moyennes.

L’épargne depuis la financiarisation est systématiquement pillée, spoliée: Les classes moyennes ne réussissent plus jamais à devenir supérieures, l’ascenseur social c’est fini, leur avenir c’est de rejoindre les déshérités. Et ce d’autant plus facilement que les taxes sur l’héritage , la baisse des seuils est délibérément conçue pour cela par les socio demos.

C’est pour cela que derrière la financiarisation il faut dénoncer la kleptocratie et ses alliances politiques de la fausse droite et de la sociale démocratie.

Tous ces choix, que l’on vous présente comme techniques ou bien comme moraux, actes de solidarité, sont en réalité des choix politiques sur lesquels vous devriez être consultés, sur lesquels vous devriez voter par référendum. Nous disons par référendum car le vote des parlementaires est ce qu’il … un vote des élites contre vous.

En Allemagne un mouvement en faveur de référendum sur ce qui se passe en Europe se développe et prend de la puissance, relayé par de grands organes de presse. Les Allemands ont compris que la Cour Constitutionnelle était un organe accessoire du pouvoir des élites et qu’il était temps que le peuple reconquière sa souveraineté.

BRUNO BERTEZ Le Mardi 11  Septembre 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

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L’Edito du 9 Septembre 2012 : Le crime de Draghi – La mort de la Bundesbank par Bruno Bertez

EN BANDE SON :  

18 réponses »

  1. Un referendum ? Certes, mais après que le peuple a parlé ? On fait … ce qu’on avait décidé de faire.
    D’ailleurs, c’est pas nous hein,. Nous on y peut rien, ce sont les fonctionnaires de Bruxelles … ou d’ailleurs,
    ou le manachou, ou le babatchou va savoir ?

    Voir à Maastrich tiens, par exemple ! Date de l’entrée OFFICIELLE EN DÉMOCRATOUILLE.

    VAE VICTIS !

  2. Vous parlez des taxes sur l’héritage… Ce qui est étonnant, c’est l’unanimité (socialistes, comme liberaux) pour trouver cette taxe honteuse. Je trouve au contraire que c’est la plus équitable.
    À quoi hériter de 50 mille ou 100 mille euros si les gosses de Kleptocratie héritent de millions ! Accepteriez vous de jouer à une partie de Monopoly avec vos adversaires qui démarrent avec 10 fois plus d’argent que vous au prétexte que leur papa avait battu le votre dans une partie antérieure ?La taxation sur le capital est une spoliation, mais dans la cas de la taxation du patrimoine d’un défunt, ou est la spoliation puisque le capital appartient à un mort ? Merci de donner votre avis sur la question.

    • Dans le fond, il faudrait savoir si l’argent que vous gagnez est à vous ou si la société (dans sa grande magnificence) vous en laisse la jouissance.

      S’il est à vous, si vous avez payez vos impôts et taxes et redevances, DE QUEL DROIT l’État viendrait-il en prendre une partie à votre décès? À part du droit du plus fort, bien entendu! Ce pognon est à vous, puisque vous l’avez gagné par votre travail, vos risques et vos investissements et il me semble que vous devriez avoir le loisir d’en disposer à votre convenance, de votre vivant ou de votre mort.

      L’approche canadienne est intéressante: ce sont vos héritiers qui sont imposés comme du gain en capital, c’est outrancier également, mais au moins ça se défend.

      Que Pierre, Paul ou Jacques partent favorisés parce que Papa et/ou Maman et/ou Tontine se sont bien démerdés, en quoi est-ce que ça vous dérange, en quoi est-ce que ça vous concerne?

      Ce qui me fatigue en France ces temps-ci, c’est le louchage sur la gamelle du voisin : l’autre a plus (+) que moi, et c’est donc intolérable. J’ai envie de dire à tout ce beau monde : « bougez-vous et faites pas chier ». Mais il est vrai que les prélèvements spoliateurs de l’État et les banques qui ne font plus crédit ne sont pas des facteurs encourageants ou qui poussent au succès, loin s’en faut. Bref, comme disait Mr Bertez : l’ascenseur social est cassé. Du coup, la jalousie. Ce sont des comportements malsains.

      • C’est bien gentil le bla bla sur la jalousie… Un mort n’a plus la capacité de posséder quoique ce soit. La question de savoir à qui revient son patrimoine mérite d’être posée. On peut aussi revenir à l’époque des droits divins.
        On sent bien les gens aigris qui n’ont pas su éduquer leurs gosses et qui veulent que ceux ci démarrent la vie avec un avantage vis à vis des autres… Parce qu’à armes égales, ils ne vaudraient pas grand chose.

        • Votre arguments sur l’aigreur et les enfants des autres me laisse pantois.

          > La question de savoir à qui revient son patrimoine mérite d’être posée.

          Ah oui? Pourquoi? A qui appartiennent les biens d’une personne sinon à elle-même? À la collectivité qui lui en laisse la jouissance jusqu’à son dernier souffle et qui après le « récupère » peut-être?

          Sous-jacent à votre question il y a la notion de propriété privé. Pour moi elle est essentielle, vitale.

      • le discours des la jalousie et patati et patata… Un mort ne sais être propriétaire de rien puisqu\’il est mort. La question de à qui revient le patrimoine du mort mérite d\’être posée. Pourquoi ne pas revenir à l\’époque des droits divins ou d\’ainesse.
        Vos enfants sont-ils à ce point peu \”compétitifs\” que vous avez le besoin de leur léguer quoique ce soit ? C\’est triste d\’avoir si peu confiance dans leurs capacités !

      • erreur:je revendique le droit de regarder dans la gamelle des autres.exemple :les régimes spéciaux:pas question que je continue a payer pour cela.le clientèlismes s’est dévellopé sournoisement en france,parce que les citoyens ne mettaient pas leur nez dans la tambouille des syndicats,des politiques,ou des protégés.et lautre,tu es bien gentil de dire qu’il faut se bouger dans un système complètement biaisé……

    • @Hesse

      J’apprécie votre question . Elle me donne l’occasion de repéter qu’il n’y a pas de liberté sans droit de propriété et qu’il n’y a pas de droit de propriété sans possibilité de transmission familiale.

      • Merci Bruno, j’aime beaucoup vous lire.. mais je ne puis être d’accord avec ce propos. L’homme n’est pas responsable du vagin duquel il nait. En quoi Madame Bettencourt mérite-t-elle ce qu’elle a hérité ? L’héritage est la négation de la méritocratie et sans possibilité d’être récompensé à juste titre de ses mérites, il n’y a pas d’espoir ni d’entrepreunariat possible.
        Je trouve incohérent le fait de dénoncer la kleptocratie et de défendre un mécanisme qui permet aux dits kleptocrates de faire profiter à leur progéniture de ce qui a été acquit par les moyens que vous décrivez.

        Le discours le « Lautre » est étonnant, il dit texto que l’on doit pouvoir disposer de ce qui nous appartient vivant comme mort. Il est difficile d’exprimer sa volonté une fois mort.

      • Pour ceux d’entre vous qui seraient intéressés par ce débat sur les rapports entre la liberté ou les libertés et le droit de propriété, je signale un ouvrage de Berthu et Lepage intitulé : La propriété c’est l’envol.

        On y trouve un chapitre intéressant, synthétique, sur cette question, il est écrit en langage accessible au plus grand nombre.

        Nous pensons que la lecture des grands penseurs du passé comme Proudhon ou Gracchus Babeuf est également intéressante, en particulier quand on est honnête intellectuellement.

        Il est évident que l’on peut difficilement être crédible sur des sujets de ce type lorsque les arguments restent au niveau du café du commerce.

        L’une des questions centrales, du débat entre propriété et liberté est escamotée par presque tous les auteurs, à savoir c’est bien beau de défendre l’idée de la juste confiscation de la propriété d’autrui mais encore faut-il pouvoir justifier, expliquer, pourquoi et comment une catégorie sociale s’octroierait ce droit. L’expropriation ne vient pas du ciel, elle est faite par des hommes, au profit d’autres hommes .Quelle serait la justification que l’on pourrait avancer pour déposséder les uns au profit des autres qui n’y ont aucun titre et aucun droit. La force, l’intelligence, la sagesse? Posez-vous la question et essayer de la résoudre en pratique.

        N’est ce pas créer une super élite pour exercer ce droit, n’est ce pas créer une super-nomenklatura? As t-on déjà vu dans le socialisme réel une expropriation des uns sans enrichissement des autres ? As t’on déjà vu des expropriations qui ne débouchent pas sur la tyrannie et le recours a la force ?

  3. , DE QUEL DROIT l’État viendrait-il en prendre une partie à votre décès… vous etes mort, à ce stade, vous n’avez donc plus de droit, si ce n’est au repos de votre corps, et pour les héritiers, que je sache, ce n’est pas leur argent, car il n’ont pas contribué à l’amasser.

    • Étrange paradigme que vous défendez. Ce qui me fait peur (mais alors vraiment peur), c’est à quel point vous êtes nombreux à défendre cette horreur/spoliation.

      Fût un temps, on appelait un testament « les dernières volontés ». Vous pourriez voir cela comme la décision de la disposition de vos biens la dernière seconde de votre vie.

      Il me semble que si l’on ôte la transmission du patrimoine de l’équation, beaucoup d’entrepreneurs prendraient leur retraite bien avant d’avoir amené leurs projets à terme, dès qu’ils auraient assez de pognon mis de côté, ou deviendrait fonctionnaire avec les conditions de travail et la sécurité que l’on connait. Je sais bien que les bonzes-énarques diront « pas grave: si c’est pas lui qui le fait, un autre le fera à sa place », mais dans la réalité, cela ne marche pas comme ça.

      Mais je crains que nous ne soyons aux antipodes, et que mon raisonnement ne vous semble aussi farfelu que le votre ne le soit pour moi.

  4. en quoi est-ce que ça vous concerne? Tout simplement car dans un monde fini la production de richesse est finie, et que tout argent capté par un autre ne m’appartient forcément pas. Il n’y a que des économistes pour imaginer qu’on tirera une richesse infinie d’une ressource finie. A partir de là soit le système est partageux, soit il finira en boucherie, les uns défendant leurs titres, les autres défendant leur vie. On sait toujours comment ça se passe ce genre de truc (mal).

  5. pour une explication d’un autre sur le sujet : recherche : la métaphore de la salle de bain, Asimov.

    la métaphore concernait la démographie, c’est à dire un espace de vie disponible, qui tout comme la richesse transformée que nous générons, a ses limites.

  6. J’adhère à 100% au dernier commentaire. Je le complète en rajoutant qu’une personne qui ne dépense pas tout l’argent qu elle gagne et le capitalise paye également des impôts sur la fortune. Il n’y a donc aucune raison qu’à son décès sa fortune soit spoliée par les Kleptocrates.

  7. step, la reponse a votre question (« soit le systeme est partageux, soit il finira en boucherie »):

    —> la FED vient de lancer un nouveau round de Quantitative Easing!! tada… tada… !

    – tout le complexe des matieres premieres est a la fete, ainsi que les actions
    – m’est avis que c’est le sprint final pour passer au dessus des plus hauts de 2007 avant le nouvel enclenchement du bust
    – sauf qu’entre temps, les classes moyennes seront totalement rayee du process economique.

    Retour au 19e siecle!

    quel progres, quel wisdom cette humanite, quel example pour l’univers et pour la nature qui nous a porté, quel remerciements a la chance de l’intelligence qui nous a été donné! a tout ceci nous repondons par un comportement destructeur, primaire, animal…, le moyen orient s’embrase, geo-politiquement tout est tendu…

    quelle magnifique epoque! et que dire a nos enfants…

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