Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

L’Edito du Dimanche 21 Octobre 2012: Aux voleurs! Aux voleurs! Hold-up généralisé Par Bruno Bertez

L’Edito du Dimanche 21 Octobre 2012: Aux voleurs! Aux voleurs! Hold-up généralisé Par Bruno Bertez

Nous avons, dans un article récent, développé une idée, celle selon laquelle le système bancaire et financier était autorisé, voire encouragé, à agir en prédateur sur le dos des citoyens et des contribuables. Le système financier est autorisé à agir en quelque sorte en initié, au sens boursier du terme, sur le dos des citoyens, des contribuables; bref, sur le dos des collectivités.

Le fond même de cet article suggère qu’à la faveur de la crise, des complicités qui n’étaient que latentes entre les gouvernements, les Banques Centrales, la Finance, ces complicités deviennent manifestes.

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  Le processus est le suivant et nous prenons la peine de le rappeler car il est fondamental :

             Le système kleptocratique a creusé des déficits considérables en particulier par le biais des Etats-providence.

             Les déficits considérables ont débouché sur des endettements non moins considérables.

             Les systèmes bancaires et les gouvernements souverains sont en faillite et constituent un couple maudit.

             Ce système kleptocratique refuse de changer, le couple maudit ne veut ni abandonner ses créances, ni abandonner son pouvoir de creuser des déficits et encore moins abandonner la possibilité de taxer et surtaxer.

             Toutes les solutions mises en place visent à prolonger le système sans plan défini ou annoncé, mais le sens profond est toujours le même, quelles que soient les mesures, d’abord continuer à s’endetter par tous les subterfuges, ensuite, faire des cadeaux à la Finance pour qu’elle se recapitalise quasi gratuitement sur le dos du public, enfin, culpabiliser les citoyens afin de leur faire croire qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens ou qu’ils sont bénéficiaires d’inégalités inacceptables.

             Sous leur apparente complexité et technicité, les mesures qui sont prises sont des mesures politiques. Mesures subreptices de transfert de richesse par le biais de la monnaie donc mesures fiscales, mesures qui attentent à la souveraineté aussi bien des électeurs que des nations, le tout sans consultation des élus des peuples, sans référendum.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Ce qui se passe actuellement à tous les niveaux est honteux, anti-démocratique, dangereux.

Honteux, parce que les politiques dissimulent leurs choix et n’exposent jamais au grand jour la logique de leur action. On accumule des mesures apparemment techniques sans jamais en montrer la logique profonde. On saucissonne. Personne ne fait la synthèse. Or les mesures, en particulier fiscales, font changer la société en profondeur, en particulier du côté des classes moyennes et inférieures. Bien sûr au profit des classes supérieures. Ce qui est mis en place, c’est un socialisme fabien, une société à deux vitesses, dans laquelle une élite, avec quelques sous-classes complices, exerce le pouvoir. Nous passons d’un système fondé sur la propriété privée, sur la possibilité individuelle d’accumuler du capital productif, d’un système fondé sur la responsabilité et la liberté, à un système qui repose sur la dépendance et l’assistanat. La phrase qui résume tout, mais qui est reprise, sans être formulée, par tous les politiques, est « si vous avez créé cela, en réalité, ce n’est pas à vous que vous le devez ». Sous-entendu, nous avons le droit de vous le confisquer.

Anti-démocratique, parce que les élites sont complices pour escamoter les souhaits populaires. Pour passer outre et les violer. Les peuples ne sont consultés sur rien d’important. Toute l’action, en particulier en Europe, vise à éviter les consultations populaires, les vrais votes parlementaires et bien entendu, les référendums. On crée des Commissions, ou plutôt on nomme des Commissions pour avaliser dans le plus grand secret des plans que l’on concocte sur le dos des peuples. Témoin ce qui se passe en cette mi-octobre au cours des énièmes sommets européens. Même les ordres du jour sont tronqués. On ne réunit pas pour décider de ce qui était prévu, mais on se réunit pour décider en secret de ce que l’on refuse de porter à la connaissance du public. Ainsi, on parle de donner plein pouvoir à une sorte de Tsar super commissaire qui seul serait habilité à donner son accord ou son veto aux budgets des peuples.  L’information n’apparait que par bribes, comme un puzzle qu’il faut reconstituer. Elle apparaît grâce à des dissidents qui révèlent de façon « off » ce que les officiels dissimulent. L’information n’apparaît qu’à travers les cacophonies, lesquelles sont révélatrices par défaut de ce qui est en cause.

Il n’y a rien à espérer, ni de la part des Droites, ni de la part des Gauches.  Surtout pas des socialistes au pouvoir parce qu’ils veulent continuer à s’endetter alors que les marchés tentent d’imposer des limites. Surtout pas des syndicats et des médias parce qu’ils sont insuffisamment clairvoyants et qu’ils ne sont nullement représentatifs de leurs publics. Les systèmes sont des pseudo-démocraties venues d’en-haut et non pas d’authentiques démocraties représentatives des gens du bas. Les législatifs sont à la botte des exécutifs.

Les oppositions politiques n’existent pas. Il n’y a aucune différence entre la sociale-démocratie qui affiche la couleur socialiste et les fausses droites radicales, tous veulent acheter des votes, continuer à profiter de leurs privilèges et prébendes. Nous sommes dans des systèmes de professionnels de la politique, c’est à dire de gens qui en font un métier et qui ne veulent pas se retrouver au chômage.

Les oppositions radicales -radicales au sens non pas radical-socialiste, mais radicalisées, extrémistes- ces oppositions radicales sont fourvoyées. L’extrême-droite se fourvoie dans le racisme qui n’est qu’un symptôme des problèmes des démocraties, l’extrême-gauche se réfugie dans le spontanéisme primaire des envieux et « ôtes-toi de là que je m’y mette ». Ne parlons pas des intellectuels, « Rest In Peace », qu’ils reposent en paix, ceux-là, dans leur confort de leurs idiotes certitudes.

Dangereux parce que sous des dehors de dialogue, de représentativité, d’explication, se dissimule un véritable rapport de force qui ne dit pas son nom. Nos systèmes sont des systèmes de violence réelle.  Les consensus sont brisés. Si vous en doutez, il suffit de regarder la courbe d’évolution des popularités des gouvernements. Ces courbes s’effondrent dès les premières semaines du soi-disant exercice des responsabilités. C’est une vérité terrible. Personne n’y prend garde, l’attitude générale consiste simplement à se dire « pourvu que cela dure ». La réalité est que dans l’histoire, lorsque la coupure entre les peuples et ses gouvernants devient trop profonde, ce ne sont plus les gouvernants que l’on change, mais les systèmes. Et de fait, lorsque les systèmes sont pourris et constituent des impasses, il n’y a pas d’autre solution que d’en changer. Et ces changements, alors que les démocraties sont bafouées par ceux qui sont censés les guider, ces changements sont terribles de violence et de souffrance.

La tolérance des peuples paraît grande. En réalité, c’est une illusion. Le peuple ne tolère pas,mais il encaisse. Il n’a pas en régime normal de possibilité d’expressions. Les corps constitués, les corps intermédiaires, ne représentent qu’eux-mêmes et les pouvoirs qui sont au-dessus d’eux. Ils ne représentent absolument pas les citoyens. Les sondages sont bidons. Sonder, cela consiste à encadrer  l’opinion publique et à ne permettre de s’exprimer que dans le cadre de cet encadrement. Les sondeurs sont les auxiliaires du pouvoir. Ils balisent, ils mettent en forme l’opinion pour lui faire dire ce que les pouvoirs ont envie qu’ils disent. Bien entendu, toujours dans le cadre de choix binaires. 

C’est fou le nombre de fois où l’on entend « il n’y a rien à faire, les citoyens sont des veaux… ». Cela incite à penser, et certainement les élites le pensent, que tout est permis, et que jamais le peuple ne redressera la tête. Le mal vient de la Communication. De cette Communication qui a construit un système authentiquement autistique dans lequel, sous dehors de paroles, en réalité on ne dit rien. Le sens est toujours évacué, escamoté. A partir de là, on peut effectivement croire qu’il ne se passe rien, mais c’est en profondeur que tout se passe, que tout se délite. Nos systèmes sont dans cette situation. On en est au stade du dysfonctionnement en attendant l’implosion. Jamais les conséquences non-voulues de l’action des gouvernants n’ont autant proliféré. Pour parler vulgairement, cela part de partout.

Il faut, dans des systèmes complexes et aussi profondément pervertis, des catalyseurs, des événements-clés, des opportunités, pour que les choses se déclenchent. Pour que l’histoire se fasse. Pour que ce qui paraissait impossible hier devienne le présent. Ainsi, témoin ce qui s’est passé en 2008 avec la Grande Crise. Tout le monde croyait que l’on était parti pour l’éternité alors que pourtant déjà une page était en train de se tourner. Témoin, ce qui se passe en Europe, un système apparemment quasi-stable pendant 20 ans qui bascule et qui se retrouve suspendu au bord du gouffre.

Le sens profond de ce qui se passe, nous vous le rappelons, est simple. C’est la gigantesque tentative d’un système pervers, le système kleptocratique, de se maintenir, de perdurer, alors qu’il a failli. Ce système n’est plus légitime en raison de son échec. Il a ruiné les nations, mis les travailleurs au chômage, il tente de confisquer les patrimoines, il est en train de détruire les monnaies.

Cette tentative de durer passe par une confiscation de tout ce que le peuple a pu accumuler au cours de 30 années de progrès techniques, social, économique. Tentative délirante de l’élite de revenir en arrière, de plonger les peuples dans la régression. Bref, de confisquer le progrès à son profit.

Bien peu de gens, surtout en Europe, font la liaison avec la question des libertés. La poudre aux yeux sociale-démocrate qui consiste à faire croire que l’on peut attenter aux libertés légitimement, à la faveur d’un soi-disant intérêt général, à la faveur de la réduction des inégalités, à la faveur d’une contrainte d’austérité, cette poudre aux yeux empêche de voir clair. Les sociétés évoluent vers des sociétés de contrôle, de confiscation, de contraintes. Sans le dire, on essaie de modeler un homme nouveau. Un nouveau sujet apparent, mais réel objet. Les moyens techniques permettent simplement de masquer ce constructivisme et de le faire passer pour souhaité et souhaitable.

Deux éléments nous rendent néanmoins optimistes. Optimistes dans notre sens, bien particulier, car nous sommes de ceux qui croient qu’il faut que cela aille pire avant d’aller mieux. C’est en quelque sorte du chaos dans lequel les élites nous plongent que jaillira quelque chose de neuf, de plus satisfaisant, de plus adapté.

Premier élément d’optimisme: le gâchis énorme auquel va aboutir l’action des gouvernements. La création de richesses va continuer de ralentir, la prospérité devenir de plus en plus fallacieuse. Le chômage, les dé-qualifications, la précarité, les pertes de pouvoir d’achat, vont se développer. L’asphyxie est incluse dans les mesures que ces gens-là prennent.

Deuxième élément: le monde des années 2010 est un monde nouveau dominé par des techniques de communication et de mise en relation des gens totalement différent de celui que l’on a connu dans le passé. Il y a de nouvelles caisses de résonance. Tel événement apparemment anodin peut entrer en résonance avec d’autres dans le cadre d’une situation propice. Il n’y a pas d’homme providentiel, mais il y a des situations qui constituent des providences.  Une nouvelle prise de conscience politique se développe en dehors des canaux habituels, hors du contrôle des réseaux traditionnels. Il suffit pour s’en persuader de regarder ce qui s’est passé avec les révolutions arabes, avec les mouvements syriens et autres. Les révoltes se manifestent maintenant autrement.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 20 Octobre 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EDITO PRECEDENT : L’Edito du Dimanche 14 Octobre 2012 : Au voleur, au voleur! Quand le pillage est organisé Par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

12 réponses »

  1. Globalement tout cela est juste . Mais comme vous le dites au début , je résume : le Roi est nu . Toutefois pas pour tout le monde . Il y a peuple et peuple . A l’époque où la Fed a érigé son siége à Washington on baignait dans le style totalitaire , qu’on retrouve chez Staline , Hitler , Ceaucescu , celui de la maitrise du temps que les pharaons dont les pharaons avait déjà la prétention . Alors avec ses 15000 t d’or (en gros) la Fed détenait la moitié des reserves mondiales . Aujourd’hui ses réserves (mondiales )s’élevent à 10 fois plus
    et la FED officiellement a vu fondre les siennes de moitié . Le reste appartient au ‘peuple’ , mais pas tout le peuple , l’autre partie doit effectivement son sort au systéme dont la FED est clé de voute soit par l’assistanat , soit par la complaisance . Les rapports scandaleux entre finances et état , que vous mettez trés
    à propos en évidence , ne sont pas fonciérement nouveaux , une présomption est la proximité étroite , (au sens spatial ) entre BC et état dés le 19 e siécle . Les banques ayant acquis seule le monopole de l »émission
    etant toutes situées dans la capitale alors que les poles économiques principaux , ni était pas . Cela se voit encore y compris pour la FED où la réserve de New-York , dépasse de loin toutes les autres , mais le siége est à Washington .
    Autre présomption comme quoi les carottes sont cuites : les nouvelles dispositions de Bale III rappélées trés
    opportunément par Simone Wapler et j’ajouterai la fin du bail de la FED de 99 ans en décembre selon le calendrier Maya . Et les élections US où Obama est de moins en moins sur de gagner .

  2. Yeap, c’est vrai, des enculés. Mais si l’histoire, la mienne en tout cas, m’a appris un truc, c’est qu’il ne sont pas plus enculé que le premier venu.

    La plus part du temps, c’est le contexte qui parle pour eux, même pas des idéologies.

    Le peuple, la populasse, veut de la dette, veut du mensonge, et bien !! les voilà.

    S’il y a encore une paire de brunes en Europe elles sont à Londres.

    La France, oui bien sûr, mais comme toujours, il faut qu’elle se fasse violer, avec le cul comme un choux-fleur, alors là oui, elle fait une révolution.

    Bref, ça avance vers un mur, pour moi c’est sûr, de là à dire que c’est la faute des autres, d’autres klepomachin; on a les chefs que l’on mérite.

    • La délicatesse comme la distinction de votre propos m’a qq peu surpris.
      Elle n’est point courante en ces lieux.

      Que voilà un vocabulaire direct, tiens faisant qq peu penser au très regretté Georges Frêche,
      celui à même qui disait ;

      « Il y a 5% de gens intelligents. Moi, je fais campagne pour les 95% de cons !

      Et il était TOUJOURS réélu !

      Est-ce préoccupant ?

      Votre propos distingué semble le laisser à penser !

      Courtoisement vôtre.

      • Ha ca ! pour être préoccupant, c’est préoccupant.

        Les faiblesses de la démocratie dans ces moments là, sont l’objet d’une longue littérature, notamment de Hayek et de Rand, le premier appelle cela : « la route de la servitude ».

        Après, ne me faite pas dire ce que je ne dis pas; comme le disait Churchill : « la démocratie est le pire des systèmes;juste après tous les autres ».

        Et comme il est dit dans « le parrain », ou dans « the four saisons » by the pépère Kondratieff : il faut que ça pète; toutes les quelques décennies, ça nettoie le mauvais sang, et ça remet les idées en place.

        Pas de cul, c’est pour nous.

    • Tellement vrai, je me tue a le dire… on est un peuple d’ânes feignasses, désolé mais c’est la triste réalité, personne n’a vue l’entourloupe et pourtant c’etait tellement enorme… l’ego, la jalousie, le materialisme des gens a pris le dessus et quand il y a déjà 6-7 ans j’en parlais autour de moi, on me prenait pour un illuminé looser…

      Bref, tous fautifs… de bas en haut la morale humaine est la même!

  3. Il y a un rapport semble-t-il quoique trés complexe , entre le style , le sexe et la monnaie . Develloper cela aujourd’hui nécessiterait des dizaines de volumes , à moins d »étre trés abstrait .
    Prenons Marine Le Pen : elle a la machoire carrée comme son pére , et comme la façade de la FED . On l’imagine mal mangeant du poisson avec le bout des lévres pour se garer des arétes , où opter pour une
    monnaie sophistiquée comme le bancor . L’euro déjà , on la comprend çà la dépasse . Elle est pour le retour
    au franc . Mais quel Franc ? Un qui se mache avec les molaires selon les volontés d’un état fort , c’est à dire fiducier , comme au bon temps de Staline , Hitler , Roosevelt où l’intendance devait suivre ? ou un franc-or
    qui implique un état modeste et humble . Comme en Suisse par ex , pour illustrer , vous le connaissez le président de la Suisse ? Non , il prend le bus , se fait discret et n’a pas de garde personnelle , n’ayant pas de pouvoir il n’a rien à craindre . (encore que pour la Suisse pour des raisons internes et externes çà a pris
    pas mal de plomb dans l’aile ) .
    Le sexe , c’est un art aussi , et selon telle ou telle monnaie on a telles ou telles moeurs . Avec un franc fiducier mais faible on a des moeurs dépravées , mais cachées , le mark de méme , par exemple Hitler cultivait sa virginité , comme son héros Wagnérien : Parcifal , la pauvre Eva Braun il ne l’aurait jamais touchée ( vous y croyiez ?) ; avec un franc fort mais fiducier on a des moeurs dépravées mais affichées . Avec un franc-or on a de la vertu . (qui vient de virtu , lui meme de viril) .
    Je vous prie de m’excuser pour ce qui n’est peut étre pas tout à fait du délire .

  4. Lundi 22 octobre 2012 :

    Dette publique de la Grèce :
    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.

    Grèce : déficit et dette publics 2011 pires qu’annoncé.

    Le déficit et la dette publics de la Grèce pour l’année 2011 ont été révisés à la hausse. Elles atteignent désormais respectivement 9,4% et 170,6% du PIB, selon des données provisoires rendues publiques lundi par l’Autorité des statistiques grecques (Elstat).

    Les premières estimations d’Elstat, en avril, avaient chiffré le déficit à 9,1% du PIB, très proches de la prévision budgétaire pour 2011 de 9%. La dette publique était, elle, calculée à 165,3% du PIB, alors que le pays est censé la ramener à 120% du PIB en 2020, selon l’accord signé avec ses bailleurs de fonds.

    Cette aggravation statistique des performances découle surtout de la révision à la hausse de l’ampleur de la récession en 2011, a relevé Elstat dans un communiqué.

    Le 5 octobre, Elstat avait révisé à la hausse l’ampleur de la chute du PIB en 2011, qui a reculé de 7,1% au lieu des 6,9% annoncés initialement.

    Sixième année de récession attendue.

    Du fait des recettes de rigueur appliquées au pays, et des retards et défaillances dans l’application de réformes structurelles, la Grèce qui traverse en 2012 sa cinquième année de récession, prévoit d’ores et déjà une sixième année en 2013.

    Les questions qui continuent de peser sur la solvabilité à terme du pays, en dépit de deux plans de soutien internationaux associant le déblocage de prêts d’un total de 240 milliards d’euros à l’effacement de 107 milliards de dette grecque, sont au centre des débats actuellement en cours sur le problème grec au sein de l’UE et du FMI.

    Député exclu de son parti.

    Le gouvernement grec met actuellement la dernière main à un programme qui prévoit 11,5 milliards d’euros de mesures d’économies pour 2013 et 2014 et qui doit être avalisé par le Parlement avant qu’Athènes ne puisse obtenir le déblocage d’une prochaine tranche d’aide internationale qui lui évitera la faillite.

    Dans ce contexte, le Premier ministre Antonis Samaras a exclu du groupe parlementaire de son parti un député qui a menacé de voter contre ce nouveau train de mesures. « L’intérêt national » doit primer, a justifié lundi un porte-parole du gouvernement.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_deficit_et_dette_publics_2011_pires_qu_annonce65221020121335.asp

    • Un détail : en Gréce , comme en Espagne les plus gros propriétaires fonciers sont les ‘Eglises’ othodoxe pour l’une , catholique pour l’autre . Toutes deux ont un point commun , elles ne payent point d’impots fonciers . Pourtant avec la spéculation immobiliére ayant sevi au delà du raisonnable dans ces deux pays , méme sans le faire exprés , elles ont en tirer quelques profits . N’est-il pas ?
      Ni aurait-il d’ailleurs pas un rapport plus général qui expliquerai la différence entre pays du Nord , tous protestants ( c’est à dire ayant confisqué ces propriétés fonciéres , au cours des guerres dites de religions ) et ceux du Sud (catholiques) , tous surprits la main dans le pot de confiture de la spéculation fonciére ?
      D’où l’insolvabilité de leurs banques et de leurs collectivités locales et par suite les complaisances de la BC
      et de la France envers eux ? France où malgré la confiscation ( partielle ) des terres de l’église , par le biais des assignats a créé , une autre concentration fonciére .

  5. Un autre commentaire parce que çà m’amuse . La photo de Montebourg , on le reconnait par la téte et la gonflette . Effet du style constructiviste ? Le meilleur à mon avis c’est le Moulinex , feuille de vigne , sachant
    la maniére dont a été laissée tomber la firme malgré le coté cocorico et son importance régionale .
    Il y a semble-t-il bien un effet gonflette dans le constructivisme . Le grand poéte Russe de ce mouvement
    à l’époque dite de la Nep (post-communiste de guerre) était bien monté lui aussi apparemment , ce qui crée un doute c’est que sa muse Elsa , est devenue plus tard celle d’Aragon , dont une rumeur circula qu’il était impuissant . Trop de sublime ? . Qu’Hitler n’est jamais touché Eva Braun est tout à fait possible si l’on réalise
    qu’il s’est beaucoup appuyé pour son ascension sur les S A , grand rassemblement d’homosexuels , et que son antisémitisme a daté comme il le raconte dans mein Kampf d’une indiscrétion d’un ex-ami juif , à la méme époque dans son lycée était Wittgenstein , connu pour étre juif , homosexuel et aussi pour ses confessions publiques .Question style et sexe et politique moins mais mieux me semble préférable à tout prendre .

  6. Samedi 27 octobre 2012 : Attention, porter attention à l’extrême droite par Bruno Bertez

    Je soutiens que l’on a le droit d’être d’extrême droite. Je soutiens sur la base des enquêtes les plus sérieuses, près de 40% des Français, 38% précisément des Français, sont proches de ses idées. Sondage réalisé avant les présidentielles, en mars dernier si mes souvenirs sont bons. Les sondeurs pensent en outre que ce chiffre constitue une sous déclaration, il serait minoré.

    Par ailleurs, une forte proportion des gens qui ont voté Front de Gauche ont des idées proches de celles du Front National. J’ai écrit un papier humoristique sur cette question et suggéré une réunification de ces deux apparents ennemis, ennemis parce que tout les rapproche.

    Les faux démocrates ne gagnent les élections que par la mise de côté de ces Français qui se sentent proches des idées des extrêmes. Elle permet la perpétuation des mystifications, grâce à l’imposition de fausses alternatives manipulatrices et, en réalité, confiscatoires des volontés nationales.

    Je soutiens que la situation politique de la France est ce qu’elle est parce que l’on ne fait pas attention à ce qui crève les yeux ; l’extrême droite est le premier parti de France en termes d’adhésion à des idées. Les socio-démos, les fausses droites, la pseudo-gauche kleptos et élites auto proclamées ne tiennent le haut du pavé que parce qu’elles ont le champ libre en raison de la démonisation de l’extrême droite, en raison de la mise hors-jeu de 40% des Français.

    Je soutiens que les leaders de l’extrême droite eux-mêmes fourvoient leurs troupes et leurs sympathisants, qu’ils empêchent la transition vers quelque chose de plus satisfaisant de se faire. En conduisant une large fraction de ceux qui n’ont pas grand-chose à perdre dans une impasse, ils renforcent objectivement l’ordre en place, ils sont alliés objectifs des kleptos, ils permettent que cela dure.

    Même analyse pour Mélenchon qui vend les voix de ses supporteurs contre le plat de lentilles de l’exercice d’un leadership qui ne conduit nulle part.
    Ce n’est pas un hasard si, à chaque opportunité, ces zozos d’extrême droite et gauche s’efforcent de se tromper de combat et d’emmener leurs troupes là où elles ne servent à rien qu’à se ridiculiser.
    Je soutiens que ce sont les 40% de Français qui votent ou ne votent pas, mais qui se reconnaissent dans la position de rejet (verbal) du ou des Fronts qui constituent le socle du vrai changement à partir duquel on pourra secouer la domination de la coalition klepto/socio-démo/constructiviste.
    L’impossibilité de gouverner, de peser, de faire les bons choix, vient de là, la stérilisation de 2/5 de la population, la mise hors-jeu politique de 2 Français sur 5.
    Ce sont ces Français qui portent en eux le mécontentement, la colère, les motivations pour dire non.
    Quel est l’obstacle? Voilà la question clef?

    L’obstacle ce sont :
    – Les origines de l’extrême droite
    – Les chefs historiques de l’extrême droite
    – Les cadres de l’extrême droite
    – Les absences de stratégie de l’extrême droite
    – Le flou des principes fondateurs
    – L’absence de vivier de pensée et de réflexion

    L’extrême droite se complait dans les positions et prises de positions reptiliennes, primaires. Elle n’a pas accédé au progrès, à la raison, au savoir. Elle vit et joue sur les pulsions, les réflexes, elle capitalise sur ce qui est noir en l’homme, au lieu de permettre à ce noir de s’exprimer et venir au jour pour devenir blanc, dicible, négociable.

    L’extrême droite, en se nourrissant de pulsions primaires, barre son propre accès à la politique.
    Elle empêche l’accès au politique de près de la moitié de la population, elle permet que, dans le système pervers actuel, on puisse ne pas faire attention à ce que veut, pense, croit, près d’un Français sur deux.

    L’extrême droite est à la fois la force de contestation radicale et, en même temps, l’instrument de la neutralisation de cette contestation.
    La politique, cela consiste à porter au grand jour, à clarifier, à mettre en mots, en objets d’échange, ce qui est en l’individu.

    La politique, c’est la transmutation de l’individuel en social par un processus de prise conscience, d’échange et d’arbitrage. C’est le contraire de la régression et de l’obscurantisme.
    Il faut porter attention à l’extrême droite. Au peuple d’extrême droite, c’est une erreur historique de le rejeter.

    L’extrême droite est-elle capable de se comporter de façon telle qu’elle mérite attention? Y a-t-il au sein de l’extrême droite des gens qui puissent émerger, participer au combat politique, tout en ne perdant pas l’empathie qu’ils ressentent pour ces 40 % de Français?
    Voilà une question fondamentale.
    Y a-t-il des penseurs, des tribuns, des organisateurs capables de renoncer à l’obscurité des instincts et de supporter la lumière du progrès et de la civilisation ?

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