Analyse Technique

Marché : S&P 500 renversement de tendance ?

Marché : S&P 500 renversement de tendance ?

Buy the election, sell the result : c’est exactement ce qui les opérateurs ont fait en tous les cas ce Mercredi 7 Novembre….

Mercredi les futures sur le Dow reculaient entre minuit et 4h du matin à cause de l’incertitude sur l’issue de l’élection présidentielle aux États-Unis. A partir de 4h15 ils ont renversé la tendance, s’orientant à la hausse. Ils continuaient leur progression après l’annonce des résultats du scrutin présidentiel américain et ce jusqu’à 8h30 du matin. Ensuite les contrats à terme ont commencé à fléchir, accélérant leur repli à partir de midi. Les indices, eux, ont poursuivi la direction baissière des futures dès le début de cotation. Après avoir atteint 12 876 points vers 17h30 le Dow ainsi que les autres indices ont commencé à rebondir. Ils se redressaient jusqu’à la fin de la séance.

Au final, le Dow Jones a terminé en repli de 312,95 points ou 2,36% à 12 932,73 points. Parmi les plus grands perdants de l’indice figurent Bank of America (-7,14%), JPMorgan (-5,6%) et Hewlett-Packard (-4,93%). Il n’y a eu aucune hausse au sein de l’indice. Le S&P500 a reculé de 33,86 points ou 2,37% à 1 394,53 points. Le Nasdaq a baissé de 74,64 points ou 2,48% à 2 937,29 points. Le Russell 2 000 a abandonné 2,46%. Belle unanimité et consensus maximale !!!!

D’un point de vue technique il est à noté que le S&P-500 a validé un signal baissier en conclusion d’un triple-sommet déclinant (cassure des 1.430Pts): il faut désormais surveiller un test des 1.400Pts (palier de soutien court terme et MM100) car un enfoncement pourrait préfigurer une correction en direction des 1.325Pts (ex plancher du 11 juillet dernier).

4 réponses »

  1. Jeudi 8 Novembre: : Et ce qui devait arriver arriva! Elections US, chute des marchés

    Considérant que l’analyse boursière n’est pas une savonnette que l’on prend et que l’on jette, nous nous efforçons à la continuité. En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir relire nos précédents articles. Celui-ci ne s’apprécie qu’en regard de ceux qui l’ont précédé.

    Notre idée fondamentale est que l’on ne peut plus rien gagner en Bourse, la volatilité est au bénéfice de happy few et le public ne peut que perdre.

    Les assets papiers sont tous, tous, surévalués, sauf si on se place dans l’optique d’un avilissement puissant et durable des fiat monnaies. Investir est impossible dans un environnement où tout est faux, truqué et manipulé, par les gouvernements et Banques Centrales.

    Mieux même, nous soutenons et avons démontré à plusieurs reprises que l’investissement dans les assets papiers fait partie des armes de la panoplie des govies/Banques Centrales/kleptos, fait partie de leur panoplie pour réaliser leur nécessaire répression financière, autrement dit leur grand transfert, leur grand ratissage.

    Heureusement, les chiffres montrent que le public, partout dans le monde, ne mord pas à l’hameçon et que le flux de rédemptions aux véhicules collectifs boursiers est fort, en particulier sur les actions.

    La prise de conscience du fait que le risk-off, les fonds d’Etat et l’investment grade sont ce qu’il y a maintenant de plus risqué ne s’est pas encore généralisée, mais cela balbutie.

    Déjà, la fameuse équation de la Fed qui dit que plus les taux du 10 ans sont bas, plus les cours des actions doivent être élevés, cette équation est devenue caduque. Les actions suivent non plus les fonds d’Etat mais le « high yield ».

    Et, peu à peu, nous affirmons que les corrélations anciennes, preuves et instruments des dirigistes pour leur pilotage des marchés, vont se déliter. Avec d’énormes pertes pour la communauté spéculative mondiale, toute placée du même côté du bateau.

    Nos derniers billets donc, attirent l’attention sur le calme apparent, selon nous annonciateur de forte volatilité. Nous avons rappelé le fameux « méfiez-vous de l’eau qui dort » et expliqué que les marchés étaient comme des ressorts, bandés, mais que l’on ne savait pas de quel côté ils allaient se détendre. Nous avons eu recours à l’analogie de l’entropie. Mais n’oublions pas, nous disons annonciateur de forte volatilité. Plus la baisse menace et plus les apprentis-sorciers vont s’enhardir au point de risquer le tout pour le tout.

    Nous ne reviendrons pas sur le fondamental, à savoir la divergence de plus en plus nette entre les marchés financiers et la situation économique fondamentale sous-jacente. Nous affirmerons cependant que ceux qui disent que les actions sont bon marché sont des incapables ou des escrocs.

    Les actions à 18 fois les résultats forward alors que les marges bénéficiaires sont insoutenables dans une perspective historique et que les revenus des firmes sont dopés par les déficits intenables des Etats, sont tout simplement hors de prix. Elles sont évaluées pour rapporter au mieux 2% pour la prochaine décennie. Et encore avec des accès de volatilité ravageurs. Nous vous rappelons que ce que rapporte un investissement sur une longue période dépend essentiellement du prix auquel on acquiert cet investissement et, si on le paie trop cher, il ne rapporte rien. C’est le cas présentement.

    Tout est hors de prix, hors de l’épure, sauf hypothèse d’avilissement de l’unité monétaire. Un achat d’action, c’est un échange cash contre papier, si le cash se déprécie fortement, on a l’illusion que le papier s’apprécie.

    L’élection américaine n’est pas « game changer »: la veille encore on donnait Obama gagnant à 90%. Les sondages qui donnaient quasi égalité étaient bidons, en fait Obama caracolait. Il caracolait depuis la Convention des Républicains où la droite conservatrice des amis de Ron Paul, 10% du parti, avait hué Romney et avaient considéré qu’elle avait été flouée par l’establishment du parti. Là où il n’y avait pas de vrai conservateur, la droite est restée chez elle ou a voté pour le candidat indépendant. On ne le souligne pas, mais nous le faisons, c’est 12 millions d’Américains de moins que lors du précédent scrutin qui ne sont pas allés aux urnes.

    Obama, c’est la tentative de continuité, c’est à dire de la dérive, et c’est pour cela qu’il est chaleureusement félicité par des gens comme François Hollande. Dans un monde à la dérive globalement, on se sent moins seul.

    Mais la tentative de continuité restera tentative car les conditions de la continuité ne sont plus là, elles ont disparu. Ce qui a été fait n’est plus à faire, les amortisseurs usés n’amortissent plus, les marges de manœuvre épuisées ne sont pas remplacées. Et puis, et puis, les dettes s’accumulent, elles se stockent, elles s’empilent.

    Le chasse neige à de plus en plus de mal à repousser la montagne qu’il pousse devant lui, il déblaie de moins en moins, il va de moins en moins vite.

    C’est la raison pour laquelle, une fois passée l’élection, une fois Obama remis en selle, la question de la dette est revenue sous la forme politiquement acceptable du « fiscal cliff ». Entendez bien le « fiscal cliff », c’est le revers de la médaille de la dette, 16 trillions en apparence, 60 en réalité et 200 en potentiel actualisé; le « fiscal cliff », c’est la manifestation aberrante du refus des politiciens de traiter, d’affronter la question des déficits et de la dette. Le « fiscal cliff », c’est le mode d’apparaitre, vicieux, tordu, du problème de l’excès de dettes qui menace l’avenir du système américaine.

    La pression globale, médiatique, pression des Agences, etc. tout cela va être colossal et nous sommes sûrs qu’un arrangement honteux et bien sûr inefficace sera trouvé pour éviter la hausse des impôts, aussi bien que la baisse des dépenses, mais entre temps, le climat, le sentiment risquent de se pourrir.

    On se servira des marchés pour influencer les décisions, pour faire peur, pour manipuler, aussi bien l’opinion que les soi-disant représentants du peuple. Déjà, les déclarations du soir de l’élection allaient dans ce sens, on suscite la peur, on agite la menace de la catastrophe.

    • Un petit complement sur les votes démocratiques en régime klepto.

      La pompe à fabriquer des votes socialistes

      Une petite observation sur les votes démocratiques en régime klepto

      Ce que nous appelons le régime klepto, c’est le régime dans lequel La Banque Centrale et les gouvernements sont alliés pour faire durer le système coûte que coûte sur le dos du peuple.

      Dans ce système, les gouvernements dépensent, achètent des votes, creusent des déficits, empilent les dettes et les banques les financent, lesquelles banques, ensuite, se refinancent auprès des Banques Centrales malgré leur insolvabilité.

      En une phrase, tout est dit, apprenez-là par cœur.

      Le système ainsi bâti est un système profondément injuste; ceux qui sont près de la manne financière et qui bénéficient de l’argent gratuit, ou en font métier, s’enrichissent scandaleusement. A la fois parce qu’ils ont accès au crédit quasi gratuit, mais aussi parce que la politique des Banques Centrales visent à stimuler la prise de risque, c’est à dire à faire monter les Bourses.

      Donc, ceux qui sont près des canalisations qui déversent l’argent s’enrichissent de manière éhontée, ils restent riches, même s’ils ont failli et gaspillé. Ceux-là, mettons que ce sont les 1%. Nous aurions tendance à être plus restrictif, et à dire les 0,25%, mais peu importe, les 1% sont entrés dans les mœurs.
      En raison des déficits, les dettes s’accumulent, la croissance devient impossible. En plus, les kleptos sont les rois des marchés, ils excipent de l’insolvabilité qu’ils ont créée, la leur et celle de leurs complices des gouvernements, pour imposer des politiques d’austérité… au peuple.

      La croissance déjà faible ralentit encore, le chômage déjà élevé par les politiques kleptos précédentes augmente. Il y a de plus en plus de pauvres. Donc, il faut les assister.
      Donc la clientèle potentielle des partis de gauche et des partis extrêmes augmente. Celle des partis bourgeois diminue. Les partis bourgeois, dans leur courte vue, endossent et valident les thèmes des partis de gauche. Tout le monde va dans le même sens. Les extrêmes, eux, font leur travail de gaspillage, ils fourvoient les peuples, neutralisent les mécontentements.

      Plus la situation s’aggrave, moins on ose faire machine arrière, on continue donc les déficits, la dette; avec la complicité avec les banques et les banquiers centraux. On augmente le scandale des privilégiés, des riches, et on est encore plus validé à dénoncer les inégalités… que l’on crée.
      En même temps, comme on augmente la masse de pauvres qui dépendent de la répartition et des largesses de l’Etat, on enfle encore sa clientèle potentielle.

      Ainsi le régime klepto a mis en place une pompe, un mouvement perpétuel d’appauvrissement du peuple, mais qui lui donne en plus, de plus en plus de soutien et de voix pour que cela continue.
      L’alliance scandaleuse, inique, a trouvé le moyen, quels que soient ses échecs de se maintenir au pouvoir. Elle crée les inégalités avec l’aide de la finance, elle les dénonce et elle est réélue.
      Voilà ce qui s’est passé aux Etats-Unis.
      Toute ressemblance avec ce qui s’est passé, se passe et se passera en France sera le fait du hasard, bien entendu.

      • Puisque l’on parle klepto , parlons de Dexia.

        Dexia va être, pour la nième fois recapitalisé de 5,5 milliards d’euros.
        Cela va couter 2,6 milliards à la France soit, calculez vous même, X fois le produit de l’ISF imposé aux classes moyennes supérieures.
        Dexia est un exemple type de racket klepto. C’est la quintessence de la connivence.
        La société résulte de fusions répétées de carpes et de lapin dont la seule logique a été la constitution de prébendes et surtout de pools de financements politiques au niveau national et local.
        Dexia c’est en puissance 10, en termes de financements occultes, ce qui a été mis en place en France avec le LOTO/ Française des Jeux par les deux bords.

  2. En tant que trader professionnel je ne peux qu’approuver une fois encore l’analyse de Bruno Berthez sur le fait qu’il n’est dorénavant plus possible de gagner en bourse. Le happy few dont parle Berthez a d’ailleurs cassé le jouet comme chacun peut le constater avec la baisse des volumes. Pour preuve savez-vous qu’Euronext fait appel depuis plus d’un an à des markets-makers sur l’indice CAC 40 futures ? Cet indice normalement liquide ne devrait nécessiter que des animateurs de marché or ce sont bien 10 markets makers censés faire des fourchettes qu’Euronext a mandaté. Leur cahier des charges n’est ni plus ni moins que d’habiller le carnet d’ordre pour donner une illusion de liquidité. Quand on en arrive là sur l’un des principaux indices européens c’est grave…

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