A PROPOS

A PROPOS!!!! du Lundi 26 Novembre 2012 : Le mal de la Droite vient de loin par Bruno Bertez

A PROPOS!!!! du Lundi 26 Novembre 2012 :  Le mal de la Droite vient de loin par Bruno Bertez

 Déjà, au début des années 1900 , Gustave Le Bon écrivait dans« Psychologie du Socialisme »:  

« Sous l’influence inconsciente des socialistes, la classe dirigeante a perdu toute confiance dans la justesse de sa cause. Elle recule de plus en plus et plus elle recule, plus elle abandonne de terrain, plus les socialistes les méprisent. Ces derniers ne seront satisfaits que lorsqu’ils  auront dépouillés leurs adversaires, aussi bien de leur vie que de leur fortune. » 

Comme du Mont Blanc, on devrait lire du Le Bon plus souvent. 

    La question que soulève Le Bon est intéressante. Quel est le mécanisme qui fait que systématiquement la Droite abandonne tout à son adversaire. Par quel processus social et psychologique la Droite politique abandonne t elle? 

Au plan psychologique, il y a de la culpabilité la dedans, cela parait évident. 

L’une de nos idées est que le capitalisme ne sait pas assez faire son ménage; il laisse trop le champ libre aux brebis galeuses qui en fait ne sont pas capitalistes, pas producteurs, mais sont surtout des profiteurs. Et quand on est profiteur, on ne se sent pas très légitime, donc on ne sait se défendre face aux arguments socialistes. 

Un capitalisme qui fait du gras, ou qui devient financier klepto  ou rentier est plus tenté de se laisser culpabiliser qu’un capitalisme de chef d’entreprise ou de capitaine d’industrie. En quelque sorte la version soft du capitalisme, le keynésien par exemple qui gomme les risques, produit des élites économiques qui n’en sont pas, et qui à ce titre sont prêtes à rendre les armes et plus s’il le faut aux adversaires socialistes. 

Il faudrait réfléchir sur cette question de la bonne ou mauvaise conscience. 

On aurait tort me semble t il de ne pas tenir du fait que, de l’intérieur, le capitalisme se mine. Et ce phénomène n’a rien à voir avec les contradictions du système capitaliste, avec ses faiblesses intrinsèques, cela a à voir avec l’absence de discipline provoquée par les dérives monétaires.

BRUNO BERTEZ Le Lundi 26 Novembre 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

9 réponses »

  1. Ce qui est amusant c’est que je lisais il y a peu un papier d’Edwy Plenel reprochant à la gauche (il visait les socialistes) de « penser à droite ». Vous reprochez à la droite de subir la pensée de gauche. Je pense que c’est de moins en moins vrai depuis 2007 et la campagne de Nicolas Sarkozy. La réalité est que l’UMP est une construction artificielle de l’ancien monde et qu’à la manière de la Yougoslavie d’après Tito, elle doit faire sa mue de l’après Sarkozy . Le plus surprenant c’est que cette mue se fasse par l’opposition de 2 hommes qui ne diffèrent pas fondamentalement sur le plan idéologique et en particulier économique. Sur les sujets de société le plus à droite n’est pas forcément celui qu’on croit non plus. Lors du débat télévisé quel candidat a suggéré de conditionner les aides sociales à un délai minimum de résidence en France ? Personne n’a remarqué cela et 95 % des Français répondraient Copé à cette question. Copé est plus outrancier que Fillon mais ça n’en fait pas le candidat légitime d’une droite décomplexée..

    • A qui voulez-vous faire croire qu’il y a une droite en France ! C’est une farce…une escroquerie intellectuelle.
      Si vous observez la politique de Sarkozy, vous notez sur les fondamentaux comme l’augmentation des prélèvements en % du PIB, une très forte augmentation.
      Vous noterez la part croissante de l’interventionnisme étatique dans les affaires du pays, il suffit de voir l’augmentation de la dette publique pour s’en convaincre.
      Il n’existe pas de droite en France, il existe juste une séparation parfaitement artificielle et entretenue entre deux modes de pensée, gauche droite qui permet à des politques d’accéder au pouvoir.
      D’ailleurs et c’est ce qui apparait dans le papier d’Edwy Plenel, on ne sait plus où est le cul cul où est la te-tête…

  2. Commentaire extrêmement pertinent !! si je puis me permettre (de juger)
    Ceci pourrait etre complété de la manière suivante ………..

    D’une part, la « droite » ne se rassemble qu’autour d’un leader charismatique, la gauche elle n’en a pas besoin, elle suit une doctrine et s’en arrange (tout en continuant les querelles de palais comme dans tout mouvement de gauche)

    D’autre part, si la droite se sent coupable, ….coupable de quoi ? d’avoir tué le père ou quitté le père ?
    On comprend mal comment elle ne répond pas aux arguments de la gauche par des raisonnements simples (et destructeurs), la gauche prend des décisions doctrinaires facilement destructibles par la simple logique pragmatique !
    Seul l’orphelin se sent incapable de s’opposer ….

  3. la droite vit depuis 40 ans « le cul dans la graisse », il n’y a plus de doctrine,plus de référence à la démocratie, plus de structure directrice, seules quelques individualités surnagent…une fiction: mettez bruno lemaire à la tête du fn et vous aurez une droite

  4. @GDV. Entre Plenel qui dit qu’il n’y a plus de gauche en France et vous qui dites qu’il n’y a plus de droite, il doit y avoir la vérité.

    • Que nenni ! Cher Monsieur, la formule est élégante mais elle est inexacte.
      Nous assistons au triomphe d’un mode de pensée initiée par la religion chrétienne qui paradoxalement est en voie de disparition. Nous avons droit en France à un discours de curé, où la démagogie êst reine.
      Ce mode de pensée ne concerne pas que les politiques mais aussi ce que j’appelerai la société civile.
      « le cul dans la graisse » est une formule assez choc qui convient bien à notre civilisation dixit mpbea.
      Même les GI sont obèses, où sont les spartiates et les légionnaires? nous sommes une civilisation complètement ramollie et dégénérée. La solution est individuelle mais elle ne concerne que quelques individus, le projet collectif ne fait rêver plus personne.
      Comment voulez-vous que subsiste encore la moindre idée libérale fondée sur l’effort individuel ? C’est politiquement invendable dans le monde où nous vivons.
      Nous assistons en direct au déclin du monde occidental et l’affaire est for intéressante à suivre.
      Une bande de c…m…engoncée dans leurs contradictions…ce sont toujours ceux qui ont le plus faim qui gagnent à la fin et toutes les gesticulations ne pourront rien y changer.

  5. Mardi 27 novembre 2012 : d’Amazon à Mittal, ou de l’incohérence élevée en principe de gestion du pays

    Le Huffington Post révèle que la société de distribution Amazon envisage de créer une 4ème plateforme dans le Nord de la France. L’ouverture de la 1ère tranche serait prévue pour 2013. C’est près de 2.500 emplois qui seraient ainsi créés. Le gouvernement français et les élus locaux s’en gargarisent. Diable ! 2500 emplois créés dans un pays qui ne fait qu’en détruire, cela mérite d’être salué.

    Et à réfléchir, est-ce bien vrai ? Cet investissement d’Amazon est –il bien souhaitable ?

    Amazon est un horrible capitaliste. Sa gestion est très dure ; elle est extraordinairement exigeante sur le taux de profit interne que doivent générer ses investissements. A notre avis, pour bien connaître Amazon, nous pensons que la société correspond exactement à ce type de gestion dont ne veut absolument pas Arnaud Montebourg et, bien entendu, encore moins un Jean Luc Mélenchon.

    Dans l’affaire Mittal, contraint comme à l’accoutumée de faire le grand écart, ce qui lui fait mal aux c… (Dixit notre ami Georges Marchais) Montebourg s’est à nouveau « pris une toile ». Comme dans l’affaire Peugeot, il a été déchargé du dossier et coiffé par François Hollande. Lequel Hollande reçoit Lakshmi Mittal ce mardi 27 novembre.

    Montebourg a commencé par dire qu’il ne voulait plus de Mittal en France. Face à la levée de boucliers des salariés de Fos sur Mer, face aux protestations d’autres membres du gouvernement, face à l’indignation du patron de Mittal, Arnaud Montebourg a fait machine arrière ; alors qu’il ne voulait plus de Mittal en France, ce dont il ne veut plus maintenant, ce sont les méthodes de gestion de Mittal. Sous-entendu, comme cela a été précisé par le collègue Mélenchon, on ne veut plus de méthodes de gestion fondées sur la recherche du profit.
    Il faut reconnaître que Montebourg est tombé de Charybde en Scylla, se passer de Mittal en France, cela n’aboutit à mettre en danger que 20.000 emplois ; mais se passer de toutes les entreprises françaises et étrangères qui ont pour vocation de rechercher le profit et se soumettent à cette logique, cela touche quand même quelques millions de personnes !

    Ce genre de petits rapprochements stupides, dont nous sommes très friands, d’un côté, l’accueil à bras ouverts d’Amazon, et de l’autre, la stigmatisation de la gestion de Mittal, illustre, non seulement le patos qui règne dans la tête des ministres, mais, et c’est plus important, le tissu d’incohérences dans lequel s’enferment et se protègent nos socio-démocrates.

    Pour faire bonne mesure, nous allons en ajouter une autre, dans la série des petits rapprochements stupides. Elle concerne notre ami Bruno Le Roux, patron des députés socialistes. La semaine dernière, il nous a dit : « taxer le capital, cela permet de créer des emplois ». Dieu, quelle est belle, celle-là ! Si l’on suit Le Roux, réduire les moyens dont dispose le capital, c’est-à-dire réduire la capacité de financement, permettrait de créer des emplois. Ceci pour la logique économique. Mais pour la logique individuelle et psychologique, taxer le capital, confisquer ses profits, nous en sommes sûrs, doit augmenter l’incitation des capitalistes à s’équiper et à embaucher. C’est « l’économie pour les nuls » revue et corrigée par Gribouille.

    Même nous, qui sommes contre le capital financier kleptocratique, c’est-à-dire le mauvais capital, le faux capital, nous ne sommes pas pour sa taxation. Pourquoi ? Pour 3 raisons :

    – Les taxations augmentent les prix de revient et sont toujours reportées, in fine, sur les clients

    – Les taxations n’ont jamais rien moralisé, elles ne font qu’augmenter les fraudes

    – Les taxations augmentent les ressources de l’Etat, c’est-à-dire les moyens dont il dispose pour dépenser, alors que la sortie de nos difficultés impose que l’on restreigne les dépenses et les ressources de l’Etat.

    La puissance publique adore taxer. Elle adore le vice, elle adore tout ce qui est condamnable. Non pas pour le réduire et pour favoriser la moralité, mais pour pouvoir racketter. Il est extraordinaire de voir la pollution des esprits transposer ce raisonnement aux profits. Nous sommes en effet dans le schéma simpliste : le profit est immoral, le capital l’est aussi par extension, donc il faut le racketter.

  6. Du coté de Fès (Maroc), circa 16ème siècle, alors que les « grenadins » affluaient en masse,
    suite à la conquête de la ville de Grenade par Isabelle la Catholique et … l’inquisition, une idée révolutionnaire avait cours :

    L’AVARICE EST NÉE … DE L’IMPÔT ?

    C’est fou hein ?

    Et la fraude dans tout ça ?

    Ah ! ben ils n’en ont pas parlé ?

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