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Zone Euro /Recul continu des crédits pour le secteur privé : l’offre comme la demande restent en berne

Zone Euro /Recul continu des crédits pour le secteur privé : l’offre comme la demande restent en berne

 Les crédits au secteur privé en zone euro ont continué à reculer en octobre, pour le sixième mois d’affilée, avec une baisse de 0,7% sur un an, soit toutefois un peu moins qu’en septembre (-0,9%), selon des chiffres annoncés mercredi par la BCE. 

Euro zone money supply and private sector loan growth 

Le chiffre de septembre a été révisé en baisse: le mois dernier la BCE parlait d’un recul de 0,8%.

 La nouvelle contraction des crédits en octobre s’explique par la baisse persistante des prêts aux entreprises non financières: -1,8% sur un an, contre -1,5% en septembre et -0,7% en août. 

Les prêts aux particuliers ont eux en revanche progressé de 0,5% en octobre, après +0,1% en septembre. «C’est décevant, les prêts aux entreprises ont baissé de 7 milliards d’euros en octobre après une chute de 21 milliards en septembre», a commenté Howard Archer, analyste chez IHS. Il constate une nouvelle fois que bien que les 1.000 milliards de prêts accordés par la BCE sur trois ans aux banques de la zone euro fin 2011 et début 2012 ont mis les instituts de crédit à l’abri d’un manque de liquidités, «il est clair que cela n’a pas conduit à nourrir les prêts au secteur privé».

 Rappelant toutefois que ces chiffres reflètent aussi une demande faible de la part du secteur privé, entreprises et ménages rechignant à s’endetter dans un contexte économique faible et face à un avenir incertain, M. Archer a jugé que le resserrement des conditions du crédit n’en restait pas moins inquiétant car cela handicape la reprise. 

De son côté la masse monétaire M3, indicateur avancé de l’inflation en zone euro, a crû de 3,9% sur un an en octobre, soit bien davantage qu’au cours des derniers mois (+2,6% en septembre et +2,8% en août par exemple).

2 réponses »

  1. «De son côté la masse monétaire M3, indicateur avancé de l’inflation en zone euro, a crû de 3,9% sur un an en octobre, soit bien davantage qu’au cours des derniers mois (+2,6% en septembre et +2,8% en août par exemple).»

    Effet d’éviction, powa.

  2. Vendredi 30 novembre 2012 :

    Zone euro : le chômage grimpe à 11,7% en octobre, un niveau record.

    Le taux de chômage de la zone euro s’est établi à 11,7% de la population active en octobre, contre 11,6% le mois précédent, a indiqué vendredi l’office européen de statistiques Eurostat.

    Il s’agit d’un niveau record, qui se traduit par 18,70 millions de personnes au chômage en octobre, dans les 17 pays de l’Union monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Zone_euro_le_chomage_grimpe_a_117_en_octobre_un_niveau_record15301120121105.asp

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses pour nous convaincre de voter « oui » à la création de l’euro ?

    – « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    – « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    – « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    – « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    – « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    – « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    – « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

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