A Chaud!!!!!

Humeur de Loup du Jeudi 10 Janvier 2013: Et l’Europe dans tout cela? par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Jeudi 10 Janvier 2013:  Et l’Europe dans tout cela? par Bruno Bertez

L’Europe est au congélateur. Tout ce qui est européen est escamoté, par tacite connivence, jusqu’aux élections allemandes. Plus de  débat, plus de nouvelles, plus d’attaques.

   Le gros bazooka de Draghi a calmé la spéculation. Celle ci était le fait des banques lesquelles voulaient faire plier la BCE et l’Allemagne et elles ont réussi. Ils n’y a jamais eu de vraie spéculation contre l’Europe, simplement une épreuve de force pour mettre les Etats et la BCE au pas. Voila qui est fait. Epreuve de force des banques contre les peuples.

Les banques ont gagné.

Merkel ayant -temporairement?- cédé elle est personna grata, même pour les Français, les Italiens et les Espagnols.

Il y a consensus pour la continuité; du moins jusqu’à ce que Merkel gagne: Si elle perd, contrairement à ce que l’on peut penser, la guerre va se raviver car Steinbruck est dangereux, c’est un facteur de déséquilibre. La droite conservatrice allemande va avoir les mains à nouveau libre.

On « kick the can » à toute vitesse et tous azimuts.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Tous les calendriers de remise en ordre fiscale sont repoussés, sans tambours ni trompette.

Silence, on inflate, on maquille, on repousse. Cantillon doit se retourner dans sa tombe.

On se moque de l’imbroglio italien, du séparatisme espagnol, des dérives françaises etc.

Berlusconi fait à nouveau alliance avec la ligue du Nord, peu importe. Monti est entre deux chaises, tout est gelé en Italie; on s’en fiche. Les banques sont contentes, elles touchent!

Les banques grecques ont déjà besoin d’un nouveau bail out , on n’en parle pas..Ernst & Young estime que les banques grecques ont maintenant 24% de bad loans(créances douteuses) dans leurs livres, qu’importe , les buy back de dettes souveraines augmentent l’insolvabilité systémique, négligeable. L’économie grecque s’enfonce dans le « noir », le black représente 25% de l’économie du pays, aucune importance.

La presse allemande dit que les chiffres de la BCE et de la Banque de France sont faux et ont conduit à gratifier les banques françaises de 550 millions de soutien indu, pfft, une paille.

On vit dans le faux et la connivence bat son plein.

Pendant ce temps on taxe, on met au chômage : oui ! Et alors comme disait Mitterrand.

Comme l’a dit  l’inénarrable Barroso qui en des temps vraiment révolutionnaire mériterait l’échafaud, « Je pense – tiens donc!- que l’on peut dire que la menace existentielle contre l’euro est maintenant surmontée ».

Si c’est vrai, terrible défaite des peuples. Ils ne peuvent compter sur les élites de gouvernement ou d’opposition, ils ne peuvent compter que sur le Réel, lui ne triche pas, il refera surface, bien sur sous de nouvelles formes.

Ce n’est pas en rajoutant des zéros à son livre de comptes que l’épicier devient plus riche.

Il y a quand même un empêcheur de tourner en rond et de se mordre la queue européenne en ces temps de vogue homo, c’est l’anglais, le grand breton, il est le cocu de toute l’affaire et il rue, il se cabre.

Les dérives européennes sont une catastrophe pour les britanniques et la coalition en place le sait. Elle a un peu de courage, mais pas trop, elle s’interroge. Acceptera, acceptera pas son bol de couleuvres? Rien n’est joué. Mais qu’importe l’Europe continentale regarde son nombril.

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 10 Janvier 2013

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8 réponses »

  1. Excellent et roboratif… J’attends avec impatience des explications sur l’Angleterre 😉

    • @Claire

      On n’ en parle pas en France , mais le débat politique britannique n’est actuellement que centré sur le « sortira sortira pas? » Vous avez quand mème vu, hier,dans la presse un appel des grands patrons cherchant à peser dans le debat et dissuader la Grande Bretagne de sortir.
      Il y a mème risque que la coalition au pouvoir éclate sur cette question .

  2. oui oui… et l’émission d’Arte etc. C’est juste pour avoir votre avis sur le sortira/sortira pas. Instinctivement, je me dis que la sortie de l’Angleterre de l’Europe nous enlèverait une énorme épine du pied (à ajouter alors à votre liste… type merci Cahuzac ;-))

    • @Claire

      Tout dépendra du resultat des élections allemandes. Un axe anglo allemand contre les pestiférés se dessine mais la campagne electorale a tout mis sous le boisseau. Une alliance anglo allemande favoriserait la mise au pas des pestiférés, dans ce cas là la Grande Bretagne n’aurait plus de raison de sortir.

      Les anglais refusent les pouvoirs accrus de l’Europe et la chienlit fiscale.

      • Merci. Ce serait la meilleure solution probablement… quoique la sortie de l’Angleterre (ou une renégociation drastique) me paraît fort intéressante quand même comme « étincelle »… Qu’en pensez-vous ?

  3. Jeudi 10 janvier 2013 :

    Une dépêche de l’AFP fait le point sur la faillite de Chypre : la troïka – Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne – va devoir prêter 17 milliards d’euros à Chypre.

    Lisez cette dépêche AFP :

    Le sauvetage de Chypre risque d’occuper la zone euro pendant plusieurs mois.

    La zone euro commence l’année avec le dossier complexe de l’aide à Chypre, mais une décision semble impossible dès la fin janvier, comme prévu, car les besoins du pays sont encore mal connus et le calendrier politique défavorable, selon plusieurs responsables européens.

    Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, et le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s’étaient prononcés fin 2012 en faveur d’une décision au cours de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro, le 21 janvier.

    Les autorités chypriotes avaient estimé avoir besoin de 17 milliards d’euros sur quatre ans, dont 10 milliards pour renflouer les banques.

    Une des premières tâches des ministres des Finances de la zone euro va consister à évaluer les besoins financiers réels de l’île. Une aide de 17 milliards d’euros équivaut au PIB du pays. Cela signifie que la dette risque d’atteindre 200 % du PIB, ce qui « n’est pas soutenable », explique une des sources interrogées. En revanche, « si les besoins sont en fait de 10 milliards d’euros, cela fait une différence ».

    Le caractère urgent de l’aide est aussi en question, selon la même source, qui rappelle que les autorités chypriotes avaient d’abord dit que le pays ne tiendrait pas financièrement au-delà de 2012, avant de parler de mars 2013.

    Mais d’autres questions doivent aussi trouver leurs réponses. « Parmi les éléments du dossier chypriote, il y a le fait que le secteur bancaire représente 800 % du PIB. Il y a aussi une dimension russe et une dimension de blanchiment d’argent », selon un autre diplomate.

    http://www.lorientlejour.com/category/%C3%89conomie/article/795466/Le_sauvetage_de_Chypre_risque_d'occuper_la_zone_euro_pendant_plusieurs_mois.html

  4. @Bruno Bertez. L’Angletterre est un peu dans la situation de la France et même dans une situation pire selon moi… il s’agit donc de savoir si elle n’est déjà pas de fait du côté des pestiférés.

  5. Vendredi 11 janvier 2013 :

    Moins neuf crans en dix mois pour la note de Chypre. L’île n’en fini pas de voir sa note baisser.

    L’agence de notation Moody’s a annoncé jeudi soir qu’elle révisait la note de la dette de Chypre, de « B3 » à « Caa3 », l’enfonçant encore un peu plus en catégorie spéculative. Elle conserve en outre une perspective négative sur cette notation, qui pourrait donc être de nouveau réduite dans les prochains mois.

    Le vendredi 21 décembre, c’était Standard & Poor’s qui abaissait les notes à long et court termes de Chypre, de B/B à CCC+/C, tout en leur assignant une perspective négative.

    « Le principal facteur ayant conduit Moody’s à abaisser de trois crans la note des emprunts du gouvernement chypriote est le soutien accru que les banques chypriotes vont vraisemblablement lui demander » dans l’année qui vient, indique l’agence de notation dans un communiqué.

    Selon Moody’s, la situation du pays « pourrait se détériorer nettement au cours des 12 à 18 prochains mois » et le risque que le gouvernement chypriote se retrouve en défaut de paiement « a augmenté de façon significative », notamment en raison des difficultés du secteur bancaire.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130111trib000741960/l-europe-peine-a-s-accorder-sur-une-aide-a-chypre-fragilisee-par-ses-banques.-moody-s-sanctionne.html

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