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Politique Friction du Samedi 12 janvier 2013: A propos de la misère et du chômage par Bruno Bertez

Politique Friction du Samedi 12 janvier 2013: A propos de la misère et du chômage par Bruno Bertez

 Nous avons lu il  y a peu le programme de travail du gouvernement pour l’année 2013.

Comme proclamé, on y trouve un grand chapitre sur l’emploi; collection de rodomontades et de mots creux qui, à notre avis masque mal l’impuissance et la résignation. Silence on décrète, silence on déclame, silence on proclame. 

Aucune analyse, aucun diagnostic, aucune vision.

 France current account    

   Notre critique n’est nullement politique, toute personne inquiète de la mise au chômage des hommes et qui considère comme nous que tout système perd sa légitimité s’il est incapable de les mettre au travail, fera le même constat. 

La tarte à la crème de ce truc bizarre, moutons à cinq pattes du contrat de génération ne créera que quelques dizaines de milliers d’emplois couteux à la collectivité, tout en dénaturant encore plus, le marché du travail. Il en va du travail comme du logement, plus on intervient, plus les mécanismes dysfonctionnent, plus on intervient et plus les pénuries et rationnement augmentent; On fait maintenant la même chose avec les soins. Laissons de cote la CICE, la réduction des charges, les mesures Gallois dénaturées, compte tenu du chantage implicite et explicite  et de la complexité, cette mesure ne donnera aucun résultat. 

Cela peut vous paraitre bizarre, contradictoire, mais nous considérons que dans l’état actuel de nos sociétés, il y a un droit au travail. Pour une fois ce n’est pas un paradoxe. 

Normalement nous stigmatisons tous ces droits qui ne sont que le moyen d’augmenter le pouvoir de l’état qui les impose et restreint  ceux des citoyens. La création de droits nouveaux implique que quelqu’un, une instance les fasse respecter, cette instance doit avoir les ressources pour le faire, et c’est l’enchainement de l’étatisme. On ne peut compter sur l’état, ses politiciens et ses « ponctionnaires » pour savoir s’arrêter. Pour eux il n’y a pas de limite : On est a 48%  de prélèvements obligatoires et 57% de part de l’état dans le PIB et cela ne suffit pas. 

Normal, plus on est inefficace et plus on gaspille et plus on gaspille et plus on a besoin d’argent; celui des autres bien entendu.

 

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 Il y a un droit au travail dans la situation présente de nos sociétés parce que l’on ne peut plus s’employer soi même. L’urbanisation, la nationalisation, l’internationalisation, puis la globalisation ont détruit les emplois et les gens n’ont pas été consultés, ils n’ont pas voté pour cela. 

 Les possibilités d’être son propre employeur, de s’auto exploiter sont limitées. Ceux qui tentent de le faire tombent rapidement en faillite? et bien souvent doivent se contenter de salaires à peine supérieurs au SMIC pour des horaires deux ou trois fois supérieurs. 

Il faut noter l’hypocrisie qui consiste a empêcher l’embauche en dessous du SMIC mais à tolérer que certains s’auto exploitent pour des salaires de misère et des horaires d’esclavage. 

Le travail au noir fait évidemment partie des variables d’ajustement hypocrites puisqu’il permet d’offrir sa force de travail à des prix, charges comprises, de dumping. 

Par ailleurs si un individu cherche à faire fonctionner les lois du marché et offre sa force de travail en dessous du SMIC, à faire concurrence à ceux qui ont un emploi, il ne peut le faire. Le système empêche et ôte la liberté d’offrir sa force de travail. C’est un marché protégé au profit des anciens et des « ponctionnaires ». 

Pour ces deux raisons, difficulté à s’auto employer dans des conditions décentes et rationnement du travail par le biais du SMIC nous reconnaissons, au moins actuellement la nécessité d’un droit au travail.

 La collectivité détruit les emplois, l’état par l’organisation de l’arbitrage international du travail détruit les emplois domestiques, cela mérite compensation. 

 Sinon nous sommes dans la pure violence. En l’absence d’un véritable marché du travail, il doit y avoir un droit au travail; mais notez bien que c’est parce le système dysfonctionne. 

Au lieu de déclamer et de décréter, il faudrait commencer par … travailler. 

Nous avons vainement cherché dans le programme de travail du gouvernement une analyse de l’évolution à long terme de l’emploi, de ses déterminants. Nous n’avons pas vu d’analyse permettant de dégager ce qui est structurel de ce qui est cyclique. Rien. On s’en fiche. Ce sont les autres qui paient. Nous n’avons vu nulle part une mise à jour des mécanismes de formation du chômage. Pire les évidences sont niées pour des raisons idéologiques. 

Le système global est un système capitaliste c’est à dire que les capitalistes, disons les chefs d’entreprise, c’est mieux, emploient des gens si cela leur rapporte; Il y a un lien organique entre emploi et profit: « Je n’ai aucune raison d’employer un salarié s’il ne me rapporte rien. » 

Donc pour augmenter le volume d’emploi, il faut en régime capitaliste, augmenter, favoriser la progression de la masse de profits, il faut faire grossir la carotte agitée devant le nez du capitaliste. A moins d’être pervers il n’a aucune raison de se priver de gagner plus d’argent, sauf si il n’en gagne pas plus, sauf si les salariés causent plus de soucis qu’ils ne rapportent, sauf si l’état confisque tout ou trop. 

La pudeur des capitalistes type MEDEF les conduit à escamoter le profit, ils ont honte, et à le remplacer par son plus ou moins substitut, l’investissement. C’est une erreur car l’investissement est un moins bon moteur de l’embauche que le profit. En plus l’excès d’investissement comme c’est le cas dans le systeme global actuel, se retourne contre l’emploi. L’économie, ce sont les hommes, et les hommes, ils fonctionnent à l’incitation, l’incitation personnelle. Ils sont égoïstes, n’ont aucun gout pour le sacrifice. 

Pour commencer l’année nous conseillons au gouvernement, au ministre du chômage et au parti socialiste,  la lecture d’un opuscule d’ALEXIS DE TOCQUEVILLE intitule :

Enfin ils commenceront à comprendre quelque chose à l’évolution des sociétés, aux inégalités, au droit à l’emploi et bien sur, cela leur inspirera quelques pistes.

Du moins espérons -le.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 12 Janvier 2013

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