A Chaud!!!!!

A Chaud!!! Du Dimanche 10 février 2013: Budget européen- un faux accord, mais vraiment lamentable par Bruno Bertez

A Chaud!!! Du Dimanche 10 février 2013: Budget européen- un faux accord, mais vraiment lamentable par Bruno Bertez 

Il y a des moments ou on est content de ne pas être pour la démocratie représentative. 

Le spectacle du budget européen est l’un de ces moments. 

Comme l’a déclaré Von Rompuy : « Cela valait le coup d’attendre »!

   Il ne devait pas y avoir d’accord. Les positions étaient trop éloignées, irréductibles, et en plus dans la logique de chacun, justifiées. Justifiées dans la mesure, où on croit encore, qu’en politique la cohérence s’impose. 

Nous ne ferons pas de synthèse, juste quelques remarques. 

-Van Rompuy se fout du réel, ce qu’il veut c’est la forme, le spectacle qui permet à lui et à tous ces gens de continuer de parader au nom et aux frais des citoyens. Cela leur permet de rester dans les classes dirigeantes, dominantes, la nomenklatura en jouant, de façon connivente la comédie de l’utilité et de la recherche du bien commun. Van Rompuy a obtenu un accord sur le seul argument: « Vous allez pouvoir rentrer chez vous et dire que vous avez obtenu un succès ». N’est-ce pas une honte? 

-Le budget des  7 années à venir est inferieur à celui des 7 années passées, nous ne nous en plaindrons pas, moins ils auront de moyens, moins ils gaspilleront, moins ils nuiront. En fin 2012, ils espéraient un budget de 1025 milliards, ils n’ont que 960. C’est moins, mais encore trop, beaucoup trop. 

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  • Le budget de l’UE 2012 s’est soldé par un déficit de 16 milliards d’euros. Dès octobre 2012, l’UE était en cessation de paiement

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-Le débat a opposé d’un coté l’alliance Hollande/Monti, les inflationnistes laxistes, de l’autre Cameron/Merkel, les peines à jouir professionnels. C’est le duo Merkel/Cameron qui a gagnée haut la main .

-Hollande a subi une défaite en rase campagne. 

En juin il s’était vanté d’obtenir un plan de croissance, le fameux plan qui  lui a fait terrasser Sarkozy, 8 mois plus tard son plan est foutu, à l’eau, il n’y a pas d’autre mot, excusez nous, au lieu d’un plan de relance on a un plan de déflation. Ce que reconnait discrètement Hollande, il parle d’un « pacte de déflation ». 

-L’innovation, les énergies nouvelles, les projets de transports grandioses, les infrastructures, tout cela passe à la trappe. 

-En revanche on maintient la politique agricole, ce qui n’est ni un succès, ni une défaite française, mais que les français apprécient. 

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  • L’Union européenne traite ses vaches mieux que ses jeunes. En guise de subventions diverses, le budget communautaire de 2013 réserve 12,70 euros à chaque bovin par jour, alors qu’un jeune, en cas de besoin d’aide à la formation ou sociale, doit se contenter de 1,26 euro.

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-En revanche on maintient tous les gaspillages nationaux, les dépenses « pork barrel » comme on dit aux Etats Unis. En particulier on donne 6 milliards aux espagnols pour que les élites puissent continuer à s’en mettre plein les poches, pendant que les jeunes crèvent de faim et gâchent leur vie. Ces 6 milliards vont aller rejoindre les dizaines d’autres, dans les poches des corrompus comme cela a été le cas avec les fameuses usines de désalinisation qui n’ont jamais servi à rien, et dont certaines ne sont même pas mises en service. Les usines à fabriquer de l’eau qui en définitive fabriquent … du vin  en pots. 

Nous ne cessons de répéter, ce qui est fondamental quand on prétend agir, c’est la cohérence. 

Ici, nous avons le spectacle du contraire. Un pas en avant en Juin, le fameux plan de croissance, un pas en arrière, « le pacte de déflation ». 

Pour un politique, faire et défaire c’est toujours travailler puisque travailler c’est passer à la TV et se faire cirer les pompes aux frais de citoyens, mais quand les ressources sont rares quand même, alors mieux vaut ne pas les gaspiller. 

On ne gère pas un pays comme on gère un parti politique, par la synthèse. On ne gère pas un ensemble de pays comme on gère un pays, par le mensonge! Pourquoi? Parce que la vérité existe et que tout le monde n’est pas complice, on peut lire la presse étrangère. On peut confronter les comptes rendus, les analyses et les points de vue. 

Les responsables européens ont donné un spectacle méprisable, moins par le contenu de l’accord, que par ses motivations proches, éloignées et cachées. Rien ne va dans le sens du bien commun, tout va dans le sens de leur médiocre volonté de puissance, volonté de rester à tout prix classe dominante et privilégiée. L’accord sur le budget européen se résume à un seul vrai message, à peine subliminal, révélé par Van Rompuy, c’est nous les chefs.la preuve nous faisons les accords.

 

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 10 Février 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

4 réponses »

  1. Bonjour,

    Vous n’étes pas pour la démocratie représentative.Bien

    Vous étes pour quoi?.

    Merci

    • @France41

      Réponse de Bruno Bertez:

      En fait je souhaite donner la priorité à la critique, au sens où l’on emploie ce terme en philosophie en disant « pensée critique » », mais avec le but que cette critique débouche sur une réflexion positive.

      Par exemple, lorsque je critique au nom du concept central de bien commun en démocratie, c’est parce que je souhaite remettre ce concept au centre des réflexions et que l’on y réfléchisse.

      Le fait d’être élu par une majorité formelle, mais en réalité minoritaire, ne donne aucun droit à se proclamer détenteur du bien commun. Surtout lorsque s’abstiens de définir la communauté:
      – est-ce la nation française ?
      – est-ce les gens qui résident en France ?
      – est-ce, l’Europe, voire le monde ?
      – est-ce uniquement les résidents présents, inclut-on les enfants à venir ?
      Le bien commun ne doit-il pas comporter une dimension d’avenir. Quelle place réserve-t-on à l’éthique dans ce bien commun? Est-elle sacrifiée au confort, à la sécurité?

      Autre réflexion fondamentale sur laquelle nous insistons, celle sur le concept d’égalité qui semble au centre de l’action de Hollande.

      La revendication d’égalité est inhérente aux démocraties, mais elles évitent de lui donner un contenu. Et pour cause, elles veulent corriger les inégalités de fait par la redistribution, mais la redistribution n’est possible que dans un système qui ne produit efficacement que grâce… à une inégalité, une hiérarchisation des
      compétences. Bref grâce à un système qui repose structurellement sur les inégalités de savoir, d’autorité, de motivation, de goût du risque, d’aptitude à l’effort.

      Ou place-t-on le curseur sur la ligne qui réunit de façon dialectique égalité et liberté individuelle. Ou place-t-on le curseur sur la ligne qui réunit, en les opposant, individu et société. Se considère-t-on comme représentant des individus réels, citoyens réels ou bien comme élu d’entités abstraites dont on croit détenir l’essence
      d’autant plus facilement qu’on la définit soi-même.

      Rien qu’une réflexion sur la notion d’individu et la différence entre l’individu , tel qu’en lui-même , et l’individualité, point de rencontre entre l’individu et la société, rien que cela est un débat formidable à entamer.

      La thèse socialiste récuse l’individu tel qu’en lui-même au profit de l’individualité qu’elle définit comme intersection de l’individu et du social.

      Elle en conclut la primauté du fait social sur le fait individuel.
      C’est la thèse de Obama quand il dit aux chefs d’entreprise « vous ne l’avez pas fait vous-même » . Il signifie ainsi que ce qui est premier pour lui, ce n’est pas l’action de l’individu, mais celle de la société dans laquelle cet individu s’insère.

      Je montre jour après jour que cette thèse est fausse et que ce sont les hommes qui comptent. La société est une collection d’individus, c’est une abstraction réifiée, transformée en chose par certains sociologues et surtout les politiciens. .

      Vous voyez, avant de proposer, il faut analyser, décortiquer, mettre du sel sur les blessures afin qu’elles dérangent et que l’on soit obligé d’y porter attention.

      On limite sa possibilité de critique en se posant la question « qu’est-ce que je ferais à leur place? »
      Sans critique, pas de vérité. Sans vérité, pas de progrès.

      C’est parce que les gens se mettent toujours à la place de, se mettent à la place qui n’est pas la leur que le système ne marche pas.

      Hollande se met à la place de Dieu, il sait ce qui est bon pour la France, il connait l’avenir, il s’arroge le droit de fixer et d’imposer. Et quand il se trompe, il se dérobe.

      Ma critique montre, jour après jour, qu’il est un incapable, qu’il ment, dissimule et trompe. Les chiffres le confirment tant au niveau de résultats économiques qu’au niveau des sondages. Ce sera bientôt la même chose au niveau des résultats de son action militaire.

      Avant de reconstruire, il faut décaper, mettre à nu. Après, on verra.

      Ce n’est pas à un homme de prétendre construire ou reconstruire le système, c’est à la société, à partir de ses informations, de son génie, de son expérience et de ses désirs, de produire un système plus satisfaisant.

      Marx a accompli une critique exceptionnelle de la société. C’est quand il est sorti de ce rôle de critique et qu’il s’est transformé en prophète et phare de l’Histoire, qu’il a accompli les dégâts que l’on connait et qui ont fait des dizaines de millions de morts.

      On ne construit pas sur des mensonges, mais sur du vrai. Nous ne sommes pas en démocratie. Nous ne sommes pas dans un régime où le peuple est souverain. Nous sommes dans un régime où certains prennent le pouvoir et prétendent savoir. Ce faisant, ils mettent le pouvoir et le savoir au service d’une majorité. Majorité en fait minoritaire. La démocratie suppose que le pouvoir soit l’émanation du souverain et qu’il y ait accord sur ce que l’on appelle le Bien Commun. Elle repose sur la vérité et le débat ouvert sur le contenu du bien commun.
      Où voyez-vous cela ? Les campagnes électorales ne sont que tissus de contre-vérités et de promesses intenables.

      Nous sommes au mieux dans un système que l’on peut appeler socialiste fabien, système dans lequel des soi-disant experts s’arrogent le droit de commander parce que persuadés de savoir mieux que les autres. Ce système est un système dans lequel la relation entre dirigeants et dirigés est descendante, donc inverse de la démocratie.

      Hegel disait « la réalité sociale est une réalité éthique dans laquelle l’Esprit individuel et collectif collaborent, … Ils se rencontrent sur le bien commun, lequel est élaboré par la démocratie et le bien propre des individus ».

      Où voyez-vous cette élaboration, ce respect de la dualité entre l’individuel et le collectif.

      Nos incapables prétendent en outre changer la société, je dirais même changer de peuple et le remplacer par un autre qui leur convient mieux, sans aucune réflexion, culture, débat. Cahuzac s’est permis de
      soi-disant définir son régime, il est social libéral, sans même consulter dans l’histoire des idées et des théories politiques, ce que signifiait social libéral. A ne pas confondre avec le social libéralisme, mais il ne le sait pas. Ce faisant, il se donne des références idiotes, fausses et trompeuses.

      Je vous épargne l’imbécillité classique qui consiste à considérer que la démocratie est le moins mauvais système.

    • @Paul M

      Vous avez compris que si nous prenons la peine de préciser « représentative », c’est déjà que nous considérons que le recours, ou une dose de recours à la démocratie directe est un progrès.

      Je pense aussi que la restauration du Senat en tant que chambre de « la sagesse », en lieu et place « d’hospice » pour politiciens quasi séniles qui en ont assez de se fatiguer à tenter de se faire réélire dépités, serait une bonne chose.

      Enfin, un Conseil Economique et Social qui ne serait pas une maison de retraite pour larbins méritants des pouvoirs successifs, me plairait bien.

      Merci de votre question.

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