Allemagne

L’Edito du Dimanche 10 Février 2013: Une certitude, l’Amérique fera, d’une manière ou d’une autre, défaut sur sa dette Par Bruno Bertez

L’Edito du Dimanche 10 Février 2013: Une certitude, l’Amérique fera, d’une manière ou d’une autre, défaut sur sa dette Par Bruno Bertez

C’est un enseignement de l’histoire, les dettes exceptionnelles ne sont jamais honorées. Elles sont soit répudiées, soit détruites. Il viendra un moment, après la phase aigue de la crise, ou tout le monde prendra conscience du risque qu’il y a,  en nos sociétés de tuer la croissance, l’espoir et la mobilité/fluidité sociale. Sans compter les libertés.

Les sociétés pseudo démocratiques ont acheté la paix sociale par ce que l’on peut appeler « la prime de risque communiste »: des salaires croissants, des transferts sociaux, des sécurités, des créations d’emplois, qui ont rendu légitime l’ordre social existant.

L’accumulation des  dettes, son corollaire le creusement des inégalités, le chômage, rendent  cette solution maintenant périmée.

On ne peut continuer.

Déjà la doctrine type FMI du rééquilibrage par l’austérité bat de l’aile. Elle est refusée par les Etats Unis pour eux même, elle est contestée, de plus en plus en Europe. Concrètement, on s’en écarte jour après jour en repoussant, discrètement les échéances.

Il viendra un moment ou les Etats Unis seront légitimes à proposer des solutions. Solutions dans l’intérêt général, mais bien sur, surtout dans leur intérêt. Ces solutions passent par la réduction drastique du poids des dettes, du poids du passé et des réformes pour un nouveau départ.

Ce qui sera un coup de force passera pour ce qu’il ne sera pas, une sorte cadeau des Etats Unis au monde global, selon la même dialectique qui a conduit à la fin de l’étalon devise-or.

La présente situation monétaire est temporaire, nous dirions même qu’à l’échelle de l’Histoire, ce sont ses derniers moments. Le monde global ne peut pas vivre noyé sous les liquidités éternellement. Un jour ou l’autre, il faudra sortir des politiques monétaires et fiscales non conventionnelles. Elles construisent elles même leurs propres limites. C’est alors que se posera la question d’un système monétaire plus satisfaisant, plus équilibré, meilleur reflet de la situation et des rapports de forces globales. Un système qui traduira l’ordre nouveau et non pas celui, qui joue les prolongations, qui est issu de la seconde guerre mondiale. Un système qui permettra de profiter des progrès de la science et des techniques et de le mettre au service des hommes.

Soit on le fait volontairement, de façon négociée, soit cela se fait dans le chaos, par la multiplication des crises, les affrontements et finalement la violence.

    Le présent papier s’inscrit dans le droit fil de notre article intitulé « Pierre Laval, nous voilà ! ». Dans cet article récent, nous avions tiré prétexte de la hausse de l’euro et de quelques déclarations gouvernementales pour souligner la contradiction qu’il y avait entre mener une politique de déflation interne et, en même temps, maintenir le change. Nous avons rappelé l’exemple historique de Pierre Laval en 1935, lequel a pratiqué une politique de déflation des prix et des salaires, mais s’est totalement opposé à une dévaluation du franc par ce que l’on a appelé le patriotisme monétaire. Son conseiller Jacques Rueff avait pourtant mis toutes ses forces pour le persuader de la nécessité d’une dévaluation. Beaucoup d’observateurs dans la presse avaient fait de même. Pierre Laval s’est entêté. C’est cela qui est la cause directe de la dislocation de 1936. Il a semé les germes de toute l’histoire qui allait suivre.

Nous rappelons que nous sommes pour un change stable et sain, une monnaie non manipulée, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. La monnaie  ne devrait pas être politisée. Hélas, quand on a choisi une mauvaise politique comme celle de l’austérité et de la déflation, si on veut échapper aux dislocations sociales, on est obligé de compléter  ces politiques stupides par une dévaluation elle-même tout aussi stupide. Tout se passe comme si deux stupidités faisaient un moindre mal.

Les voix se sont donc élevées ces derniers jours en Europe afin de réclamer que l’on se préoccupe du niveau de l’euro vis-à-vis des monnaies concurrentes. Elles se sont élevées, mais bien timidement, car, en ce domaine, les politiques savent qu’ils marchent sur des œufs. Ce qui est frappant, c’est le double langage, encore que l’on ne devrait pas en être frappé, car il est coutumier. A usage intérieur, on n’hésite pas à proclamer que l’on veut faire baisser l’euro ; à usage extérieur, on emploie des tournures beaucoup plus alambiquées, des circonlocutions et des détours.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

C’est l’une de ces circonlocutions de François Hollande que nous voulons analyser. Mardi 5 février, François Hollande s’est exprimé sur le sujet monétaire : « une zone monétaire devrait avoir une politique de change. En l’absence d’une telle politique, elle subit un taux de change qui ne correspond pas à l’état réel de son économie. Il ne s’agit pas de faire fixer une parité extérieure par la BCE, elle est indépendante, mais de s’engager dans la voie des réformes essentielles du système monétaire international ».

A première lecture, nous avons été enthousiastes ; pour une fois, nous nous sommes trouvés d’accord avec une déclaration de François Hollande. Hélas, consciencieux, nous avons fait une seconde lecture et nous nous sommes aperçu que ce texte était de la bouillie pour les chats, tellement incohérent, mélangeant tout, qu’il se discréditait lui-même. Le ministre allemand des Finances Philipp Roesler ne s’y est pas trompé qui a déclaré purement et simplement « l’objectif doit être d’améliorer la compétitivité et non pas d’affaiblir le change ».

Deux problèmes sont en effet totalement mélangés. Le premier problème est celui d’une politique monétaire unique, appliquée à un ensemble économique disparate, dont les degrés de compétitivité sont divergents. La question qui se pose sous cet aspect est de savoir comment on pourrait influencer le change alors que ce change recouvre des situations économiques et concurrentielles non seulement différentes, mais,  en plus, en cours d’accélération de divergence. Aucun taux de change ne peut satisfaire à la fois les pays du nord, les pays du sud et en même temps la France. Ceci tient bien sûr aux différences de compétitivité, mais également aux structures très différentes des économies, aux modalités des spécialisations internationales de chaque pays, au poids des secteurs protégés en regard des secteurs exposés. Aucune intelligence, fut-elle constructiviste, socialiste, hollandaise ou moscovicienne, ne peut suggérer un optimum dans ces conditions. Il est vrai que dans la situation présente,  c’est la force de l’Allemagne qui imprime la tendance de l’euro et qui fait qu’il est recherché. L’Allemagne est forte et, en plus, elle tient quand même la BCE en bride. On sait qu’avec elle on va dévaler la pente de l’inflationnisme, mais que ce ne sera pas au point d’y rejoindre les Etats-Unis et le Japon. Le taux de change constaté sur les marchés est un taux synthétique, une résultante, qui tient compte de tous les facteurs que nous avons évoqués ci-dessus. Y compris de la pression de la France pour un change plus bas.

La seconde partie de la déclaration de Hollande n’a aucun rapport avec la première. Seule la dialectique de cour d’école ou de congrès socialiste permet de faire un lien entre les deux propositions de Hollande. Il est évident qu’il faut s’engager dans la voie de réformes  essentielles du système monétaire international. C’est un problème fondamental de notre époque.  Il a été abordé lors de l’éclosion de la crise par la France, par la Russie, par la Chine, par le Brésil, mais toujours les Etats-Unis et leurs alliés anglo-saxons ont réussi à détourner l’attention et à recouvrir cette question du voile impudique de leur impérialisme.

Sous cet aspect, il faut exonérer Hollande des incohérences de la première partie de sa déclaration et le soutenir dans la seconde. Oui, il faut aller dans le sens d’une réforme maitrisée du système monétaire international.

Tout le monde sait que la situation actuelle est intenable à long terme ; pour une raison simple, les Etats-Unis se refusent à mettre de l’ordre dans leur maison. Ils préfèrent continuer comme avant, creuser les déficits, empiler les endettements, imposer le monopole du dollar. Ceci conduira obligatoirement à la catastrophe finale. Et tout le monde au niveau des responsables politiques le sait. Encore maintenant, à l’occasion du « fiscal cliff », la démonstration est faite que les Etats-Unis ne veulent pas changer. Ils veulent que cela continue et ils sont en position d’imposer que cela continue.

Depuis 2008, les Etats-Unis n’ont mené qu’une seule politique : gagner du temps. Cette politique s’est articulée autour des actions suivantes :

–        Empêcher les créanciers d’abandonner le dollar

–        Empêcher l’émergence d’alternatives simples ou complexes au dollar

–        Discréditer les autres monnaies

–        Empêcher la déconnexion entre le pétrole et le dollar.

Tout ceci converge vers un seul but, tirer le plus longtemps possible le maximum d’avantages de la situation dissymétrique globale. Les médias n’en parlent pas, les marchés bien évidemment non plus et, quant aux politiques, ils font le faux calcul qu’ils ont intérêt à faire l’autruche et à tenter de se préparer en douceur à l’inéluctable.

Le système actuel ne repose pas sur la confiance, celle-ci est définitivement détruite, il repose sur le calcul. Calcul du meilleur moment pour en sortir, calcul du meilleur moment pour arrêter de le soutenir, définition et mise en place des moyens de tenir jusque-là. Vous avez remarqué que l’on ne proteste même plus quand les Etats-Unis font des Quantitative Easing.  Tout le monde sait qu’à long terme, leur objectif, c’est le défaut de paiement. Analysez toutes les petites mesures soi-disant insignifiantes que vous voyez passer à la lueur de cet objectif américain et à la lueur des préparatifs des autres grands pays. Vous verrez que tout est cohérent.

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Dans leur ouvrage désormais classique, «Cette fois, c’est différent. Huit siècles de folie financière», les économistes américains Carmen M. Reinhart et Kenneth Rogoff ont étudié plus de 40 pays émergents touchés par des crises monétaires, bancaires ou de dette souveraine (parfois une combinaison des trois) entre 1980 et 2002. Les causes de ces crises ont été multiples et complexes, mais presque toujours un ratio dette publique/PIB très élevé était – en partie au moins – à l’origine des crises. Selon les calculs de ces économistes, le ratio dette/PIB des pays émergents a culminé à environ 100% en moyenne à la fin des années 1980, avant de significativement redescendre. Actuellement presque tous les marchés émergents importants respectent le critère de Maastricht d’un ratio dette publique/PIB inferieur a 60%. 

En revanche, lorsque l’on se tourne vers les pays du G7, force est de constater que la situation d’endettement des gouvernements y est spectaculaire. Selon les estimations du Fonds Monétaire International, à fin 2012, le ratio dette/PIB atteignait presque 240% au Japon, 120% en Italie, 110% aux Etats-Unis, 90% en France, au Royaume-Uni et au Canada et tout de même 80% dans l’autoproclamée «frugale» Allemagne. Cela signifie, pour l’ensemble des pays du G7, une moyenne pondérée par leur taille économique de 125% du PIB, soit plus du double du critère de Maastricht.

De là à prendre l’expérience des pays émergents d’il y a vingt-trente ans comme modèle de ce par où les pays développés risquent de passer d’ici peu, il n’y a qu’un pas. Il n’existe en fin de compte que cinq manières pour un pays de réduire son ratio dette/PIB: 1) la croissance, 2) l’austérité, 3) le défaut de payement, 4) une inflation couplée avec une répression financière et 5) une inflation incontrôlée…

Le plus grand risque de la quatrième solution est que l’inflation élevée soit de moins en moins sous contrôle et que l’on glisse peu à peu dans la cinquième solution pour réduire le poids de la dette: une spirale inflationniste incontrôlée.

En fin de compte, l’avenir de pays surendettés est incertain, voire effrayant. Les expériences passées et surtout celles de pays émergents entre 1980 et 2002 nous ont appris, qu’il est illusoire de croire qu’un pays avec un ratio dette/PIB de plus de 100% remboursera ses créanciers. Et même si, le cas échéant, il rembourse les créanciers, ces derniers auront perdu du pouvoir d’achat sur les fonds prêtés. Il convient donc d’éviter de se retrouver captif d’obligations d’Etat considérées comme sûres mais qui ne le sont pas du tout.

Andréas Hofert/UBS

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Les partenaires/rivaux des Etats-Unis se sont résignés à une politique de lâcheté, en particulier les Allemands qui, en matière monétaire, voient plus clair que les autres. Ils pratiquent une double politique :

–        D’abord, ils cherchent à s’extraire au maximum de l’influence des Etats-Unis, ils désimbriquent leur système du système américain afin d’être relativement protégés quand se produira le grand choc. Tout cela constitue un ensemble de mesures discrètes mais convergentes

–        Ensuite, les différents pays cherchent à profiter de la mauvaise gestion américaine et à en tirer bénéfice. Ils ne s’opposent plus à cette mauvaise gestion. Ils font en sorte de tirer le maximum, à l’abri du laxisme américain. Cela est particulièrement net pour les Chinois.

Nous pensons que cette situation de complicité et de connivence tire à sa fin. Nous pensons qu’elle tire à sa fin car les tensions financières, géopolitiques et militaires, sont croissantes. Après le mois de mars, échéance du « fiscal cliff » américain, on y verra plus clair. Ce que beaucoup de responsables gouvernementaux savent sans jamais aborder la question, c’est qu’une partie de la base républicaine américaine souhaite un défaut pour se libérer de sa dette. Et c’est la base la plus cynique, la plus pugnace.

Le monde a le choix entre, d’un côté continuer d’être le jouet des événements et tenter d’en tirer le maximum, ce qu’il fait actuellement ou alors essayer de maitriser, de prévoir et d’organiser. Il ne s’agit pas de nier les forces qui sont à l’œuvre ou les réalités en présence, il s’agit simplement d’en prendre conscience et de tenter de peser afin que l’on puisse éviter le chaos.

Ne vous y trompez pas, la lâcheté est générale. Les marchés sont méprisables, rien de bon ne sort de la confrontation de la veulerie et des égoïsmes. Ils donnent le spectacle d’un monde qui ne se préoccupe nullement de l’optimum présent ou de l’optimum futur. Les marchés ne veulent qu’une chose, faire le maximum d’argent.

Du côté des gouvernements, ce n’est guère mieux ; c’est la politique du chien crevé au fil de l’eau ; celle qui consiste à tenter de faire comme le voisin, mais guère pire,  et surtout à ne prendre aucune initiative qui dévoilerait la gravité de la situation.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 10 Février 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN LIEN: Les Clés pour Comprendre du Vendredi 1er Février 2013: Laval, nous voilà ! Par Bruno Bertez

EDITO PRECEDENT: L’Edito du Jeudi 24 Janvier 2013 : « Comme à Davos, la résilience dynamique des marchés vers les sommets!  » Par Bruno Bertez

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15 réponses »

  1. Pour info… IMPORTANT… :

    Concertation UE-Etats-Unis
    Nicole BRICQ, ministre du Commerce extérieur, lance une consultation publique pour que tous les acteurs français concernés par la perspective d’un accord de libre-échange complet et approfondi entre l’Union européenne et les États-Unis puissent faire part de leur opinion.
    Cette consultation, suivie d’une réunion d’échanges et de restitution, donnera lieu à l’adoption des grandes lignes directrices qui guideront la position française.

    Cette consultation est ouverte jusqu’au 1er mars 2013.

    Le contexte
    Dans les conclusions du Conseil européen des 18 et 19 octobre derniers, les dirigeants européens se sont engagés « à contribuer à la réalisation de l’objectif consistant à lancer, en 2013, des négociations relatives à un accord transatlantique global sur le commerce et les investissements ».

    Les échanges transatlantiques représentent près d’un tiers des flux commerciaux mondiaux (700 milliards d’euros) et un stock d’investissement bilatéral estimé à 2,4 milliards d’euros en 2011.

    Pour la France, les États-Unis représentent le 8ème client, avec 23,3 milliards d’euros de marchandises exportées en 2011, et le 11ème fournisseur avec 28,3 milliards d’euros de produits importés en 2011.

    Un Groupe de travail de haut niveau sur l’emploi et la croissance a été mis en place entre les États-Unis et l’Union européenne en novembre 2011 afin d’étudier comment approfondir les relations commerciales et d’investissements entre les deux partenaires et de formuler des recommandations sur les meilleurs moyens de stimuler la croissance économique.

    Alors que son rapport final est attendu dans les prochaines semaines plusieurs orientations ont déjà été formulées dans le rapport intérimaire publié le 19 juin 2012.
    • l’élimination ou la réduction de tous les tarifs et quotas douaniers pesant sur les marchandises, les produits sensibles devant faire l’objet de traitement spécifique ;
    • l’élimination, la réduction ou la prévention contre les barrières non tarifaires sur les échanges de biens ou de services et sur les investissements ;
    • le renforcement de la compatibilité des règlements et des standards. Le rapport reconnaît la distance qui sépare les parties en matière sanitaire et phytosanitaire ainsi qu’en matière de règlementation agroalimentaire. Il reconnaît également l’existence de différences fondamentales entre les approches américaine et européenne en matière de protection des droits de propriété intellectuelle ;
    • le renforcement de la coopération pour i) le développement de règles et de principes sur les questions d’intérêts communs, ii) l’atteinte d’objectifs économiques relatifs aux pays tiers. Le rapport recommande ainsi d’inclure dans l’accord un ensemble de chapitres sur les aspects non traditionnels du commerce, qui contribueraient au façonnement de règles envers les pays tiers dans la coopération douanière, la concurrence, les entreprises publiques, les problématiques de travail et d’environnement liés au commerce, les petites et moyennes entreprises, les chaînes d’approvisionnement et l’accès aux matières premières et énergétiques.

    Lors de la séance plénière du Parlement européen le 23 octobre dernier, les députés européens ont adopté une résolution du Président de la Commission en charge du commerce international, Vital Moreira, en faveur de l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis. Cette résolution a été adoptée à une très large majorité mais insiste sur la bonne prise en compte des intérêts européens, y compris agricoles.

    Sur la base du rapport final attendu courant fin janvier ou début février 2013 et des impulsions que pourraient donner les chefs d’État (aussi bien américain qu’européens lors d’un prochain Conseil européen), un mandat de négociation pourrait être adopté dans le courant de l’année 2013).

    Les questions réglementaires que pourrait aborder un éventuel accord revêtent une importance particulière.
    En effet, l’adoption de normes et standards communs constitue un enjeu économique majeur (la Commission chiffre l’impact de l’élimination des barrières non tarifaires à 122 Mds d’euros par an pour l’Union européenne et 41 Mds pour les États-Unis) et pourrait également influer sur les normes et standards adoptés au niveau mondial.

  2. … Et aussi (aricle de presse) :

    La France favorable à une zone de libre-échange transatlantique
    Source CHALLENGES – 29-01-2013

    DECRYPTAGE Le gouvernement lance une consultation nationale sur cette grande intégration entre les deux rives de l’Atlantique ardemment défendue par Bruxelles, Washington et Berlin.

    Le forcing de Bruxelles et Washington semble avoir convaincu Paris.
    Nicole Bricq a lancé une consultation auprès des entreprises hexagonales sur le projet de construction d’une vaste zone de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
    « Un tel accord transatlantique serait particulièrement ambitieux, justifie la ministre du Commerce extérieur. A eux deux, l’UE et les Etats-Unis représentent 40% du PIB mondial, 25% des exportations et 32% des importations. »
    La consultation nationale, ouverte jusqu’au 1er mars, est accessible sur le site du ministère.

    Une idée qui « fascine » Angela Merkel
    L’idée remonte aux années 90.
    En témoigne cet article du New York Times, daté du 21 juin 1995, qui fait état de discussions informelles entre le secrétaire américain au Commerce de l’époque et plusieurs responsables politiques européens sur une éventuelle « Transatlantic free trade area ».
    Mais le lancement, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du cycle de Doha en 2001 repousse le projet dans les armoires.

    Jusqu’à ce que les négociations de l’OMC s’enlisent.
    Il est déterré le 30 avril 2007 par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président américain George W. Bush et, au nom du Conseil européen, la chancelière allemande Angela Merkel, qui déclare un jour trouver cette idée « fascinante ».

    Les trois dirigeants signent une déclaration appelant à une plus grande intégration entre les deux rives de l’Atlantique, qui « bénéficiera aux citoyens de nos pays et à la compétitivité de nos économies »

    Conscients de l’immensité de la tâche, ils créent à cette occasion un « Conseil économique transatlantique » chargé de préparer le terrain. Il est aujourd’hui coprésidé par Michael Froman, un conseiller de Barack Obama, et Karel de Gucht, le très libéral commissaire européen au Commerce.

    Les lobbys sont à l’oeuvre, Bruxelles veut aboutir en 2014
    Le 30 mai 2012, ce dernier déclarait : « Je crois que l’Europe et les Etats-Unis doivent rebâtir leur relation économique par une initiative commerciale bilatérale globale. (…) Il doit aborder toutes les questions pertinentes, en particulier les points suivants: la suppression de tous les droits de douane, la libéralisation des services et l’accès aux marchés publics. »
    Bref, un immense marché commun entre les deux zones occidentales.

    Poussée par de multiples lobbys oeuvrant à Bruxelles et à Washington, comme le Centre for European strategy, le think tank New Direction (parrainé par Margaret Thatcher) ou le Center for transatlantic relations, l’idée de ce grand espace sans contrainte pourrait n’être encore qu’une vieille lune si Barack Obama en personne ne lui avait donné l’impulsion qui lui manquait.
    Le 28 novembre 2011, le président américain cosigne avec les dirigeants européens une déclaration par laquelle une étape est franchie, avec l’installation d’un nouvel organe appelé « High Level Working Group on Jobs and Growth ». Les conclusions définitives de ce groupe de travail, coprésidé par Karel de Gucht, sont attendues dans quelques jours.
    Si elles sont positives, « un mandat de négociation pourrait être rapidement proposé par la Commission, explique Nicole Bricq. Il appartiendra ensuite aux Etats membres de l’UE, conformément au Traité, d’autoriser ou non la Commission à lancer ces négociations en lui donnant une feuille de route claire. » A Bruxelles, on espère que le projet deviendra une réalité dès la mi-2014.

    Améliorer le PIB combiné de 180 milliards en 5 ans
    L’argument en faveur du projet est simple : une alliance commerciale transatlantique est le meilleur remède à la crise. « Les conditions économiques sont telles, des deux côtés de l’Atlantique, qu’on a un vrai besoin de trouver des leviers de croissance, expliquait il y a quelques mois à Challenges la directrice de l’American Chamber of Commerce à Paris, Marina Niforos. On n’a pas d’autre choix que d’approfondir nos relations économiques.
    D’après nos études, avec ce projet, on peut attendre un gain de PIB combiné de 180 milliards d’euros en cinq ans. C’est très important pour la France en particulier, qui est la première destination des IDE (investissements directs à l’étranger) américains. »

    A la justification économique s’ajoute, parfois dans des termes messianiques, un objectif diplomatique assumé : ne pas se laisser assaillir par les puissances que sont devenus la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie…

    « Ce n’est pas le moment de battre en retraite pour les amis du libre-échange – oserais-je dire, pour les amis de l’humanité. C’est l’heure de montrer au reste du monde combien la richesse peut provenir de l’approfondissement des relations économiques et commerciales entre les nations », s’enflamme l’économiste Pedro Schwartz, du think tank New Direction.

    Toutefois, les négociations, si elles s’ouvrent, promettent d’être délicates, car elles touchent à des sujets très sensibles.
    « Ce qu’espèrent les Etats-Unis de l’Europe, c’est plus d’ouverture sur le secteur agricole. Et les Européens attendent d’avoir davantage accès aux marchés publics américains », décode Marina Niforos.

    Autrement dit, que les Européens abandonnent leur PAC (Politique agricole commune) et les Américains leurs « Small Business Act » et « Buy American Act ». Pas gagné.

  3. houlala et ma retraire investie en assurance-vie, elle meme investie en emprunt d’etats eux meme investis en clientélisme électoral eux même investi en pensée unique elle même investi en moi même et hop je boucle

  4. Je viens de m’apercevoir que la France avait changé de camp, que ce changement de camp a eu lieu en mai 2012, et qu’il s’agit d’un tournant historique dont j’avais sous-estimé l’importance.

    En septembre 2011, Nicolas Sarkozy avait placé la France dans le camp des pays qui voulaient une baisse du budget de l’Union Européenne.

    Autrement dit : en septembre 2011, la France avait choisi le camp de l’Allemagne, de la zone mark, des pays scandinaves, bref le camp des pays « rigoureux », le camp des pays du nord.

    11 septembre 2011 :

    Budget de l’UE : neuf pays entament un bras de fer contre Bruxelles.

    Neuf pays européens, dont l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni vont faire savoir lundi à la Commission que sa proposition de futur budget de l’UE (2014-20) est trop élevée face au contexte de rigueur généralisée, selon des sources diplomatiques.

    « La proposition de la Commission européenne est trop élevée. Les hausses de dépenses du prochain cadre multiannuel sont nettement excessives par rapport à ce qui est requis pour une stabilisation du budget européen », indique un projet de déclaration conjointe obtenu l’AFP, qui doit être rendu public lundi.

    Les ministres des Affaires européennes d’Autriche, du Danemark, d’Allemagne, de Finlande, de France, d’Italie, des Pays-Bas, de Suède et du Royaume-Uni doivent approuver ce document lors d’une rencontre lundi à Bruxelles, avant une réunion avec leurs homologues de l’ensemble de l’UE.

    http://www.20minutes.fr/economie/784994-budget-ue-neuf-pays-entament-bras-fer-contre-bruxelles

    Mais ça, c’était en septembre 2011.

    Ensuite, il y a eu mai 2012, l’élection de François Hollande. Et la France a changé de camp. Après mai 2012, la France a rejoint le camp des Etats européens favorables à une augmentation du budget européen.

    Enfin, il y a eu le vendredi 8 février 2013 : les chefs d’Etats et de gouvernements d’Autriche, du Danemark, d’Allemagne, de Finlande, des Pays-Bas, de Suède et du Royaume-Uni ont gagné une bataille historique.

    Ils ont obtenu une baisse de 3 % du budget européen.

    Et la France se retrouve dans le camp des vaincus.

    Pour la période 2014-2020, le budget de l’Union Européenne sera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

    Et il reste des bisounours qui croient encore à « l’Europe fédérale » ?

    J’éclate de rire !

  5. Mardi 5 février, François Hollande s’est exprimé sur le sujet monétaire : « une zone monétaire devrait avoir une politique de change. En l’absence d’une telle politique, elle subit un taux de change qui ne correspond pas à l’état réel de son économie… »

    La france est entrain de couler avec un euro fort :

    Analysis: France runs into German wall on EU growth drive
    http://www.reuters.com/article/2013/02/10/us-eu-france-idUSBRE91903J20130210

    extrait :
    « A study by Deutsche Bank last month calculated that France’s exporters start being priced out of world markets when the euro rises above 1.22-1.24 dollars – a level it has already long left behind to trade at $1.33 now.

    Germany’s higher value-added export products, however, only start to be disadvantaged when the exchange rate is above $1.54. Until that point, there is little damage to the German economy and indeed some benefit in a strong euro because it keeps the prices of imported goods and hence inflation in check. »

    .

  6. Lundi 11 Fevrier . Le triangle magique du ssteme monetaire internationale.

    On confond souvent « guerre des changes » et « guerre des monnaies ». La guerre, sous cet aspect, est d’actualité, tant en raison de la politique japonaise qu’en raison du débat qui se déroule au sein de l’Europe et encore en raison des réunions internationales G20 et G7.
    La guerre des changes, c’est ce que fait le Japon. Il tente d’abaisser le prix du yen sur le marché global. Il le fait dans le but d’élargir sa part dans le marché mondial. Dans le but, si l’on peut dire méchamment, de « piller » la demande des autres pays.
    La guerre des monnaies, c’est autre chose. C’est l’affrontement par lequel les belligérants cherchent, par le biais de la monnaie, par le biais du système monétaire, par le biais du système bancaire, par le biais du système de paiement, cherchent à affaiblir leurs adversaires et à les mettre en difficulté. La guerre des monnaies, c’est une tentative d’asphyxie, de paralysie, qui est censée porter un coup fatal à l’adversaire. D’une certaine façon, la guerre des changes est bénigne en regard de la guerre des monnaies.
    James Rickards a écrit un ouvrage qui s’intitule « Currency Wars ». Rickards fait état dans ce livre d’une simulation de guerre des monnaies organisée par la CIA, simulation à laquelle il a participé. Pour les besoins de l’édition, Rickards mélange allègrement, on mélange toujours allégrement, suivant en cela Flaubert, Rickards mélange allègrement guerre des changes et guerre des monnaies. C’est normal, s’il n’avait pas fait la confusion, le livre aurait été trop mince et il n’aurait pas pu faire un best-seller d’édition. Dans ce qui suit, nous ne nous intéressons qu’à la guerre des monnaies.
    Nous commencerons par une remarque fondamentale; en l’absence de cette remarque, nos développements sont suspendus dans les airs, sans consistance.
    Le monde global n’est pas un mode de coopération et de confiance. C’est un monde de concurrence stratégique, pour la domination, le rang, la sécurité. Les grands blocs, sauf l’Europe qui, sous cet angle, n’existe pas, les grands blocs sont compétiteurs, rivaux stratégiques. Nous disons que l’Europe n’existe pas, en ce sens qu’elle n’a pas d’identité, qu’elle vit, tiraillée, à la remorque des Etats-Unis. Le grand projet de la constitution d’un monde multipolaire incluant l’Europe est un échec. Et ce ne sont pas les rodomontades et soubresauts occasionnels qui y changeront grand-chose. Le système bancaire européen est imbriqué dans l’américain, il est totalement dépendant du dollar pour ses refinancements, ce qui explique d’ailleurs la vassalisation de la Suisse qui est en cours.
    La compétition stratégique s’accentue fortement depuis la crise de 2008. Elle avait montré le bout de l’oreille avec la lutte pour l’accès aux matières premières jusqu’en 2006, puis elle a été relayée par la lutte pour l’emploi. C’est la montée des chômages domestiques qui attise les compétitions globales et donc les hostilités.
    Parallèlement, la compétition stratégique qui apparait sous sa forme économique se complète d’une compétition/affrontement géopolitique. Un axe de division du monde semblable à celui de la guerre froide s’est dessiné. Il oppose d’un côté les pays dits libéraux, démocratiques d’apparence, aux pays dits « rogues », non démocratiques .On le constate chaque jour, sur tous les sujets, y compris celui des mœurs et des valeurs.
    Le nouveau « grand divide », la grande division, a mis en lumière le rôle fondamental de la finance. Les Etats-Unis, par leur lutte contre le terrorisme au niveau de son financement, par les embargos contre l’Iran, par exemple, ont donné à voir, ont permis la prise de conscience du fait qu’ils contrôlaient le système des paiements mondiaux. Ils peuvent asphyxier un pays, un bloc, réduire à rien ses réserves, ses avoirs bancaires.
    C’est le fait le plus important pour la Chine, la Russie, et leurs alliés du bloc des « rogues ». Ils n’ont aucune ressource pour intervenir sur le marché international en cas de conflit avec les USA. Et maintenant, ils le savent. La création d’une ou plusieurs alternatives au système de paiement tenu, dominé par les Américains, est devenue une priorité. Cela prend la forme de tentatives de constituer des zones d’échanges hors dollars et hors banques américaines, ce qui est en cours. Cela peut prendre la forme de prises de contrôle des ressources non dépendantes des Américains et de leurs alliés. Cela peut prendre la forme d’investissements militaires destinés à protéger les routes d’accès aux matières premières. Cela peut prendre la forme de gigantesques installations de stockage, en particulier d’or et de choses précieuses.
    A la fois ouvertement, secrètement et indirectement, les pays « rogues » se donnent les moyens d’échapper à la domination américaine et à son monopole du système de paiement. Il est écrit, pour leurs dirigeants, qu’un jour ou l’autre, les Etats-Unis, cyniquement, égoïstement, par simple logique, seront conduits à utiliser leurs armes. Soit dit en passant, la confiscation de l’or étranger détenu en dépôt aux USA fait partie des armes qui seront utilisées et il est évident que le grand mouvement global de rapatriement de l’or s’inscrit dans le cadre de cette certitude.
    Le combat est à fleuret moucheté, on cherche à faire passer pour économique et financier ce qui est déjà stratégique et sera un jour militaire.
    Un proche de Poutine, par exemple, déclare : « les Etats-Unis mettent en danger l’économie globale en abusant du monopole du dollar ». Mais un autre ajoute : « plus un pays possède d’or et plus il assure sa souveraineté », ce qui est déjà plus clair.
    La Chine et la Russie accumulent l’or depuis dix ans, cela ressort des statistiques du FMI. Ces achats officiels ne sont qu’une partie de l’iceberg. A côté des achats officiels, il y a les achats indirects, ainsi, la Chine incite ses ressortissants à accumuler l’or physique. Ainsi, la nomenklatura russe accumule des quantités impressionnantes de métal jaune.
    Dans l’affrontement en cours, les Etats-Unis ont encore un atout, une arme considérable, même si elle s’émousse. C’est le fait que le pétrole est payé en dollars. Ceci recouvre en fait l’alliance entre les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et les satellites des Saoudiens. Le deal américain est complexe mais il se schématise ainsi: nous vous garantissons la protection de vos systèmes tyranniques, autoritaires, contre, à la fois votre pétrole, mais surtout le maintien du dollar comme équivalent pétrole, monnaie de règlement.
    Tout est là, dans cette équivalence qui résulte du deal avec les pays non démocratiques producteurs de pétrole. Vous nous aidez à maintenir la position dominante et nous vous aidons à rester en place. Ce qui n’est pas dit, mais est devenu implicite depuis 2008, c’est que l’équivalence pétrole égale dollar joue dans les deux sens, dollar égale pétrole.
    Implicitement, les USA acceptent de ne pas spolier les producteurs de pétrole payés en dollars en acceptant, même quand ils inflatent et déprécient le dollar, que le prix du pétrole monte. En quelque sorte, les Etats-Unis garantissent à leurs alliés producteurs de pétrole l’indexation de leur or noir.
    C’est cela, c’est cette situation que nous appelons notre triangle magique, le dollar, l’or, le pétrole.

  7. http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Les-difficultes-financieres-des-dioceses-de-l-hemisphere-Nord-pesent-sur-le-Sud-_EP_-2011-10-19-725130
    CEci est loin de constituer une analyse financiére de l’église catholique . J’en retiens le doute final sur l’évangélisme des placements immobiliers . L’actualité n’est pas banale : ‘démission du Pape ‘ , c’est tout à fait exceptionnel , et il me semble assez remarquable d’observer que les précédentes démissions de Benoit IX et Celestin V sont survenues dans des contextes trés difficiles financiérement et liéés à une chute immobiliére .

  8. Je n’arrive pas pour des raisons ‘techniques’ à exposer les rapports entre homosexualité et transmission des des patrimoines et controle des sociétés , donc je me restreins comme Aristophane à situer le rapport entre Platon et Socrate dans les Nuées .

  9. Le dernier sommet européen a montré que le Royaume-Uni était à la tête du camp des pays vainqueurs.

    Les grands vainqueurs du sommet européen de vendredi sont les pays suivants : Autriche, Danemark, Allemagne, Finlande, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni. Ils ont obtenu une baisse de 3 % du budget européen pour la période 2014-2020. Le budget européen sera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

    Et dans l’autre camp ?

    Les vaincus du sommet européen sont la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal, tous les pays qui voulaient une augmentation du budget européen. Ils ont perdu. Ils ont perdu la bataille. Et leur défaite est d’abord une défaite de François Hollande.

    Dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 février 2013, David Cameron est apparu comme le chef du camp des vainqueurs : l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède se sont tous ralliés à la logique anti-fédéraliste du Royaume-Uni.

    Alors, au milieu de la nuit, ce pauvre Mario Monti a crié contre David Cameron cette phrase historique :

    « On ne peut pas accepter la logique d’un Etat dont nous ne savons pas s’il sera encore membre de l’Union Européenne en 2017 !»

    Et pourtant, oui, ils l’ont fait, les pays européens du nord ont accepté cette logique.

    Et les pays européens du sud ont perdu la bataille.

    Je trouve cette phrase de Mario Monti historique.

    Ce sommet des jeudi 7 et vendredi 8 février 2013 est historique.

    La soi-disant « Europe fédérale » est morte avant même d’être née.

    L’idée européenne est morte.

    • Un peu catégorique comme conclusion, on ne peut pas réduire l’europe à une histoire de budget.
      L’europe, c’est la Culture, c’est la Civilisation, c’est bien autre chose que des histoires de pognon.
      Aujourd’hui les états Européens ne se font plus la guerre et nous nous sommes relevés de la guerre. Alors la crise actuelle est une plaisanterie par rapport à ce qui s’est passé à Verdun ou à Stalingrad, une plaisanterie de cours d’école, ne l’oublions pas.

  10. C’est l’Histoire vue par les bisounours.

    – Avant la naissance de l’Union Européenne, les pays européens se faisaient la guerre.

    – Depuis la naissance de l’Union Européenne, les pays européens ont arrêté de se faire la guerre.

    – Après la mort de l’Union Européenne, les pays européens recommenceront à se faire la guerre.

    C’est beau, l’Histoire vue par les bisounours.

    C’est mignon.

    C’est chou.

  11. Mais qu’est-ce qu’ils croyaient, les fédéralistes européens ?

    Qu’est-ce qu’ils espéraient, les fédéralistes européens ?

    Ils croyaient que l’Union Européenne était le monde merveilleux des petits bisounours, dans lequel tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est solidaire ?

    Ils croyaient que les pays européens étaient solidaires entre eux ?

    Ils croyaient à la fable de la « solidarité européenne » ?

    Vendredi 8 février 2013, le sommet européen a fait retomber les bisounours fédéralistes dans le monde réel.

    C’est simplement la mort des bisounours qui croyaient encore à « l’Europe fédérale ».

    C’est simplement la mort de l’idée européenne.

    Pour la période 2014-2020, le budget européen sera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne ! Je dis bien : 1 % du PIB !

    Encore plus drôle : le budget européen sera … en baisse de 3 % par rapport à la période 2007-2013 !

    Maintenant, l’époque de la soi-disant « construction européenne » est terminée. Elle aura duré de 1957 à 2013.

    Maintenant, nous entrons dans une nouvelle époque.

    Maintenant, nous entrons dans l’époque de la déconstruction européenne.

    L’expérience supranationale a foiré.

    C’est terminé. On arrête l’expérience.

    Dans les années qui viennent, chaque nation de l’Union Européenne va reprendre le contrôle de ses frontières nationales.

    Dans les années qui viennent, chaque nation de l’Union Européenne va reprendre le contrôle de sa monnaie nationale.

    Il va y avoir un retour à la normale, comme cela existe partout ailleurs, dans toutes les autres nations, sur tous les autres continents.

    La soi-disant « Union Européenne » va rejoindre toutes les autres constructions supranationales dans les poubelles de l’Histoire.

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