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Mister Market and Doctor Conjoncture du 14 et 15 Mars 2013 : On se rapproche de la capitulation boursière par Bruno Bertez

Mister Market and Doctor Conjoncture du 14 et 15 Mars 2013 : On se rapproche de la capitulation boursière par Bruno Bertez (Actualisé au 15 Mars 2013)

AT THE SISTINE CHAPEL

   Il y a fort longtemps, lorsque nous étions opérateur et investisseur boursier, un de nos collègues avait pour coutume de rassurer ses clients en leur disant, pendant les longs cycles de baisse: ne vous en faites pas, on n’a jamais été aussi près de la fin. Et il avait raison, toujours raison. Ni la baisse, ni la hausse ne sont éternelles.

Ici, nous disons de même, le cycle de hausse est ancien, jamais on n’a été aussi près de la baisse. Et nous mettons quiconque au défi de nous contredire!

La hausse du S&P 500 est un combat, un vrai, ce n’est pas une allégorie.

Un combat entre les fondamentalistes qui attendent « une réconciliation » entre le marché et le réel. Entre les optimistes qui constatent le momentum et ont compris qu’il ne fallait pas p….r contre le vent car cela mouille les chaussures. Entre les banques qui veulent refiler du papier plus cher, comme la Commerzbank qui donne le coup d’envoi des augmentations de capital du secteur, et les vrais investisseurs inquiets de la surévaluation. Entre Bernanke de la Fed et le monde entier.

INSIDE FOMC

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Le cycle des profits et des marges s’est renversé, on semble être sur le versant de l’érosion.

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Après les parutions des résultats de 2012, les profits de 2013 continuent d’être revus à la baisse, plus fortement en Europe qu’aux USA. Dans ce pays, la révision moyenne sur les 3 derniers mois a été de 1%, ce qui est moins que par le passé. En revanche cela touche quasiment tous les secteurs à l’exception de la finance et l’industrie. En Europe, c’est encore un mouvement accentué de 4% de révisions pour 2013, qui touche tous les secteurs à l’exception de l’informatique qui ne pèse pas lourd. A remarquer la santé fragile du secteur des télécoms qui arrive partout à maturité et où l’on n’exclue pas quelques faillites retentissantes avec les dettes colossales de beaucoup de sociétés.

Les révisions des profits est perceptible par le biais du ratio up/down qui mesure combien de révisions à la hausse pour une révision à la baisse. Le ratio up/down est passé de 0.64 en décembre à 0.81 après parution mais se maintient en dessous de 1 ce qui signifie une révision des profits à la baisse

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Les multiples sont élevés, très élevés sur des bases historiques. Les gouvernements lorgnent sur le trésor de guerre des entreprises et ponctionnent les dividendes. Les taux ne réussissent plus à baisser. Bref, le meilleur des mondes au point de vue financier semble derrière nous.

Les banques et les Banques Centrales tentent un ultime coup de reins pour faire encore un round de hausse. On le fait à coups de pieds au c.l, dans des volumes dérisoires, sans client réel final. Le gogo de début d’année est reparti après quelques emplettes.

Les manipulateurs ont réussi à fournir un gros signal technique de hausse en Dow Theory.
Le marché a en effet confirmé un plus haut des Transports par un plus haut du DJI.
C’est un fameux signal.

Le plus célèbre des baissiers vient de jeter l’éponge, il conseille l’achat. Nous ne l’avons jamais connu haussier!

  • Ses raisons :

Signal en Dow Theory

– Se ranger du côté de Bernanke, faire un bout de chemin avec lui

– Rêver qu’il y aura des avertissements avant le retournement baissier et qu’il saura les voir.

Vous apprécierez la solidité de ce crash psychologique, car c’est en un, Richard Russell craque, écœuré de s’être trompé si longtemps.

Cela s’appelle une capitulation.

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La forte performance actuelle des marchés d’actions américaines est en grande partie due à la politique monétaire accommodante et prolongée de la Fed, selon David Rosenberg, l’économiste en chef et stratège à la firme de gestion de patrimoine Gluskin Sheff et ancien économiste en chef d’Amérique du Nord auprès de la Bank of America Merrill Lynch. Il a cependant recommandé cette semaine dans un rapport l’achat d’or et d’obligations d’entreprises par les investisseurs, exprimant ses inquiétudes quant à la trop grande dépendance à la politique de la Fed du cours des actions.

 « La réalité est que même si l’économie n’a pas vraiment redémarré au cours de la phase de reprise légère de ces 4 dernières années, la Fed a eu cependant un impact important sur les marchés.  Les incursions et manipulations de la Fed ont été si puissants que les haussiers doivent remercier Ben Bernanke pour au moins près de la moitié du rallye obtenu  depuis les points bas du cycle de ces quatre dernières années.

 Nous restons cependant assez défensifs et n’avons pas une énorme conviction en ce qui concerne la longévité du rallye le plus récent. »

Bien que Rosenberg dise que rester en dehors du marché des actions puisse encore offrir aux investisseurs une source de revenus, il ajoute que l’achat de grosses sociétés offrant  de plantureux  dividendes est maintenant devenu une affaire très rentable.

« J’ai beaucoup plus confiance en la qualité des bilans des sociétés en ce moment mais j’ai peu de visibilité, à dire vrai, quant aux profits à venir de ces mêmes entreprises », a-t-il dit, exposant un de ses  arguments en faveur de la détention d’obligations de sociétés plutôt que d’actions.

Rosenberg a ajouté que les investisseurs devraient cependant continuer d’acheter de l’or, voyant celui-ci se propulser à plus de 3000 dollars l’once.

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Nous attendons d’autres capitulations, nous les guettons, elles viendront compléter le tableau et nous rapprocheront de la dure échéance… dont on n’a jamais été aussi près!

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 14 Mars 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

EN COMPLEMENT: Du Vendredi 15 Mars 2013 : On construit la capitulation boursière. 

Une capitulation boursière, cela se construit, c’est un processus, pas un événement ponctuel.

Il y a des étapes objectives, des étapes techniques et des étapes psychologiques. Le tout  forme un processus de hausse, de distribution, puis de construction d’un « top » . Cela peut être étalé sur un ou plusieurs mois. 

Une chose est sure, les évaluations ne constituent pas un guide pour opérer ou spéculer. Un marché ne se retourne jamais parce qu’il est trop cher, ne l’oubliez jamais. Il se retourne quand les grosses mains ont distribué, et que l’on s’aperçoit que les rangs des acheteurs deviennent clairsemés. 

Même les nouvelles, dans ces périodes sont de peu d’importance, ce n’est pas pour rien que l’on a inventé le slogan : «  Les meilleurs hausses sont quand on doit monter le mur de l’inquiétude ».

 C’est à cela que l’on reconnait un marché bien accroché, il grimpe le mur, le wall of worry.. 

N’oubliez jamais que les marchés produisent leurs propres commentaires, leurs propres raisons de monter. Ils ne montent pas  à cause de ceci ou de cela, ils montent, et pour expliquer une hausse qu’ils ne comprennent fondamentalement jamais, les commentateurs inventent des causes, des raisons, des histoires. La hausse produit ses propres justifications. 

Nous vous livrons ci dessous, pour l’exemple, l’une de ces justifications, elle vient de chez Morgan Stanley, elle date d’un jour ou deux: 

 » La bataille est une bataille contre la crise causée par une politique monétaire trop laxiste, des dettes élevées, un prix du risque inadéquat: Les banques centrales pensent en venir à bout par un nouveau round de politique monétaire laxiste, une nouvelle fournée de leveraging, et un regain de prix du risque inadapté. Elles peuvent réussir à soutenir les économies, et favoriser les performances des equities. Mais gagner une bataille n’est pas gagner la guerre. »

Tout y est, une analyse qui donne l’apparence de la justesse. Cette analyse permet de retourner sa veste et de devenir haussier sous prétexte que les banques centrales sont en train de gagner une bataille. On suggère que l’on est peut être en 2006, le cycle du crédit tire à sa fin, mais il reste 2 belles années devant les marchés. On peut faire une  » leg », une jambe sur le cycle du crédit, ceci afin de donner l’apparence de la technicité: On prend ses précautions pour le cas ou on se tromperait: Ils ont gagné une bataille, mais pas la guerre.

Ainsi Morgan Stanley peut faire entrer dans le marché sans perdre la face.

 Pour le plaisir, nous vous livrons une association d’idée inspirée par la situation de Bernanke qui pense déjà à sa sortie et la voudrait triomphante:

 « Les chants désespérés sont les chants les plus beaux….. »

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 15 Mars 2013

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3 réponses »

  1. Mercredi 13 mars 2013 :

    Pour Beppe Grillo, l’Italie est déjà hors de la zone euro.

    L’Italie peut déjà être considérée comme étant sortie de la zone euro, a affirmé Beppe Grillo, le leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S), dans un entretien publié mercredi en Allemagne. « L’Italie est de facto déjà sortie de la zone euro », a déclaré M. Grillo au quotidien économique allemand Handelsblatt.

    « Le pays est K.-O. debout », poursuit-il. Dans le même entretien, il prédit que « l’Italie ne va pas connaître de croissance dans les cinq à dix ans à venir ».

    Le nouvelle figure politique italienne, qui a cristallisé le vote contestataire aux législatives, se défend d’être anti-européen. « J’ai simplement dit que je voulais un plan B pour l’Europe, dit-il. Nous devons nous demander : qu’est-il advenu de l’Europe ? Pourquoi n’avons-nous pas de politique d’information commune ? Pas de politique fiscale commune ? Pas de politique commune d’immigration ? Pourquoi seule l’Allemagne s’est enrichie ? »

    « L’EUROPE DU NORD VA NOUS LAISSER TOMBER ».

    Il indique également vouloir incorporer davantage les citoyens européens dans le processus de décision sur l’Europe : « Je ferais un référendum en ligne sur l’euro, sur la directive Bolkenstein, sur le traité de Lisbonne – tous ces sujets où notre Constitution a été laissée de côté. »

    Beppe Grillo se dit convaincu que l’Europe du Nord soutiendrait l’Italie le temps qu’il faudrait « pour récupérer les investissements de leurs banques dans les obligations italiennes ». « Après, ils vont nous laisser tomber », prédit-il.

    Pendant la campagne électorale avant les élections des 24 et 25 février, le mouvement de Beppe Grillo prônait notamment la sortie de l’euro, s’attirant des critiques de « démagogie et [de] populisme ».

    Le M5S est finalement arrivé en troisième position en termes de nombre d’élus, derrière la coalition de gauche guidée par Pier Luigi Bersani et celle de droite menée par Silvio Berlusconi.

    Devant le blocage politique, le M5S a proposé de prendre la direction du prochaine gouvernement. Il est toutefois peu probable que les autres partis acceptent la formule d’un gouvernement piloté par le mouvement de Beppe Grillo. D’abord en raison de divergences sur les programmes mais aussi parce que le M5S dispose au final de moins de sièges au Parlement que les alliances de centre gauche et de centre droit.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/03/13/pour-beppe-grillo-l-italie-est-deja-hors-de-la-zone-euro_1847144_3214.html

  2. Du Vendredi 15 Mars 2013 : On construit la capitulation boursière.

    Une capitulation boursière, cela se construit, c’est un processus, pas un événement ponctuel.
    Il y a des étapes objectives, des étapes techniques et des étapes psychologiques. Le tout forme un processus de hausse, de distribution, puis de construction d’un « top » . Cela peut être étalé sur un ou plusieurs mois.

    Une chose est sure, les évaluations ne constituent pas un guide pour opérer ou spéculer. Un marché ne se retourne jamais parce qu’il est trop cher, ne l’oubliez jamais. Il se retourne quand les grosses mains ont distribué, et que l’on s’aperçoit que les rangs des acheteurs deviennent clairsemés.

    Même les nouvelles, dans ces périodes sont de peu d’importance, ce n’est pas pour rien que l’on a inventé le slogan : « Les meilleurs hausses sont quand on doit monter le mur de l’inquietude ».

    C’est à cela que l’on reconnait un marché bien accroché, il grimpe le mur, le wall of worry..

    N’oubliez jamais que les marchés produisent leurs propres commentaires, leurs propres raisons de monter. Ils ne montent pas à cause de ceci ou de cela, ils montent, et pour expliquer une hausse qu’ils ne comprennent fondamentalement jamais, les commentateurs inventent des causes, des raisons, des histoires. La hausse produit ses propres justifications.

    Nous vous livrons ci dessous, pour l’exemple, l’une de ces justifications, elle vient de chez Morgan Stanley, elle date d’un jour ou deux:

     » La bataille est une bataille contre la crise causée par une politique monétaire trop laxiste, des dettes élevées, un prix du risque inadéquat: Les banques centrales pensent en venir à bout par un nouveau round de politique monétaire laxiste, une nouvelle fournée de leveraging, et un regain de prix du risque inadapté. Elles peuvent réussir à soutenir les économies, et favoriser les performances des equities. Mais gagner une bataille n’est pas gagner la guerre. »

    Tout y est, une analyse qui donne l’apparence de la justesse. Cette analyse permet de retourner sa veste et de devenir haussier sous prétexte que les banques centrales sont en train de gagner une bataille. On suggère que l’on est peut être en 2006, le cycle du crédit tire à sa fin, mais il reste 2 belles années devant les marchés. On peut faire une  » leg », une jambe sur le cycle du crédit, ceci afin de donner l’apparence de la technicité: On prend ses précautions pour le cas ou on se tromperait: Ils ont gagné une bataille, mais pas la guerre.

    Ainsi Morgan Stanley peut faire entrer dans le marché sans perdre la face.

    Pour le plaisir, nous vous livrons une association d’idée inspirée par la situation de Bernanke qui pense déjà à sa sortie et la voudrait triomphante:

    « Les chants désespérés sont les chants les plus beaux….. »

  3. le probléme est que les marchés sont détennu par une poignée d’actionnaires, hedge fund, banques et banques centrale. Temps que les particuliers ne rentreront pas les cours peuvent monter, car personnes n’as interet a ce que cela baisse pour garantir bale 3. Le marché ne pourre donc chuter que si les pigeons se précipite en masse afin de se faire plumer.

    la strategie de la hausse infernale est donc le seul moyen pour faire revenir le pigeon, car le pigeon va se dire qu’il loupe quelleque chose. Mais je ne pense pas que cela puisse fonctionner.

    Par contre si le marché chute un peut 10,15% et que la com est bien faite, se qu’il savent faire, FTT délirant probléme technique extc…, le pigeon va peut être se dire que c’est la bonne fenétres pour rentrer. Bien il se fera pigeonner un peut plus loin. Sauf pour les investisseurs au jour le jour ou a la semaine.

    Mais je pense que les pigeons ne seront pas de retour il peuvent mathématiquement faire monter les marchés sans aucun probléme, c’est même trés facile a faire. En plus le pourcentages des dividendes seront en baisse et il pourront reffiler des obligations.

    Imaginé un jeux de monopoly ou tous les joueurs sont des banquiers, la partie peut durer eternellement avec des taux a 0% surtout si le peuple renflouent les plud endetté 🙂 🙂

    PS: désolé pour les fautes d’orthographe, c’est pas mon truc.

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