A PROPOS

Etat des lieux avec The Economic Collapse : Le monde en quelques chiffres ….effroyables…à vous donner le vertige !

AVANT PROPOS PAR BRUNO BERTEZ

 John Law n’était pas un financier, c’était un joueur

   L’expérience qui, dans l’histoire ressemble le plus à l’expérience actuelle est celle de l’écossais John Law.  Il avait plusieurs fois fait fortune grâce au jeu , auquel il appliquait sa science du calcul des probabilités. Ses innovations en matière de jeu, il eut l’idée de les appliquer à la monnaie , partant du fait que statistiquement , il y avait peu de retraits d’or . Il trouva en France un Régent assez désargenté pour lui accorder sa confiance et tenter l’expérience.

Son Système était basé sur la certitude que peu de gens retireraient leur or dès lors que des usages plus profitables s’offraient aux détenteurs de la monnaie émise par Law. En particulier la monnaie de Law permettait de spéculer sur les actions de la Cie du Mississipi et autres.

L’émission excessive, désordonnée de monnaie mina le Système de Law ; il suffit que quelques Princes et autres gens de prestige retirent leur or , pour que la couverture de la monnaie émise fonde comme neige au soleil. La boule de neige des retraits suivit.

La déconfiture fut achevée lorsque les actions de la Cie du Mississipi s’effondrèrent malgré les printing , QE d’alors, pour en soutenir les cours.

Cela ne vous rappelle rien?

La crise actuelle n’a rien a voir avec celle de 1929, elle est en revanche isomorphique de celle de la Great Experiment de John Law, en plus sophistiqué, en plus leveragé.
Elle se terminera de la même façon. Il suffit de très peu d’imagination pour remplacer les divers constituants de l’isomorphisme.

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Etat des lieux avec The Economic Collapse : Le monde en quelques chiffres ….effroyables…à vous donner le vertige !

Aux Etats-Unis,la dette totale du système financier est d’ environ 56.280.790.000.000 $ mais il y a seulement environ 9.283.000.000.000 $ dans les comptes bancaires.
Ainsi, vous pouvez prendre chaque centime dans les banques, les multiplier par six, et vous n’aurez ,toujours pas, assez d’argent pour payer toutes les dettes accumulés

Il y a une dette totale sur la planète environ 190.000.000.000.000 $ .

La valeur nominale totale de tous les produits dérivés à travers le monde se situe entre 600.000.000.000.000 $ à 1.500.000.000.000.000

Le système financier mondial est chateau de cartes très fragile qui a été construit sur de la dette et des dérivés .
Nous vivons la plus grande bulle financière de l’histoire du monde, et il ne faudra pas beaucoup de temps pour provoquer un chaos lors de son éclatement.
Cela sera le le plus grand désastre financier de l’histoire de la planète.
Le système financier mondial est plus interconnecté que jamais, et une crise dans une région du monde peut se propager à une vitesse fulgurante.

Le système bancaire européen dans son ensemble a un système de levier de 26-1 .

Une baisse de la valeur des actifs de seulement 4 pour cent effacerait les capitaux propres de la plupart de ces banques.

Une fois la panique financière lancée nous pourrions potentiellement voir les grandes institutions chuter par un effet de dominos.

PLUS DE CHIFFRES HALLUCINANTS EN QUELQUE SORTE:

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Rappel: Qu’est-il arrivé à Wall Street en 2008?

Les banques qui avaient le plus d’ effet de levier (ce qui signifie qu’elles avaient emprunté et préter beaucoup plus d’argent que ce qu’elles  avaient en dépots et fonds propres)) ont fait faillite parce que les biens qu’elles avaient  acheté avec de l »argent emprunté ,ont perdu de leur valeur, au point que l’on a fait disparaitre l’argent « réel » qu’elles avaient en main.

Si vous emprunter 30 $ pour chaque 1 $ que vous possédez réellement, et vous investissez 30 $ dans des actifs divers, il suffit que ces actifs baissent de 3% (0,03 * 30 = 0,9) pour anéantir la quasi-totalité de votre argent réel (le 1$ vous appartient vous avez emprunté la somme de 30 pour 1).

Le système bancaire européen dans son ensemble fonctionne à 26 pour 1
Lehman fonctionnait à 30 pour 1.

L’Europe dans son ensemble n’est que légèrement inférieur à cela.
Et où sont investis les 26 $ d’argent emprunté?
Dans des Obligations souveraines européennes …
Lorsque vous fonctionnez à 26 $ pour 1, il suffit que les actifs dans lesquels vous avez investi baisse de à 4% pour être totalement en faillite.

Cette baisse de 4% des prix des actifs a déjà eu lieu dans toute l’Europe, la seule raison pour laquelle nous avons pas encore eu un effondrement systémique,est que Mario Draghi, le patron de la BCE, a dit qu’il allait acheter des quantités illimitées d’obligations européennes.
Remarque: Draghi a dit qu’il allait acheter ces obligations, il n’a  effectivement rien acheté en disant cela.
Alors pourquoi une telle déclaration de la part de Draghi?
Parce que les principaux actifs détenus par les banques européennes sont les obligations souveraines de l’UE.

Et si les obligations de l’UE continuent de chuter, il en résultera la baisse redoutée 4% des prix des actifs qui anéantira tout le capital des banques de l’UE.
Donc Draghi est intervenu l’été dernier et a promis d’acheter des obligations de l’UE, les obligations de l’UE ont augmenté, et les banques de l’UE ont pu pousser un soupir de soulagement … pendant un certain temps.

Mais … Rien n’a changé. Rien n’a été fixé. Les banques ont encore un levier de 26 pour 1 et sont assis sur des charges de dettes « pourries ».

Et les pays de l’UE sont encore….. totalement en faillite.

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Voici,en suivant, quelques chiffres interressants à connaitre mais susceptibles de vous donner le « vertige »!

  • 9.283.000.000.000 $ – Le montant total de tous les dépôts bancaires aux États-Unis.
  • La FDIC dispose que de 25 milliards de dollars comme fond  d’assurance censé garantir ces dépôts.
  • En d’autres termes, le ratio des dépôts bancaires totaux et de l’argent du fonds d’assurance est de plus de 371 à 1.
  • 10.012.800.000.000 $ – Le montant total     de la dette hypothécaire aux États-Unis. . Comme vous pouvez le voir, si    vous pouviez prendre chaque centime sur chaque compte bancaire en Amérique, il ne pourrait toujours pas le couvrir.
  • 10.409.500.000.000 $ – La masse monétaire M2 aux États-Unis.
         C’est probablement la mesure la plus couramment utilisée du montant total  de l’argent dans l’économie américaine.
  • 15.094.000.000.000 $ – PIB américain.
         C’est une mesure de l’activité économique aux États-Unis pour une seule année.
  • 16,749,269,587,407.53 $ – Le montant  de la dette nationale américaine.
         Il a augmenté de plus de 10 billions de dollars au cours des dix dernières      années.
  • 32.000.000.000.000 $ – Le montant total  de l’argent que l’élite mondiale a « planqué » dans les banques offshore .
  • 50.230.844.000.000 $ – Le montant total de la dette publique dans le monde.
  • 56.280.790.000.000 $ – Le montant total  de la dette (gouvernement, des entreprises, des consommateurs, etc) dans le système financier américain.
  • 61.000.000.000.000 $ – Les actifs totaux  combinés des 50 plus grandes banques du monde.
  • 70.000.000.000.000 $ – La taille  approximative du PIB mondial total.
  • 190.000.000.000.000 $ –La taille approximative du montant total de la dette dans le monde  entier…..Elle a presque doublé de taille au cours de la dernière décennie.
  • 212.525.587.000.000 $ – Selon le  gouvernement américain, il s’agit de la valeur notionnelle des dérivés qui      sont détenus par les 25 plus grandes banques des États-Unis.
         Mais l’ensemble de ces banques réunies ont un actif total de seulement environ 8,9 milliards de dollars .
  • En  d’autres termes, l’exposition ,des plus grandes banques des USA, aux  produits dérivés au regard de leurs actifs totaux se fait dans un rapport de 24 à 1.
  • 600.000.000.000.000 $ à 1.500.000.000.000.000 – Les estimations de la valeur nominale  totale de tous les produits dérivés mondiaux correspondent généralement à   cette fourchette.
         Le ratio des dérivés au PIB mondial est de plus de 21 contre 1.

SOURCE ET REMERCIEMENTS: QUI PERD GAGNE

http://www.quiperdgagne.fr/le-monde-en-quelques-chiffres-effroyables-a-vous-donner-le-vertige

4 réponses »

  1. Samedi 23 Mars : John Law n’était pas un financier, c’était un joueur

    L’expérience qui, dans l’histoire ressemble le plus à l’expérience actuelle est celle de l’écossais John Law. Il avait plusieurs fois fait fortune grâce au jeu , auquel il appliquait sa science du calcul des probabilités. Ses innovations en matière de jeu, il eut l’idée de les appliquer à la monnaie , partant du fait que statistiquement , il y avait peu de retraits d’or . Il trouva en France un Régent assez désargenté pour lui accorder sa confiance et tenter l’expérience.
    Son Système était basé sur la certitude que peu de gens retireraient leur or dès lors que des usages plus profitables s’offraient aux détenteurs de la monnaie émise par Law. En particulier la monnaie de Law permettait de spéculer sur les actions de la Cie du Mississipi et autres.

    L’émission excessive, désordonnée de monnaie mina le Système de Law ; il suffit que quelques Princes et autres gens de prestige retirent leur or , pour que la couverture de la monnaie émise fonde comme neige au soleil. La boule de neige des retraits suivit.

    La déconfiture fut achevée lorsque les actions de la Cie du Mississipi s’effondrèrent malgré les printing , QE d’alors, pour en soutenir les cours.

    Cela ne vous rappelle rien?

    La crise actuelle n’a rien a voir avec celle de 1929, elle est en revanche isomorphique de celle de la Great Experiment de John Law, en plus sophistiqué, en plus leveragé.

    Elle se terminera de la même façon. Il suffit de très peu d’imagination pour remplacer les divers constituants de l’isomorphisme.

  2. Pourquoi ajouter les bilans des banques, et les endettements privés et publics???? L’endettement privé se trouve déjà à l’actif des banques, ainsi qu’une partie de l’endettement public.
    A propos du levier vous mettez virtuellement en faillite les banques avec une baisse de 3% des obligations d’Etat. 3% ce n’est rien, les banques devraient toutes être en faillite depuis longtemps. Tout cela est comptable. Si votre obligation ne fait pas défaut, vous aurez bien à terme 100% de votre valeur combien même vous auriez perdu virtuellement une somme importante en cours de route. Pour éviter ce type de désagréments comptable, les banques peuvent placer les titres en HTM. De plus les obligations d’Etat ne sont qu’une infime partie de l’actif d’une banque contrairement à ce que vous écrivez, le risque est moindre. Le reste c’est du crédit. Votre raisonnement n’est valable que pour une banque qui ne ferait pas de crédit.
    Concernant les annonces de la BCE s’était le seul moyen de calmer les marchés. A quoi cela sert-il de se faire peur?
    L’investisseur souhaite retrouver son argent. Il a prêté à des Etats qui ne peuvent pas payer. Mais l’Etat peut lever l’impôt, nationaliser et j’en passe… c’est donc le titre le moins risqué qui soit pour un investisseur, Pourquoi pas pour une banque? Par contre en ZE, l’Etat ne peut plus dévaluer. La BCE, en indiquant qu’elle achètera des titres sur demande des pays en difficulté, éloigne les attaques des spéculateurs qui peuvent faire remonter les taux de refinancement des Etats et mettre en péril leur fragile santé financière. L’achat de titre par création monétaire, c’est une sorte de dévaluation. C’est ce que fait la FED tous les mois en achetant 85Md$. Cela floue les investisseurs étrangers si le doute s’installe sur l’USD ce qui n’est pas le cas en ce moment. Cela floue les investisseurs privés si la création monétaire engendre de l’inflation, ce qui n’est pas non plus le cas. Finalement pour le moment ça arrange tout le monde et permet aux US d’investir pour le futur. Nous en Europe on préfère saigner les peuples pour rembourser l’investisseur, c’est une stratégie…dont on voit le résultat.
    Concernant les produits dérivés, ils sont de plus en plus compensés quotidiennement (les gains et les pertes sont payés immédiatement) , c’est le cas des swap depuis peu. Ce changement est majeur, bien que passé relativement inaperçu, car cela évite les interrogations du type (« est-ce que l’activation des CDS Grec va faire couler a planète? »).

    • @jmnewseco

      Votre commentaire suppose que nous tirions des conclusions des chiffres ci dessus ce que nous ne faisons pas. Nous voulons habituer les gens à des ordres de grandeur, simplement.

      Le point de vue que vous defendez est celui des économistes de banques, ainsi que celui des économistes de la Fed de New York. Il serait trop long de vous refuter point par point, mais nous l’avons fait dans le passé et nous le faisons régulièrement dans nos conférences:

      Ce qui est sur c’est que vous passez complètement à coté du risque d’intermédiation, vous savez ce risque qui n’est pas une moyenne et qui se formule par l’image suivante:

      la solidité d’une chaine se mesure à la solidité de son maillon le plus faible.

      Quant à l’idiotie classique l’état ne peut pas faire faillite, il peut lever l’impot, je vous renvoie à l’actualité Grecque et Chypriote, l’état n’est toujours en mesure de lever l’impot ou de nationaliser.

      Allez lever l’impot sur les suisses pour faire face à une crise de confiance à l’égard du système bancaire! Regardez le ratio du total de bilan des banques en regard du GDP suisse! Mème chose pour la Grande Bretagne, dans ce cas nous avons la totale:

      -total de bilan en regard du GDP astronomique
      -mismatch entre les actifs en devises et les liabilities
      -mismatch de durée

      Je vous le repete, les chiffres ne constituent pas des raisonnements ni implicites, ni explicites. Chaque articulation de causalité qui peut mener à la catastrophe doit ètre detaillée.

      Je vous suggère un exercice, simulez une hausse des taux longs non voulue dans le système, passez les taux longs à 5% et livrez moi le résultat:

      Commencez par une simulation de la situation des principales banques centrales.

      Vous arrivez à la situation qui a déclenché Weimar, situation dans laquelle la banque centrale a été obligée de printer de la monnaie pour … financer les pertes de son bilan. La hausse des taux détruit les bilans des banques centrales et c’est l’enchainement historique de l’hyperinflation, méme mécanisme avec le Zimbabwé.

      Voir les travaux de Martin Sibileau sur ce sujet.

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