Australie

Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 3 Mai 2013: La déflation est bien là mais elle est inégale par Bruno Bertez

Mister Market  and Doctor Conjoncture du Vendredi 3 Mai 2013: La déflation est bien là mais elle est inégale par Bruno Bertez 

EN LIEN: Mister Market and Doctor Conjoncture du Mercredi 1er Mai 2013:  Le retour des forces déflationnistes est incontestable par Bruno Bertez

    Ne vous laissez pas influencer par les chiffres de l’emploi américain, la déflation est là et le ralentissement économique également. Tous les indicateurs précurseurs américains sont médiocres et surtout les plus importantes comme les ventes finales. 

 L’emploi n’est pas un indicateur fiable, c’est indicateur retard, lagging. Il exprime ce qui s’est passé il y a trois à six mois, il ne préfigure rien. 

Ce n’est pour rien que les maitres du monde balancent 85 plus 75 billions de QE chaque mois, c’est à dire 160 milliards de dollars, c’est parce qu’ils savent…

 

L’Australie est plus que le canari dans la mine. Ce n’est pas seulement l’activité qui chute et l’économie qui s’effondre, c’est le risk financier qui revient. Car il faut savoir que l’Australie est un pays anglo-saxon, il pratique à grande échelle le deficit spending, il est mal géré, il a une bulle immobilière , il a une bulle des salaires , une bulle de la misallocation des ressources.

  Bref il a tout pour être déstabilisé et déstabiliser les autres par le canal bancaire et celui des marchés. L’économiste Steve Keen avait une fois de plus raison et on dira une fois de plus que personne n’avait vu venir la crise n’est-ce pas ?

 

Voici quelques chiffres du dernier PMI, celui d’avril pour l’Australie:

  • -PMI manufacturier 36,7  contre 44,4, sous les 50 c’est la récession
  • -En moyenne mobile 3 mois on est à 42,2 contre 43,4
  • -7 secteurs industriels sur 8 sont en recul
  • -les capacités utilisées sont 68,6 contre 71
  • -Les exports se contractent pour le 9e mois consécutifs
  • -L’emploi est en chute libre à 39,3 une dégringolade de 9,4 points

 

Le super cycle des commodities c’est fini!

Le super cycle du miracle chinois, c’est fini!

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 3 Mai 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

6 réponses »

  1. Quel échec des politiques monétaire des banques centrales!

    Cela confirme que ces dernières naviguent à vue et que les GPS ne fonctionnent plus dans le brouillard ambiant.

    Il va être intéressant d’observer les forces de réactions qui vont s’enclencher. Peut être que d’ici 5 mois nous allons voir un hélicoptère estampillé Federal Reserve décoller et déverser dans les rues sa cargaison de monnaie fiduciaire fraichement imprimée…

    Votre scénario qu’il n’y aura pas de sortie possible des stratégies de QE et que tout ceci finira très mal avec un phénomène déflationniste dans un 1er temps suivi d’une pression inflationniste très violente dans un 2nd temps prend tout son sens au fil des jours!

    Merci pour ce blog!

  2. On a clairement assisté vendredi à une fausse « erreur » du marché. Contrairement à ce que les gens pensent, le marché n’a pas monté parce que les chiffres étaient bons (10 000 création de postes de plus qu’attendus) mais parce qu’ils étaient mauvais ( baisse des la durée hebdo de travail et baisse du salaire horaire) et ne traduisent en rien une tension sur le marché du travail. Les gogos ont achetés en pensant que c’était bon et ceux qui savent ont compris que ces chiffres étaient de nature à pérenniser le QE… Bref tout le monde a acheté et c’est pour ça qu’on est probablement très proche d’un haut de marché à moyen termes…De là à ce que le sell in may se vérifie…

    • @seb

      Vous avez raison, la durée moyenne de travail hebdo a baissé de 0,2 à 34,4 h tandis que les gains hebdo ont reculé à 821,1 contre 824,52.

      La création d’emplois est en partie illusoire car si on a bien ajouté 165 000 postes au total, les emplois à temps partiels ont augmenté de 441 000.

      Nous assistons à la poursuite de l’arbitrage des firmes qui cherchent à éviter les contraintes d’Obamacare en remplaçant des pleins temps par des temps partiels.

  3. Samedi 4 Mai: Déflation ici, spéculation inflationniste là.

    Lacker Président de la FDR de Richmond vient de suggérer que la Fed sorte des MBS, les titres adossés à l’hypothécaire pour éviter de surstimuler le logement et de créer une autre bulle.

    La spéculation sur le logement aux Etats Unis prend des allures épiques, les offres ont à peine le temps d’être listées qu’elles sont raflées par des pools d’investisseurs. Plus de 60% des acquisitions sont faites au comptant tant ces pools débordent de liquidités.

    L’an dernier les prix du logement ont monté de 10% dans l’ensemble du pays, mais dans les zones chaudes comme Las Vegas, ils se sont envolés de plus de 30%.
    Les gros intervenants raflent le disponible et surpaient sur tout le monde, y compris les particuliers. Dans la région de Végas , Blackstone , Colony et American Home 4 Rent sont les rois du marché. On dit que ces nouveaux spéculateurs commencent à avoir des difficultés à imposer les hausses de loyer programmées.

  4. Une autre inflation spéculative !

    Le dernier chiffre des Margin debt , la dette qui finance les positions spéculatives sur le NYSE sont quasi au record absolu. Il s’en faut de moins de 2 milliards; on a atteint 379,5 milliards à fin mars contre 381,4 milliards , record absolu en juillet 2007. La dette sur marge a doublé depuis Mars 2008.

    Le record de 2007 a été enregistré trois mois avant le krach.

    La corrélation entre le niveau du S&P 500 et celle du niveau de la dette sur marge est exceptionnellement forte.

    Les allusions de Bernanke à une éventuelle hausse du montant des QE au-delà des 85 milliards actuels n’a bien sûr pas calmé les joueurs.
    a fin mars contre 381,4 milliards , record absolu en juillet 2007. La dette sur marge a doublé depuis Mars 2008.

    Le record de 2007 a été enregistré trois mois avant le krach.

    La corrélation entre le niveau du Sand P 500 et celle du niveau de la dette sur marge est exceptionnellement forte.

    Les allusions de Bernanke à une eventuelle hausse du montant des QE au dela des 85 milliards actuels n’a bien sur pas calmé les joueurs .

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