A Chaud!!!!!

Abénomics made in Japan: Inspiré par la folie économique Par Mish

Abénomics made in Japan: Inspiré par la folie économique Par Mish

N’espérez pas d’un gouvernement et de sa banque centrale qu’ils tirent des leçons de l’Histoire. Notamment au Japon. Notamment aujourd’hui.

Takahashi

Lisez l’extrait suivant tiré de l’article Bank of Japan Finds Inspiration in a 1930s Iconoclast.

Le directeur de la banque du Japon, Haruhiko Kuroda, a annoncé l’arrivée d’une nouvelle dimension du quantitative easing en promettant de doubler les achats d’obligations de son gouvernement et d’étendre la base monétaire de son pays. La banque du Japon avait préalablement adopté une cible d’inflation de 2% sur deux ans. Le quantitative easing sera donc l’activité première de la banque sur le court terme, une stratégie qui ressemble de près à la réponse de la Réserve Fédérale à l’effondrement de Lehman Brothers Holdings Inc.

La décision de la banque du Japon marque un retour, au moins partiel, aux efforts peu orthodoxes du ministre des Finances Japonais du début des années 1930, Korekiyo Takahashi, qui selon Ben Bernanke avait ‘brillamment sorti le Japon de la Grande Dépression grâce à ses politiques de relance’.

Takahashi reçoit depuis peu à nouveau l’attention des économistes, historiens et responsables politiques. Au Japon, le nombre de publications à son sujet suggèrent un grand attrait du public pour ses politiques. La biographie From Foot Soldier to Finance Minister: Takahashi Korekiyo, Japan’s Keynes, écrite par Richard Smethurst, a connu un grand succès après avoir été publiée au Japon en 2010.

La fin de l’histoire

Mon ami Pater Tenebrarum, qui publie sur le blog Acting Man, m’a fait part de son opinion par mail :

‘Pour une raison que j’ignore, personne ne semble vouloir parler de la manière dont se sont achevées les politiques de Korekiyo Takahashi. Voici la fin de l’histoire… Le Japon finit par entrer en guerre, ce qui mit fin à l’hyperinflation et empêcha une destruction complète de l’économie Japonaise. Faire l’apologie des politiques de Takahashi revient un peu à faire l’apologie des politiques d’Hitler. C’est complètement absurde’.

Et pourtant, nous voilà encore en proie à l’absurdité Keynésienne.

Par MishGlobal Economic Analysis Publié le 17 avril 2013

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-inspire-par-la-folie-economique.aspx?article=4329692436G10020&redirect=false&contributor=Mish.

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Le dollar passe la barre symbolique des 100 yens

Le 10 Mai, le gouvernement japonais a tenté, au fil de ses interventions, de dissimuler sa satisfaction mais, en coulisse, l’équipe de Shinzo Abe, le premier ministre, savoure l’accélération, ces dernières heures, de la chute de la monnaie japonaise. Dans la nuit, le dollar est repassé pour la première fois en quatre ans au-dessus de la barre symbolique des 100 yens. A Tokyo, un billet vert achetait ce matin plus de 101 yens. Particulièrement emballés, les investisseurs de la place de Tokyo, qui notent que la baisse du yen fait mathématiquement gonfler les résultats comptables des entreprises nippones, ont fait bondir dans la matinée le Nikkei de près de 3%. L’indice a gagné 65% depuis la fin de novembre et l’enclenchement de la baisse de la devise nippone face aux grandes devises de la planète.

Depuis début janvier, le yen a ainsi perdu plus de 16% de sa valeur face à la monnaie américaine. C’est indéniablement une victoire pour le gouvernement conservateur japonais, qui estime que la force du yen – un dollar ne valait plus que 75 yens en octobre 2011 – avait largement participé à l’enlisement de l’économie dans la stagnation. Sans jamais admettre qu’il cherchait précisément à faire chuter la valeur de sa devise pour avantager notamment ses exportateurs, l’exécutif a bouleversé depuis le début de l’année la politique économique de l’Archipel afin, officiellement, de sortir le pays de la déflation.

Pour réorienter les prix à la hausse, et redonner de la confiance aux entreprises, Tokyo a impulsé une campagne de dépenses publiques et contraint la banque centrale (BoJ) à nourrir un vaste programme d’assouplissement quantitatif. Présidée par un allié de Shinzo Abe, la BoJ a promis de doubler, au cours des deux prochaines années, le volume de monnaie en circulation dans le pays. En théorie, ce mouvement doit redonner confiance aux entreprises et faire monter les prix, mais il participe aussi à la baisse du yen.

Présentant cette semaine leurs résultats, plusieurs grandes entreprises nippones ont reconnu que la baisse du yen avait un impact très positif sur leurs revenus. Toyota a ainsi indiqué que, sur les douze derniers mois, le recul de la devise avait dopé son profit opérationnel de 150 milliards de yens (1,2 milliard d’euros). D’autres groupes sont toutefois très handicapés par cette dépréciation qui renchérit le coût de leurs importations. Les grands électriciens qui achètent leur gaz naturel, leur pétrole et leur charbon à l’étranger ont notamment mis en garde contre une forte hausse des factures de courant, qui risque de peser rapidement sur le pouvoir d’achat des ménages, auquel le gouvernement espérait justement redonner confiance avec ses initiatives économiques osées.

Le Nikkei au-dessus des 14 000 points pour la première fois depuis juin 2008

Depuis la mi-novembre, le yen a perdu plus de 21% de sa valeur face au billet vert. Les fonds qui anticipent, avec cette dépréciation, une poussée comptable des résultats des exportateurs de l’Archipel – leurs gains effectués en dollars ou en euros à l’étranger apparaissent supérieurs lorsqu’ils sont rapatriés et convertis en yens – ont acheté en masse les titres des grands industriels nippons. Particulièrement porté par ce mouvement, le titre de Toyota… Toyota qui renoue avec les 10 milliards de profits 

Après des années difficiles, Toyota, le plus grand constructeur automobile mondial, a retrouvé, sur le dernier exercice fiscal, un niveau de profitabilité comparable à ceux qu’il connaissait avant la crise financière mondiale. Selon le quotidien japonais Nikkei, le groupe a ainsi annoncer cette semaine qu’il a enregistré un profit opérationnel de 1300 milliards de yens (10 milliards d’euros) sur la période allant d’avril 2012 à mars 2013, ce qui représente un bond de 270% par rapport à l’exercice précédent.

Il n’avait plus dépassé la barre symbolique des 1000 milliards de yens de profits depuis 2007. Sur l’année fiscale, sa performance aurait été portée par des ventes en hausse de 16% à 9,69 millions de véhicules et par une chute spectaculaire de la valeur du yen qui gonfle mathématiquement les montants de ses résultats réalisés à l’étranger.

Chaque dépréciation d’un yen face au dollar fait progresser de manière comptable les profits annuels de Toyota de 35 milliards de yens. Les analystes estiment qu’une poursuite de la baisse du yen et une bonne croissance des ventes du groupe, notamment sur le marché clé de l’Asie du Sud-Est, pourraient lui permettre de générer sur l’exercice fiscal en cours plus de 2000 milliards de yens de profits opérationnels.

Autre conséquence la chute du yen pousse Nissan à suspendre ses délocalisations

La récente chute du yen face aux grandes devises internationales aurait convaincu Nissan de renoncer, pour un temps au moins, à délocaliser la production de plusieurs de ses véhicules aux Etats-Unis. La dépréciation de la devise nippone,  aurait en effet permis de faire rebondir la profitabilité de ses chaînes d’assemblage situées dans l’Archipel et aurait redoré la compétitivité prix des véhicules exportés dans le monde depuis les usines locales.

Selon le quotidien financier Nikkei, le constructeur va donc continuer de fabriquer dans la préfecture de Fukuoka ses modèles Rogue et Murano, qui avaient pâti, jusqu’à la fin de l’année dernière, du yen fort. Originellement, le groupe pensait déplacer la production de 200’000 unités vers deux de ses sites américains. Sa production locale serait alors tombée de 1,19 million d’unités par an à 950’000 unités.

Le Nikkei estime que le groupe pourrait à terme toujours enclencher un transfert de la fabrication de ces modèles, mais il maintiendrait de l’activité localement en introduisant de nouvelles voitures pour le marché japonais. Depuis le début de l’année, plusieurs autres constructeurs, tels que Mazda ou Toyota, ont indiqué qu’ils pourraient doper leurs productions locales pour profiter du recul du yen.

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EN LIENS: http://www.zerohedge.com/news/2013-05-10/japanese-government-bonds-halted-limit-down-yields-spike-10-week-high-worst-day-5-ye

http://www.zerohedge.com/news/2013-05-09/south-korea-joins-global-currency-war-cuts-rates-response-abenomics

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/fa340554-a525-11e2-afc2-7ebb45946cc8/Faites_le_2222_et_demandez_Korekiyo_Takahashi#.UWtKQytajQY

EN BANDE SON: 

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