Douce France

Le Spectacle de la Société du Dimanche 12 Mai 2013: La subjectivité de Michel Sardou par Bruno Bertez

Le Spectacle de la Société du Dimanche 12 Mai 2013: La subjectivité de Michel Sardou par Bruno Bertez

Il nous dit dans  le Figaro que s’il avait 25 ans, peut-être qu’il quitterait la France. Bien jusque-là, rien à dire, il parle en son nom. Et son nom, ce n’est pas rien car Sardou est une vedette et ce qu’il dit concerne son activité de vedette.

En revanche, il s’exprime sur le mariage gay, Il précise qu’il est hétéro -est-ce bien nécessaire- on ne le lui demande pas, et ajoute que le mariage homo ne lui enlève rien, donc il est pour.

   A-t-il dans sa subjectivité et son ego débridé réfléchi à ce qu’il ose dire ? Le mariage homo ne pose pas problème aux hétéros sous prétexte qu’il leur enlèverait rien, ce serait une bien mauvaise raison de le condamner.

Non le mariage homo pose un problème de conception de société et de rapport à la nature, au naturel.  A-t-on le droit de renier et légiférer sur une organisation sociale fondée sur un ordre aussi naturel que l’accouplement homme/femme ? A-t-on le droit face aux générations futures de déculpabiliser solennellement ce qui jusqu’à hier, était considéré comme une perversion, sinon une déviance ? A-t-on le droit de poser que dans la sexualité,  le culturel, le contingent, le relatif priment sur le naturel, l’instinct, les principes de reproduction de la société ?

Vous remarquerez que nous ne répondons pas, nous posons la question.

Second point Sardou pense comme une casserole. Le mariage homo ne soulève pas la question de savoir ce que cela va lui faire à lui, l’hétéro, non il pose la question de la constitution en tant que sujet des enfants qui vont naitre, être élevés dans ce cadre. Comment l’enfant va- t- il se constituer, sur quelles identifications, sur quels conflits, sur quelles rivalités. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Eduquer un enfant ce n’est seulement changer ses couches, c’est lui proposer des modèles, des identifications, des conflits.  Bref c’est lui enseigner, pour sa constitution à lui, et ensuite pour sa capacité à avoir des désirs d’objet, c’est lui enseigner des différences.  Comment cet enfant va-t-il accéder à ce qui est fondamental dans sa personnalité, la perception des différences. L’enfant va-t-il reproduire le syndrome de ses parents à savoir l’impossibilité de choisir un objet du sexe opposé.  Va-t-il se développer en opposition à eux ou bien les imiter. Les pratiques et choix homos, en analyse aboutissent souvent à la découverte que ce qui est en cause c’est la peur du sexe opposé. Comment l’enfant va t il s’en débrouiller? 

Au plan social, comment cet enfant va-t-il vivre sa différence d’avec ses copains d’école? Va- t- il le vivre bien ou sous les quolibets? Va- t- on en classe créer un délit de machisme pour ceux qui se moqueront de lui ? 

Sardou comme tous les gens  de son espèce pense faux et le pire est qu’on leur donne la parole, pour des raisons politiques.  La question du mariage gay pose une question à laquelle on ne peut répondre : Qu’est-ce que cela va faire à ceux qui seront élevés dans ce cadre? Qu’est-ce que cela peut changer dans la société si cela se généralise? 

Le problème homo que l’on pose à la société est un problème dans la tête des gays qu’ils projettent à l’extérieur. Ils se vivent, se sentent différents. Nous n’irons pas jusqu’à parler culpabilité. Cela les marque. Ils voudraient  y échapper,  et comme ils croient que leur problème est dans le regard des autres, dans le regard de la société, ils veulent changer la société! Hélas, l’œil intérieur ne change pas lui. Et il ne changera pas avant longtemps. Ce genre de chose est gravé dans l’inconscient, dans les structures de notre psyché et ce ne sont pas les changements dans les structures de la société qui y changeront grand chose.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 12 Mai 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:  

14 réponses »

  1. Gravé dans l’inconscient !
    Lequel ?
    L’inconscient collectif de Yung, inconscient inné.
    Le surmoi de Freud, inconscient acquis par la culture et le conditionnement.
    Le subconscient du refoulement de ce qu’on refuse mais qui est nécessairement.
    L’inconscient de l´oubli ?
    Vous rentrez dans la problématique complexe de l’éthique et de la morale.
    Est ce que le mariage homosexuel est bien ?
    Je n’en sais rien, ce que je sais c’est qu’au fond de moi même, je ne trouve pas ça bien.
    Mais cela ne me semble pas un sujet de controverse. Ce n’est qu’un ressenti qui ne s’appuie pas sur la raison et n’a pas besoin d’argument.
    Cordialement

    • @FC

      Vous donnez la réponse de vous même quand vous dites :
      « Au fond de moi-même »!

      C’est la reconnaissance qu’ il y a un « fond de vous-même » distinct de la surface de vous-même, votre conscience et de ce qui s’y passe et qui vous échappe.

      Vous êtes structuré, sans le savoir, à votre insu de telle façon que vous avouez :

      « Je ne trouve pas cela bien « .

      Réfléchissez à ce que vous écrivez, vous mettez le doigt dans vos quelques lignes sur la coupure entre votre savoir-je n’en sais rien- et ce que vous trouvez au fond de vous-même.

      Vous mélangez tout dans vos questions sur l’inconscient, je suis désolé de vous le dire.

      Il y a différents auteurs qui traitent de l’inconscient, mais il n’y a qu’un inconscient: c’est le lieu, puisque l’on se place du point de vue topologique, ou des choses se passent et se disent, à mon insu et dont je ne veux ou ne peux rien savoir spontanément.

      Merci de votre intérêt, cordialement

  2. Le mariage homo est dans la suite logique de cette société qui a décidé de tuer Dieu et de proposer à l’homme son propre paradis; on voit ce que cela a donné, quelques centaines de millions de victimes sur un espace temps minime au niveau historique….. Qui tue Dieu tue l’homme. Pour les incroyants, une seule remarque: quelle prétention inouïe pour une société que de remettre en cause une loi naturelle vieille comme le monde! Seule la société » moderne  » pouvait se le permettre puisqu’elle a le monopole du Bien et du Vrai. La suite est connue, elle a déjà été écrite par Jean il y a 2000 ans.

  3. Personnellement, cela ne me dérange pas plus que cela que les homos se marient, c’est avant tout une question d’ordre privé.

    Ce qui me dérange, c’est qu’on le fasse dans le cadre d’une idéologie constructiviste marxisante, qui considère que l’homme aurait vécu à l’état de nature égal, heureux et a subit une oppression qui serait à l’origine des valeurs, de l’ordre, des lois naturelles et qu’il faut que la politique répare cet état de fait pour créer un homme nouveau.
    De toutes façons, le mariage homo au nom de la théorie du genre est un non-sens, étant donné que pour être en phase avec la théorie du genre on n’est pas homo, mais on le devient par la pression social => selon cette théorie la réparation devrait se faire en réprimant l’homosexualité…

    • Non la loi n’est jamais d’ordre privé! L’amour l’est.

      La loi est là pour régler les problèmes sociaux et fiscaux liés à ce type de couple.

      Ce qui dérange un certain nombre de nos concitoyens, c’est le nom de mariage. C’est vrai qu’en créant l’Union Civile pour tous on aurait évité d’agresser certaines sensibilités.

      Ce qui me dérange sur le fond, c’est que je pense que derrière cette loi il y a les projets GPA et PMA, certes retirés juste avant, mais en filigrane… Ca c’est la mercantilisation des naissances, et je n’en veux pas.

  4. En lisant le projet de loi, cet extrait m’a interpellé:
    « Enfin à Mayotte, une priorité est donnée à la mère pour la désignation de l’allocataire. Cette priorité doit être conservée car cette règle permet de préserver les droits des femmes et des enfants dans les foyers polygames, encore très nombreux dans ce département. Aussi, il semble opportun de compléter le dispositif mahorais en y introduisant une règle spécifique pour la désignation de l’allocataire en cas de couple de même sexe. La règle proposée serait la désignation d’un commun accord et à défaut la désignation du membre du couple qui a demandé en premier. »
    Je trouve lamentable de la part de ce gouvernement de faire passer le mariage pour tous en même temps que la légalisation de la polygmie sur une partie du territoire français, fusse-t-il outre-mer.

  5. On ne naît pas femme : on le devient

    par Simone de Beauvoir

    Extrait de « Le deuxième sexe »

    On ne naît pas femme : on le devient

    Fille ou garçon

    L’influence de l’éducation

    La femme n’a jamais eu ses chances

    L’homosexualité

    * * *

    On ne naît pas femme : on le devient [2]

    On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi, l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhension du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. Le drame de la naissance, celui du sevrage se déroulent de la même manière pour les nourrissons des deux sexes ; ils ont les mêmes intérêts et les mêmes plaisirs ; la succion est d’abord la source de leurs sensations les plus agréables ; puis ils passent par une phase anale où ils tirent leurs plus grandes satisfactions des fonctions excrétoires qui leur sont communes ; leur développement génital est analogue ; ils explorent leur corps avec la même curiosité et la même indifférence ; du clitoris et du pénis ils tirent un même plaisir incertain ; dans la mesure où déjà leur sensibilité s’objective, elle se tourne vers la mère : c’est la chair féminine douce, lisse élastique qui suscite des désirs sexuels et ces désirs sont préhensifs ; c’est d’une manière agressive que la fille, comme le garçon, embrasse sa mère, la palpe, la caresse ; ils ont la même jalousie s’il naît un nouvel enfant ; ils la manifestent par les mêmes conduites : colères, bouderie, troubles urinaires ; ils recourent aux mêmes coquetteries pour capter l’amour des adultes. Jusqu’à douze ans la fillette est aussi robuste que ses frères, elle manifeste les mêmes capacités intellectuelles ; il n’y a aucun domaine où il lui soit interdit de rivaliser avec eux. Si, bien avant la puberté, et parfois même dès sa toute petite enfance, elle nous apparaît déjà comme sexuellement spécifiée, ce n’est pas que de mystérieux instincts immédiatement la vouent à la passivité, à la coquetterie, à la maternité : c’est que l’intervention d’autrui dans la vie de l’enfant est presque originelle et que dès ses premières années sa vocation lui est impérieusement insufflée.

    Fille ou garçon [3]

    C’est ici que les petites filles vont d’abord apparaître comme privilégiées. Un second sevrage, moins brutal, plus lent que le premier, soustrait le corps de la mère aux étreintes de l’enfant ; mais c’est aux garçons surtout qu’on refuse peu à peu baisers et caresses ; quant à la fillette, on continue à la cajoler, on lui permet de vivre dans les jupes de sa mère, le père la prend sur ses genoux et flatte ses cheveux ; on l’habille avec des robes douces comme des baisers, on est indulgent à ses larmes et à ses caprices, on la coiffe avec soin, on s’amuse de ses mines et de ses coquetteries : des contacts charnels et des regards complaisants la protègent contre l’angoisse de la solitude. Au petit garçon, au contraire, on va interdire même la coquetterie, ses manœuvres de séduction, ses comédies agacent. « Un homme ne demande pas qu’on l’embrasse… Un homme ne se regarde pas dans les glaces… Un homme ne pleure pas », lui dit-on. On veut qu’il soit « un petit homme » ; c’est en s’affranchissant des adultes qu’il obtiendra leur suffrage. Il plaira en ne paraissant pas chercher à plaire.

    Beaucoup de garçons, effrayés de la dure indépendance à laquelle on les condamne, souhaitent alors être des filles ; au temps où on les habillait d’abord comme elles, c’est souvent avec des larmes qu’ils abandonnaient la robe pour le pantalon, qu’ils voyaient couper leurs boucles. Certains choisissent obstinément la féminité, ce qui est une des manières de s’orienter vers l’homosexualité : « Je souhaitai passionnément d’être fille et je poussai l’inconscience de la grandeur d’être homme jusqu’à prétendre pisser assis », raconte Maurice Sachs [4]. Cependant si le garçon apparaît d’abord comme moins favorisé que ses sœurs, c’est qu’on a sur lui de plus grands desseins. Les exigences auxquelles on le soumet impliquent immédiatement une valorisation. Dans ses souvenirs Maurras raconte qu’il était jaloux d’un cadet que sa mère et sa grand-mère cajolaient : son père le saisit par la main et l’emmena hors de la chambre : « Nous sommes des hommes ; laissons ces femmes », lui dit-il. On persuade l’enfant que c’est à cause de la supériorité des garçons qu’il leur est demandé davantage ; pour l’encourager dans le chemin difficile qui est le sien, on lui insuffle l’orgueil de sa virilité ; […]

    L’influence de l’éducation [5]

    […] En vérité, l’influence de l’éducation et de l’entourage est ici immense. Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade ; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis ; tandis que la fillette est confirmée dans cette tendance à se faire objet qui est commune à tous les enfants. La poupée l’y aide, mais elle n’a pas non plus un rôle déterminant ; le garçon aussi peut chérir un ours, un polichinelle en qui il se projette ; c’est dans la forme globale de leur vie que chaque facteur : pénis, poupée, prend son poids.

    Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme « féminine » est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c’est là une donnée biologique ; en vérité, c’est un destin qui lui est imposé par ses éducateurs et par la société. L’immense chance du garçon, c’est que sa manière d’exister pour autrui l’encourage à se poser pour soi. Il fait l’apprentissage de son existence comme libre mouvement vers le monde ; il rivalise de dureté et d’indépendance avec les autres garçons, il méprise les filles. Grimpant aux arbres, se battant avec des camarades, les affrontant dans des jeux violents, il saisit son corps comme un moyen de dominer la nature et un instrument de combat ; il s’enorgueillit de ses muscles comme de son sexe ; à travers jeux, sports, luttes, défis, épreuves, il trouve un emploi équilibré de ses forces ; en même temps, il connaît les leçons sévères de la violence ; il apprend à encaisser les coups, à mépriser la douleur, à refuser les larmes du premier âge. Il entreprend, il invente, il ose. Certes, il s’éprouve aussi comme « pour autrui », il met en question sa virilité et il s’ensuit par rapport aux adultes et aux camarades bien des problèmes. Mais ce qui est très important, c’est qu’il n’y a pas d’opposition fondamentale entre le souci de cette figure objective qui est sienne et sa volonté de s’affirmer dans des projets concrets. C’est en faisant qu’il se fait être, d’un seul mouvement. Au contraire, chez la femme il y a, au départ, un conflit entre son existence autonome et son « être-autre » ; on lui apprend que pour plaire il faut chercher à plaire, il faut se faire objet ; elle doit donc renoncer à son autonomie. On la traite comme une poupée vivante et on lui refuse la liberté ; ainsi se noue un cercle vicieux ; car moins elle exercera sa liberté pour comprendre, saisir et découvrir le monde qui l’entoure, moins elle trouvera en lui de ressources, moins elle osera s’affirmer comme sujet ; si on l’y encourageait, elle pourrait manifester la même exubérance vivante, la même curiosité, le même esprit d’initiative, la même hardiesse qu’un garçon. C’est ce qui arrive parfois quand on lui donne une formation virile ; beaucoup de problèmes lui sont alors épargnés [6]. Il est intéressant de noter que c’est là le genre d’éducation qu’un père dispense volontiers à sa fille ; les femmes élevées par un homme échappent en grande partie aux tares de la féminité. Mais les mœurs s’opposent à ce qu’on traite les filles tout à fait comme des garçons.

    La femme n’a jamais eu ses chances [7]

    Les accomplissements personnels sont presque impossibles dans les catégories humaines collectivement maintenues dans une situation inférieure. « Avec des jupes, où voulez-vous qu’on aille? » demandait Marie Bashkirtseff [8]. Et Stendhal : « Tous les génies qui naissent femmes sont perdus pour le bonheur du public. » À vrai dire, on ne naît pas génie : on le devient ; et la condition féminine a rendu jusqu’à présent ce devenir impossible.

    Les antiféministes tirent de l’examen de l’histoire deux arguments contradictoires : 1° les femmes n’ont jamais rien créé de grand ; 2° la situation de la femme n’a jamais empêché l’épanouissement des grandes personnalités féminines. Il y a de la mauvaise foi dans ces deux affirmations ; les réussites de quelques privilégiées ne compensent ni n’excusent l’abaissement systématique du niveau collectif ; et que ces réussites soient rares et limitées prouve précisément que les circonstances leur sont défavorables. Comme l’ont soutenu Christine de Pisan, Poulain de la Barre, Condorcet, Stuart Mill, Stendhal, dans aucun domaine la femme n’a jamais eu ses chances. C’est pourquoi aujourd’hui un grand nombre d’entre elles réclament un nouveau statut ; et encore une fois, leur revendication n’est pas d’être exaltées dans leur féminité : elles veulent qu’en elles-mêmes comme dans l’ensemble de l’humanité la transcendance l’emporte sur l’immanence ; elles veulent qu’enfin leur soient accordés les droits abstraits et les possibilités concrètes sans la conjugaison desquels la liberté n’est qu’une mystification [9]. Cette volonté est en train de s’accomplir. Mais la période que nous traversons est une période de transition ; ce monde qui a toujours appartenu aux hommes est encore entre leurs mains ; les institutions et les valeurs de la civilisation patriarcale en grande partie se survivent. Les droits abstraits sont bien loin d’être partout intégralement reconnus aux femmes : en Suisse, elles ne votent pas encore ; en France la loi de 1942 maintient sous une forme atténuée les prérogatives de l’époux. Et les droits abstraits, nous venons de le dire, n’ont jamais suffi à assurer à la femme une prise concrète sur le monde : entre les deux sexes, il n’y a pas aujourd’hui encore de véritable égalité.

    L’homosexualité

    En vérité l’homosexualité n’est pas plus une perversion délibérée qu’une malédiction fatale [10]. C’est une attitude choisie en situation, c’est-à-dire à la fois motivée et librement adoptée. Aucun des facteurs que le sujet assume par ce choix — données physiologiques, histoire psychologique, circonstances sociales — n’est déterminant encore que tous contribuent à l’expliquer. C’est pour la femme une manière parmi d’autres de résoudre les problèmes posés par sa condition en général, par sa situation érotique en particulier. Comme toutes les conduites humaines, elle entraînera comédies, déséquilibre, échec, mensonge ou, au contraire, elle sera source d’expériences fécondes, selon qu’elle sera vécue dans la mauvaise foi, la paresse et l’inauthenticité ou dans la lucidité, la générosité et la liberté.

    • @lefeuvre

      Pourquoi ne citez-vous pas également, pour éclairer l’intelligence du personnage et sa capacité de réflexion, ses prises de positions communes avec son amant, compagnon, ami, Jean Paul Sartre, en faveur du Stalinisme et la dissimulation délibérée de ses massacres?

      Il ne faut pas confondre les talents de romancier avec la capacité à penser juste.

      Dans un roman, la rigueur de pensée n’est pas exigée, au contraire, elle contribue au charme procuré par la lecture. Le couple, merveilleux romanciers tous deux étaient de biens piètres philosophes. Pire encore, c’étaient de médiocres moralistes.

      Le fond de la question n’est pas tranché par la philosophie et le débat, sur l’existence ou pas d’un état de nature. Il n’est pas plus tranché par le débat sur la question de savoir si le sexe est matière naturelle ou culturelle, si le sexe est appris ou non: tout cela est non relevant pour le débat.

      Il faut être de bonne foi et admettre que la question du mariage homo est sans intérêt, sauf si elle est un cache-sexe de la question plus importante de l’adoption et de la procréation pour autrui.

      Le relativisme sur lequel s’appuient les penseurs du mariage homo bute sur trois choses :
      -le sentiment de culpabilité, le vécu des homos,
      -la genèse de la préférence homo,
      -la mise hors-jeu de la question de l’enfant élevé par des couples homos.

      A la limite, je reprendrais une de mes vielles formules nietzschéenne : « tout est permis à condition de pouvoir le supporter». Certes, Dieu est mort et on peut faire tout ce que l’on veut, à condition, comme je le dis, de pouvoir en supporter les conséquences. De ne pas les faire supporter aux autres.
      Or :
      1) la psychanalyse montre que les homos ont beaucoup de mal à supporter, à vivre, leur différence, voir les travaux de Reich et les biblios qui y sont jointes.
      2) celui qui va supporter n’a pas son mot à dire, c’est le futur enfant du couple.

      Le couple existentialiste a enchanté les soirées et les nuits des ados qui y découvraient « les chemins de la liberté », il n’a pas enchanté ceux qui l’ont suivi dans ses démarches sociales et politiques. Ils se sont trompés sur tout, ont trahi tout le monde. La réalité est que c’est un couple de faussaires.

      Si vous voulez une réflexion un tant soit peu consistante –escamotée bien sûr- sur ces questions, je vous renvoie à l’épouse de Lionel Jospin, Sylviane Agacinski. Elle sait ce que c’est que de penser juste.

      Je vous ferais remarquer que, pour ma part, je pose des questions, je n’y réponds pas. Je relève la fausseté des arguments contenus dans « le mariage ou les enfants pour tous » et je m’interroge sur la conduite politique qui consiste à se lancer, avec si peu de soutien dans la société civile, dans une réforme sociétale majeure.

      • Bravo pour la réponse concernant le couple infernal, plus tellement à la mode d’ailleurs….. Mais BB pourriez-vous nous expliquer l’allusion à Sylviane car je ne suis pas au courant….. merci d’avance!

    • La société qui fait la femme? Exterieurement peut-être, superficiellement. Jamais vous ne changerez la nature cher Mr ou Mme… Les femmes sont faites PHYSIQUEMENT pour materner, elever des enfants, point barre! L’homme quant à lui doit etre tourné vers l’exterieur et affronter la réalité… Regardez son sexe! C’est la loi de la nature… Avez vous déjà comparé les deux sexes cher Mr? Le mecanisme d’union? L’homme donne, la femme prends? Vous croyez pouvoir réecrire la nature? Meme si anatomiquement, au début le foetus a les deux sexes, il s’opere REELLEMENT une distinction pendant la grossesse… Le clitoris, même s’il est le reste d’un pénis, n’est pas le seul partie sexuelle definissant la femme!

      J’en ai marre de ces gens qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas… La réalité c’est que ce sont des cancres.

  6. Question complexe mais que je ne relierais pas à la nature. L’homosexualité existe en effet chez les animaux et la fidélité est un phénomène rare que l’on observe que chez certaines espèces d’oiseaux. Ce qui me gène c’est donc que l’homme déconstruise ce qui fait sa singularité, à savoir ses valeurs et ses principes dont l’édiction compte plus que le respect pour structurer une société. Au moins Hollande avait annoncé la couleur sur le mariage homo et continue de s’afficher avec ce qui n’est rien d’autre que sa maîtresse… Je me souviens aussi de Sarkozy, l’homme au 3 mariages reçu par le pape et je me dis que nos élites n’ont plus la moindre valeur d’exemple et que la putréfaction du poisson par sa tête est en état avancé.

  7. De Hollande l’équarisseur à Taubira la bouchère, en ne prenant « JUSTE » (sic) que ces deux là
    pour la circonstance évoquée ce jour, LE DÉPEÇAGE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE VA BON TRAIN !

    Les hyènes, les chacals, les vautours et autres charognards sont prêt pour la curée.

    Les lois scélérates EN TOUT GENRE mises en place depuis leur arrivée au pouvoir
    ont miné le consensus, pourtant essentiel à la vie d’une nation.
    Or, leur but déclaré est d’accélérer » ce processus !

    Les voix de plus en plus nombreuses (il serait temps !!!) qui s’élèvent contre
    ces positions démentielles, pour ne pas dire diaboliques restent parfaitement ignorées
    par un pouvoir coupé de sa réalité et vivant dans un déni permanent.

    L’histoire contient plusieurs de ces cas de « déconnection » de la réalité de ses dirigeants.

    En voici un cas … d’école. Dommage qu’il soit en train de démontrer que
    QUELQUES FOUS (ET FOLLES j’insiste) ont la capacité de démanteler
    et de détruire un pays.

    Un sursaut « citoyen » est-il possible ?

    Au train ou vont les choses, cela paraîtrait être l’ultime solution ?

    Mais, les médias « aux ordres » et les moyens en tout genre dont dispose le pouvoir,
    ainsi que sa base acquise par l’attribution « DES DROITS ET PRIVILÈGES » réservés
    aux caciques grands et petits proches du pouvoir bloquent tout ? Enfin ils l’espèrent
    et il faut bien dire que POUR L’INSTANT, ÇA FONCTIONNE !

    Alors ? Et bien comme disaient les romains : « Vae victis. »

    Condoléances …. à nous tous !

  8. @ A Clark, bravo pour votre commentaire! Je me permettrai une dernière citation de notre maître Jules, pour compléter la votre:  » Uteribus cedant arma  » . La police de la pensée n’a qu’à prendre son Gaffiot!

  9. Lupus, bravo ! Mais que se passe-t-il dans la tête des beaufs ? Lui qui chantait L’odieux « la folle du régiment »…en est à être pour le « mariage ». On rêve, on cauchemarde ?

Laisser un commentaire