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Politique friction du Mercredi 12 Juin 2013: La France doit réécrire sa mémoire collective. par Bruno Bertez

Politique friction du Mercredi 12 Juin 2013: La France doit réécrire sa mémoire collective. par Bruno Bertez

Ce qui frappe l’étranger qui entre en contact avec les Français, surtout ceux de haut niveau, ce sont leurs certitudes. Les Français ne doutent pas un seul instant d’avoir raison sur tout. 

Le compte rendu récent, dans un organe Suisse, d’un voyage de sénateurs Français  après des autorités du pays en atteste: ils ne doutent de rien et profèrent énormités sur énormités sans sourciller. Les Suisses traient cela avec humour, ils ont tort: Pourquoi? Parce que ce pays est pollué par la culture Française, le mal Français, les erreurs Françaises. Tout se transmet par la ligne de fausse bien pensance des internationales socialistes. La Suisse est sous contagion. 

Nous nous demandons souvent comment se fait-il que le mensonge et l’imbécillité réussissent si bien?

Nous ne trouvons à ce jour que des réponses partielles, mais déjà les partielles apportent un peu de compréhension.

la France vue par la presse suisse

   Il est évident qu’il y a une similitude énorme entre la situation du gouvernement Hollande et celle de Mitterrand. Hollande en un an c’est la contraction de Mitterrand en 3 ans.

On part sur des rêves, on se heurte au réel , on le nie , puis on cède et on se soumet.

On masque le tout dans un galimatias verbeux et on détourne l’attention sur le sociétal et les grands mots creux.

Ensuite on tourne le dos radicalement, cyniquement à ses analyses et ses promesses. On met au rencart le thème de l’égalité, on le remplace par le thème de la compétitivité… On essaie de tendre la main aux patrons et on marche sur les travailleurs, en pensant tout bas, de toutes façons, ils n’ont pas le choix….

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Pierre Mauroy a été l’homme des trois premières années de Mitterrand.

 C’est lui qui a essayé de tenir les promesses économiques et sociales, il a été trahi et sacrifié sur l’autel de la politique pragmatique d’austérité au profit de Fabius. On a habillé cela de virage dit « moderniste ». 

Un bon moyen de se débarrasser de Mauroy devenu trop encombrant avec son humanisme, son social et son archaïsme économique. Mauroy était trop honnête pour pouvoir continuer dans la voie de la fidélité, il fallait un Fabius, il fallait revenir à la gauche bourgeoise, caviar. Il fallait changer le terrain, le baliser autrement que par les promesses sur le chômage. 

L’histoire de Mauroy est celle d’un homme qui a échoué, d’un homme qui a été trahi.

Voilà la vérité. Mauroy a échoué, il s’est planté sur sa transition socialiste, sur le « changer la vie ». 

Plus encore Mauroy a mal fini sur des affaires pénales à la Communauté Urbaine, sur d’autres affaires peu reluisantes. 

Nous ne lui jetons pas la pierre, nous savons, d’expérience, que tout le milieu politique est pourri jusqu’à la moelle et que Mauroy, tout comme par exemple Bérégovoy, n’était pas parmi les plus malhonnêtes. 

Mais c’est ainsi, la vérité oblige à dire que :

  • Politiquement Mauroy était à côté de la plaque, il s’est trompé sur tout.
  • -Economiquement il a échoué, et du laisser la place à Fabius ,  » moderne et unitaire. »
  • -Les nationalisations ont été privatisées, son œuvre détruite.
  • -Socialement ses réformes étaient malvenues, la France n’avait pas les moyens de se les payer.
  • -Moralement il était douteux. 

Le décès de Pierre Mauroy vient de donner un triste spectacle de mensonge et d’hypocrisie. 

On a réécrit l’histoire. Fini l’échec, finies les erreurs, finies les trahisons, Mauroy est devenu un mythe. Bientôt on parlera du Panthéon.

Comment voulez-vous que la France fonctionne ? Elle transfigure son histoire. Au lieu d’analyser l’échec de Mauroy, on le sublime! Le positif devient négatif, le mal devient le bien, les fautes morales disparaissent, l’histoire lave plus blanc. 

Si quelqu’un à droite ou à gauche avait fait son travail, avait accompli une analyse critique du Mauroyisme, au moins aurait-on pu éclairer la période actuelle, montrer les similitudes, cela aurait profité à tout le monde. Même à Mélenchon. 

Le seul moyen pour un pays et ses citoyens de progresser dans sa conscience politique est d’avoir accès à la vérité historique, accès à ce qui ‘est vraiment passé. Il faut pouvoir tirer les enseignements de l’histoire, sinon on se condamne à répéter les mêmes erreurs, les mêmes tromperies.

Seul Thierry Pfister, de façon biaisée, a éclairé cette période de la Mitterrandie.

 Nous vous conseillons, pour ne pas mourir idiot de faire l’effort de le lire…Pour ceux qui, dans le milieu politique travailleraient….

 L’affaire Mauroy et son décès sont exemplaires.

 C’était une occasion unique de montrer que tout le monde en France ne pratiquait pas la connivence et surtout qu’il y avait des gens qui avaient la mémoire de l’histoire,  et qu’ils étaient capables de l’analyser.

 La faute colossale de la droite a été, faute de Sarkozy lors de la campagne, de ne pas montrer, faire toucher du doigt la profonde similitude entre les positions de Hollande et celles des socialistes en 1981, de ne pas faire toucher du doigt l’escroquerie qui s’est mise en place en 1984.

 En 1981 et années suivantes, le programme de transition socialiste s’est brisé sur l’impossibilité de modifier les lois de l’économie, de les contourner. Il a alors fallu se rendre à l’évidence, le socialisme cela ne marche pas.

 D’où le remplacement de Mauroy en 1984 par le pseudo moderniste, chargé de cesser de cliver la France pour les élections de 1986, Fabius.

 Au lieu d’épingler les socialistes, de leur mettre leur nez dans leur caca et de les forcer à clarifier leur aggiornamento/trahison , on les a laissé faire comme si… comme si le socialisme pouvait marcher et comme si il était amendable par une dose de modernité.

 Il fallait les mettre ko, mettre à terre leur idéologie, ne pas tomber dans le piège de leur ralliement au pragmatisme.

On ne l’a pas fait et donc les socialistes ont pu ressortir leur vieille lune idéologique en 2012, quasi intacte sinon crédible. Hollande est pire que Mitterrand, car il s’attaque aux fondements des sociétés de liberté, mais de cela, la droite s’en moque! 

L’échec de Mauroy c’est l’échec de l’idéologie socialiste, c’était une occasion unique de le rappeler lors de son décès. Au lieu de cela on a, même à droite, encensé l’homme d’état, l’humaniste, fils d’instituteur, petit-fils de bucheron et on a escamoté la ruine de l’économie française des premières années Mitterrand, l’humiliation face à l’Allemagne. 

On a laissé les perdants se relever. On les laisse encore triturer la mémoire collective. 

Pourquoi ? La seule réponse est que les communistes avaient raison : « C’est bonnet blanc et blanc bonnet. »

Heureusement, il y a les Cahuzac. 

Ils sont là pour rappeler que les socialistes non seulement ne savent pas gérer, mais qu’ils contreviennent au valeurs qu’ils arborent, pour se permettre d’asservir les Français. 

Nous vous avons invité à lire Thierry Pister, nous complétons , lisez aussi  « Animal Farm » d’Orwell, cela ne fait jamais de tort de savoir comment on perd sa liberté. 

France 2 prépare une émission pour relancer l’affaire Cahuzac , montrer que le vice était loin dans le fruit et que tout cela est bien plus grave que l’on ne veut le faire croire….

Dès 2010, Cahuzac a couvert de nombreuses activités illicites …

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 12 Juin 2013

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2 réponses »

  1. La France est en faillite.

    Dans quelques mois ou dans quelques années, la France va se déclarer en défaut de paiement.

    Lisez cet article :

    Un Etat qui fait faillite, c’est possible.

    On s’est habitué à l’idée que les Etats remboursent toujours leurs dettes. Mais l’Histoire regorge de cas où cela n’a pas été le cas. Même la rigueur allemande a parfois été prise en défaut.

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/un-etat-qui-fait-faillite–c-est-possible–123131635.html

    Au total, l’Allemagne s’est déclarée en défaut de paiement 8 fois (et non pas 7 fois comme il est écrit dans l’article ci-dessus).

    Dans les années qui viennent, quels sont les six premiers Etats européens qui vont se déclarer en défaut de paiement ?

    1- Médaille d’or : la Grèce. Dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Le premier défaut de paiement de la Grèce avait effacé 107 milliards d’euros de dettes. Mais depuis, la dette publique continue à augmenter, à augmenter encore, à augmenter toujours. La Grèce va de nouveau se déclarer en défaut de paiement.

    2- Médaille d’argent : l’Italie. Dette publique de 1988,658 milliards d’euros, soit 127 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : le Portugal. Dette publique de 204,485 milliards d’euros, soit 123,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique du Portugal continue à augmenter.

    4- Irlande : dette publique de 192,461 milliards d’euros, soit 117,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique de l’Irlande continue à augmenter.

    5- Belgique : dette publique de 375,389 milliards d’euros, soit 99,6 % du PIB.

    6- France : dette publique de 1833,810 milliards d’euros, soit 90,2 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22042013-AP/FR/2-22042013-AP-FR.PDF

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