A Chaud!!!!!

RAPPEL INDISPENSABLE: L’Édito du Dimanche 18 Décembre 2011 : L’irrésistible retour de l’or par Bruno Bertez

AVANT PROPOS

Nous vous invitons à lire et relire le texte qui suit, cela va bien servir dans les semaines à venir. Cet édito du 18 Décembre 2011 va à la racine des choses; il englobe tout.

Tout est corrélé, le sous-jacent de toutes les valeurs et de toutes les équivalences c’est la monnaie, le cash, la liquidité. Sans liquidité toutes les équivalences tombent. 

Le taux d’intérêt est l’operateur par lequel se transmet la contraction des liquidités, c’est à dire la baisse des valeurs.

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 L’Édito du Dimanche 18 Décembre 2011 : L’irrésistible retour de l’or par Bruno Bertez

Nous livrons ceci à votre sagacité :

Pour décréter qu’un ETF de S&P vaut la parité avec le S&P lui-même, il faut un pouvoir, il faut le Pouvoir et les moyens d’imposer la convergence. La convergence entre le cours de l’ETF et celui du S&P.

Un ETF est un papier au carré, un papier de papiers. IOS et Bernard Cornfeld en leurs temps avaient créé des ancêtres d’ETF, des fonds de fonds, que sont-ils devenus? On trouve la réponse, je suppose dans Wikipedia.

Si vous admettez, comme cela a été le cas pour l’ETF grec, que ce pouvoir disparaît, que la liquidité disparaît, que les arbitrages deviennent impossibles, que vaut votre ETF?

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Le papier en général, tout papier, ne vaut que parce qu’une Autorité, une force, impose l’équivalence entre ce papier et autre chose. Il faut, pour cela soit réalisé que cette autorité en ait évidemment le désir et surtout les moyens ; les moyens, c’est l’argent pour le faire, un marché liquide pour le faire etc.

Tout papier, toute valeur papier, repose sur cet espoir qu’il ne sera pas déçu ; cet espoir que quelqu’un assurera l’équivalence.

John Law

La mode est à considérer que la valeur d’une action est la somme actualisée à l’infini des cash flows de l’entreprise. Les cours de bourse, surtout les cours bullaires, disent à ce jour ce papier vaut tant, cela fait tant de fois les résultats, tant de fois l’EBITDA.

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Est-ce que les participants des marchés se rendent compte que c’est un pari?

Un pari sur le fait que quelqu’un de puissant croit à cette équivalence et a des poches profondément infinies pour la faire respecter, pour l’imposer. Est-ce que les marchés se rendent compte que, sur le fond, l’existence de ce quelqu’un pour imposer la règle du jeu boursier est la seule chose importante?

Nous avons connu un temps où les titres de capital en France ne valaient quasi rien, personne ne s’intéressait à la Bourse, la politique ne se fait pas à la corbeille, disait-on; à cette époque, il n’y avait personne pour assurer l’équivalence entre le flux des cash flows infini et le cours de bourse du jour.

C’est quand le Crédit Lyonnais et la Banque de France et la Caisse des Dépôts sont rentrés dans le marché, plus tard que l’équivalence a commencé à se construire. Une société gagne beaucoup d’argent? Oui, et après, qu’est-ce que cela peut vous faire si vous ne le touchez pas. Si les OPA n’existent pas, si le Private Equity n’existe pas, si les Buy Backs d’actions n’existent pas, si la Banque Centrale n’est pas laxiste au point de donner des crédits quasi gratuits pour financer le respect de l’équivalence, la spéculation sur l’équivalence, la loterie mise en place par la financiarisation sur l’équivalence.

Le monde financier vit dans une authentique névrose qui lui fait confondre l’ombre des choses, les papiers, avec la réalité des choses, les corps.

Burning Money

C’est le résultat d’un système de pouvoirs, de croyances, de formules magiques toutes aussi ridicules et stupides les unes que les autres, comme les PER ,l’actualisation, les mesures du risque, les rating etc. etc. ; une névrose gigantesque qui est en train de s’effondrer car les pouvoirs qui sont derrière pour l’entretenir et la valider sont eux mêmes en train de s’effondrer. Tout ce qu’ils savent et peuvent faire, c’est créer de la base-monnaie, faire intervenir la FED, la BOE, la BOJ et bientôt la BCE pour ralentir l’effondrement, repousser les échéances. les peuples et les marchés se laissent prendre, ils confondent le pouvoir de retarder les échéances avec celui de résoudre les problèmes.

Autre remarque que nous livrons à votre réflexion. On a l’habitude, dans le monde névrotique de la finance, de rapporter la dette des gouvernements au PIB. Avez-vous essayé de soutenir le cours d’un emprunt avec un morceau de PIB? Avez-vous essayé d’échanger les dettes de la Grèce contre un morceau de son PIB? Non, évidemment, car le réel c’est ceci, on ne peut échanger la dette grecque sur un marché que contre une seule chose, du cash, de la base-monnaie. Et c’est cela le grand secret de la pression pour faire entrer en lice la BCE, la mise à disposition de base-monnaie pour honorer la quasi monnaie hyper, hyper pléthorique émise depuis plus de 20 ans. La crise est une crise du système, une crise des équivalents, une crise de fissure de la névrose instillée par la grande Experiment financière. Ce n’est pas une crise des choses en elles-mêmes. Et les gouvernements et banques centrales qui sont comme dans les asiles de fous, plus fous que les fous, ne savent rien faire d’autre face à cette délitation des équivalences que… créer de la monnaie!

The secret of Sour

Sur le marché de la dette des gouvernements, avant, dans le temps déjà ancien de 2010, on cotait un prix sur le marché. On disait le 10 ans italien vaut tant et quand on voulait vendre, quelqu’un en face assurait l’équivalence sur la base de cette valeur constatée sur le marché.

Le quelqu’un en face, c’était une banque, Unicredit, BNP etc. à partir du moment où le système bancaire a été impaired, abimé, dysfonctionnel, plus personne n’a assuré l’équivalence et le papier des gouvernements s’est traité à sa valeur, que j’appelle sa valeur sociale, financière, économique instantanée et non plus à sa valeur que j’appelle « d’autorité ».

La valeur d’autorité est celle qui résulte du bon fonctionnement du système, du bon respect des contrats etc. La valeur sociale est tout a fait différente, c’est la valeur qui s’établit, seule simplement par la confrontation de l’offre et de la demande de gens qui ne se connaissent pas, n’ont aucun autre intérêt que leur intérêt égoïste; Le prix constaté dans ce cas ne découle que d’un rapport direct, non médiatisé, c’est à dire sans intermédiaire entre les utilisateurs.

Il y a d’un côté des choses dont la valeur repose sur le bon fonctionnement d’un système complexe et, de l’autre, des choses dont la valeur ne dépend que d’elles-mêmes et des valeurs sociales que l’on y attache.

A votre avis, de quel côté doit-on ranger le métal jaune?

Sa valeur dépend-t-elle du bon jeu des Pouvoirs ou au contraire du jeu des forces sociales individuelles, non biaisées, influencées seulement par leur égoïsme, leur recherche de liberté et de sécurité?

Acheter de l’or métal, comme nous l’écrivons, depuis 12 ans, c’est faire exactement le contraire de l’achat d’or papier, c’est anticiper, parier sur la dislocation, même pas complète, du système des équivalences. C’est anticiper le retour de l’usage de la force dans les relations internationales, la prise de conscience par les peuples du fait que la monnaie est non pas actuellement un instrument de liberté, mais un instrument d’exploitation, de spoliation aussi efficace que la fameuse exploitation de Marx. Dans nos systèmes, l’exploitation par la monnaie, le crédit, l’imposition et les trucages de fausses valeurs ont remplacé l’exploitation du travail par le capital. L’extraction de la plus-value, du surproduit par la finance et les gouvernements a remplacé l’exploitation marxiste.

Source Wall Street Journal

Un dernier mot, sur une analogie électorale. Vous savez que ceux qui ne sont pas d’accord sur les choix électoraux qui leur sont proposés peuvent voter blanc, mais que ce vote n’est pas reconnu, il est considéré comme nul. Pourquoi? Parce que cela mettrait en péril le système, on verrait qui refuse l’offre systémique et on le mesurerait. Terrible non! On doit rester dans le système, ne pas pouvoir être contre, en sortir.

C’est la même chose en matière financière. la dérégulation qui a permis la financiarisation, butait sur la possibilité face à l’excès de monnaie et de quasi monnaie de voter contre les papiers en achetant des vrais valeurs réelles, c’est-à-dire sur la possibilité de voter blanc, de ne choisir ni entre les actions les obligations etc. C’est pour cela que les penseurs ont imaginé la création des assets réels, papiers, avec des commodities papiers, de l’or papier, du pétrole papier. Le trait de génie a été de créer ces papiers afin de maintenir l’argent dans le système et de pouvoir le bio-dégrader, le détruire, quand le besoin s’en faisait sentir. Ces génies n’avaient pas prévu que le système bancaire et son shadow tomberaient dans le piège et mettraient les doigts dans la confiture, c’est à dire qu’au lieu de ne jamais stocker de papier, au lieu de le disséminer, il s’exposerait lui aussi à sa dépréciation/dévalorisation!

Folie á Deux / Shortfilm by Sándor Barics

Pour l’anecdote, certes tout le monde connait l’intérêt traditionnel des Indiens pour l’or, on connait un peu moins le réveil des Chinois, mais à mon avis, on connait encore moins le fait qu’aux Etats-Unis l’or gagne du terrain, il y a maintenant des distributeurs automatiques où l’on peut acheter des lingotins!

Quelques Réflexions supplémentaires :

-1  La monnaie n’est pas contrairement à ce que l’on veut nous faire croire a store of value, une réserve de valeur , c’est un tenant leurre de réserve de valeur, a proxy store of value ce qui est très différent  et ……beaucoup moins sur

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« Il y a encore des épargnants et investisseurs qui doutent de la valeur pratique de notre distinction entre l’or papier et le métal jaune. Ils disent cela n’arrive qu’aux autres : mon certificat d’or sera honoré.

Ils ne se doutent pas que peut être leur banque n’a jamais eu d’or physique en contrepartie, en couverture de leur certificat d’or.

Ils ne se doutent pas que peut être leur banque a utilisé cet or comme collatéral pour couvrir et garantir ses refinancements sur la marché de gros.

Ils ne se doutent pas que même si leur or est identifié, en cas de déconfiture de leur intermédiaire , peut être ils ne retrouveront jamais leur bien

Nous vous conseillons la lecture du Barron’s du 17 ,  on y apprend que les propriétaires de métaux précieux chez MF Global verront leurs avoirs amputés de 28% , le liquidateur ayant décidé de mettre en pool les actifs et de les repartir au prorata. Comme il n’y en pas assez pour tout le monde, le pool n’honorera les droits qu’à hauteur de 72%. même si la propriété est individualisée, affectée.

Certains nous disent, mais chez soi dans un coffre, il y a le risque de se faire dévaliser, c’est vrai mais qui a dit qu’épargner, posséder un patrimoine était facile et de tout repos?  Défendre son patrimoine est un vrai travail, difficile.

Un patrimoine a toujours une composante sociale, il y a toujours des risques ; sauf sur une ile déserte, mais là , il ne sert a rien. Nous ne cessons de le répéter, quand le monde entier s’appauvrit, comme c’est le cas maintenant, il ne faut pas espérer s’enrichir. Essayer de protéger ce que l’on a est déjà bien difficile. »

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-2 Le système à fabriquer et imposer des équivalents a bien failli sauter ces dernières semaines; la transmission de la politique monétaire, singulièrement celle de la BCE s’étant grippée. La machine à fabriquer des liquidités ; à printer étant devenu inéfficace faute de lubrifiant dans les rouages , c’est à dire faute de collatéraux.

On a beaucoup parlé des facilités de liquidités mises à la disposition des banques et du secteur financier, on a pour ainsi dire pas commenté l’autre versant, bien plus important , à savoir l’ouverture du champ des collatéraux éligibles; Or c’est de la que venait le vrai problème, et c’est la qu’il est et sera encore longtemps.

Les banques et le shadow ne se font plus confiance à juste ou injuste titre. Au lieu de se prêter sur la base de la confiance, ils demandent des gages, des garanties c’est à dire des collatéraux. Or des collatéraux de qualité il y en a de moins en moins,à cause des dégradations de rating, à cause de la crise des govies, à cause des bêtises de gestion de MERKEL et SARKOZY sur la PSI, à cause des QE américains qui réduisent le stock de Treasuries etc etc…

source FT Alphaville

On pense que le stock de collatéraux global n’est plus que 5 trillions, divisé par deux en 3 ans. Le système ne peut fonctionner sans collatéraux, la demande existe et croit tandis que l’offre baisse. Il y a quelques jours, on a frôlé le corner;

Ceci a été reconnu par Draghi le 11  Décembre.

« RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS REDUCING LENDING WOULD BE THE WORST OPTION OF ALL 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS STABLE SOURCES OF FUNDING ARE REDUCING FOR BANKING SYSTEM 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS SHORTAGES OF COLLATERAL ARE BEGINNING TO EMERGE IN SOME SEGMENTS OF THE FINANCIAL SYSTEM ESPECIALLY FOR THE SMALL AND MEDIUM SIZED BANKS 11:50 15Dec11

RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS INTENSIFIED FINANCIAL MARKET TENSIONS CONTINUE TO DAMPEN ECONOMIC ACTIVITY IN THE EURO AREA AND THE OUTLOOK REMAIN »

D’où la décision d’accepter a la BCE n’importe quoi comme collatéral du moment que les apparences sont sauvés.  c’est  la mesure la plus importante de ces derniers jours, personne n’en a vraiment parlé…. La machine à fabriquer des équivalents a pu repartir cahin caha, d’ou la stabilisation des marchés, fragiles, mais stabilisés!

« Les règles de collatéral concernant l’ensemble des opérations de refinancement BCE vont être allégées par la baisse de la notation minimale acceptée pour les titrisations (A vs AAA) d’une part, et par l’élargissement de la nature des titres éligibles. Par exemple, les banques centrales nationales de la zone Euro auront la possibilité d’accepter en collatéral des prêts bancaires satisfaisant à certains critères. »

Petite remarque, dans ses grandes études sur la crise de 1929, Bernanke écrit que la disparition progressive en 1931  des bons collatéraux a été un facteur décisif de l’aggravation et de la propagation de la crise, nous vous laissons le soin de retrouver les références, ce sont des lectures passionnantes.

-3 L’affaire MF global est une étape terrible dans la crise de dislocation de la machine à fabriquer des équivalences. Là aussi les medias MSM  sont passés à coté. L e point le plus important est que l’on s’est aperçu que les fonds , les avoirs, les collatéraux donnés par les clients de MF Global avaient disparus.

«Je ne sais tout simplement pas où se trouve l’argent. Je ne sais pas s’il y a eu des erreurs à MF Global ou si des banques et partenaires ont gardé des fonds qui auraient dû être rendus à MF Global.» L’ex-PDG de MF Global Jon Corzine à propos du milliard de dollars disparu dans la faillite de la maison de courtage

Normalement ils auraient du être protégés, cantonnés; Ils ne l’ont pas été , pourquoi?

A cause d’une pratique que l’on appelle la rehypothecation. MF Global  a donné en gage, en collatéral à ses créanciers, les collatéraux de ses clients; C’est normal, c’est légal, c’est la faille, le trou béant dans la réglementation du système.

On pense que le collatéral initial d’un client est rehypothèqué en chaîne trois à quatre fois dans le système.. Le même gage est donné en garantie au moins trois fois, une sacré pyramide , pas illégale mais condamnable , source de risque et de fragilité en chaîne;

La rehypothecation a un coup dans l’aile, normalement elle devrait sinon disparaître, du moins se réduire… Encore une forte baisse de collatéraux disponibles dans le système.

La financiarisation a créé un monstre dont on n’aperçoit a peine, dans la crise les contours, l’essentiel reste a découvrir.

MF GLOBAL FINANCE 101: WHERE ARE YOU?

Suivez ces affaires de collatéraux, cela ne fait que commencer.

« Le programme d’achat d’obligations de la BCE est-il vraiment gelé ? Oui et non. La BCE a acheté de la dette souveraine de pays périphériques via le SMP (Securities Market Programme) pour un montant total d’environ 210 MdEUR au 5 décembre. Elle a neutralisé cet afflux de liquidités dans le secteur bancaire en acceptant des dépôts à sept jours, opération qui absorbe les capitaux qu’elle a injectés (contrairement aux programmes d’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing ou QE) des Etats-Unis et du Royaume-Uni). Or ces reconnaissances de dette (RD) à sept jours peuvent être acceptées comme garantie par une autre composante de la BCE, son Opération de Refinancement à Long Terme (ORLT) illimitée, en vue d’obtenir des liquidités. Tant que les RD à sept jours de la BCE et la possibilité de les échanger contre des liquidités via l’ORLT seront reconduites, il n’y aura guère de différence entre le QE non neutralisé de la Fed et de la Banque d’Angleterre et celui de la BCE. La vraie différence est l’ampleur modeste du SMP : pour être à la hauteur des programmes de QE du Royaume-Uni ou des Etats-Unis, un programme SMP d’environ 2.000 à 2.500 MdEUR serait nécessaire. Un tel programme constituerait une étape importante pour la BCE et un coup d’accélérateur pour les actifs à risque à travers le monde. »

source JPMORGAN DEC11

Vous avez compris au passage que l’acceptation des collatéraux pourris pas la BCE n’améliorait pas la qualité de son bilan de déjà deux trillions d’euros, vous avez aussi fait le lien avec la chute de l’euro sous les 1, 30 contre dollar, bien sur!

source Financial Times

Attendez-vous à savoir comme disait une chroniqueuse de l’ancien temps, attendez-vous à savoir que les doutes sur la solidité de l’euro se généralisent; La BCE  de Draghi devient le réceptacle des déchets toxiques atomiques de la finance. On attend la création d’un Greenpeace  de la finance, dépêchez s’il vous plait.

« Pourquoi les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon déboursent-ils nettement moins que la France et l’Espagne au titre de leur dette publique alors qu’ils sont plus endettés que ces deux pays de la zone euro ? Cela n’est certainement pas lié aux plans d’austérité. Si tel était le cas, pourquoi le rendement des obligations américaines est-il aussi bas malgré l’incapacité du gouvernement fédéral à se mettre d’accord sur un programme de réduction des déficits ? De même, pourquoi les rendements espagnols sont-ils aussi élevés alors qu’un nouveau gouvernement de centre-droit a promis de renforcer encore plus l’austérité déjà mise en place par l’équipe précédente ? Il semble plus probable que le marché récompense les pays qui ont conservé la possibilité de recourir à la planche à billets, veillant donc ainsi à ce que le coupon des obligations soit payé. En règle générale, c’est un sujet d’inquiétude pour les investisseurs obligataires en raison du risque d’inflation. Cependant, les investisseurs semblent plus préoccupés par le risque que certains pays de la zone euro manquent d’euros que par le risque d’inflation dans les pays pouvant recourir à la création monétaire. »

Source JPMORGAN dec11

– 4 La réduction de la masse de collatéraux dans le système conduit la finance a réutiliser à grande échelle le métal jaune, l’or comme collatéral; Tiens, tiens. Encore un effort et les deux seuls vrais collatéraux recevables seront les Treasuries et l’or.

source Wall Street Journal

Face à la grande crise durable et fondamentale de la pénurie de collatéraux de grande qualité, l’or fait un retour dans le circuit; Un retour non remarqué car la crise des collatéraux est plus qu’un secret défense. Le retour de l’or,qui bizarrement coïncide avec des attaques renouvelées sur l’or papier et sa forte baisse, est un retour par la grande porte.

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« Les collatéraux dont nous parlons sont des collatéraux professionnels de la grande machine à fabriquer des équivalences. Les passifs des bilans de la grande machine sont en monnaie, beaucoup de dettes sont en dollars donc la machine ne raisonne qu’en nominal. Face à des dettes et des passifs en dollars elle met des actifs en dollar sans se préoccuper de ce qu’il y a derrière; C’est le même raisonnement que celui qui conduit à prétendre que les USA seront toujours solvables. C’est nominal simplement.

Mais il y une fuite dans le système de la grande machine à produire des équivalences , tout ne reste pas entre professionnels il y a des utilisateurs finaux et singulièrement des pays entiers; comme la Chine. Et ces pays raisonnent non pas en nominal mais en réel comme vous et moi.

Ce sont à notre  avis eux qui progressivement réduiront le produit de luxe qu’était le dollar au stade de marchandise de supermarché et se reporteront sur le vrai luxe, pas la copie, pas l’imitation,qu’est l’or. »

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A ce stade il reste environ 4  a 5 trillions de collatéraux  de qualité pour fabriquer des liquidités globales, c’est peu. Le stock va se réduire avec la fournée de dégradation de rating en préparation.

source Bloomberg

Ce stock selon toute vraisemblance et si les pronostics de récession en Europe se confirment, ne sera bientôt plus composé que des Treasuries US et du métal jaune. Imaginez que le doute s’installe ou même effleure les Treasuries,  c’est le grand frisson , le froid dans le dos.

source Financial Times

Pensez-vous qu’il y aura encore beaucoup de gens pour vendre l’or à découvert, casser les cours ? Non ! Mais les manipuler oui,  cette fois à la hausse.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 18 Décembre 2011

EN LIEN : A Chaud!!!!!! du Jeudi 15 Décembre : L’Or brille mais le Papier brule!!!! par Bruno Bertez

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6 réponses »

  1. Bonjour

    Grandiose, on a des réponses à nos questions:

    La chute du stock d’or du SPDR
    Pourquoi les banques US sont passés longues sur le comex

    J’adore cette phrase:

    « Imaginez que le doute s’installe ou même effleure les Treasuries, c’est le grand frisson , le froid dans le dos. »

    Grand Merci

  2. je ne comprends toujours pas cette obséssion pour l’or comme sous-jacent ultime. Puisque tout objet réel peut être sous jacent ultime. Certain ayant tout simplement un rapport poid/valeur différents et utilité/valeur différent ou encore sécurité/vazleur différent. L’or n’est pas une valeur refuge absolu, juste une valeur refuge parmi tant d’autre.

    • C’est parce que vous nous lisez très peu ou très mal!!! les mystères de l’inconscient collectif sont souvent impénétrables aux esprits de peu de foi….

      Pour rappel: « La valeur de l’or n’est pas liée a la tradition c’est plus fondamental que cela
      L’or fait partie des archétypes qui constituent l’esprit humain au sens de Carl Jung et des alchimistes L’or est un symbole et c’est pour cela qu il est éternel
      L’éternité du métal ne réside pas dans sa matière mais dans son caractère symbolique ancré dans l’âme humaine il est éternel et universel dans l’esprit humain
      Mais pour comprendre cela il faudrait que Bernanke ait une culture !
      L’or , le soleil, l’arbre , l’eau etc sont non pas des réalités concrètes mais des réalites symboliques qui peuplent et constituent le fond de la psyché partout et de tous les temps ! »

  3. Eh oui, mais pour le moment les QE droguent et euphorisent le monde financier, et je viens de commander des pièces de 10 dollars or, à 500 euros, l’ordre a été lancé le lendemain, quand il est passé à 580, j’ai perdu 2400 euros, et maintenant, il remonte doucement. Aucune ruée sur l’or…je suis paumé.

  4. L’or est un recours ultime parce qu’il est rare dans l’univers car créé lors d’êvènement plutot rare. Comme il a des qualités propres qui le rendent remarquable on peut aussi l’identifier assez facilement, et le garder indéfiniment.
    http://apod.nasa.gov/apod/ap080518.html

    A un moment dans l’article il est fait mention de conserver facilement son épargne…sur une ile déserte. En réalité la folie mondiale réside dans le règne de l’économie des économistes. Non qu’il y ait quoique ce soit à dire des économistes ou de leur science, mais en toute rigueur scientifique on doit préciser que ce n’est qu’une vision de la réalité ; ils ne savent prévoir avec certitude que ce qui s’est déjà passé – ce qu’ils en ont connu.
    Mais ce n’est pas eux qui font les rapports de force, règner l’ordre, triompher la justice.

    Mondialement, c’est ainsi, la justice triomphe-t-elle ? matèriellement ? De toute évidence, non. Nos sociètés sont au sommet d’un ordre qui est très injuste à l’échelle du monde.
    Cet ordre est assuré par la force, jusqu’à ce que nos forces déclinent (le vieillissement des populations en est le plus sur moyen) et trouvent un nouveau maitre.
    L’empire Romain a prospèré très longtemps, en élargissant la citoyenneté de plus en plus largement.
    L’empire perse est tombé sous Alexandre en moins de 10 ans ( on parle d’un empire qui allait de la méditerrannée à l’Inde, et les gens se déplaçaient à cheval ).

    Que se passe-t-il ? En Argentine les riches étaient menacés par les communistes terroristes. Ils ont confié les clés aux militaires pour instituer un régime conservateur ; qui fut une horreur.
    L’Argentine continue de se dépatouiller dans un marasme économique sans fin, car les bases sociales n’ont pas été remises en questions. Comme en Grèce où les armateurs sont toujours indemnes de la crise que vivent les autres Grecs.

    En revanche je en trouve pas que le raisonnement soit juste sur la monnaie : la monnaie est une abstraction, elle reprèsente du travail, de la reconnaissance sociale. Dans une socièté mondialisée avec des situations économiques désèquilibrées il est inéluctable que des flux importants déplacent de la valeur, d’ici à là-bas.

    On va donc assister à la chute du capitalisme occidental, qui n’ètait pas libèral, pour voir émerger un socièté mondiale. Dont il va falloir trouver une forme de gouvernement. Soit le gouvernement se trouve avant la chute dans le chaos, soit il en émergera. Je gage qu’on ne trouvera pas de bouc émissaire contre qui se liguer, sérieusement. Et donc que le chaos d’une guerre sans fin dévastera la terre jusqu’à l’émergence d’une autre population dans l’espace ou sous la mer, la terre.

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