A Chaud!!!!!

L’Edito du Dimanche 23 Juin 2013: En guise d’éditorial, réponse à un lecteur infidèle Par Bruno Bertez

L’Edito du Dimanche 23 Juin 2013: En guise d’éditorial, réponse à un lecteur infidèle Par Bruno Bertez

Un lecteur, que nous ne qualifierons pas de fidèle puisqu’il ne connaît ni les tenants et aboutissants de nos analyses, ni notre cadre de pensée, prétend résumer nos propos de la façon suivante: 

« Pour résumer vos propos, la faillite de la France est due aux fonctionnaires et les personnes qui fraudent le fisc agissent en légitime défense ». 

Voici les réflexions que nous inspire ce courrier. Nous les rendons publiques, car elles ont une portée générale. La phrase mise en exergue exprime totalement la pensée du lecteur, même si son courrier est plus long. Nous retiendrons donc l’idée générale plutôt que les détails de son envoi.  En même temps, nous dépasserons le cadre de la seule France car le problème est maintenant mondial, pour les peuples pris sous le rouleau compresseur de la loi des Maîtres.

   1         On ne doit jamais se permettre de résumer la pensée de quelqu’un à partir d’un texte, surtout quand ce texte s’inscrit dans le continuum d’une analyse plus que quotidienne. Si on veut le faire, alors il faut avoir le courage et l’honnêteté de relire les textes précédents, de les assimiler, afin de mesurer leur cohérence et voir de quelle façon les textes nouveaux s’insèrent dans le flux des écrits anciens.

2            Nous refusons  la désignation de boucs émissaires, fonctionnaires ou autres, tout comme nous  prenons nos  distances avec  les thèses conspirationnistes. En revanche, pour des raisons de simplification, nous prenons  souvent les entités sociales par « classe ». Nous le faisons parce que, pour comprendre, il faut pratiquer une certaine abstraction unificatrice donc simplificatrice. Un exemple: il nous est arrivé de parler de l’ENA et des Enanistes, ce ne sont pas les personnes qui sont visées, mais la classe de personnes, Haute Administration, que l’on a voulu interposer entre le politique et le peuple souverain pour limiter la démocratie. 

Ainsi, nous parlons de la classe des épargnants, des classes moyennes, des classes kleptocratiques, des ultra-riches, de la classe politique, de ses alliés la classe des fonctionnaires gros ou petits, de la classe des bénéficiaires de la répartition et même de la classe des marginaux. Notre concept de classe n’est pas celui de Marx qui y voyait les opérateurs de l’ordre de production capitaliste et les opposait; notre concept et son usage sont  plutôt proches de celui de Vilefredo  Pareto. 

Parler de classes sociales est une réification et un passage à la limite, tout comme on parle de la société en général, alors qu’elle n’existe pas. Il n’existe que des hommes, des individus.On ne peut toucher que des hommes, la « société », on ne peut la construire par une opération intellectuelle, forcément idéologique.

Nous sommes dans les concepts. Toute personne qui a l’habitude de la réflexion et de la pensée abstraite le sait et en tient compte. Il ne faut pas confondre le concept avec la réalité, le concept est un outil de raisonnement, un scalpel que l’on passe dans le réel pour le comprendre avant de tenter de le transformer. L’utilité d’un concept, d’un scalpel, se mesure à son efficacité  pour rendre le monde intelligible.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

3           Notre cadre analytique ne désigne personne  pour la bonne raison que nous sommes de ceux qui pensent que, dans l’histoire, ce sont les Systèmes, avec leurs lois de fonctionnement cachées, leur logique interne, qui président aux évolutions, bonnes ou mauvaises. Les personnes ne sont que les apparents gestionnaires du  système, mais ils ne font et disent que ce que le système leur commande, en  fonction de leur place dans le système. Ils sont, disons-nous souvent, les  prêtres d’une religion qui les dépasse mais dont ils font semblant d’être les  chefs pour s’octroyer le surplus, la part maudite, dirait Bataille. Il n’existe  pas, dans notre conception, de magiciens, de gens qui ont la science et les pouvoirs infus, il n’y a que des illusionnistes.. 

Ainsi, en France, Hollande a endossé le paletot de gestionnaire d’un Système qui, manifestement, le dépasse et il se retrouve en contradiction avec, non seulement lui-même, mais aussi ses électeurs. Il les trahit. L’habit que l’on revêt dans le système fait le moine, comme le prouve aussi la volte-face indigne de Montebourg. Là, Mélenchon a raison. La loi du Système, les lois du Système, ils appellent cela « le réalisme », le « pragmatisme » avec un rien de mépris pour ceux qui ne comprennent pas les trahisons.

Ces pseudo-chefs, tout en  faisant  semblant de conduire, sont des illusionnistes méprisables. Ils conquièrent le Pouvoir, pour assouvir leur médiocre petite volonté de puissance, en se servant de certaines classes sociales comme marchepied. Parmi ces classes, il y a celle des fonctionnaires qui vit de répartition et non de production et qui, par définition, souhaite, ce que l’on appelle le socialisme fabien. Le socialisme où on tente de laisser intact l’effort des producteurs, mais où en confisque les produits.

Ces gens  souhaitent, consciemment ou inconsciemment, l’extension perpétuelle et sans limite des pouvoirs et des ressources de l’Etat. Le triste débat en cours, toujours en France, sur les retraites et la volonté scandaleuse  de préserver les avantages de la fonction publique sont une illustration de notre propos. Sans parler de la fameuse affaire des jours de carence. Ah, ces régimes spéciaux! « Qu’on les aime », dirait Eddy Mitchell dans le lèche-bottes blues.

C’est la logique interne de la classe des fonctionnaires de l’Etat -voir Hegel et Marx- de croire détenir la Vérité, de s’en prétendre l’incarnation et de prétendre l’imposer  aux citoyens, de peu à peu, les asservir, de toujours les contrôler plus, etc. Ce sont eux les nouveaux exploiteurs. Les planqués de l’arrière pendant que les autres sont au front de la concurrence internationale. Au Casse-pipe, si vous voyez l’allusion sulfureuse.  

Ils ont même réussi à déposséder le prolétariat de sa mission historique; la preuve, il l’a compris et vote pour Le Pen. Les fonctionnaires, les salariés du public, ne sont jamais assez nombreux, ils ne font jamais de faute, ils sont toujours productifs. Ce sont les autres, vous, moi, qui ne produisons pas assez. Renversement de l’Histoire, qui doit faire rugir Marx dans sa tombe, ce sont ces exploiteurs qui sont le fer de lance de la société. Ils sont efficaces car… ils vivent dans un monde sans sanction, à l’inverse du secteur privé. Le monde infantile du Tiers Payant. Le privé proportionne ses dépenses à ses ressources, le public proportionne ses prélèvements à ses dépenses.

Pour bien comprendre la nature profonde de la fonction publique, son essence et son existence, il faut observer et lire: Hegel, Marx, les dissidents soviétiques, Kafka, Courteline, Orwell, Arendt, Nock, etc. Ceci n’est qu’un petit échantillon. De la même manière qu’il n’y a pas de socialisme autre que le socialisme réel, celui des crimes de l’Union Soviétique, il n’y a pas de bureaucrate autre que le bureaucrate réel, sûr de détenir la Vérité, d’être une partie de l’Etat, de le représenter, d’avoir en face de lui des assujettis, d’avoir le droit de foutre en l’air la vie des gens.

Le fonctionnaire incarne et vit dans sa tête la transcendance de l’Autorité.

Nous conseillons de lire, pour une analyse de la quintessence du fonctionnaire ordinaire, le travail d’Anna Arendt sur le procès Eichman. Plus près de nous, on se reportera aux affaires Papon, et à celle de l’ami de Mitterrand, René Bousquet… Ce sont des cas extrêmes, mais il en va ainsi de toutes les pathologies, on ne les comprend bien que dans leurs versions extrêmes, caricaturales. Nous sommes désolés de rappeler que dans « nazi », il y a national, mais aussi socialiste, et que le socialisme, le dirigisme, reposent sur la dictature, le rôle central des fonctionnaires. Les fonctionnaires vont bientôt avoir le droit d’écouter les conversations téléphoniques sur de simples présomptions fiscales, et on vient de prendre des mesures qui favorisent et encouragent la délation. Qui écoute les journalistes engagés afin de découvrir leurs sources et les museler? Aux Etats-Unis, les drones épient les citoyens. Au passage, notons  que Bin Laden a plus que réussi son pari de pourrir la vie des Occidentaux. Il a obligé les Américains au surendettement pour financer le beurre et les canons/drones, il a forcé à détruire le bilan de la Fed. Il a fait des USA et de leurs alliés des Etats policiers où les fonctionnaires ont tous les droits sous prétexte de sécurité. Il a réussi à enrayer la mondialisation, plus rien n’est fluide, tout se re-domestique. 

Bientôt, les fonctionnaires  vont distribuer les étoiles jaunes de la non-conformité. On en est à deux poids deux mesures en matière de justice, selon que l’on est pour ou contre le mariage homo! 

La fiscalité n’est  qu’un des aspects de ces contrôles, mais il est essentiel. Voir le scandale Obama/IRS. Nous pouvons personnellement attester de l’existence, puissance 10,  des mêmes dérives en France.

Les fonctionnaires sont les gardiens de la cabine de péage sur l’autoroute de la servitude, voir Hayek.

4            Le système actuel, celui qui est en crise, repose sur l’alliance entre les politiciens de fausse droite et de gauche sociale-démo, l’alliance de la klepto-ploutocratie, l’alliance des fonctionnaires, l’alliance avec la classe médiatique, etc. On devrait ajouter l’alliance avec le système de la surconsommation, mais nous ne voulons pas alourdir notre texte. Il y en a d’autres, mais voilà l’essentiel. Ces alliances interviennent, non pas dans un cadre capitaliste de marché, mais dans un faux capitalisme dévoyé, en réalité système dirigiste, constructiviste, dont la logique est financière, productrice de fausse valeur, de vrais privilèges  et non de richesses et utilités  réelles.

Pour s’instaurer au fil du temps, pour sceller son pouvoir,  ce conglomérat a confisqué la monnaie, bien public, payé ses victoires électorales, avec de la répartition financée par le déficit et donc par la dette. Ce faisant, il est devenu dépendant de ses usuriers, il est devenu dépendant de ses bailleurs de fonds, les banquiers et les marchés. Comme il est en faillite, il ne peut honorer ses dettes et l’usurier lui serre la gorge et lui enjoint de tailler encore plus et de plus corvéer les sujets. C’est, sans exagérer, juste un peu en avance,  la nouvelle servitude.

5            Une personne qui fraude le fisc n’agit pas toujours en légitime défense de la même manière que l’Etat qui taxe et surtaxe n’agit pas toujours de façon légitime. Il y a une limite, des limites dans les deux cas.

Personne ne conteste le bien-fondé d’une contribution aux dépenses de la collectivité. Mais, quand, dans un pays, les classes dominantes réunies au sein de l’Etat s’octroient le pouvoir de contrôler 58%, c’est le dernier chiffre ajusté, de la dépense nationale, alors nous sommes dans l’illégitime. L’illégitime qui rend compréhensibles, sinon acceptables, les comportements de résistance. La résistance à l’impôt n’est pas résistance financière mesquine, non c’est la résistance à la mise en  place d’un système qui dépossède le citoyen, pas seulement de son argent, mais de sa vie et de ses choix. Derrière l’argent  que l’on prend, il y a le travail, le temps  passé et la vie qui s’écoule. Si on fout en l’air sa vie à travailler et qu’en plus « On » vous prend le produit de ce gâchis de votre vie, alors, on est vraiment esclave. 

La vie change de nature avec un Etat qui contrôle 58%  de la dépense nationale. Il est du devoir de tout citoyen, de tout être libre, de refuser, pour lui et surtout pour les générations futures, les lois lorsqu’elles sont scélérates, liberticides.  

C’est pour défendre cette idée, ce droit à lutter contre les lois liberticides, que Gracchus Baboeuf est mort.

Il faut lutter contre l’excès de l’impôt, non pour les chiffres,  ou les montants en cause.

Il faut lutter  contre les excès de l’impôt, parce que l’excès d’impôt change la vie, change la société dans laquelle on vit. Il fait basculer les sociétés vers le collectivisme. Dans le collectivisme, vous ne menez plus votre vie mais celle de l’Autre. Pendant ce temps les autres, les Maîtres, eux mènent la belle vie, la leur. 

Vous, vous  devenez étranger à vous-même. Lutter contre l’excès d’impôt est une nécessité historique.

L’impôt donne le pouvoir sur votre vie aux autres, au grand Autre. Celui qui se garde bien d’avoir un nom, un visage. On l’appelle l’Etat, la bureaucratie, le Pouvoir.  Car celui qui a le pouvoir, c’est celui qui a l’argent, votre argent.   

L’impôt vous dépossède, non pas seulement  de votre argent, mais du sens de votre activité, du sens que vous mettez à votre travail, à votre épargne. Qu’est-ce que votre vie, si ce n’est en grande partie votre activité et que vaut votre activité si on vous en confisque l’essentiel?  Nous n’y pouvons rien si le monde a évolué vers « l’économisme », si notre vie, à notre époque, est dominée par le travail. Nous ne l’avons pas voulu, nous l’avons hérité, mais au moins, défendons le produit de notre activité, le produit de notre vie. En vous surtaxant, ils vous volent votre temps de vie.

6            Nous défendons l’idée que l’homme est un individu social. Point d’intersection de son individualité et de la société. La société que nous reconnaissons est la société civile, au sens d’Edmund Burke, pas celle que prétendent imposer les politiciens dirigistes, les socialistes, les bureaucrates ou la finance socialo-mondialiste. Pas cette société sortie de leurs fantasmes idéologiques intéressés. 

Nous prétendons que le sens d’une vie, c’est la conquête de l’individualité dans le cadre de la société. Mais encore faut-il placer le curseur entre liberté individuelle et contraintes sociales à un niveau acceptable, supportable,  vivable. Vivable au sens fort, digne d’une vie. 

Nous refusons à certains chefaillons autoproclamés le droit de vouloir changer la société et l’imposer aux individus. La société civile doit produire elle-même ses changements, les véritables pouvoirs démocratiques ne sont là que pour ratifier, mettre en forme, les changements produits par la société civile.  

Le mensonge, l’usage de la force, la propagande, tout cela doit être banni. Sinon ils justifient l’usage de la violence, voir les affrontements de la manif pour tous, face à une loi tellement refusée par la majorité que l’on n’a pas eu le courage de recourir au référendum. 

 7            Sur les voies pour sortir de la crise, nous avons tellement écrit que nous avons l’impression de radoter.

Ce que l’on voit comme remèdes à la crise ne sont pas des remèdes, mais des tentatives de prolonger les dysfonctionnements anciens, de maintenir un (dés)ordre social injuste, des tentatives de « kick the can ». L’Etat, face à la crise, c’est ce « O temps suspend ton vol » généralisé. 

Il faut sortir de la financiarisation, de la mainmise de la banque et du shadow banking, des Banques Centrales, de la finance sur les sociétés, sur les économies, sur la politique. Pour cela, il faut remettre la finance à sa place, sa vraie place, noble, indispensable: le service des hommes, de l’économie, de l’investissement, du progrès humain.  

Il faut accepter les moratoires, les restructurations, l’euthanasie des dettes, casser la chaîne du boulet de la dette. Il faut oser effacer la trace des erreurs passées. Même et surtout si cela doit détruire des couches sociales de profiteurs. 

La dette non productive,  c’est le boulet du passé qui empêche d’aller de l’avant et de construire le futur.

Il faut casser les structures issues de la financiarisation, briser les superstructures, réformer le système bancaire, sortir du fractionnal banking, mettre à la poubelle les théories qui ont failli, et nous dirions également, il faut  mettre  les idéologues qui les ont popularisées, au rencart. Ils ont confondu les signes avec le réel, ils ont joué les apprentis sorciers sur notre dos. Démiurges, ils ont séparé les ombres des corps. Maintenant, à cause d’eux, nous sommes maudits. 

Il faut  juger les hommes qui sont responsables des dérives, changer les lois. Il faut interdire que cela puisse recommencer. Il faut réintroduire les sanctions, les incitations, il faut remettre à l’honneur la responsabilité, l’identité, les valeurs sociales positives et non celles des déviants.  Il faut réformer les protections sociales, les proportionner aux vrais et tristes besoins. Et Dieu sait s’il y en a. Réintroduire l’esprit de charité, tuer le clientélisme cynique. 

Il y a tellement à faire que rien que par cet énoncé succinct, on voit que cela n’est pas à la portée d’une intelligence, d’un gouvernement, d’un cartel de fonctionnaires. D’où tireraient-ils leur science, eux qui sont déconnectés de la vie et de l’expérience, d’où viendrait leur savoir pour guider? D’où viendrait leur sagesse? Sans parler du courage! Les profiteurs du court terme ne peuvent avoir la charge du long terme. C’est le bon sens. 

Dans son aveuglement, la société civile des hommes est plus clairvoyante que les prophètes, prophètes toujours faux, toujours exploiteurs de naïveté et d’espérance. C’est pour cela que la seule solution, c’est au niveau de la société civile, au niveau des individus, ici et maintenant, qu’il faut la laisser s’élaborer.  

C’est dans la  vie, sur le terrain, que peut se faire le vrai changement, qui n’est autre que  l’adaptation à un monde qui a changé, qui a dérapé, pris la mauvaise route et qui, au lieu de libérer, a asservi. Il ne s’agit pas de libérer le capital, comme le disent les ennemis de la liberté, il s’agit de le remettre à sa place, de faire en sorte que la rivière de la finance qui a quitté son lit et tout inondé, le rejoigne et s’y tienne. La liberté, c’est l’opposé de la licence. Elle seule permet l’adaptation. 

Le grand mot est lâché, c’est le mot « adaptation ». Elle ne peut se faire que dans la liberté. Pas besoin de grandes envolées style béni-oui-oui , tout le monde est gentil, tout le monde il est beau. Non tout le monde lutte pour une vie meilleure pour soi-même et ses enfants et c’est bien ainsi, c’est de cela que sort le progrès. Pas des pleurnicheries hypocrites, pas des niaiseries des gérants de la victimisation professionnelle.  

Seuls ceux qui s’adaptent survivent. L’adaptation, c’est la richesse de la vie, de l’imagination, de la spontanéité créatrice. L’adaptation, c’est la vraie vie,  c’est  le variable.  L’Etat, c’est le rigide, c’est la  mort.

Avec son armée de zombies, l’Etat, ses fonctionnaires, sa bureaucratie, sa dette, sa finance, l’Etat assassine  la vie. Et ce sera pire pour nos enfants.  

Tout cela, c’est la mort qui saisit le vif. Tout cela, comme disait Zazie, c’est du bidon.  

Le serpent ne survit que de sa mue. La sienne. Pas celle du gardien de sa cage dans le zoo.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 23 Juin 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

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18 réponses »

  1. Cher Bruno,

    Pour un lecteur qui ne comprend rien à ce que vous écrivez, combien qui trouvent que votre écrit est d’or ?
    Personnellement, je suis venu au blogalupus par le biais du site de DiscoTonio (AuxInfosduNain), et vos articles sont les meilleurs, ceux qui me permettent de comprendre la crise, les issues possibles, et les moyens de s’y préparer.

    Continuez comme cela ! La majorité silencieuse (et besogneuse) vous suit !

    Merci,

    Gilles

  2. Bonjour Bruno.

    De ma part je vous félicite pour le travail que vous apporter à votre bllog.
    Blogalupus est prioritaire sur ma boîte mail. Et je suis impatient chaque jours à lire vos articles..

    Merci.

    Basile .

    P.S. et surtout ne changer rien et pour ce lecteur qui n’arrive pas a interpréter et a comprendre blogalupus , il n’a qu’ a aller voir d’autre blog d’info.

  3. Bonjour
    Je vous remercie pour le travail pédagogique que vous essayez d’effectuer au travers de vos articles. Sachez que nous sommes nombreux à l’apprécier, prêcher dans le désert peut sembler ingrat, mais ce n’est pas le cas.
    Je souhaite vous exprimer mon admiration anonyme.

  4. « Nous sommes dans les concepts. Toute personne qui a l’habitude de la réflexion et de la pensée abstraite le sait et en tient compte. »

    …et j’ ai bien l’ impression que c’ est un gros probleme quand on essaie d’ avoir une discussion argumentee dans la vie de tous les jours.

    « Mais faut pas generaliseeeeeeeer » se voit-on repondre, meme par des gens de niveau socio-professionnel superieur ! A croire que l’ ecole les a eduques a ne plus voir que le particulier, a deconstruire tout concept. A considerer comme une insupportable violence le fait de regrouper des individus dans une categorie pour pouvoir faire avancer le raisonnement.

    Drole d’ epoque qui d’ un cote semble exhorter au « deviens qui tu es » (surtout les minoritaires et marginaux), tout en avancant vers le collectivisme…. je n’ arrive pas a distinguer le but de la manoeuvre.

    A mon tour de vous dire MERCI pour ce que vous faites.

    • «Drole d’ epoque qui d’ un cote semble exhorter au « deviens qui tu es » (surtout les minoritaires et marginaux), tout en avancant vers le collectivisme…. je n’ arrive pas a distinguer le but de la manoeuvre.»

      Est-ce si étonnant que cela ? Le collectivisme a pour but l’éradication des tissus sociaux, les tissus sociaux traditionnels étant de dangereux concurrents à l’État et un chancre du capitalisme. Et là où les individus interagissaient avec d’autres individus, avec des groupes, ils finissent par n’interagir plus qu’avec l’État, de façon déshumanisée, les individus étant infantilisés.

      Prenons le féminisme qui, par exemple, cherche à remplacer le mari par l’État, détruisant l’intérêt économique de la famille, cela permettant aux femmes de pouvoir quitter le giron familial ; je me souviens d’avoir entendu une Espagnole se plaindre du fait que les subsides à l’éducation des enfants en bas age étant diminués, cela l’obligerait à devoir s’occuper de ses propres enfants…

      Et le mariage civil, qui cherche à remplacer l’Église par l’État, l’école, qui était auparavant en partie à la charge de l’Église, pareil pour la solidarité.
      L’État détruit les contre-pouvoirs pour prendre leur place. En 1789, on a séparé l’Église et l’État, mais depuis, l’État socialiste a pris la place de l’Église, a imposé sa morale, sa vision du bien, du mal, se charge de se dont se chargeait l’Église.

      Le totalitarisme, c’est maintenant, ou presque…

      • Petite précision: 1905 la séparation de l’Eglise et de l’Etat… la Révolution a justement fait l’inverse en soumettant l’Eglise à l’Etat…

  5. Parmi les groupes responsables, vous oubliez le plus important, les baby-boomers (moi aussi j’ai le droit d’aller à la limite). Telle Jupiter, c’est une génération faillie qui a tué ses parents et dévorent leurs enfants.

    • Oups, je voulais parler de Saturne (et non Jupiter) qui a détrôné son père, puis dévoré sa progéniture.

  6. Merci pour tous vos articles. Une chose me console :seule la liberté est créatrice . Les sociétés étatiques se sclérosent et meurent.
    Les individus ont une soif irrépressible d ‘espace nouveaux à défricher et de liberté . C’est la nature même de l’Homme , sa pente naturelle, ce qui le conduit au bonheur. Alors rien n’est perdu , jamais.

  7. Je lis sur Reuters que Samedi, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a proposé que les actionnaires, les créanciers, les déposants et les titulaires de comptes subissent une ponction de 8%, affirmant que cette solution demeurait plus favorable pour eux, car leurs pertes seraient beaucoup plus importantes si les banques faisaient faillite.
    Voici la nouvelle étape de la répression financière
    Non content d’avoir rendu négatif le rendement des comptes d’épargne, voici une nouvelle incitation de nos kleptocrates de nous faire acheter des Bons d’Etat…

  8. Comment dire…. cet article est très bien.
    J’espère que vous vous trompez lorsque vous écrivez que ce sera pire pour nos enfants. Moi qui pense que c’est nous qui allons morfler ; et ensuite permettre à nos enfants de reconstruire. J’ai 37 ans, mes enfants 5 et 2. Je veux morfler maintenant, j’en ai la force.

  9. Les barricades ? Ou la fuite ?

    Ben, on peut monter sur la première, ça n’empêche pas de préparer le bateau pour dégager à la fin ?

    C’est pas glorieux ?

    Messie, messie !

    Hisse la voile matelot ! Préparation pour le largage des amarres et …. Cap au large !!!

    Pfiouuuuuuuuu !!!

    P.S. Et BIEN SUR, MERCI à Bruno Bertez pour cet article lumineux ou RIEN NE MANQUE.

  10. Mardi 25 juin 2013 :

    BOURSE/Shanghai : le SSE chute de 5,08% en séance.

    La Bourse de Shanghai a chuté mardi de 5,08% en séance, à cause d’une défiance des investisseurs liée au manque de liquidités des banques et du refus de la banque centrale chinoise d’intervenir.

    « La situation en terme de liquidité ne s’est pas améliorée », a déclaré à l’AFP Zhang Yanbing, analyste de la maison de courtage Zheshang Securities.

    « Le marché attend toujours avec anxiété que les autorités améliorent les conditions de liquidité et stabilisent la Bourse », a-t-il ajouté.

    http://www.romandie.com/news/n/BOURSEShanghai_le_SSE_chute_de_508_en_seance48250620130752.asp

    Cette dernière phrase est hallucinante.

    « Le marché attend toujours avec anxiété que les autorités améliorent les conditions de liquidité et stabilisent la Bourse »

    Quand ça va bien, le marché demande aux autorités de NE surtout PAS intervenir car il ne faut surtout pas fausser le jeu du marché.

    Mais quand ça va mal, le marché demande aux autorités d’intervenir pour stabiliser la Bourse.

    En clair :

    Le marché, c’est un joueur de casino qui demande aux contribuables de l’aider à chaque fois qu’il perd au casino.

  11. Mardi 25 Juin 2013 : Changeons de sujet, revenons à Nanard!

    Nous vous conseillons de regarder sur Youtube la vidéo de l’émission  » C dans l’air » avec Bernard Tapie et le passe plats de service, Yves Calvi. Vous allez faire attention et écouter soigneusement la sortie violente de Tapie.

    A un moment, il dit que le Crédit Lyonnais, banque nationalisée a mis de côté des milliards offshore dans cette affaire. Révélation énorme que personne, surtout pas Calvi n’a relevée; Diantre, des milliards offshore et pour qui ? Pour quoi?

    Relisez notre papier sur Tapie et l’affaire et vous verrez que malgré notre discrétion, tout s’emboite, Tapie c’est une affaire d’Etat qui date et trouve son origine du temps de Bérégovoy, que nous avons bien connu et Mitterrand. Pourquoi les passe plats glissent- ils la dessus ?

    L’affaire Tapie est un scandale d’Etats, au pluriel.

    Nous avons recueilli il y a quelques années les confidences de André Guelfi , enregistrées sur bandes magnétiques, sur toutes ces affaires et d’autres, nous l’avons fait avec notre ami Alain Fabarez, décédé aujourd’hui, car Dédé voulait laisser des traces, il craignait pour sa santé, sinon sa vie. Il a livré tous les secrets de multiples affaires, Elf, Leuna, les tennis de la Générale des Eaux, le Vénézuela etc ,les jeux Olympiques, Adidas etc, le etc est important.

    Bizarre que le juge Eva Joly, qui a fait embastiller Guelfi , n’ait pas poussé plus loin….

    Nanard n’a pas été le plus pourri dans cette affaire, loin de là.

    Attendons la suite…

  12. Bonsoir
    Tout d’abord un grand merci pour ce blog aussi riche par son contenu que parson contenant et dont je ne me lasse pas!!! Pour illustrer la profondeur de cet article et apporter ma modeste pierre à l’édifice je vous fait part de ce commentaire que j’ai trouvé sur le site des observateurs.ch (qui a repris lui aussi l’article cidessus) et qui illustre mieux que je ne saurais le faire toute la finesse et diversité de votre réflexion. J’y vois aussi pour ceux que cela intéresse une clef de lecture qui dépasse largement le cadre étroit du seul fonctionnariat!

    ———————————————————–

    Posté par Pierre-Henri Reymond le 24 juin 2013 à 19h45
    Merci Monsieur Bertez, pour tous vos mots. Et merci aux Observateurs. Qu’ajouter? J’ai lu Soljenitsyne, Zinoview, Bukowski, Marejko, et d’autres. Et, plus récemment, “Le monde d’hier” de Zweig, et “Les périls totalitaires en occident”, de Jean-Pierre Graber. Toutes ces lectures, réparties sur trente ans, ont confirmé une sorte de prescience. Formée sur la base d’indices insignifiants. Corrélés par une lecture originale de la Bible.
    Les Observateurs ne publient pas volontiers les mots ou j’y fais allusion.
    En vous lisant je vois Babel, mais je ne la mentionne qu’indirectement. Car je me réfère à la traduction de cet épisode par André Neher! D’où il ressort le mécanisme conduisant au totalitarisme, et ses effets. L’instrumentalisation de la vie, de l’homme, au service d’un projet délirant. Le comble des combles est qu’ils étaient dans l’état vers lequel on tend aujourd’hui! Parlant langue une et tous du même bord! Et pourtant désorientés. Je cite de mémoire, et selon ce que mes tripes me disent. Langue unique et tous du même bord! Et pourtant! Ça ne suffit pas. Ça ne suffira jamais!
    Stefan Zweig faisait remarquer que, avant la der des der et celle qui suivit, on pouvait se déplacer sans passeport dans le monde entier! Il met le doigt sur toutes les brimades qui nous semblent normales aujourd’hui.
    Cher Bruno, vos propos glacent. Votre claire vision effraie. Mais en même temps elle rassure. Un homme est debout!
    C’est étrange, car aucun des auteurs que j’ai mentionnés, et encore moins les Écritures, n’offrent le moindre espoir en ce qui concerne l’homme. Et pourtant!
    Je salue en vous un homme droit et intègre!

  13. Mardi 25 juin 2013 :

    Anglo Irish bank : les deux dirigeants auraient menti aux autorités irlandaises.

    Les dirigeants de la banque irlandaise Anglo Irish Bank nient avoir trompé les autorités de Dublin pendant la crise financière en 2008, suite à la publication de discussions enregistrées au téléphone.

    Ces discussions révèlent que les dirigeants de l’Anglo Irish Bank – qui n’existe plus sous ce nom aujourd’hui – avaient sciemment sous-estimé les sommes nécessaires au sauvetage de la banque.

    Selon l’Irish Independent qui s’est procuré les enregistrements, les deux dirigeants de la banque parlaient de 7 milliards d’euros pour ne pas risquer un refus de Dublin, alors que l’addition pour les contribuables irlandais allait finalement avoisiner les 30 milliards d’euros.

    http://fr.euronews.com/2013/06/25/anglo-irish-bank-les-deux-dirigeants-auraient-menti-aux-autorites-irlandaises/

    Les enregistrements des deux dirigeants de la banque Anglo Irish Bank sont ici :

    http://www.independent.ie/business/irish/inside-anglo-the-secret-recordings-29366837.html

    Les enregistrements audio de Anglo Irish Bank révèlent pour la première fois comment les dirigeants de la banque ont menti au gouvernement au sujet de la véritable ampleur des pertes de l’établissement.

    Ces incroyables enregistrements montrent le dirigeant John Bowe, qui avait été impliqué dans les négociations avec la Banque centrale irlandaise, riant et plaisantant avec un autre dirigeant, Peter Fitzgerald, et racontant comment Anglo Irish Bank avait trompé l’État pour qu’il lui donne des milliards d’euros.

    M. Fitzgerald n’avait pas été impliqué dans les négociations avec la Banque centrale irlandaise, et il a confirmé qu’il n’était pas au courant de toute cette stratégie, ni de l’intention de tromper les autorités.

    M. Bowe, dans un communiqué hier soir, a catégoriquement nié avoir trompé la Banque centrale.

    Les enregistrements audio proviennent de son propre système téléphonique interne, et ils datent du cœur de la crise financière qui a amené l’Etat irlandais à genoux en Septembre 2008.

    Anglo Irish Bank était à quelques jours de l’effondrement complet – et dans les années suivantes, les contribuables allaient lui donner 30 milliards d’euros. M. Bowe parle de la façon dont il avait demandé à l’Etat 7 milliards d’euros pour renflouer Anglo – mais les négociateurs d’Anglo savait depuis le début que ce n’était pas assez pour sauver la banque.

    Le plan était le suivant : une fois que l’État aurait commencé à donner de l’argent à la banque, il serait incapable de s’arrêter.

    M. Fitzgerald demande à M. Bowe comment ils étaient arrivés à ce chiffre de 7 milliards d’euros. M. Bowe éclate de rire en répondant : « Comme le batteur disait (le batteur est le surnom du PDG David Drumm) : « j’ai sorti ce chiffre de mon cul. »

    Il dit aussi : « S’ils avaient vu l’énormité du sauvetage avant, ils auraient pu décider qu’ils avaient le choix. Tu vois ce que je veux dire ? »

    « Ils auraient pu dire que le coût pour le contribuable était trop élevé … tandis que si la somme ne semblait pas trop grande au début … si elle est assez grosse, mais pas trop grande pour que ça gâche tout, alors je pense que tu as une chance qu’ils acceptent de payer. Donc maintenant je pense que le montant du sauvetage va augmenter.  »

    M. Fitzgerald, le directeur des services bancaires de détail, dit : « Ouais, ils ont mis le doigt dans l’engrenage. »

    Les commentaires de M. Bowe dans l’enregistrement audio révèlent que la stratégie d’Anglo Irish Bank était d’attirer l’Etat, en ne laissant aux contribuables d’autre choix que de continuer à fournir des prêts à la banque et à « soutenir leur argent ».

    L’enregistrement montre également M. Bowe et M. Fitzgerald éclater de rire en déclarant qu’il n’y a aucune chance pour que la banque rembourse les prêts.

    Pour la première fois, les contribuables obtiennent un aperçu exclusif des magouilles bancaires qui ont coûté à l’Irlande notre souveraineté.

    Paul Williams, « Irish Independent », lundi 24 juin 2013.

    • La crise, c’est la guerre.

      Je remercie brunoarf d’avoir mis ce post en ligne : Coïncidence dans un article qui sera mis en ligne ce jour ou demain j’évoque cette question. La première victime en cas de guerre c’est la Vérité dit-on. La crise est exactement l’équivalent d’une guerre.
      Le pire c’est que dans cette guerre déclarée par les élites klepto, leurs gouvernements à la botte et leurs alliés, l’ennemi, c’est vous.

      C’est à vous qu’il faut mentir, c’est vous et vos enfants qu’il faut dépouiller pour maintenir le (des)ordre social qui a conduit à cette crise. C’est vous qu’il faut surprendre, prendre sans cesse à contrepied pour pouvoir vous extorquer plus.

      La notion d’engrenage est au cœur de la crise depuis 2008: Nous avons expliqué que dans la voie choisie , il n’ avait pas de retour en arrière, ce que nous avons formulé par:
      Ils ont brulé leurs vaisseaux.

      Sur la voie de kick the can, de la fuite en avant dans le « plus de dettes » et ensuite dans l’austérité pour sauver les banques , il n’ y a pas de marche arrière ou de demi-tour possibles : Il faut aller jusqu’au bout de la répression financière, répression du peuple, contrôle et finalement destruction de la monnaie et in fine chaos social.

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