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Asset Manager/ Iva: La détention d’une part substantielle de cash est appropriée dans le contexte présent.

Asset Manager/ Iva: La détention d’une part substantielle de cash est appropriée dans le contexte présent.

 L’option des liquidités à prendre au sérieux!

«Ne pas sous-estimer la valeur de ne rien faire», disait Winnie the Pooh, une des figures emblématiques de la littérature d’enfance créée en 1926.  C’est adopter une vue contraire aujourd’hui dans le monde de l’investissement que de ne pas mordre à l’hameçon et de détenir 24,1% du portefeuille en liquidités. C’était la situation au 31 mai dernier de la Sicav IVA Global SICAV I, qui est gérée par les deux value investor Charles de Vaulx et Charles «Chuck» de Lardemelle. Cette part ne s’est probablement pas réduite depuis lors. 

Une telle attitude peut être difficile à comprendre pour maints investisseurs alors que les marchés des actions montent fortement! Pourtant, détenir d’importantes liquidités est vraisemblablement une bonne décision alors que les valorisations d’entreprises sont redevenues élevées et reflètent, pour bon nombre d’entre elles, leur valeur réelle estimée, voire plus. 

Investir aujourd’hui à des prix trop hauts peut résulter en un coût d’opportunité élevé. D’où l’intérêt d’avoir du cash à présent pour le réinvestir demain à un meilleur taux de rendement que ce qu’offrent les marchés aujourd’hui. 

PLUS DE CASH EN SUIVANT:

L’investisseur intelligent reconnaît que les actions deviennent plus risquées, pas moins, lorsque leur cours grimpe, et moins risquées quand leur prix baisse. En refusant de trop payer pour un investissement, vous diminuez les risques que la fortune diminue considérablement et soit même soudainement détruite, écrivait Benjamin Graham dans son livre The Intelligent Investor. 

IVA est prêt à endurer une sous-performance relative à court terme si le marché (Mr. Market) continue de monter, dopé par des politiques monétaires accomodantes (quantitative easing) qui propulsent les marchés depuis 2008. Diverger de cela éloignerait IVA de sa stratégie d’investissement disciplinée, qui se concentre sur la préservation du capital à court terme et tente de battre les indices d’actions à long terme. Ce que Charles de Vaulx et Charles de Lardemelle réussissent d’ailleurs à faire depuis de nombreuses années. IVA décide d’investir en actions parce qu’il s’agit d’un bon investissement et non parce qu’il est question d’éviter de détenir des liquidités. 

Le  but premier est de ne pas perdre de capital, quitte à avoir une part considérable en liquidités en certaines circonstances. 

Le cash constitue une classe d’actifs qui revêt toute son importance. Il découle d’un processus d’investissement bottom-up, de l’impossibilité à trouver, à un  moment donné, des titres qui se révèlent  sous-évalués. IVA n’acquiert des titres que lorsqu’ils offrent une marge de sécurité importante, qui est la décote du cours boursier sur la valeur réelle estimée (ce qu’un acquéreur bien informé paierait en espèces pour toute l’affaire). Or trouver une marge de sécurité confortable devient toujours plus difficile dans l’environnement actuel des marchés. IVA ne veut pas entrer dans le jeu de la performance relative quand les marchés sont hauts, les taux d’intérêts sont bas et les bénéfices des entreprises proches de leur point culminant. Les opportunités de demain peuvent être différentes de celles d’aujourd’hui. Se comporter en investisseur éclectique et flexible est le plus grand avantage compétitif en tant que société de gestion d’actifs.

Philippe rey zurich/ Agefi Suisse Vendredi, 26.07.2013

http://agefi.com/marches-produits/detail/artikel/iva-la-detention-dune-part-substantielle-de-cash-est-appropriee-dans-le-contexte-present.html?issueUID=378&pageUID=11296&cHash=1a7840f332aff2c81b8c88c4449b4f28

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