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Reprise Européenne : Jens Weidmann le président de la Bundesbank appelle à la prudence (Actualisé avec Commentaire BRUNO BERTEZ)

Reprise Européenne : Jens Weidmann  le président de la Bundesbank appelle à la prudence (Actualisé avec Commentaire BRUNO BERTEZ) 

La reprise économique en zone euro n’est pas encore là, prévient le président de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann, dans une interview accordée au quotidien allemand ‘Handelsblatt’…

La zone euro n’est pas sortie de crise

European services PMI Euro zone money supply and private sector loan growth   Euro zone unemployment 

Les propos rassurants du président de la BCE, Mario Draghi ont apaisé les marchés, mais il s’agit d’un « calme trompeur », estime ainsi le patron de la Bundesbank. « Le débat sur une éventuelle aide supplémentaire à la Grèce montre que la crise n’est pas terminée et que beaucoup reste à faire pour la surmonter », explique-t-il. Pour Jens Weidmann, le discours de reprise est « faux » dans les faits et « affaiblit les efforts de réforme ».

Jens Weidmann, président de la Bundesbank, exclut que les taux d’intérêt directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) restent bas « pendant des années » en raison notamment des risques pour la stabilité financière

« Je ne m’attends pas à ce que les taux soient bas pendant des années », a déclaré au quotidien allemand Handelsblatt M. Weidmann, qui est également membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

Selon lui, « les impulsions de la politique monétaire ultra-accommodante sur la conjoncture diminuent avec le temps et les risques pour la stabilité financière augmentent ».

En mai, l’institution monétaire européenne avait abaissé son principal taux directeur à 0,50%, soit le plus bas niveau de son histoire, et l’a laissé inchangé depuis.

« Les banques centrales ne peuvent pas résoudre la crise, car les problèmes qui la sous-tendent ne sont pas liés à la politique monétaire. (…) Les débats montrent que la crise n’est pas finie et il y a encore beaucoup à faire pour la surmonter », a poursuivi M. Weidmann.

« Les problèmes structurels se sont accumulés pendant des années dans les pays en crise. On ne peut pas les régler en quelques trimestres, on a besoin de plusieurs années. Faire miroiter une fin rapide de la crise est objectivement faux et n’encourage pas à faire des réformes », a-t-il ajouté.

Comme par le passé, le patron de la Bundesbank a une fois de plus souligné que les annonces de la BCE sur l’orientation de sa politique monétaire ne constituaient pas une « promesse » et reposaient sur l’évaluation actuelle de l’évolution économique.

« Lorsque de nouvelles données indiqueront un changement de perspective pour la stabilité des prix, nous adapterons également notre orientation de politique monétaire », a assuré M. Weidmann.

Par ailleurs, s’exprimant lors d’une conférence d’ambassadeurs au ministère des Affaires étrangères à Berlin, Jens Weidmann a de nouveau fait part de ses critiques sur l’achat de dettes publiques par la BCE.

« En achetant en particulier les obligations d’Etats dont le rendement est mauvais, les banques centrales de la zone euro redistribue les risques d’une politique budgétaire non solide sur tous les pays de la zone euro », a-t-il déclaré, jugeant que cela réduisait la responsabilité de chacun.

« Seuls les parlements et les gouvernements sont légitimes démocratiquement » pour procéder à de tels rachats, que M. Weidmann associe à des mesures de politique fiscale et non de politique monétaire.

« La politique monétaire a déjà considérablement contribué à empêcher une nouvelle escalade de la crise. Cependant, elle s’est aventurée loin dans des territoires inconnus et aussi dangereux », a estimé Jens Weidmann.

Source AFP 26 Aout13

A PROPOS du Mardi 27/8/2013  Par Bruno Bertez

 Un sans faute de Weidmann 

   Nous vous conseillons de lire et relire et méditer l’analyse de weidmann que nous publions ci dessus. 

Au plan intellectuel, c’est un sans faute. Articulation rigoureuse du raisonnement, clarté, tout y est. En fait c’est l’exact, point par point, contrepied de la pensée dominante et en même temps, la démolition de la politique et des affirmations de Draghi. Weidman marque, comme on dit au football, Draghi et prend date. Au passage nous rappelons qu’au foot, les italiens ont une solide réputation de tricheur.

 Pour clarifier, nous sommes contre la politique de Merkel et celle qu’elle impose aux européens. C’est une politique batarde de semi austérité, semi dérive qui ne mène nulle part, sauf peut être à sa réélection. 

C’est une politique qui ne résout rien et surtout dissuade les pestiférés ou ceux en attente du mal, comme la France, de prendre les mesures qui s’imposent; lesquelles mesures, selon nous,  n’étant pas des mesures d’austérité, mais des mesures de bonne gestion. 

La compétitivité au sens étroit retenu pat le gouvernement français et le Maitre Roehn, n’étant pas la solution, car c’est tout, je dis bien tout le système français qui dysfonctionne.

 Nous apprécions Weidmann car il est le garant du traditionnal banking et affirme que la politique monétaire ne peut résoudre les problèmes réels, ce qui est notre idée fondamentale. Croire que la politique monétaire peut seule résoudre les problèmes de surendettement, de gaspillage et d’inefficacité c’est croire aux  incantations. 

Là, ou nous divergeons d’avec Weidmann c’est quand il suggère que la reprise économique viendra seule, grâce et après l’action économique, budgétaire et politique. Nous sommes surs du contraire. La reprise ne peut venir de mesures classiques, fussent elles bien inspirées et de bonne gestion. 

Le surendettement est là. Il est généralisé, il est global: C’est le boulet du surendettement, de l’excès de dettes, qui ôtent tout espoir de reprise autre que hyper inflationniste. Il y a trop de papiers, trop de promesses intenables et on s’asphyxie à essayer de faire avec. 

Il faut une restructuration générale, pilotée, maitrisée, concertée des dettes. 

2 réponses »

  1. Mardi 27 : Un sans faute de Weidmann

    Nous vous conseillons de lire et relire et méditer l’analyse de weidmann que nous publions ci dessus.

    Au plan intellectuel, c’est un sans faute. Articulation rigoureuse du raisonnement, clarté, tout y est. En fait c’est l’exact, point par point, contrepied de la pensée dominante et en même temps, la démolition de la politique et des affirmations de Draghi. Weidman marque, comme on dit au football, Draghi et prend date. Au passage nous rappelons qu’au foot, les italiens ont une solide réputation de tricheur.

    Pour clarifier, nous sommes contre la politique de Merkel et celle qu’elle impose aux européens. C’est une politique batarde de semi austérité, semi dérive qui ne mène nulle part, sauf peut être à sa réélection.

    C’est une politique qui ne résout rien et surtout dissuade les pestiférés ou ceux en attente du mal, comme la France, de prendre les mesures qui s’imposent; lesquelles mesures, selon nous, n’étant pas des mesures d’austérité, mais des mesures de bonne gestion.

    La compétitivité au sens étroit retenu pat le gouvernement français et le Maitre Roehn, n’étant pas la solution, car c’est tout, je dis bien tout le système français qui dysfonctionne.

    Nous apprécions Weidmann car il est le garant du traditionnal banking et affirme que la politique monétaire ne peut résoudre les problèmes réels, ce qui est notre idée fondamentale. Croire que la politique monétaire peut seule résoudre les problèmes de surendettement, de gaspillage et d’inefficacité c’est croire aux incantations.

    Là, ou nous divergeons d’avec Weidmann c’est quand il suggère que la reprise économique viendra seule, grâce et après l’action économique, budgétaire et politique. Nous sommes surs du contraire. La reprise ne peut venir de mesures classiques, fussent elles bien inspirées et de bonne gestion.

    Le surendettement est là. Il est généralisé, il est global: C’est le boulet du surendettement, de l’excès de dettes, qui ôtent tout espoir de reprise autre que hyper inflationniste. Il y a trop de papiers, trop de promesses intenables et on s’asphyxie à essayer de faire avec.

    Il faut une restructuration générale, pilotée, maitrisée, concertée des dettes.

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