Art de la guerre monétaire et économique

Douce France: A chacun ses héros/ Fillon-Paul contre Hollande/ Obama

Douce France: A chacun ses héros- Fillon-Paul  contre Hollande/ Obama 

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 Vouloir « punir » le régime syrien n’a pas de sens, dit Fillon

PARIS (Reuters) – Une opération « pour punir » le régime de Bachar Al Assad en Syrie n’aurait pas beaucoup de sens et ferait courir de grands risques pour le Liban voisin et les intérêts français dans ce pays, a déclaré dimanche François Fillon.

Invité du Grand Jury Europe 1/Le Monde/-i>TÉLÉ, l’ancien Premier ministre a indiqué qu’il voterait contre une telle intervention si le Parlement est appelé à se prononcer, estimant qu’engager la France dans ce conflit « sans le moindre soutien des Nations unies est une faute que l’on payera cher ».

Les Etats-Unis et la France ne proposent, selon lui, que de « punir » le régime syrien pour avoir utilisé des armes chimiques contre sa population, via des « frappes chirurgicales ».

« Tout ça n’a pas beaucoup de sens : ou on fait la guerre, ou on rentre dans un conflit, ou on réédite ce qu’on a fait en Irak (…) mais l’idée d’une punition symbolique n’a pas beaucoup de sens », a dit François Fillon.

Pour lui, il revient aux Nations Unies de dire ce qui s’est réellement passé en Syrie et toute action contre le régime doit passer par une résolution du Conseil de sécurité.

« En agissant comme on est en train de le faire, en décidant il y a déjà presque dix jours d’une frappe sans se préoccuper ni de l’avis des Nations unies, ni de l’avis de nos partenaires européens (…) on s’est mis dans une situation qui affaiblit la légalité internationale », a-t-il estimé.

François Fillon juge que la stratégie actuelle fait courir deux risques à la France.

« Le premier, c’est apparaître comme inutile puisque alignée sur les Etats-Unis (…) Le deuxième risque considérable est sur le Liban. On a un rôle particulier à jouer pour empêcher le Liban de disparaître en tant qu’un Etat qui permet la cohabitation de communautés et de religions différentes », a-t-il dit.

« Si nous intervenons dans cette guerre, chacun comprend bien que la première des cibles de représailles du régime de Bachar al Assad, ce sera le Liban, ce sera les forces françaises de l’Onu qui sont depuis des années au Liban, ce sera la communauté française et les intérêts français au Liban »

Source Reuters 8/9/2013

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Rand Paul : « Si vous étiez Assad, vous auriez lancé une attaque chimique ? Non. »

Le sénateur américain Rand Paul réagit sur les préparatifs de guerre contre la Syrie.

Reason: À propos de la Syrie, pas mal de gens qui supportent une intervention font le parallèle non pas avec l’Irak mais plutôt avec le Kosovo, dans laquelle on peut envisager un bombardement limité et ainsi en obtenir un résultat favorable. Selon vous, est-ce une analogie appropriée à ce qui arrive actuellement et considérez vous le Kosovo comme une réussite ?

Rand Paul: Eh bien, vous savez, l’élément déclencheur d’une intervention en Syrie semble être l’utilisation d’armes chimiques. J’aurais tendance à penser que la première question à poser est de savoir « qui les a utilisées » ?

Reason: Vous n’êtes pas convaincu par les renseignements fournis jusqu’à présent ?

RP: Apparemment, il semble qu’il y a bien eu utilisation d’armes chimiques, et je pense que tout le monde est d’accord là-dessus — mais quand bien même, j’aimerais des preuves. Cependant, dans un second temps, je voudrais des preuves sur qui a déclenché cette attaque, vous me suivez ? […]

L’autre jour, Pat Buchanan, dans l’un de ses éditos, demandait justement cela en utilisant la phrase latine « cui bono ? », c’est-à-dire, à qui profite le crime ? Je pense que c’est une question plutôt importante. Or, cet acte n’apporte absolument aucun bénéfice à Assad. Si vous étiez Assad, auriez-vous lancé cette attaque chimique ? Non. — le monde entier est maintenant motivé pour débarquer et l’attaquer. Cela n’a aucun sens d’un point de vue logique. Il n’était pas en position défensive, sur le point de se faire détruire. Je ne vois pas pourquoi il aurait utilisé les armes chimiques.

C’est bel et bien la première question à se poser. La seconde question est de savoir comment nous devons partir en guerre. Allons-nous en guerre via la décision unilatérale et arbitraire d’une personne unique, le président ? Ou entrons-nous en guerre de la façon que nos pères fondateurs ont choisie, c’est-à-dire après un débat public, et un vote du Congrès ? Je crois que la Constitution est claire à ce sujet : on doit en passer par un vote.

Si vous voulez discuter du problème syrien, il y a deux aspects ironiques à dépasser si vous voulez vous impliquer dans cette guerre. La première ironie, c’est que vous allez vous retrouver à supporter des rebelles islamiques contre des chrétiens. Deux millions de chrétiens vivent en Syrie, bien plus que dans n’importe quel autre pays de la région, autre que l’Égypte, et ils sont alliés à Assad. La seconde ironie à gérer est qu’alors, nous serions du même côté qu’Al Qaïda. Je croyais que nous combattions Al Qaïda.

À mon avis, on devrait résoudre ces deux problèmes avant de s’impliquer plus dans cette guerre avec la Syrie.

Publié le 1/09/2013 par Contrepoints

http://www.contrepoints.org/2013/09/01/137106-rand-paul-etiez-assad-auriez-lance-attaque-chimique

2 réponses »

  1. Fillon n’a pas mouffeté pour la Libye. A ce stade on ne sait pas si ses récentes déclarations sont l’expression de positions personnelles que je trouverais alors très raisonnables et porteuses y compris dans le domaine économique, ou alors le simple fait de vouloir se démarquer de Sarkozy dont l’ombre plane toujours à droite.

    D’ailleurs fin 2013 et compte tenu de ce qui peut arriver de plus fâcheux à la France, hypothèses hélas réalistes, je ne suis pas sûr qu’en 2017 la droite soit tiraillée par le seul débat Fillon/Sarkozy.

    Un piège peut être, un complot, nous verrons comme disait l’autre…

  2. Fillon a entièrement raison. Hélas, j’ai du mal à comprendre sa logique, et donc à croie en sa sincérité, lui qui était de la « partie » en Lybie, du même côté des rebels de la coalition Qatar/Arabie Saoudite Islam Sunnite.

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