Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Etude objective sur les Grands Mérites du Keynésianisme Par Charles Gave

Etude objective sur les Grands Mérites du Keynésianisme Par Charles Gave

Dans le fonds, il n’y a que deux sortes d’économistes.
  1. Ceux qui pensent que la croissance économique vient de la « création destructrice », chère à Schumpeter, qui n’est rien d’autre qu’une forme de sélection naturelle. Pour ceux la, la croissance vient de la conjonction d’une classe d’entrepreneurs, d’un système juridique stable, de la reconnaissance du Droit de propriété et d’un système financier concurrentiel et bien réglementé. (Définition due à Schumpeter).
  2. Ceux qui pensent qu’un Dieu bienfaisant (l’Etat) est à l’origine de la croissance, et que le rôle de ce Dieu-Etat est de déléguer tous ses pouvoirs aux oints du Seigneur qui savent  parler en son nom et interpréter la Volonté du Tout Puissant puisqu’ils en sont les grands Prêtres, le but étant que l’idole PIB ne baisse jamais. Entre eux et les créationnistes qui sévissent dans les écoles du Sud des USA , guère de différences puisque leur Dieu-Etat a la capacité remarquable de créer de la Valeur à partir de rien…Il est d’usage de les appeler « Keynésiens » et ils se présentent comme des scientifiques, comme le faisait avant eux les Marxistes et adorent les modèles mathématiques censés prévoir le futur et qui ne marchent jamais … Mais après tout,  Keynésiens, Créationnistes, même logique, même combat…ce qui est amusant quand l’on sait que les Keynésiens (de gauche, cela va sans dire, et donc « éclairés « ) ont le mépris le plus total pour les créationnistes. La paille et la poutre, une fois de plus,  je suppose…

Ces partisans de notre Dieu-Etat tout puissant ont reçu la Révélation par l’intermédiaire d’un Prophète, John Maynard Keynes. Comme tous les prophètes il a publié des commandements s’appuyant sur l’analyse qu’il faisait du monde  .Pour notre homme, le problème avec le capitalisme est qu’il est « instable », et sujet à des crises récurrentes.  Lors de ces crises, des « liquidations forcées » se mettent en place qui peuvent amener la croissance économique à rester durablement en dessous de son potentiel optimal. Derrière ce résultat piteux, (toujours d’après notre prophète), une classe de ‘rentiers » qui gardent leur argent dans leurs matelas et donc créent un effondrement nuisible de la demande. Il convient donc tout d’abord, en cas de ralentissement économique, de procéder à ce que Keynes lui même appelait « l’Euthanasie du Rentier ». Pour arriver à ce résultat socialement désirable (on pense ici aux Koulaks massacrés par Staline à peu prés à la même époque et avec la même justification) il faut et il suffit de maintenir des taux d’intérêts réels à  court terme négatifs, ce qui veut dire que les taux à court terme sont inferieurs a la hausse des prix. Des taux d’intérêts négatifs  ne sont bien sur rien d’autre qu’un impôt sur le capital que personne n’a voté.

Cette taxe sur le capital, toujours d’après notre grand homme, forcera ces gens de peu a  dépenser leur argent plutôt qu’à le thésauriser, relançant de ce fait la sacro sainte « consommation » source de toute croissance, comme chaque socialiste ou communiste en France ne cesse de le répéter à l’occasion de chaque élection, avec les succès que chacun peut constater.Qui plus est,  (toujours d’après le prophète) les entrepreneurs, grisés par un cout de l’argent aussi bas vont se précipiter pour investir, ce qui va donner un deuxième coup de pouce à la croissance.

La première solution au problème d’une croissance insuffisante est donc de manipuler le taux de l’argent  de façon à ruiner les petites fourmis dont la propension à épargner ruine tout le monde…au profit des cigales bien entendu.Dans la première partie de notre étude sur le Keynésianisme, qui en comportera trois, nous allons étudier ce merveilleux concept à la lumière non pas des textes sacrés mais des FAITS, en prenant l’exemple des Etats-Unis depuis 1960.

Dans la deuxième partie, (un mois plus tard) nous étudierons le deuxième concept avancé par monsieur Keynes  et qui consiste a soutenir que si la demande privée vient à faiblir, eh bien il suffit que l’Etat-Dieu la remplace par de la demande publique, en empruntant l’argent si nécessaire (dans un tel monde, l’Etat n’est JAMAIS en surplus budgétaire puisque cela retirerait de la demande). La solution à la déficience éventuelle du secteur privé est donc de promouvoir la croissance du secteur public. Nous vérifierons la validité de cette thèse, non pas en allant en Union Soviétique (qui a hélas  disparue pour des raisons complètement incompréhensibles pour un Keynésien), mais en analysant les résultats de la Grande Bretagne, de  la France du Japon ou des USA ou ces politiques de relance par la dépense étatique ont été essayées maintes fois.

Enfin dans une troisième partie de notre travail, à paraitre dans deux mois, nous essaierons de combiner les périodes ou nous avons eu à la fois  taux réels négatifs et dépenses de l’Etat en hausse de façon chiffrée et quantitative, pour vérifier que ces périodes ont été des moments de grande prospérité comme nous l’annonce le prophète et ses disciples.En fait nous découvrirons qu’elles ont été toujours et partout des périodes d’appauvrissement ou les plus riches s’enrichissent alors que les pauvres s’enfoncent dans un déclin sans fin.  Cette étude de Mars conclura donc notre premier cycle sur les grandes impostures intellectuelles de notre temps.

Place maintenant à la première partie: Les taux réels négatifs comme stimulants de la croissance économique.  

Première Partie: De l’impact des Taux Réels négatifs

Pour analyser quelque chose, il faut commencer par le définir. Notre premier travail est donc de définir la notion de taux réels négatifs.La définition est toute simple.

Je prends les taux d’intérêts servis sur les bons du trésor à 3 mois par le gouvernement dont je déduis la hausse des prix de détail sur les 12 derniers mois.

Aujourd’hui, les taux sont à  zéro et l’inflation à 2 %, ce qui me donne des taux réels à -2 % sur le graphique (ligne rouge, échelle de gauche).

Le niveau des taux est certes important, mais ce qui est encore plus important c’est le fait que les taux courts soient positifs ou négatifs.

J’ai donc établi une petite règle de décision   »visuelle »: si les taux réels sont négatifs, le graphique sera hachuré en vert de haut en bas.

On voit bien que nous avons eu deux périodes ou les taux réels ont été négatifs la plupart du temps. De 1970 à 1980 et à nouveau depuis 2002

Ces hachurages verts vont réapparaitre sur la plupart des graphiques qui suivent  pour rappeler aux lecteurs les périodes ou la politique monétaire était « Keynésienne ».

Taux réel aux USA

L’étape suivante pour procéder à notre petite étude est de revenir à ce que disait Lord Keynes: les systèmes économiques capitalistes sont instables et doivent donc être gérés par des gens compétents pour contrer ces mouvements erratiques  lorsqu’ils se présentent et permettre a l’économie de  croitre à sa  « vitesse optimale » .En termes simples, ce que nous disent les Keynésiens est que chaque économie a sa vitesse de croisière et que laissée à elle même cette économie ne trouverait pas son meilleur rythme de croissance.

Par contre s’ils en assurent la direction, alors là nous aurons une croissance stable, régulière et à son niveau optimum.

Personne ne peut être contre un tel programme…Reste à mesurer si nos Keynésiens ont atteint leur but.

Considérons le graphique ci dessous qui donne la vitesse moyenne SUR LES  7 ANS PRECEDENTS   (taux de croissance)  de l’économie US. Il s’agit de fait d’une tentative pour mesurer la croissance  « structurelle » de l’économie Américaine, indépendamment des à coup politiques, des booms temporaires ou des récessions.

taux de croissance

Trois périodes se détachent .Une baisse du taux de croissance structurel  de 1969 à 1980, suivie d’une période de grande stabilité autour de 3 % , suivie par une nouvelle baisse.Nul doute que nos Keynésiens ne soient à l’origine de la période de stabilité et que les méchants monétaristes ou « supply siders » ne soient responsables des périodes de décélération de la croissance.

Vérifions en regardant le graphique suivant ou j’ai simplement superposé sur le graphique ci dessous  les périodes ou les taux réels sont négatifs (hachures vertes).

3

Surprenant!

Chaque fois que nous avons eu des taux réels négatifs, la croissance structurelle s’est effondrée!Et pourtant tout le monde m’explique sans arrêt que des taux très bas, ou mieux encore négatifs sont bons pour l’activité économique.M’aurait t’on menti ?

Je n’ose le croire…

Mais il faut bien se rendre à l’évidence: Il est tout à fait certain que des taux négatifs coïncident à chaque fois avec une baisse de la croissance structurelle. Le vrai problème est bien sur que « corrélation ne signifie pas causation ».Il n’est pas impossible que cette baisse du taux de croissance structurelle ait été causée par un autre phénomène que je ne recense pas et cette corrélation ne serait donc qu’un hasard statistique ? Peut être en effet.C’est bien sur ce que soutienne les Keynésiens.

Mais je ne le crois pas tant il existe des raisons logiques qui expliquent cette relation entre taux d’intérêts anormalement bas et baisse de la croissance.En fait, j’irai même plus loin et c’est ce que je vais essayer de prouver dans les pages qui suivent: Des taux d’intérêts réels négatifs ne peuvent faire autrement qu’engendrer une baisse de la croissance structurelle.

Voici pourquoi.

  • Première raison: Les Epargnants ne sont pas idiots

Chacun d’entre nous a besoin d’épargner, et chacun d’entre nous cherche à placer son épargne dans un actif dont il espère qu’il va monter ou à tout lemoins qu’il va « conserver » sa « valeur ».Et c’est la où il me faut faire une petite digression sur la notion de « valeur ».Un bien ou un service peut avoir de la valeur pour l’une ou l’autre des deux raisons suivantes: soit il est utile (un outil), soit il est beau et/ou rare (un bijou).

La thèse que je vais développer est donc simple: si les taux réels sont négatifs, alors les épargnants vont placer leur argent dans des choses rares plutôt que dans des choses utiles, ce qui est bien normal.

Quand les taux « réels » sont négatifs, l’épargnant va se mettre à acheter des actifs « réels« .

J’appellerai les biens de la première catégorie les « valeurs d’efficacité”, et les autres les « valeurs rareté ». Parmi les premiers, un ordinateur, une machine outil, un avion, parmi les seconds, un kilo d’or, une once d’argent, une peinture impressionniste, un terrain à bâtir au centre de Hong-Kong…

Commençons par vérifier que lorsque nous avons des taux négatifs, ce basculement de la valeur efficacité vers la valeur rareté a bien lieu.Nous essaierons de vérifier aussi que quand les taux redeviennent positifs, le basculement inverse se produit.Pour effectuer ce travail de contrôle, il me faut un actif représentatif des « valeurs de rareté », complètement homogène, au marché très large et qui ait un prix « officiel « au moins journalier.

J’ai bien sur choisi l’or.

Or

Mêmes  contraintes pour sélectionner le champion des valeurs d’efficacité, et là j’ai choisi le grand indice boursier Américain S&P 500, dont la « valeur » représente l’addition de la Valeur de Marché de tous les « outils » aux USA.Un ratio entre les prix de marché de ces deux « valeurs » va me donner des indications précieuses sur la façon dont le système des prix traite ces deux « valeurs » au travers des décennies.

Le graphique montre fort bien que pendant les périodes de taux réels négatifs, la rareté fait mieux que l’efficacité ce qui est parfaitement rationnel et que quand les taux redeviennent positifs, la valeur efficacité fait mieux que la valeur rareté… (Périodes blanches sur le graphique)

Investir en or quand les taux réels sont négatifs est peut être une excellente idée au niveau individuel.Si tout le monde le fait, nous sommes cependant et très rapidement face à un désastre.En effet investir en valeurs de rareté n’amène à aucun gain de productivité pour le système dans son ensemble. Investir dans des valeurs de rareté, c’est « enterrer son talent » (cf. la Parabole des talents dans les Evangiles).

Ce qui est évident c’est que les périodes de taux réels négatifs forcent une part de plus en plus importante de l’épargne locale  à aller s’abriter dans des investissements « stériles » qui ne peuvent amener à aucun gain de productivité.Les placements en valeur de rareté sont en effet un jeu à somme nulle, alors que les placements en valeur d’efficacité sont un jeu à  somme positive…

Pour faire simple, quand les taux réels sont négatifs, les épargnants achètent de plus en plus de bijoux et financent de moins en moins d’outils… et donc le taux de croissance de la productivité ne peut que baisser structurellement, et avec lui le niveau de vie et l’emploi…Pour aggraver le tout, les taux réels négatifs permettent à  toute une série de sociétés qui devraient disparaitre de rester en vie, ce qui empêche dans le processus de création destructrice la ‘destruction » d’avoir lieu et de ce fait la création.

C’est ce que montre le graphique suivant, qui donne la croissance annuelle moyenne sur 4 ans de la productivité du travail aux USA  qui historiquement a oscillé entre un peu plus de 2 %  par an et un peu moins de 1 % (moyenne annuelle sur 4 ans)

taux réels negatifs

Or, toutes les périodes de ralentissement de la productivité depuis 1968 se sont produites quand les taux réels étaient négatifs …Un hasard, surement…

Deuxième  Raison Quand on manipule les prix, le chômage monte et le niveau de vie s’écroule

Hélas, les dégâts ne s’arrêtent pas à une simple baisse de la productivité. Les taux réels  négatifs s’associent presque toujours non simplement à une hausse de l’or, mais aussi des autres matières premières, en particulier de celles liées à l’énergie ou aux matières premières alimentaires, comme en fait foi le graphique suivant.

taux reels

Payer plus pour sa nourriture et pour son énergie entraine à chaque fois une baisse du niveau de vie, tant les hausses des prix dans ces deux dépenses indispensables peuvent s’assimiler à une hausse des impôts, surtout si le pays est importateur net de ces deux matières premières.

Et ces « hausses d’impôts » amènent inéluctablement à une baisse du niveau de vie, comme le montre notre prochain graphique.

PIB

En 2011 et 2012, pour la première fois depuis la grande dépression aux USA, le PNB  en termes réels par habitant est en baisse sur les 7 années précédentes…Historiquement le PNB par habitant montait de  1% a 2% par an sur la longue période.Depuis l’instauration des taux négatifs nous sommes passés dans une configuration ou le niveau de vie moyen aux USA est en baisse sur les 7 dernières années.  Brillant !Si l’on en croit les défenseurs du « nouvel ordre monétaire », les choses auraient été bien pires si le cout du capital avait été plus élevé.Voila le propre d’un raisonnement circulaire et non scientifique: faire l’hypothèse que des taux bas sont favorables à  la croissance et quand la dite croissance n’est pas au rendez vous, expliquer que les choses auraient pu être pires…

On peut difficilement être plus de mauvaise foi.Et comme le pouvoir d’achat baisse, le chômage augmente…

Et si le niveau de vie baisse et que le chômage monte, « l’Indice de Misère » qui n’est que la somme du taux de chômage et du taux d’inflation ne peut que monter, ce qui se voit fort bien sur le graphique suivant que je fais commencer plus tôt puisque j’ai les chiffres… ce qui confirme que quand les taux réels sont négatifs, cela ne présage rien de bon pour la croissance économique en général et le bien être du consommateur en particulier …

Hélas, le désastre ne s’arrête pas la.

Pour l’instant, nous n’avons analysé que les conséquences de cette politique à l’intérieur des Etats- Unis.Il nous faut maintenant nous pencher sur les dégâts créés en dehors des USA et qui sont considérables.

Troisième Raison pour expliquer le  désastre annoncé: Un taux de Change qui ne veut plus rien dire.

La première chose qui se passe lorsque les taux réels sont négatifs c’est bien sur que le taux de change du Dollar US s’écroule, comme on le voit fort bien sur le graphique suivant.Quel étranger va épargner en Dollar si cela coute chaque année 2 % de son capital comme aujourd’hui…

Comme de bien entendu, cette baisse du Dollar entraine une amélioration du déficit des comptes courants Américains.

Comme d’habitude, les comptes courants (déficit extérieur) s’améliore environ deux ans après une dévaluation

Mais comme le pétrole est monté (à cause de la baisse du Dollar) et que la Chine manipule son taux de change en le laissant « collé » au dollar, c’est le reste du monde qui paye la note du rétablissement du commerce extérieur US.

Depuis 2005, les affaires Américaines ont récupéré prés de 3 % du PNB US contre leurs concurrents alors ces concurrents doivent payer le Pétrole plus cher et qu’ils doivent faire face à la concurrence Chinoise… Leur croissance baisse sous le double impact d’un dollar trop compétitif le dollar est trop compétitif  et d’une hausse du prix de matière première.

La baisse du dollar amène donc lentement mais surement un certain nombre de pays à  une grave crise : Ils deviennent insolvables…

La contrainte du commerce extérieur s’aggrave (baisse de la demande Américaine, concurrence Chinoise, hausse des prix du pétrole), ce qui force les gouvernements de ces pays à suivre une politique restrictive dans une récession, ce qui ne marche jamais…

Bref, un vrai désastre…

A ce point de la démonstration le lecteur doit se demander, mais qui donc bénéficie des taux réels très bas?

Et pourquoi cette popularité que rien ne justifie ?

Ce n’est ni le consommateur, ni l’actionnaire, ni les sociétés industrielles ou commerciales qui sont les gagnants

Qui donc bénéficie de cette politique débile ?

La réponse est simple: l’Etat

Nos Keynésiens sont presque toujours de dévoués serviteurs de l’Etat et accroitre le pouvoir de l’Etat, c’est accroitre LEUR pouvoir.Ils sont Keynésiens parce que c’est une façon de recevoir plus en travaillant moins…En termes simples, parce qu’une politique Keynésienne les favorise eux.       Une « classe » au sens Marxiste du terme a pris le pouvoir et l’exerce à son profit, comme le fait toujours le clergé d’une Eglise d’Etat, ce qu’ils sont.

A chaque fois que nous avons des taux négatifs, le poids de l’Etat dans l’économie augmente puisque cela ne coute rien d’embaucher des fonctionnaires pour « créer » des emplois et  « soutenir » la demandeEt celui qui embauche des fonctionnaires peut espérer que le moment venu ils voteront pour lui. Beaucoup de fonctionnaires ont votee pour Monsieur Mitterrand. Peu de fonctionnaires Britanniques ont voté pour Mrs. Thatcher…Les taux réels négatifs permettent  en fait de mettre en œuvre le deuxième commandement de Lord Keynes, augmenter la dépense de l’Etat comme solution à une récession.

taux rells et taux de chomage

L’étude de cette deuxième recommandation constituera bien sur notre dossier suivant

Pour l’instant, nous avons juste « prouvé » que des taux réels négatifs sont désastreux pour la croissance économique et le bien être de tout un chacun.

Nous avons aussi essayé d’expliquer pourquoi il ne peut en être autrement…

Il nous reste maintenant à montrer que la croissance de l’Etat, qui est facilitée par ces taux négatifs ne vaut guère mieux à long terme…

Ce sera l’objet d’un dossier suivant.

Par Charles Gave Le 17/10/2013

SOURCE ET REMERCIEMENTS: INSTITUT DES LIBERTES 

http://institutdeslibertes.org/les-dossiers-de-lidl-etude-objective-sur-les-grands-merites-du-keynesianisme/

5 réponses »

  1. Belle exposé. L’augmentation du prix des matiéres premiéres semblent être bien plus déterminante que le taux d’intéret négatif. En fait cette augmentaion des matiéres premiéres iduit une perte de rentabilité dans la production et une augmentation des prix a la consommation. Ces deux facteurs induisent une diminution de la consommation, hausse des prix, et une augmentation du chomage, reduction de la consommation donc réduction de la production. C’est un cercle vicieux.

    Donc dans ces périodes l’argent cherche le chemin de la rentabilité et se positionne sur les actifs rélles matiéres premiéres ne faisant qu’aggraver les choses.

    Mais tout cela me semble être voulu, ce n’est pas uniquement les états qui en sont responsables, sauf dans le cas ou l’augmentation des matiéres premiéres soit du a une dévaluation monnaitaire de la monnaie régissant le prix des matiéres premiéres. Ou la perte de valeur d’une monnaie de référence se retrouve compenser par un gains de valeur sur les réserves physiques de matiéres premiéres.

    J’attends la suite du résonnement avec impatience.

  2.  » Et comme le pouvoir d’achat baisse, le chômage augmente… »
    Cela voudrait-il dire qu’un pouvoir d’achat important, donc une demande soutenue, fait baisser le chômage.
    Ne serait-ce pas là l’exacte thèse keynesienne que vous souhaitez démolir ?

    • Le pouvoir d’achat ne signifie pas forcément la demande, mais le pouvoir d’achat.
      Personne ne dit que la demande est négligeable. Cependant, les keynésiens se focalisent uniquement sur elle alors qu’il s’agit de l’équilibre entre l’offre et la demande. La demande est en soi une offre, puisqu’il faut soi-même offrir pour être rémunéré et ainsi demander, la monnaie n’étant qu’un intermédiaire entre 2 offres…. Les kéynésiens, quand ils voient une sous demande, ils ne pensent pas au fait qu’il puisse s’agir d’une sur-offre, soit parce qu’elle est trop chère, soit parce qu’elle n’est pas d’assez bonne qualité.
      Le capitalisme, c’est l’offre qui s’adapte à la demande ou fait faillite, le kéynésianisme, c’est lorsque l’État agit pour que l’offre n’ait pas à s’adapter.

      •  » La demande est en soi une offre  » donc comment une sous demande pourrait- elle
        être une sur offre ?
        bref tout est dans tout et réciproquement …

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