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35 000 contribuables français ont quitté la France en 2011, contre 21 000 en 2010. Etats-Unis et Royaume-Uni sont les destinations plébiscitées.
Exil fiscal, ras-le-bol fiscal et fuite des cerveaux… Oui, les Français quittent la France. Confirmation chiffrée avec les données de l’expatriation fiscale publiées par un sénateur français, Philippe Marini, président de la Commission des finances du Sénat. Les données ont été puisées auprès du Ministère des finances à Bercy et elles recouvrent 2011, la dernière année complète de présidence Sarkozy.
Plus de 35.000 foyers fiscaux ont quitté la France en 2011, un chiffre en forte augmentation par rapport à 2007, dont 40% ont moins de 30 ans, a indiqué le sénateur UMP Philippe Marini citant un nouvel indicateur mis au point à sa demande par l’administration fiscale. Cet indicateur porte sur l’impôt sur le revenu et non plus seulement, comme c’était le cas, sur l’impôt de solidarité sur la fortune. Exactement 35.077 foyers fiscaux se sont expatriés en 2011, en majorité vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour les plus jeunes, vers la Belgique et la Suisse pour ceux bénéficiant d’un patrimoine confortable, a précisé le président de la commission des Finances du Sénat.
Trois faits marquants ressortent. Premier point: après une stabilité des départs à l’étranger de contribuables entre 2007 et 2009, et même une baisse en 2010, les chiffres explosent en 2011: 35 077 foyers fiscaux ont quitté la France contre 21 646 en 2010. La raison du départ peut autant être familiale, professionnelle que fiscale. Près de 40% des exilés ont moins de 30 ans, 65% sont célibataires et le revenu fiscal de référence est en moyenne de 39 000 euros. Le départ ne concerne donc pas uniquement les hauts revenus. Deuxième observation extraite de cette catégorie plus aisée: les départs des foyers dont le revenu fiscal dépasse 100 000 euros – ils étaient entre 1100 et 1300 entre 2007 et 2010 – franchissent la barre des 2000: 2024 départs exactement (+52%). L’augmentation est similaire dans la catégorie des plus de 300 000 euros: 251 foyers ont plié bagage vers d’autres cieux (contre 169 en 2010 et 137 en 2007).
Le troisième point fort de cette radiographie des départs de contribuables français est la destination. Sur les 35 000 exilés de 2011, 8% sont partis en Grande-Bretagne, 8% également en Belgique. Suivent, avec 7%, les Etats-Unis et l’Espagne, devant le Canada, 6%, et la Suisse, 5%. Toutefois, quand on isole les foyers dont le revenu fiscal est supérieur à 100 000 euros, la Suisse vient en quatrième position (9%), derrière les Etats-Unis (12%), l’Espagne et le Royaume-Uni (10% chacun). La Belgique suit avec 6%. Pour Philippe Marini, les Etats-Unis et le Royaume-Uni font partie des destinations plébiscitées par les partants aux revenus «moyens», les détenteurs de revenus fonciers et de capitaux mobiliers importants préférant la Suisse ou la Belgique, plus attractives fiscalement. «Cela recoupe les données sur l’ISF (impôt sur la fortune) que nous connaissons déjà, confie-t-il aux Echos. En somme, il y a des pays pour travailler et pour entreprendre, et des pays pour vivre au calme et se mettre au vert.»
Les données révélées par le sénateur Marini ne sont pas des soldes entrées/sorties puisqu’il n’est pas tenu compte du nombre de retours de foyers fiscaux en France. Ces données-là seront disponibles l’an prochain. Tout comme le nombre des départs survenus en 2012, année de changement politique avec l’élection de François Hollande.
Par Ignace Jeannerat/Le Temps 23/10/2013
on ne peut pas les-en, blâmer
qui veut investir si on nous prend tout les gains ?
Bravo Sarko…après 4 ans au pouvoir, c’est le signe d’une incontestable réussite. Il ne peut être battu que par Hollande en la matière. Hâte de connaitre les chiffres de 2012.