Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup du Jeudi 24 Octobre 2013: PEA, assurance-vie, Plan d’Epargne, les pillards sont à l’œuvre Par Bruno Bertez

 Humeur de Loup du Jeudi 24 Octobre 2013: PEA, assurance-vie, Plan d’Epargne, les pillards sont à l’œuvre Par Bruno Bertez

Les Français s’indignent des dernières mesures prises par le gouvernement et sa majorité. Cette indignation est justifiée, à la fois pour des raisons morales, mais aussi pour des raisons économiques.

 Pour des raisons morales. La plupart des gens ont signé des contrats, pris des dispositions, organisé leur avenir en fonction des conditions qui leur ont été faites par l’Etat au moment de  la conclusion des contrats. Cela est vrai pour les assurances-vie, pour les PEA, pour les plans d’Epargne, pour les retraites, etc. La liste est longue, très longue. Ces nouvelles mesures de confiscation de l’épargne font suite à celles qui avaient été prises déjà l’an dernier, lesquelles succédaient et s’ajoutaient à celles prises par le soi-disant conservateur libéral Sarkozy.

La morale implique qu’un contrat soit respecté. Ce n’est même pas une question de droit, c’est une question d’éthique. Quand, profitant du fait qu’il est le plus fort, une partie déterminante au contrat modifie unilatéralement les conditions, alors le peuple ressent un profond sentiment d’injustice. C’est un sentiment terrible car, en même temps qu’il vit l’injustice,  le citoyen se sent impuissant. Il se sent écrasé par le rapport de forces. Lui, soi-disant peuple souverain, se sent faible et démuni face à ceux qui abusent de leur position de force quasi illégitimement conquise.

Nous ne cessons de déconseiller aux citoyens de faire confiance à l’Etat. Nous n’avons jamais aimé les niches fiscales car c’est un instrument de dirigisme. Cependant, les gouvernements successifs ont abusé et abusent encore des niches fiscales. Les uns les créent, les autres les rabotent, d’autres encore les font disparaître. D’autres encore et encore en créent de nouvelles. Témoin ce qui se passe dans le logement avec la loi Duflot. Nous vous le disons solennellement, ne profitez d’aucune niche fiscale, aucune, résistez à toutes les tentations de défiscalisation. Si vous ne le faites pas, vous serez considéré comme un tricheur, un profiteur. On vous tend la main quand on cesse d’avoir besoin de vous, on vous frappe sur les doigts. Restez à l’écart de toutes les niches fiscales, de toutes les  défiscalisations, refusez d’entrer dans le jeu du dirigisme trompeur et voleur. Croyez-nous, vous ne le regretterez pas. Vous garderez la tête haute de celui qui ne bénéficie d’aucun avantage et vous dormirez tranquille puisque l’on ne pourra rien vous reprendre.

Arrêtez de croire aux arguments des enfumeurs. Il n’y a dans tout cela, ni intérêt général, ni équité. Il n’y a ni moralisation, ni réduction des inégalités. Il n’y a que rapport de force cynique. C’est un principe de la vie en société, c’est un principe de ce fameux contrat social dont on nous rabat les oreilles, que les lois ne doivent pas être rétroactives. On ne doit pas modifier rétroactivement la situation des citoyens. Ils ont planifié leur vie et leurs dépenses sur la base de certains choix qui leur étaient offerts, nul n’a le droit arbitrairement de modifier les conditions de ce choix. S’il le fait, c’est un abus de droit et un abus de pouvoir. C’est de la violence.

Venons-en au second point. L’imbécilité économique de la politique gouvernementale. S’il y a bien une chose qui est acquise, c’est que sur le long terme, il n’y a qu’une corrélation, une seule qui soit incontestable, c’est la corrélation entre les dépenses d’équipements, c’est-à-dire l’investissement, et la croissance économique. Ce sont les dépenses d’investissement qui produisent la croissance économique et c’est la croissance économique qui produit, qu’on le veuille ou non, l’emploi. La France souffre d’une insuffisance chronique d’investissement, d’un retard considérable. Tout en atteste. Aussi bien la production de richesse per capita, que les exportations, que la dégradation de nos performances à l’exportation, que l’affaissement de nos possibilités d’employer nos citoyens. Cela est de plus en plus évident et cela est de plus en plus grave.

Or, il existe une autre corrélation à laquelle on ne peut échapper. C’est la corrélation entre, d’un côté le taux d’investissement d’un pays et, de l’autre, son taux d’épargne. Un pays ne peut investir sans déséquilibre et sans crise majeure que s’il épargne. On voit les ravages que produit l’absence d’épargne dans la situation catastrophique déséquilibrée des Etats-Unis.

La base de l’investissement et de l’équipement, c’est avant tout l’épargne. Le crédit ne remplace l’épargne que temporairement et encore avec des risques considérables. Inutile d’y insister puisque c’est ce que l’on voit depuis 2008. Le fond  d’épargne d’un pays, c’est sa seule et vraie richesse.

Or, que font les irresponsables qui gouvernent la France ? Ils pillent le fond d’épargne, ils le délitent, pour favoriser la consommation. Ils ponctionnent le fond d’épargne des Français pour financer et maintenir des dépenses de répartition qui sont à hauteur de 100%, c’est-à-dire euro pour euro, totalement consommées. Les irresponsables font donc l’opération suivante et cela a commencé évidemment avec Sarkozy : on s’attaque à ceux qui ont une certaine propension à épargner, on leur prend leur argent  et on le donne à ceux qui n’ont qu’une idée en tête, consommer. On fait chuter la propension à épargner du pays, laquelle est déterminante pour la préparation de l’avenir, au profit de la consommation de court terme, c’est-à-dire par  démagogie. C’est-à-dire que par démagogie, on  tue les bases du long terme pour rester au pouvoir. On pille le pays, on sacrifie les fondements de l’économie, qui sont censées assurer les conditions de vie future, pour simplement collecter des voix  et des soutiens électoraux marginaux. Cette politique est une honte. Elle consiste à s’attaquer à l’avenir de ceux qui n’existent pas encore, nos enfants, pour entretenir le laxisme, voire la paresse d’une partie de la population. Et le pire, c’est que cette politique ôte toute possibilité d’améliorer un jour la situation de cette partie de la population que l’on prétend aider.

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 24 Octobre 2013

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7 réponses »

  1. la france souffre de deux maux , l` enarchie theoricienne , arrogante et incompetente , avec sa cosanguinite et ses passerrelles de copinage , et l`euro de l`allemagne a qui ces enarques ont concede de remplacer le deutchsmark , qui favoeise les imports des produits des pays a monnaies devaluees et empechent les exportations et services dans le commerce global.rien ne bougera avant longtemps. bonne journee

    • et si on se regardait aussi en face?si on était moins tricheurs,plus courageux au travail,et si on avait la volonté de respecter les lois du pays et de tirer tous dans le meme sens?combien de gens se contentent d’un emploi de complaisance(public et privé),considèrent que la protection sociale et la retraite leurs sont dues meme sans avoir cotisé et que c’est cool de partir en préretraite a 45 ans sur le dos des autres.faire des efforts c’est très mal vu en france,et ça n’a rien a voir avec nos politiques.nos politiques ne font qu’accompagner et flatter la bassesse de certaines clientèles pour assoir leur pouvoir.l’europe est corrompue mais n’a jamais empeché nos dirigeants de tricher et d’agir comme ils l’entendaient.

  2. il y a pire……. on va taxer l’illusion monétaire…. car bien entendu l’inflation n’est pas comprise dans la base de taxation

  3. Mais où voulez-vous que l’Etat français trouve l’argent ?

    Où ?

    L’Etat français n’a pas 36 solutions.

    L’Etat français voit que les épargnants ont déposé des milliers de milliards d’euros dans les banques françaises, donc l’Etat français va voler une partie de cette épargne.

    Ben oui.

    C’est pas finaud, un Etat.

    Nous pouvons comparer un Etat à un fermier, et nous pouvons comparer les épargnants à un troupeau de vaches.

    Est-ce que les vaches étripent le fermier à grands coup de cornes ?

    Réponse :

    Non. Les vaches n’étripent pas le fermier à grands coups de cornes (on l’a bien vu à Chypre).

    Donc le fermier va continuer à traire les vaches.

    Et les vaches vont se laisser traire.

    • Cette soit disant dette qui ruine l’état français,chaque année l’impôt sur le revenu ne sert qu’à payer l’intérêt provient de ces grands politicard français Giscard sous Pompidou qui sous le nom de » loi Rotschild » ont spolié l’état de la création monétaire.Ce n’est plus l’état,l’Europe qui crée la monnaie mais les marchés à qui l’on a concédé se droit pour mieux nous ruiner.
      Pire que le scandale Ecomouv où pour la première fois l’état déroge à son obligation de collecte de l’impôt au profit d’une compagnie privée (sous un fallacieux prétexte de Partenariat Public Privé PPP) qui retiendra 20%des prélévements,avec le secrète espoir de taxer nos autos..
      Le grand Giscard et sa constitution européenne rejetée par les français mais appliquée de force par des décérébrés de nos 2 assemblées constituantes,nous avait déjà plongé au fond du gouffre.
      La confiscation de l’épargne,comme le prélèvement sur nos comptes bancaires à venir ne sont que la suite de cette escroquerie en bande organisée politiquement vereuse.
      Ne soyons pas dupe,et attention que les moutons portant bonnet rouge ne se multiplient dans les autres régions de notre belle France,pour les portiques bien sur (Bretagne,Landes, Normandie,Gers l’épidémie devient endémique)…..

    • Et vos PEL et vos plans d’épargne… c’est de la gruge, de l’arnaque car votre argent ils le piquent pour renflouer les banques et les énormes erreurs de gestion des politicards.*

      Il faut les attaquer au porte-monnaie ! Le vote ne sert à rien car ils contrôlent le système soi disant « démocratique ».

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