Behaviorisme et Finance Comportementale

Les Clefs pour Comprendre du Lundi 3 Mars 2014: La Valeur, cela se promène entre le désir et le travail Par Bruno Bertez

Les Clefs pour Comprendre du Lundi 3 Mars 2014: La Valeur, cela se promène entre le désir et le travail Par Bruno Bertez

Au centre de la crise que nous traversons, se trouve la question de la Valeur. La valeur des choses, avec la déflation, la valeur des actifs financiers avec les quantitative easing, mais aussi les Valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés. Ce n’est pas un hasard si nos sociétés remettent en question les Valeurs sur lesquelles elles se sont construites. Normal, elles, nous, nous butons.

Les gestionnaires cherchent à s’adapter aux mouvements qu’ils sentent sous leurs pieds, aux glissements. Ils feraient bien de réfléchir sur ce symbole hindou qui représente le monde comme reposant sur un éléphant, lequel éléphant marche, mais repose sur une gigantesque tortue.

 Les gestionnaires s’adaptent aux mouvements des pattes de l’éléphant et à ses déséquilibres lorsqu’il marche, ils ne se rendent pas compte que ce qui est important, c’est le mouvement lent, mais assuré, de la tortue. C’est elle qui conduit, qui gouverne. La Tortue, c’est le système des Valeurs, le système de la Valeur des choses.

La valeur travail, effort, l’activité productive, tout cela est difficile à définir, mais, cela existe. La difficulté à définir ne prouve que l’insuffisance de notre intelligence, pas leur inexistence. Et ces choses, activités productrices, agissent comme le régulateur ultime du système bien qu’elles soient escamotées et occultées. Car en définitive, au bout du compte, c’est la rareté qui est l’ultime limite de nos évolutions, de notre évolution en tant qu’espèce.

Il faut revenir à l’essentiel, la biologie, la reproduction, bref « à la logique du vivant » car c’est là où le bat de nos civilisation blesse. Notre névrose sociale, comme par exemple la dérive de la ratification sociale de l’homosexualité, fait de nous une espèce de moins en moins adaptée à sa propre survie.

Nous perdons le contact avec le monde, nous interposons entre le monde et nous un ensemble de pratiques, de théories, qui nous conduisent à des pratiques inadéquates au point de vue de cette adaptabilité.

C’est ma thèse centrale en matière économique: le marginalisme, né avec Walras, en 1874 je crois, est l’étape clef, constitutive, de cette névrose. Le marginalisme dit que la valeur des choses n’a rien à voir avec l’effort, la valeur travail, mais que les choses valent ce qu’elles suscitent comme désir. Donc la valeur selon le marginalisme qui est à la base des économies modernes, est comme le dit Menger, « uniquement dans la tête des gens ». D’où ma critique du spiritualisme.

Ma thèse est que, pas plus que la valeur selon Marx n’épuise le mystère de la valeur, la valeur selon Walras et Menger ne l’épuise également. Ma thèse est que la valeur désir et la valeur travail sont les deux pôles indissociables de la valeur des produits de l’activité humaine. Je dis bien indissociables. Il faut intégrer aussi bien Marx que Freud et les économistes autrichiens.

La montée des théories marginalistes est parallèle au progrès dans la satisfaction des besoins vitaux, elle est fille de la saturation de la demande. Pour continuer la croissance et reproduire l’ordre social,  il faut inventer une valeur qui soit déconnectée des besoins, ou le faire croire, et affirmer que si on manipule assez les désirs, alors cette valeur rencontre sa demande, son marché.

Le marginalisme et l’envolée du crédit vont de pair comme moyen de continuer malgré les limites réelles. Il faut dire aux jeunes des banlieues : vous avez absolument besoin de Nike pour exister et, en même temps, leur donner du crédit. Cela coûte moins cher au système que de les éduquer, leur donner une possibilité de se construire une identité. En ce sens, Hollande a raison, ces jeunes sont l’avenir de la France: un bien triste avenir.

Dans cette optique, la valeur travail, l’effort, la rareté, sont bien les régulateurs ultimes du système, tout en étant escamotés. On n’en parle plus, on le cache, tout comme on cache la mort et on l’escamote, mais ce sont les horizons ultimes de l’économie, tout comme la mort est l’horizon ultime de la vie.

Les signes monétaires, le papier monnaie, peuvent être émis en toute quantité tant que les gens croient à l’existence d’un backing, d’un référent, tant que l’on est loin des limites. Ici on réussit à émettre des tonnes de monnaies qui reste acceptée car les gens ont peur, ils la stockent, ne la mettent pas en circulation. A l’image des banques qui thésaurisent des encaisses oisives. On émet de la monnaie qui n’est pas utilisée en tant que monnaie, mais n’est qu’une assurance, illusoire, en plus. Quand les choses se régulariseront, alors, cette monnaie potentielle partira, comme dit Marx, à la recherche de sa valeur, elle partira à la recherche de son existence, de son utilité concrète et le pot aux roses sera découvert. Il n’a pas de backing. Ce sera comme le Bitcoin, monnaie pur signe.

Tout ceci pour expliquer que montrer du doigt l’impossible, ce n’est pas de la prévision, ce n’est que de l’anticipation d’une certitude dont l’incertitude ne porte que sur le facteur temps. L’inflation des signes, c’est à dire des promesses, butera sur l’accélération de la vitesse de circulation ce qui soit,… et là on ne sait plus très bien ! Déflation ou inflation ?

De la même façon que la rareté, le travail, le détour productif sont les régulateurs ultimes de l’économie, l’or est l’horizon ultime, le régulateur ultime du système de la monnaie.

Le fait que l’on n’en n’a pas conscience ne change rien à l’affaire. Les monnaies de papier, le dollar singulièrement, mangent leur pain blanc, elles vivent et survivent malgré leur gestion déplorable car elles mangent, elles exploitent le capital de crédibilité qu’elles avaient à leur naissance: la puissance américaine.

Tout comme du temps des mines d’or, l’on a eu la possibilité de « miner », d’extraire de la monnaie du gisement de crédibilité, de confiance, envers les USA, mais on arrivera au bout du filon. Utiliser une monnaie, c’est toujours tirer sur un filon. On a découvert en 1971 le filon de la monnaie libérée de l’or et on l’exploite à fond, « minièrement » c’est à dire sans songer à la reconstitution du filon. La découverte en 1971 du fait que l’on pouvait libérer la monnaie de son attache à l’or a équivalu à la découverte d’un nouveau filon d’or dans le passé, comme la découverte du Comstock. Ce filon, ce stock, cette mine, c’est celle de la confiance, laquelle s’use à force de s’en servir sans la reconstituer, c’est à dire s’use si on ne fait jamais une pause dans l’émission et que l’on ne fait que de la fuite en avant, dans le « toujours plus ». Il faudrait de temps en temps, soit une bonne destruction, soit une pause, pour laisser au réel le temps de rattraper les signes inflatés émis. Le temps de réconcilier, le temps de laisser aux moyennes de long terme l’opportunité de converger, le temps de faire la Mean Reversion.

Ne vous y trompez pas, ce qui fait que l’or est le régulateur ultime des monnaies, l’horizon des monnaies, ne tient pas à la réalité de son « en soi », non, cela tient à son ancrage symbolique dans l’âme humaine. A son ancrage quasi éternel et universel qui a à voir avec le sacré. La valeur de l’or est aussi entre les deux pôles du désir et de l’effort. Entre le travail minier et la désirabilité.

Mais l’or, en tant que travail cristallisé, produit d’un effort des mineurs et de technologies, pourrait être remplacé par autre chose… mais on n’a pas encore trouvé. 

Permalien de l'image intégrée

BRUNO BERTEZ Lundi 3 Mars 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

   NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON

Image d’aperçu

SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:

SPECIAL BANK

Depuis les « suicides » des banquiers et les événements en Ukraine, la contagion des difficultés bancaires s’accélère…

UKRAINE…banques russes coupent les crédits…limitation de retrait à 1000€/jour

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140227trib000817493/les-grandes-banques-russes-cessent-de-preter-en-ukraine.html

http://www.bfmtv.com/international/direct-ukraine-laeroport-simferopol-controle-hommes-armes-722222.html

AUTRICHE:….faillite des banques 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140227trib000817509/l-autriche-minee-par-ses-banques.html

http://www.lequotidien.lu/l-economie/53353.html

ALLEMAGNE:…Deutsche Bank transfère 100 milliards…Hsh Nordbank en faillite

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20140224trib000816807/deutsche-bank-transfere-100-milliards-de-dollars-hors-des-etats-unis-pour-obeir-a-la-fed.html

http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-banque-allemande-hsh-aura-besoin-de-plus-d-aide-publique-913823

PAYS-BAS:…Rabobank supprime 10 000 emplois

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203342985322-rabobank-va-supprimer-10-000-emplois-653541.php

ROYAUMUE-UNI:…RBS subit une perte de 9 milliards, licencie  30 000 emplois malgré ses 46 milliards de renflouement

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203342504488-les-troublants-aveux-du-patron-de-la-banque-rbs-653485.php?xtor=RSS-2132

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203341823829-la-banque-britannique-rbs-va-encore-reduire-ses-activites-a-l-etranger-653338.php

http://www.boursier.com/actualites/economie/royal-bank-of-scotland-va-trancher-dans-ses-effectifs-23088.html

GRECE:…besoin de 5 milliards pour les banques + crise des subprimes

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140223trib000816678/les-banques-grecques-auraient-besoin-de-5-milliards.html

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/23/20002-20140223ARTFIG00134-la-grece-au-bord-d-une-crise-des-subprime.php

ESPAGNE:..Bankia vend 713 millions de crédits douteux

http://www.boursorama.com/actualites/bankia-vend-pour-713-millions-d-euros-de-credits-en-majorite-douteux-d2b83971b9f1669a021f828bd8bbb917

PORTUGAL:…pertes bancaires

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/02/13/97002-20140213FILWWW00424-portugal-lourdes-pertes-pour-la-banque-bes.php

http://bankrun-en-france.blogspot.fr/2014/02/portugal-la-banque-bcp-toujours-en.html

http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/afp/la-banque-bcp-reduit-sa-perte-nette-en-2013-grace-a-son-plan-de-redressement-52eff15f3570c16bb1c3d889

ITALIE:…crise bancaire

http://www.lefigaro.fr/societes/2014/02/09/20005-20140209ARTFIG00236-l-italie-se-dechire-sur-le-traitement-de-sa-crise-bancaire.php

http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/la-banque-d-italie-demande-une-clarification-a-carige-953493.php

FRANCE:. Transaction de 122 millions pour Société Générale…argent en sécurité en banque?…industriels veulent leur banque

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20140228trib000817662/societe-generale-va-payer-122-millions-de-dollars-pour-eviter-des-poursuites-aux-etats-unis.html http://www.challenges.fr/patrimoine/20140227.CHA0987/votre-epargne-est-elle-vraiment-en-securite-a-la-banque.html#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20140228

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0203317948665-pourquoi-les-industriels-veulent-leur-propre-banque-650684.php

http://www.capital.fr/bourse/actualites/airbus-rachete-une-banque-allemande-pour-creer-sa-propre-banque-910858

http://www.capital.fr/bourse/actualites/fiat-veut-transformer-sa-filiale-fga-capital-en-banque-911302

http://www.lecontrarien.com/indices-daggravation-de-la-crise-airbus-rachete-une-banque-allemande-18-02-2014-edito

USA:…record des bénéfices…JP MORGAN licencie 5000 emplois…limite de cash chez la Chase…business du cannabis

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20140227trib000817520/1547-milliards-de-dollars-le-benefice-record-des-banques-americaines-en-2013.html

http://www.cnbc.com/id/101442047

http://www.zerohedge.com/news/2014-02-24/jpmorgan-fire-thousands

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20140225.AFP0928/etats-unis-jpmorgan-chase-annonce-5-000-suppressions-nettes-d-emplois-en-2014.html

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140225trib000817074/jpmorgan-va-supprimer-de-milliers-d-emplois-en-2014.html

http://www.infowars.com/chase-imposes-new-capitol-controls-on-cash-deposits/

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20140215trib000815527/les-banques-americaines-autorisees-a-traiter-avec-les-magasins-de-cannabis.html

Afin de préparer les esprits, les médias relatent de plus en plus d’articles sur une faillite bancaire et la confiscation de l’épargne mais en sous estimant la gravité de la situation et en oubliant de dire qu’il faudra par ailleurs une nationalisation partielle ou totale du secteur via la hausse des impôts et les coupes budgétaires pour compenser.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140214trib000815427/nous-devrons-fermer-les-banques-en-mauvaise-sante-jeroen-dijsselbloem-eurogroupe.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/faut-laisser-mourir-banques-plus-faibles-vincent-benard-980183.html

CADO:…triomphe des banquiers sur Hollande

https://www.youtube.com/watch?v=UGPISNZSO8I

Double interview de Pierre Jovanovic du 26.02.14 sur la crise et les suicides de banquiers

http://www.radioplus.fr/interview-de-pierre-jovanovic-sur-la-crise-financiere-mercredi-26-fev-9h30/

http://www.tropiquesfm.net/IMG/mp3/ITW_JJS_24_02_14.mp3

 EUROPE:..4 millions de SDF et 11 millions de logements vacants

http://www.express.be/business/fr/economy/lue-compte-41-millions-de-sans-abri-et-11-millions-de-logements-vacants/202784.htm

FRANCE:..jeux de grattage…Moscovi fait démissionner une ex ubs de l’amf qu’il avait nommé…clinique…exode dans les ministères

http://www.challenges.fr/entreprise/20140227.CHA1001/jeux-de-grattage-la-francaise-des-jeux-a-t-elle-trompe-ses-clients.html#xtor=EPR-7-[Quot18h]-20140227

http://www.challenges.fr/economie/20140227.CHA1007/moscovici-desavoue-l-ancienne-d-ubs-nommee-a-l-amf-par-lui.html#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20140228

http://www.challenges.fr/economie/20140228.CHA1009/le-gouvernement-impose-une-baisse-des-tarifs-dans-les-cliniques.html#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20140228

LES EXPERTS du jour sur Google, pacte de responsabilité

https://www.youtube.com/watch?v=H_eD0wYFLTs

https://www.youtube.com/watch?v=UcvrlzhYKNU

Pacte de responsabilité bidon

https://www.youtube.com/watch?v=MvL7TMHrozA

ROYAUME-UNI:..FT retire un article sur la manipulation de l’or

http://www.express.be/business/fr/economy/le-financial-times-procede-au-retrait-dun-de-ses-articles-qui-evoquait-une-potentielle-manipulation-du-cours-de-lor/202810.htm

http://www.lecontrarien.com/une-nouvelle-preuve-de-la-manipulation-des-cours-de-lor-28-02-2014-edito

ROYAUME-UNI:…tv réalité « la rue des allocations familiales » certains téléspectateurs appellent aux meurtres des fraudeurs

http://www.gentside.com/benefits-street/benefits-street-la-tele-realite-sur-les-defavorises-qui-choque-le-public_art58195.html

ALLEMAGNE:…championne des inégalités

http://www.lepoint.fr/economie/l-allemagne-championne-d-europe-des-inegalites-28-02-2014-1796520_28.php

UKRAINE…avec Pierre Hillard

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=0-AGmf_hquU

http://philip.dru-administrateur.nwo.over-blog.com/2014/02/d%C3%A9stabilisation-de-l-ukraine-les-usa-pris-la-main-dans-le-sac.html

USA:…homme anglais accusé d’hacking sur les ordinateurs de la FED

http://www.reuters.com/article/2014/02/27/us-usa-crime-hacking-idUSBREA1Q1R720140227

USA:..Georgie veut faire sécession…record des coupons alimentaires

http://pleinsfeux.org/demantelement-federal/

http://la-chronique-agora.com/croissance-pauvrete-etats-unis/

SA:…2000$ pour un stage SDF à Seattle

http://www.theatlanticcities.com/arts-and-lifestyle/2013/10/people-seattle-are-outraged-2000-homelessness-tour/7138/

http://realviewtour.com/

11 réponses »

  1. « L’illusion » a toujours été présente chez l’homme. J’ai l’illusion de vous comprendre, monsieur Bertez, vous, de comprendre ce que j’écris, etc. Le « pervers » abuse de la confiance de sa « victime objet », ici en ensemençant la confiance en un système fiduciaire, et surtout en lui faisant croire que la fin sera différente qu’au temps des Templiers et de Philippe le Bel, par exemple, ou encore de J Law.

    Mais cet accroissement à une vitesse logarithmique de l’illusion dans tous les domaines, dont l’économie dont vous parlez ici, est aussi intimement lié à mes yeux à la part croissante du monde virtuel dans nos vies.

    Au Japon, par exemple, précurseurs (bien avant les USA) dans nombre de dérives modernes, les rapports sexuels et la libido diminuent d’année en année (voir lien en bas). Le point de non retour vers l’extinction de l' »espèce » (ici « japonaise » en l’occurrence, je dis cela sans notion raciste bien sûr, mais purement ethnologique) sera finalement peut-être atteint dans ce pays, puis dans les pays industrialisés, qui sait ?

    Voici l’article sur ce sujet.

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/les-japonais-atteints-par-le-20710

    Remarque : ma réflexion est un peu éllipitique et hors-sujet, désolé…

  2. « . Il faut dire aux jeunes des banlieues : vous avez absolument besoin de Nike pour exister et, en même temps, leur donner du crédit. Cela coûte moins cher au système que de les éduquer, leur donner une possibilité de se construire une identité. En ce sens, Hollande a raison, ces jeunes sont l’avenir de la France: un bien triste avenir. »

    Cela coûte moins cher dans le modéle comptable que l’on utilise mais la réalité est tout autre. C’est pareil qu’en entreprise ou on se retrouve a courrir après des objectifs stupide sans se soucier des coûts réels juste parce qu’ils ne sont pas établis en dur par le contrôle de gestion.

    Merci pour ce blog, je ne partage pas toutes vos opinions mais apprécie toujours votre réflexion.

  3. Concernant l’or, je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas l’attrait pour ce métal, certes joli sur certaines créatures, mais globalement improductif, voire inutile et dont le seul mérité était… d’Être.

    Et puis un jour j’ai tenu des pièces d’or dans la main. Et là j’ai compris.

    Quelque chose de primitif, d’au delà des mots est remonté en moi : LÀ, il y avait la valeur. ÇA c’était autre chose. ÇA c’était de la valeur, concrète.

    J’ai partagé ces ressentis avec quelques autres personnes. Ceux qui se gaussait de mes propos « bizarre » n’en avait jamais réellement tenu en main. Ceux qui en avait eu en leur possession comprenaient.

    Aujourd’hui, on tente avec force conviction de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Qu’effectivement, le désir est l’aune de la valeur ultime, tentatives de nous déconnecter de la nature, du réel, de nous-même, de l’effort, de la tempérance, du long terme, de tout ce qui a construit nos sociétés.

    Et dans nos sociétés nord-américaines, quiconque tient un langage s’approchant de près ou de loin de celui de votre article d’aujourd’hui est snobé, moqué, traité de dinosaure rétrograde. Et pourtant…

    The « Reverse to the Mean » de tout cela m’inquiète. Non parce que je ne l’attends pas, mais parce qu’à chaque jour où l’on s’écarte encore un peu plus de cette fameuse « moyenne », la violence du retour de bâton augmente en force.

  4. Jamais, semble-t-il, la loi de Gresham n’a connu autant d’extension : l’or et le papier monnaie, la culture, l’éducation, morale sociale… :  » Lorsque deux monnaies sont en circulation, l’une considérée comme bonne, l’autre considérée comme mauvaise, la mauvaise chasse la bonne « .
    Le problème serait maintenant de savoir s’il s’agirait de simples occultations d’une situation réversible ou de substitutions à vie !

  5. Hummm , un vrai régal cet article! Merci BB.
    Nous vivons décidément dans une opacité voulue et constante.
    L’unique solution est connaître la vérité, même si elle est peu réjouissante, par chance grâce à des personnes comme vous qui illumine le chemin de celle- ci ou tout du moins fait réfléchir ce qui est déjà aujourd’hui un vrai miracle. Prendre le temps de penser.
    La monnaie n’est pas à nous on nous la prête, c’est une chaîne invisible…notre chaîne. Mais c’est cette même chaine que nous utilisons pour le » con ..sumisme » ou bien le garder bien haut chaud (c’est le cas de le dire!) à la banque bancale, des deux façons ils nous le prennent.
    Carte de plastic et distributeurs sont les uniques avancées de la banque ces derniers siècles.
    Avoir des actifs Hard (tangibles) est de loin la meilleure solution. L’épargnant proprement dit est le grand perdant de notre temps, l’argent mis dans un compte, on lui enlève de la valeur en faisant marcher l’imprimante à billet et plus encore si nos « grands penseurs » piochent directement sur les comptes.
    La rupture du réel n’est- elle pas dû au formatage « des gens » depuis ces 40 dernières années ?
    La morale est l’immoralité. Comme disait Nietzsche : L’homme préfère encore vouloir le rien plutôt que ne rien vouloir.
    Nous souffrons d’un problème de non-sens. Mais bien entendu l’intérêt majeur est de tromper les Hommes et de colorer selon leur vouloir « la religion financière » la crainte qui doit les maîtriser et ainsi maintenir leur servitude.
    Cordialement,
    Marian

    • Tout à fait, il faut relire A Huxley et lire Philippe Muray et son « homo festivus »……

  6. Le texte que j’ai proposé ci-dessus est un texte complexe, abstrait, mais il est essentiel.

    Nos sociétés sont fondées, reposent sur une certaine idée de la Valeur.
    Je soutiens que la valeur, cela se promène entre le désir des marginalistes et la valeur-travail de Marx.

    On peut le présenter autrement, notre société dite moderne, de saturation et de volonté de croissance à tout prix a choisi de mettre l’accent sur le désir, c’est à dire le consommateur. Elle fait passer au second plan , elle escamote l’autre pôle, le producteur, celui qui fait l’effort. Surtout que les fabrications sont de plus en plus loin là-bas, dans les ateliers du monde.

    Les médias vivent de tiers payants publicitaires, il se comprend aisément qu’ils sont là pour susciter les désirs et qu’ils n’ont nul intérêt à montrer les producteurs. Peu à peu nos sociétés en arrivent à croire que tout tombe du ciel, il suffit de donner à un produit le nom de « YOU » de vous faire croire que vous êtes extraordinaire, que vous le valez bien et vous oubliez tout le reste, le fait qu’il a fallu produire pour en arriver là; ce discours conduit à marcher sur la tête, voilà ce que j’explique sans arrêt.

    je soutiens que c’est in fine la production, donc l’effort, la rareté qui constituent le régulateur caché, escamoté du système. Le fait qu’on le rejette hors de la vue ne change rien à la réalité, confère la mine Wigan d’Orwell. On n’en veut rien savoir, c’est dérangeant, mais cela n’empêche pas que ce sont les mineurs qui font que l’on se chauffe etc

  7. La Fed recherche la normalisation , pas la hausse des marchés.

    Nous avons ces dernières semaines mis l’accent sur ce qui est souvent occulté en matière d’investissement, à savoir la théorie de la valeur des choses. Nous avons soutenu que la valeur, cela se promène entre deux pôles, un pôle solide articulé autour du concret, le travail , l’effort, la rareté, l’utilité etc et un pole offre/demande, désir, relatif et lié à une époque, une mode, un rapport de forces.

    Nous avons suggéré ainsi à la fois la fragilité des valeurs et l’incertitude fondamentale de leur statut. Nous considérons que cette incertitude va au delà de l’incertitude traditionnelle sur l’avenir et qu’elle a à voir avec l’arbitraire, l’historicité des théories dominantes/ ; elles sont le produit d’un moment, d’un état de la société, d’un rapport de domination.

    Les pays archaiques ou émergents sont encore du côté de la valeur travail, effort, besoin, rareté etc . les pays développés sont du côté des valeurs que nous appelons par commodité imaginaires; l’affrontement Russie/USA est un affrontement type de ces deux pôles. La Russie produit des commodities, rares, du hard les USA produisent pour simplifier du soft, du vent, du désir; des formes.

    Nous continuons de mettre les points sur les « i » et sur les conséquences qui découlent de l’analyse de « la valeur » pour l’investisseur.

    Il y a une valeur que l’on peut dire d’origine. Ce qui tourne autour de la valeur-travail, la valeur d’usage, bref ce qui est encore assez près de l’utilité et du concret.

    Et il y la valeur qui découle de la confrontation des offres et des demandes lesquelles sont fondées à la fois sur l’usage, l’utilité et de plus en plus le désir.

    Le fondamental n’est plus qu’un sous-jacent dont on s’éloigne de plus en plus.

    A part la satisfaction des besoins fondamentaux, tout est culturel. Mais c’est culturel à des degrés divers. On peut par la publicité et la manipulation faire en sorte que la valeur s’éloigne de plus en plus de la satisfaction des besoins et de l’utilité. La kleptonomy recouvre ce glissement qui éloigne de plus en plus de l’utilité et du travail et devient dominé par le désir.

    le monde moderne s’analyse comme une lutte, une tension entre le fondamental et l’acquis, le désir, le relatif.

    Le fondamental, c’est ce à quoi les investisseurs traditionnels se refèrent, l’analyse financière, la méthode Buffet ou Graham, les cash flows estimés etc; mais il faut reconnaitre qu’elle n’est fondamentale que sur le plan de la méthode, elle ne l’est pas sur le plan des inputs, des données et paramètres que l’on y injecte. Ces inputs, comme les cash flows prévisionnels et les taux d’intérêt retenus sont des hypothèses très incertaines. Ce qui veut dire que les résultats obtenus sont très incertains. D’une incertitude liée au monde réel.

    Le saut de la modernité depuis plus de 30 ans est de dire si le fondamental est incertain, allons plus loin, n’en parlons plus, passons à autre chose. Considérons comme Walras et Menger que les choses valent ce que l’on est prêt à payer pour les avoir. Passons au marginalisme et à la pure tautologie. N’ évaluons les assets qu’à ‘l’intérieur de la sphère de la finance unifiée. Réduisons tout à un seul et même ensemble, le fameux portefeuille global dont les composantes ne se distinguent entre elles que par le rendement et le risque ; et appelons ce risque/risk, la volatilité et faisons comme si cela exprimait l’incertitude ancienne de la valeur fondée sur le fondamental. Ce que j’appelle séparons l’ombre du corps.

    C’est en fonction de cette seconde conception, moderne que travaille la Fed et son bras séculier la Fed de New York quand elle parle du fameux portefeuille mondial qui sert de base théorique justifiant les Quantitative Easing. C’est à partir de ce raisonnement et des modèles qui en découlent que l’on a mis les taux à zéro, crée un excès de cash mistigri et que l’on a ainsi forcé les financiers à se débarrasser du mistigri et à acheter des assets de plus en plus risqués.

    La crise pour la Fed n’est pas causée par le surendettement et la destruction de valeur des subprImes, elle n’a jamais prononcé l mot fatidique de surendettement. Elle travaille sur des modèles qui n’intègrent pas la notion de surendettement. Non la crise pour la Fed et ses modèles c’est l’apparition brutale de l’incertitude sur la valeur, c’est l’intrusion du risk, de la volatilité. Ce n’est pas l’introduction du risque fondamental, celui du réel. Donc son action est cohérente: face à l’incertitude sur la valeur, la Fed:

    1) remet la valeur du portefeuille global à un niveau qu’elle considère comme satisfaisant pour solvabiliser les banques et le shadow,

    2) elle détruit la volatilité pour montrer qu’il n’y a plus d’instabilité et d’incertitude et habituer les gens aux cours, aux niveau atteints par le portefeuille global

    3) quand elle a atteint son objectif, à la fois en niveau et en stabilité, pour éviter le retour à l’instabilité par une spéculation excessive et fragilisante, elle « taper » afin de faire atterrir les marchés, afin de les stabiliser en douceur sans que cela remette en cause le niveau du portefeuille mondial ou que cela entraine de déstabilisation du leverage global.

    Si on nous suit sur cette analyse, sur la conception qui en découle et les objectifs de la Fed, nous sommes dans la phase ou le niveau souhaité pour le portefeuille mondial a été atteint et ou la priorité c’est d’éviter le retour de l’incertitude sur la valeur.

    Ceux qui jouent les marchés à la baisse jouent vraiment , frontalement contre la Fed.

    Ceux qui sont restés sur la touche depuis 5ans, soit « hedgés », soit en position défensive, ont beau continuer à espérer un retour aux normes historiques, il a peu de chance d’intervenir, la Fed n’en veut pas. Ce retour aux normes historiques n’interviendra que si et seulement si, le réel refait irruption sous forme de nouvelle crise. Toutes les petites tracasseries du type Ukraine par exemple sont insuffisantes pour faire perdre à la Fed le contrôle de la situation. Et on le voit chaque jour. Il n’y a que si quelque chose de fondamental dans la sphère monétaire intervient, type crise bancaire en Chine ou autre, que la Fed sera en difficulté. Ceci explique la prudence des anglais et de la City dans le jeu des sanctions lors des affrontements en cours, avec les Russes et/ou les Chinois, ils savent que les sanctions minent la solidité financière globale en fragmentant l’espace financier. Les sanctions nuisent à la prégNance de la valeur imaginaire.

    Ceux qui ont suivi et accepté les hypothèses d2veloppées ci dessus ne se mettront pas « short », vendeurs, ils modifieront leur politique en devenant sélectifs, c’est le temps de la sélectivité. Une sorte de normalisation.

Laisser un commentaire