Allemagne

À qui perd gagne: les sanctions économiques Par Jean-Pierre Béguelin

À qui perd gagne: les sanctions économiques Par Jean-Pierre Béguelin

Which EU banks are the most exposed to Russia? FR (50bn), IT (28.6), DE (23.7)…the rest here http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1275-russian-roulette/ …

International bank’s exposure to Russian debt – coolissimo graph by @ReutersGraphics here

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Un embargo entre la Russie et l’Europe pénaliserait beaucoup ménages européens et firmes russes, nettement moins consommateurs russes et firmes européennes, ce qui paraît plutôt favorable à Moscou

Les sanctions économiques contre un pays sont-elles efficaces? La question est débattue depuis fort longtemps, depuis, en fait, que la Société des Nations – la vénérable SDN genevoise – a voulu punir l’Italie mussolinienne pour son invasion de l’Abyssinie uniquement à l’aide de telles sanctions, qui n’ont certainement pas eu le succès espéré alors. Outre le fait que nul embargo n’est universel ni étanche, cette arme est d’un usage délicat puisqu’elle frappe aussi bien le sanctionné que le ou les «sanctionneurs». C’est que les vraies sanctions – à savoir une très large limitation ou une quasi interdiction ou un embargo des échanges de biens, de services ou de facteurs avec un pays tout entier – défont la trame des spécialisations internationales et suppriment le gain de l’échange qui en avait résulté. Dans l’exemple aux principes toujours valables de David Ricardo, instaurer le libre-échange entre l’Angleterre et le Portugal favorisait les industriels anglais du textile, capables de vendre nettement plus cher leur drap grâce la demande supplémentaire des Portugais pour leur produit, alors qu’outre-Manche les paysans s’appauvrissaient face aux importations meilleur marché de blé portugais. Parallèlement, au Portugal, les filatures souffraient l’enfer et tendaient à disparaître alors que l’agriculture fleurissait.

Si, soudain et pour de pures raisons politiques, le Royaume-Uni avait imposé un embargo des échanges à l’encontre du Portugal, ce mécanisme serait reparti à l’envers: en Angleterre les industriels y auraient perdu et les paysans gagné alors que l’inverse se serait passé au Portugal. Vu les structures sociales de ce pays, la pression des grands latifundiaires lusitaniens aurait en principe dû pousser leur gouvernement à plier et à tout faire pour voir l’embargo rapidement levé. Mais au Portugal comme le blé, ne trouvant plus de débouchés en Angleterre, aurait vu son prix, et donc celui du pain, tomber, les plus pauvres des habitants auraient très bien pu se retrouver mieux après l’instauration de l’embargo anglais qu’avant si bien que Lisbonne n’aurait probablement pas été incitée à accepter rapidement les conditions posées par Londres pour rétablir un courant normal d’échanges. Durant toute la crise certes, le drap, importé jusqu’alors, aurait renchéri sur les bords du Tage et du Douro, mais rien n’aurait alors empêché les élégantes lusitaniennes d’utiliser moins de tissus pour leurs robes et chapeaux, prolongeant ainsi la capacité de résistance de leur pays.

Dans ces conditions, l’efficacité d’un embargo ou de très larges sanctions va dépendre essentiellement du type de biens et de services échangés entre les querelleurs. Si le commerce porte essentiellement sur des produits pour lesquels seul un faible changement du prix suffit pour modifier fortement les quantités offertes et demandée, un embargo restreindra beaucoup les volumes échangés, ce qui touchera principalement les producteurs, pénalisant les exportateurs et favorisant les concurrents nationaux des importateurs, tandis que les consommateurs individuels seront relativement épargnés puisque les prix de ces biens changeront assez peu. En revanche, quand la majorité des échanges internationaux entre les parties au conflit concernent des biens ou des services visqueux, c.-à-d. dont les quantités offertes ou produites ne réagissent qu’après de très grandes variations de prix, les sanctions seront ressenties surtout par des consommateurs confrontés avec une valse marquée des étiquettes et nettement moins par les offrants dont les quantités vendues ne se modifieront pas trop.

Dans la réalité, toutes les combinaisons de produits échangés sont envisageables. Ainsi, des sanctions décrétées contre un pays exportateur de matières premières relativement peu utilisées par ses propres résidents – cas de l’Afrique du Sud ou de l’Iran – nuiront surtout aux producteurs de ce pays sauf, évidemment, si les restrictions portent aussi sur les importations de nourriture, une interdiction très rarement instaurée sauf en cas de guerre ouverte. La Russie, puisque c’est elle dont il est question actuellement, serait évidemment dans un cas similaire; un embargo sur ses exportations énergétiques ne ferait pas trop souffrir ses consommateurs, qui pourraient même bénéficier d’un chauffage moins cher, une économie sans doute fort bienvenue. Certes, les firmes russes souffriraient beaucoup et c’est sans doute pourquoi la bourse de Moscou est très sensible aux menaces de sanctions. D’un autre côté, le blocage des ventes occidentales à ou par la Russie viendrait évidemment ennuyer les acheteurs russes, mais comme ces importations sont le plus souvent soit des produits de luxe ou du tourisme exotique ne concernant que la frange la plus riche de la population soit des biens intermédiaires dont le manque ne se fait généralement sentir qu’à long terme et qu’en outre un tel embargo ne serait pas total car on ne voit pas les Chinois l’appliquer, la montée des prix des biens importés ne devrait pas trop toucher le Russe moyen. Enfin, si le monde bloquait les transactions financières et monétaires avec la Russie, il aiderait directement le gouvernement de Moscou à empêcher les capitaux de fuir son pays, ce qui serait sans doute fort avantageux pour lui.

En d’autres termes, l’embargo occidental pénaliserait surtout les grandes firmes russes, mais nettement moins le gouvernement et les ménages moyens du pays. Ce serait évidemment l’inverse en Occident et, surtout, en Europe. La très nette montée du prix de l’énergie qui résulterait d’un tel embargo ferait nettement souffrir le consommateur européen puisqu’on ne peut facilement remplacer de telles sources d’énergie à court et même à moyen terme. De leur côté, les firmes occidentales avec beaucoup de clients russes – luxe, voitures, tourisme entre autres – seraient relativement peu touchées, car la plupart d’entre elles pourraient trouver plus ou moins facilement des débouchés ailleurs. Ainsi, une guerre économico-commerciale entre la Russie et l’Europe nuirait fortement aux ménages européens et aux firmes russes alors que les consommateurs russes et les firmes européennes s’en tireraient relativement mieux.

Face au mécontentement interne qu’une telle situation ne manquerait pas de gonfler en Europe, Bruxelles et les autres capitales de l’UE tiendraient-elles aussi longtemps que Moscou? Nul ne le sait et personne ne paraît vouloir tenter le diable pour le savoir, peut-être heureusement.

Source Le Temps 22/3/2014

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c582790e-b108-11e3-bf34-df783021531a/�_qui_perd_gagne_les_sanctions_�conomiques

Les sanctions pourraient se retourner contre l’UE Par Richard Werly

Il y a l’énergie. Le fait que l’Union européenne importe de Russie 34% de son pétrole et environ 40% de son gaz est pointé du doigt à chaque crise.

Limiter la «question russe» au flux d’hydrocarbures à travers les gazoducs et oléoducs qui, pour la plupart, traversent l’Ukraine est toutefois réducteur. Explications.

Au-delà de l’énergie, la cohésion européenne

«Avant de poursuivre sur la voie des sanctions, l’Union doit clarifier ce qu’elle veut obtenir», avertit l’analyste Georg Zachmann, de l’institut bruxellois Bruegel. Motif: plus les échanges commerciaux et financiers avec la Russie vont devenir compliqués, plus les disparités régionales et nationales au sein de l’UE vont apparaître.

Du point de vue de l’énergie, même si l’arrivée du printemps rend cet argument un peu moins décisif, l’on sait que les pays Baltes, la Pologne mais aussi la Grèce ou la Bulgarie sont très vulnérables car le gaz russe y représente, au minimum, 65% de la consommation totale.

Du point de vue financier – si l’on prend en compte l’engagement des Etats au-delà de l’exposition bancaire – le fardeau est aussi très inégal. La petite île de Chypre, sauvée de la faillite par un plan de sauvetage de l’UE de 10 milliards d’euros en mars 2013, a bénéficié en mai de la même année d’un assouplissement des taux d’intérêt et de la maturité du prêt de 2,5 milliards consenti par la Russie en 2011. La première banque du pays, dont la restructuration a frappé de plein fouet ses dépositaires russes, compte depuis septembre 2013 six administrateurs russes dont Vladimir Strzhalkovskiy, ancien patron du conglomérat Norilsk Nickel. «Si l’on ajoute les liens étroits entre Grèce et Chypre, et la solidarité orthodoxe en Europe orientale, une aggravation des tensions peut créer un vrai déséquilibre», analyse un diplomate.

Viennent aussi les moyens de pression russes: en juin 2013, Gazprom, a renoncé à acheter le distributeur de gaz grec DEPA, en cours de privatisation à la demande de Bruxelles. Or Athènes n’a trouvé aucun repreneur depuis. «Présentez-moi une compagnie du secteur prête à fâcher Moscou», ironise un porte-parole de Socar, la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise, acquéreuse, elle, de l’opérateur gazier hellénique DESFA.

Le talon d’Achille des échanges commerciaux

«La Russie demandera une compensation si la France suspend la vente des navires de guerre Mistral.» Cet avertissement, lancé par le Ministère russe de la défense après la suspension par Paris de la coopération militaire avec Moscou, intervient aussi alors que la direction des chantiers navals de l’Hexagone a grand besoin de ce contrat de près de 2,4 milliards d’euros, dont la moitié reste à régler. Le gouvernement français devra aussi répondre, en cas d’aggravation des tensions, aux préoccupations du constructeur automobile Renault, partenaire du russe Avtovaz, ou des industriels Saint-Gobain, Schlumberger ou Air Liquide…

L’inquiétude est aussi palpable en Allemagne où la vente ces jours-ci par le géant RWE de ses activités d’exploration à une firme russe pour 5 milliards d’euros est perçue comme un avertissement.

Plus de 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie, avec laquelle les chiffres d’exportation (76 milliards d’euros en 2012, contre 60 milliards pour la République tchèque) cachent des réalités industrielles. Volkswagen, Continental ou Siemens y ont des usines. Toutes ces sociétés ont contracté des prêts et travaillent avec les autorités. «Le sens des proportions dans les sanctions est indispensable», a jugé à Munich Ulrich Grillo, de la fédération patronale.

Le risque d’un engrenage bancaire

La City de Londres n’a pas du tout envie qu’un climat de guerre financier s’installe avec Moscou. «Plus les actifs russes sont affectés, avec un gel consécutif de tous les projets rémunérateurs de fusions-acquisitions ou d’introductions en bourse pour 2014, plus les banquiers vont grimacer», pronostiquaient récemment Bernard Sucher, un financier américain installé à Moscou.

Un chiffre, au-delà des investissements et des encours d’emprunts des grandes banques européennes en Russie, démontre cette interaction: de 2004 à 2013, 400 milliards d’euros ont été levés à Londres par des compagnies russes. Le chiffre était de 47 milliards en 2013, sur lesquels les banques londoniennes prélèvent en moyenne une commission estimée à 3%.

Des institutions, comme l’autrichienne Raiffeisen, l’italienne Unicredit ou la française Société Générale, sont jugées très vulnérables. «Pour plusieurs établissements bancaires, des sanctions aggravées peuvent virer à la roulette russe», note, avec humour, une autre analyste de Bruegel, Silvia Merler. Laquelle pointe deux inquiétudes: une plongée du rouble qui ferait trembler les marchés de devises dans les pays émergents, et un – toujours possible – défaut de paiement de l’Ukraine. «Pour l’heure explique-t-elle au Temps , le type de sanctions adoptées ne met pas les banques européennes en difficulté. Mais des sanctions plus larges, suivies de mesures de rétorsion, changeraient la donne. Surtout si l’incendie bancaire chypriote devait se rallumer.»

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d5a8886a-b12f-11e3-bf34-df783021531a/Les_sanctions_pourraient_se_retourner_contre_lUE

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Guerre économique à coups d’expropriations en Ukraine Par Emmanuel Grynszpan

 Le Kremlin reste défiant, alors que Washington frappe les intérêts de la garde rapprochée de Poutine

Les Etats-Unis ciblent le porte-monnaie des amis milliardaires du président russe. La «liste noire» établie jeudi par Washington dans le cadre de la crise russo-ukrainienne compte désormais 31 noms de personnalités. On y retrouve désormais la plupart des membres de la fameuse «coopérative Ozero», ce lotissement de résidences secondaires acquis par Vladimir Poutine et ses amis proches au début des années 90. Tous ces hommes, amis d’enfance du président ou collègues du KGB, ont depuis fait fortune ou occupent des postes au sommet de l’Etat russe.

La logique américaine de frappes ciblées fait cependant déjà des dégâts collatéraux. Visa et MasterCard ont bloqué, sans préavis, les services de paiement à des milliers de clients de plusieurs banques russes, dont le capital appartient à des proches de Poutine. Parmi elles, la banque Rossiya, 17e établissement bancaire du pays avec 10 milliards de dollars d’actifs, ne pourra plus effectuer d’opérations en dollars. L’agence de notation Fitch a dégradé la perspective de la Russie de «stable» à «négative» en raison des risques liés aux sanctions occidentales contre Moscou. Fitch note que l’impact direct des sanctions est pour l’instant mineur, mais il s’inquiète à l’idée que, dans le pire des scénarios, «les Etats-Unis pourraient interdire aux institutions financières étrangères de faire des affaires avec les banques et les entreprises russes». L’agence Standard & Poor’s a aussi abaissé à «négative» la perspective de la Russie. La bourse russe a plongé de 4% vendredi matin à l’annonce de la nouvelle, avant de clore sur une baisse plus modérée de –1,27% (Micex, coté en roubles).

Le patron de Rosneft épargné

On remarque dans ces listes l’absence d’Igor Setchine, patron du groupe pétrolier Rosneft et longtemps considéré comme le numéro deux du Kremlin en termes d’influence. Mais voilà, le pétrolier britannique BP détient 20% de Rosneft et ExxonMobil explore conjointement avec le géant russe les immenses richesses de l’Arctique. Ou bien est-ce une manière de garder une marge de manœu­vre pour la suite? Le premier ministre, Dmitri Medvedev, et l’aile «libérale» du gouvernement sont également épargnés, peut-être aus­si parce que cette dernière est moins influente que jamais.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a prévenu que «l’Etat protégera les personnes juridiques ou physiques touchées par les sanctions». Vladimir Poutine a raillé les sanctions en promettant d’ouvrir un compte personnel dans la banque Rossiya. Plus sérieusement, Peskov a indiqué que la Russie répondrait symétriquement aux sanctions, sans élaborer. Le flou reste total sur la riposte économique de Moscou. L’arme gazière est à double tranchant pour Moscou, car les exportations de Gazprom vers l’Europe génèrent autour d’un tiers des recettes budgétaires russes. Se voulant rassurant, le ministre des Finances a déclaré vendredi que la Russie (qui est peu endettée) pouvait se passer de l’emprunt de 7 milliards de dollars prévu cette année sur les marchés financiers.

Or, l’économie russe n’est pas au mieux de sa forme. La croissance est en panne (1,6% en 2013), malgré les cours élevés des hydrocarbures, qui tiraient jusqu’ici l’économie. Beaucoup d’économistes redoutent que le pays ne soit déjà entré en récession. Les investissements et la production industrielle plongent. L’économiste Mikhaïl Khromov donne une estimation de la fuite de capitaux à 65 milliards de dollars rien que pour le premier trimestre 2014. C’est toujours mieux que l’économie ukrainienne, qui se trouve au bord du gouffre.

Moscou et Kiev se sont déjà déclaré la guerre économique. Dmitri Medvedev a annoncé vendredi que l’Ukraine devait 16 milliards de dollars à la Russie, dont 11 milliards octroyés en 2010 en échange d’un bail pour la base navale russe de Sébastopol. Le premier ministre a noté que cet argent devait être rendu, puisque Sébastopol est désormais russe. Par ailleurs, les autorités de Crimée nationalisent à tour de bras les actifs ukrainiens de la péninsule.

En Russie, les actifs appartenant à des hommes d’affaires ukrainiens font l’objet de pressions administratives. Le milliardaire Igor Kolomoïsky a vendu en urgence le 11 mars la filiale russe de sa banque Privat. Mercredi, une descente de police a eu lieu dans une grosse usine de confiserie du milliardaire Petro Poroshenko (ancien ministre de l’Economie ukrainien). Tous deux ont fait l’objet de critiques du Kremlin dans les semaines passées pour leur soutien à Maïdan.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b99232ee-b129-11e3-bf34-df783021531a/Guerre_�conomique_�_coups_dexpropriations_en_Ukraine

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La Suisse exposée en Russie Par Simon Moreillon

La crise en Crimée et le gel de l’accord de libre-échange pourraient affecter les activités russes des entreprises suisses

Depuis la chute de l’Union soviétique, les relations économiques entre la Suisse et la Russie ont été multipliées par 11, indique l’Administration fédérale des douanes. En 2013, les entreprises suisses ont exporté pour 3,1 milliards de francs en Russie, sur un total de 201 milliards, ce qui en fait le quinzième débouché des exportations helvétiques.

Les produits pharmaceutiques et chimiques se taillent la part du lion avec 42,4% des exportations, contre 22,4% pour le secteur des machines et de l’électronique et 19% pour les instruments de précision et l’horlogerie.

Les poids lourds Novartis, Roche ou Nestlé sont ainsi présents en Russie. Si les deux premiers n’y produisent pas, le géant veveysan possède lui 10 usines. Nestlé a investi en octobre dernier 73 millions de francs dans une fabrique de produits Maggi à Vladimir.

En tout, près de 200 sociétés suisses opèrent en Russie. Selon des chiffres russes repris par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), 600 sociétés locales ont des capitaux suisses.

Malgré ces exemples, l’implantation d’entreprises de taille moyenne reste compliquée, selon Anne Bauty, vice-présidente de la Chambre de commerce Suisse-Russie. «Il n’existe en pratique aucune sécurité du droit en Russie», relève-t-elle. La présence d’un partenaire local permet de minimiser les risques sur ce marché à haut potentiel, conseille le Seco.

Inquiétude à Moscou

Avec les récents événements, «les entreprises suisses craignent des sanctions économiques qui affecteraient leurs relations d’affaires», indique Julien Thöni, chef de la section Economie à l’ambassade de Suisse à Moscou. «Le sentiment dominant est qu’il faut prudemment réexaminer la présence de ses investissements en Russie», avance Anne Bauty.

Quant aux avoirs des clients russes confiés aux banques suisses, ils se montaient à 4,962 milliards de francs en 2012, selon les derniers chiffres publiés par la BNS. Des avoirs dont une partie pourrait être gelée si la Confédération décidait d’imposer des sanctions à certains ressortissants russes, à l’instar des Etats-Unis et de l’Union européenne.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/eb280ce0-b131-11e3-bf34-df783021531a/La_Suisse_expos�e_en_Russie

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