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Geopolitique Friction du Dimanche 20 Avril 2014: Il faut oser menacer l’optimum des Allemands Par Bruno Bertez (Actualisé le Mardi 22 Avril)

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Geopolitique Friction du Dimanche 20 Avril 2014: Il faut oser menacer l’optimum des Allemands Par Bruno Bertez (Actualisé le Mardi 22 Avril)

L’historiographie dominante est fondée sur un kolossal mensonge: l’existence de ruptures en matière historique. On veut, aux plus hauts niveaux, faire croire aux peuples que l’Histoire n’est pas continue, qu’il y a des « avant » et des « après ». Par exemple, un avant Hitler, avec Stresemann qui aurait été un type bien, ouvert,  et par exemple, un après la défaite avec Adenauer et autres.  La réalité est que l’histoire est un continuum, qu’elle a des fils conducteurs et que c’est en suivant ces fils que l’on peut la comprendre. L’Allemagne est une « une », continue, telle qu’en elle-même, voilà ce qu’il faut cacher.  Avec sa volonté de puissance et de domination. Et ce n’est pas un hasard si après  le « non » au référendum, en 2005, l’ordre a été donné d’intensifier la propagande en France, de réécrire les livres scolaires et de les infléchir dans le sens européiste. Nous y reviendrons.

Hitler n’est pas un accident, une aberration de l’Histoire.  Il est l’émergence de courants qui traversent aussi bien l’Allemagne, le peuple allemand que la France, le peuple, la société française. Voilà ce qu’il faut oser dire, l’Allemagne ne serait pas devenue nazie s’il n’y avait pas eu le risque bolchevique, si les patrons français n’avaient pas rêvé de la Révolution Nationale, si la synarchie n’avait pas travaillé souterrainement. Et si le capital anglo-saxon n’avait pas joué cette carte.

Déjà dès 1923, avec Stresemann, l’Allemagne préparait sa revanche, et réarmait en cachette avec l’aide des  Anglo-saxons déjà, la signature du Pacte de Locarno était une mystification, déjà la propagande essayait de préparer la fameuse « Europe » aux objectifs futurs, ceux des Anglo-saxons de constituer une zone unifiée sous l’hégémon allemand, au détriment de la France. Ce n’est pas pour rien si les Anglo-saxons ont trahi la France sur la question des réparations! Ce qu’ils voulaient, ce qui les intéressait déjà, c’était « le commerce et la finance ». 

Stresemann Chamberlain and Briand During the Locarn

Ce que l’on cache, c’est que la construction européenne n’était ni spontanée, ni européenne, mais une condition mise par les Américains à leur aide! C’était un chantage. Que l’on a habilement retourné, par le génie de la propagande, en son contraire. La construction européenne était un chantage, quelque chose d’imposé par les Américains que l’on a retourné en son contraire, à savoir une construction destinée à faire pièce, à s’opposer à eux! Il faut saluer le génie des propagandistes à faire accepter les vessies pour les lanternes, la construction européenne n’a jamais eu pour objectif de renforcer l’Europe face aux USA, mais d’en faire un vassal sous deux aspects .On a réussi à retourner ce qui était un acte de soumission en un défi, chapeau! Il faut relire le Général de Gaulle sur ces questions.

Les deux aspects qui intéressaient les Américains sont, dans une vision de long terme:

Lisez les mémoires de Kissinger et d’Acheson, c’est cyniquement clair.

L’euro, sous son aspect hégémonie allemande, est un carcan, il a pour fonction d’imposer les « valeurs » allemandes, pas seulement les valeurs économiques et financières. Il a surtout pour objectif d’interdire aux Français de recourir, comme ils l’ont toujours fait, aux dévaluations, pour, périodiquement, restaurer leurs équilibres économiques.

L’objectif de l’euro est d’interdire ces dévaluations par lesquelles le Français se remettait en selle. Ce que l’on appelle la stabilité monétaire doit être vu sous son aspect symétrique, l’aspect carcan, blocage, qui étouffe.

L’Allemand par son euro-DM a eu l’intelligence, avec l’aide des Anglo-saxons de prendre le Français par son point faible, le goût de la rente, le goût séculaire du bas de laine. Il a eu l’intelligence, ou l’intuition, de capitaliser sur  son fonds commerce à savoir, le tropisme des ultra-riches français et du très Grand Patronat pour l’Ordre, la Discipline, la Résignation, bref sur la fascination pour la fameuse Révolution Nationale. Il suffit d’écouter Gattaz parler de la chienlit pour le comprendre.

L’arme des Allemands, c’est donc l’euro, le carcan qui enferme. Le carcan qui asphyxie et que l’on desserre, comme en ce moment, quand il faut être prudent et ne pas risquer,  par un vote aux européennes, de donner la part trop belle aux eurosceptiques.

Le choix allemand de l’euro-DM, soutenu par les couches kleptos françaises et les sociaux-démocrates Collabos, est, comme prévu et écrit en 2000, un moyen pour obtenir reddition. Ce choix n’est pas un choix monétaire, c’est un choix politique. Comme l’ont écrit les Américains à l’époque, il faut qu’il s’impose de lui-même, sans vote, sans débat.  Les Américains ont théorisé cette idée que les colonisations, par le libre-échange et la finance, sont aussi efficaces que celles qui sont faites par les armes. Cela a été mis en œuvre, partiellement, en pratique, avec le Canada.

L’euro, dans sa fonction politique, repose sur l’interdiction des dévaluations externes et l’obligation de dévaluations internes.

En l’absence de dévaluation interne, c’est à dire d’austérité pour les pays déficitaires, l’Europe se trouverait face à un choix, soit laisser filer l’euro à la baisse, soit pousser les Allemands et les pays du Nord vers la sortie. Pour les pousser vers la sortie, il suffirait d’exiger d’eux  qu’ils paient. Payer, c’est ce que l’on appelle recourir à  la solidarité. Comme en 39-45, les Allemands veulent bien conquérir, dominer, mais ils veulent que ce soient les pays conquis qui paient, leur propre asservissement, pas eux.

Il n’y a aucune raison pour que le mode de vie ou la productivité allemande ou encore la spécialisation économique allemande soient la norme européenne. La diversité du monde global montre bien que de nombreux cas de figure sont possibles, tout le monde ne s’aligne pas sur les Allemands. On vit bien, même en n’étant pas allemand!

L’Allemand, visiblement à ce jour ne veut ni sortir, ni payer.

Il ne veut pas sortir car il ne veut pas perdre ses débouchés européens et voir sa devise s’envoler ce qui nuirait à sa compétitivité. Hors de l’euro, le nouveau DM retrouverait son statut, celui de monnaie de réserve, de spéculation et de repoussoir du dollar. Il perdrait aussi une grande partie des créances qu’il a sur le système européen, Target 2.Toute la politique économique et sociale de l’Allemagne vieillissante qui consiste à faire assurer les retraites de ses vieux par le reste du monde tomberait à l’eau.

L’Allemand ne veut pas payer car cela nuirait à son niveau de vie, réduirait ses investissements, appauvrirait le pays, ce qui briserait le cercle vertueux dans lequel il s’inscrit. Les arguments moraux ne jouent pas en matière politique ou géopolitique. Par ailleurs, s’il payait, il y a fort à parier que les pays dits du Sud et la France s’installeraient dans le confort de la paresse, ils vivraient aux crochets de l’Allemand. C’est humain.

Le niveau de l’euro entre euro fort et euro moyennement fort, est un optimum. Il assure aux Allemands un pouvoir d’achat mondial élevé, un droit de prélèvement sur la richesse globale élevé, mais il permet l’équivalent d’une gestion mercantiliste. Sans être trop critiqué pour cela. On se souvient des attaques contre les Allemands dans le passé n’est-ce pas ? Là, ils sont tranquilles, couverts en quelque sorte par ces pestiférés du Sud et les Français.

Sacré optimum.

Il est sûr qu’un peu de perspicacité ou de sens de l’intérêt national dessillerait les yeux des pays du Sud et de la France. Ils joueraient de leur faiblesse, qui renversée devient une force, un peu comme au judo. Ils prendraient appui sur la force du maître pour jouer leur carte d’esclave. Ils menaceraient donc cet optimum. Et nul doute qu’ils rencontreraient des alliés en Allemagne. Ils rencontreraient des alliés en Allemagne, tout comme les maîtres Allemands trouvent des alliés en France, des collabos qui voient dans l’arrimage la possibilité de mater les citoyens Français, de les faire se tenir tranquille alors qu’ils leur imposent la régression.

On nous demande souvent, mais qu’avez-vous contre la régression, ne vivons-nous pas au-dessus de nos moyens?

Nous répondons :

-Ce sont les gouvernements qui vivent au-dessus de nos moyens!

-Ce sont les fonctionnaires chéris de ces gouvernements qui vivent au-dessus de nos moyens!

-Ce sont les banques qui vivent au-dessus de nos moyens!

-Ce sont les assistés tricheurs qui vivent au-dessus de nos moyens !

Nous avons connu 35 ans de gains de productivité accélérés, nous avons été mis au chômage tellement il y avait de progrès dans les processus de production de richesse, tellement nous sommes efficaces, nous avons été privés des bénéfices de ces progrès et on voudrait en, plus que nous acceptions la régression? Non seulement nous avons été les laissés pour compte, mais en plus on veut confisquer ce qui reste!

Complément documentaire :

Bien entendu, la censure règne sur tout ce qui pourrait jeter le doute sur la « pureté des intentions » européennes exprimées à la fois par les « visionnaires » de l’Europe, les politiciens stipendiés par l’étranger, les médias et les faux chercheurs. Même pris la main dans le sac du mensonge historique, ils nient et mentent. La répétition des mensonges se charge du reste, faire oublier, travestir. 

L’ennui est qu’aux Etats-Unis, il existe encore des  obligations de transparence. Elles sont de plus en plus bafouées, mais elles sont encore, comparées à la situation Européenne, considérables. 

La déclassification des documents secrets est périodique, elle permet de comprendre l’histoire, ce qui est essentiel, mais surtout de toucher du doigt l’un des ressorts de cette histoire récente: la manipulation. 

La lecture des documents déclassifiés permet d’étayer certaines intuitions, comme celles de de Gaulle, ou certaines thèses dites conspirationnistes. Tout ceci complète fort bien la lecture attentive des mémoires des grands acteurs de l’histoire. Certes, ces mémoires sont biaisées, mais elles fournissent une trame essentielle pour la compréhension et la restitution des faits. 

Ainsi, les documents des services secrets américains ont été déclassifiés en 2000. 

Bien peu de chercheurs les ont compilés, surtout en Europe. 

Le correspondant Européen du Daily Telegraph à Bruxelles, Ambrose Evans-Pritchard l’a fait. Voici ce qu’il écrit le 19  septembre: 

« Des documents secrets du gouvernement américain qui viennent d’être déclassifiés montrent que la communauté des services secrets américains a mené une campagne, tout au long des années 50 et 60 afin de promouvoir l’unification européenne. 

Les dirigeants du Mouvement Européen étaient tous stipendiés comme des employés par leurs parrains Américains. Le rôle des Etats-Unis fut camouflé comme pour une opération secrète. » 

Les documents expliquent en effet que l’argent transitait par l’ACUE, American Committee on United Europe, il venait des fondations des kleptos chefs, Ford et Rockfeller. 

Selon le journaliste Britannique, « Une note émanant de la Direction Europe datée du 11 Juin 1965, conseille au Vice-président de la Communauté Economique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire. Cette  note recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où l’adoption de telles propositions deviendraient virtuellement inévitables ». 

Ces documents ne sont en général consultés que par de vrais chercheurs, ceux qui refusent de prendre pour argent comptant l’historiographie tronquée des livres scolaires et des propagandistes aux ordres. La lecture d’ouvrages soigneusement cachés au grand public comme ceux de Pierre de Villemarest ou d’Annie Lacroix Riz fait saillir quelques émergences, vite balayées par les chiens de garde journalistiques de la bien-pensance. 

Il suffit, avec ces informations présentes à l’esprit, de relire les discours du Général de de Gaulle et en particulier son intervention du 15 Mai 1962 pour faire les liaisons qui manquent. 

L’activité interventionniste et manipulatrice des services américains est colossale en Europe. Elle se fait par de détours bizarres, mais non contestables. Certaines loges maçonniques, et pas seulement en Italie, sont contrôlées à la tête. Ainsi les Services sont intervenus de façon appuyée en France lors de l’élection de Mitterrand. L’argent américain a coulé à flots jusqu’au départ des communistes. Les canaux étaient: certaines associations étudiantes et groupuscules violents, certains syndicats anti-communistes, la secte Moon en réalité émanation spirituelle artificielle contrôlée par la CIA, une partie du patronat au plus haut niveau, des élus, des officines. Nous même, avons été aux premières loges, objet de sollicitations « par des intermédiaires disposant de valises de billets neufs » afin de favoriser certaines opérations de propagande et déstabilisation…. 

Le nerf de la guerre de tout activisme, c’est l’argent. Sans argent on ne fait rien et les Américains n’ont aucun scrupule, ils utilisent tous les canaux, qui vont de l’Unesco aux syndicats jaunes, aux sectes religieuses, aux groupuscules dits trotskistes, etc. Les multiples contrôles sur les circuits de l’argent occulte en Europe, les opérations mains propres, paradoxalement, renforcent le  pouvoir discret des services Américains, tout le monde est touché à la caisse par les contrôles sauf eux, cela leur laisse le champ libre.

EN LIEN:  Ambrose Evans-Pritchard – Bruxelles

Daily Telegraph, le 19 septembre 2000

Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne dans les années 1950 et 1960 pour favoriser l’unification de l’Europe. Celle-ci finança et dirigea le Mouvement fédéraliste européen.

 Les documents confirment des soupçons émis à l’époque : en coulisse, l’Amérique travaillait avec acharnement à pousser la Grande-Bretagne à s’intégrer à un État européen. Un memorandum, daté du 26 juillet 1950, donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen. Il est signé par le Général William J. Donovan, chef du Bureau américain des services stratégiques en temps de guerre (OSS), l’ancêtre de la CIA.

 Certains de ces documents, découverts par Joshua Paul, chercheur à l’Université de Georgetown à Washington, avaient été mis à disposition par les Archives nationales américaines. Le principal levier de Washington sur l’ordre du jour européen était le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE : American Committee on United Europe), créé en 1948. Donovan, qui se présentait alors comme un avocat en droit privé, en était le président.

 Le vice-président, Allen Dulles, était le directeur de la CIA pendant les années 1950. Le comité comptait parmi ses membres Walter Bedell Smith, le premier directeur de la CIA, ainsi que d’anciennes personnalités et des responsables de l’OSS qui travaillaient par intermittence pour la CIA. Les documents montrent que l’ACUE a financé le Mouvement européen, l’organisation fédéraliste la plus importante d’après-guerre. En 1958, par exemple, l’ACUE a assuré 53,5 % du financement du mouvement.

 L’European Youth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu’il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d’origine polonaise, avait essayé de mettre un frein à une telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.

 Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain.

 Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années 1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire.

 Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».

Traduit de l’anglais par Laurent Dauré.

http://www.upr.fr/actualite/europe/des-federalistes-europeens-finances-par-des-chefs-de-lespionnage-americain

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 20 Avril 2014 (Actualisé le 21 et 22 Avril)

illustrations et mise en page by THE WOLF

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