Allemagne

Géopolitique Friction du Jeudi 24 Avril 2014: Retour sur le suicide du maintien de l’euro Par Bruno Bertez

Géopolitique Friction du Jeudi 24 Avril 2014: Retour sur le suicide du maintien de l’euro Par Bruno Bertez

92659010_o.jpg (239×211)    Nous vous conseillons de lire et relire le texte de Bernard Maris que nous avons reproduit et que vous retrouverez en lien.

Il explique que l’arrimage monétaire, la monnaie unique et la politique de la BCE calquée sur celle de la Bundesbank ont tué les industries françaises et italiennes. La guerre est terminée car, à la faveur de sa victoire en Europe, l’Allemagne peut maintenant se passer de l’Europe, elle se réoriente vers la Grande Exportation.  gateway.aspx (600×376)


 La deuxième guerre civile Par Bernard Maris

En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

C’est François Mitterrand qui à deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie française qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande-Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux.

Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné les moyens de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3/


Première remarque, ce n’est pas pour cela que l’Allemagne est en position de force: elle a des créances considérables sur l’Europe et ne veut pas les perdre; C’est le passé ainsi cristallisé et c’est sa faiblesse, en particulier bancaire.

-Seconde remarque, l’Europe est le cache-sexe de l’Allemagne, le string de son impudeur, elle peut grâce à l’Europe mener une politique mercantiliste, sans être trop critiquée et attaquée. Elle est utile dans le dispositif global Américain car elle affaiblit géopolitiquement la France cet empêcheur traditionnel de « baiser » le monde en rond. L’optimum Allemand est un sous optimum partiel Américain.

-Troisième remarque, l’Allemagne est compétitive mondialement parce qu’elle étale déjà une partie de ses coûts fixes sur ses vassaux Européens. Les pourcentages d’export en regard des exports totaux induisent en erreur, car la compétitivité se joue à la marge, tout comme les cash-flow et les marges bénéficiaires. C’est la même chose avec la Suisse, le surproduit de la rente bancaire irrigue toute l’économie, bien au-delà de sa part dans le GDP.

L’exemple des crises monétaires passées et en particulier celui de la crise de 1992 montre que la dislocation monétaire est gérable et que l’argument du tsunami est un argument de propagande. Voir les études des constitutionnalistes Allemands et celles de la Banque d’Angleterre. Sur un plan plus théorique et libéral, voir les travaux de J.J. Rosa. On ne justifie plus le maintien de la monnaie unique que par la terreur de sa disparition, c’est là qu’il faut se battre et c’est là qu’il faut travailler à démystifier. Il est évident que lorsque ce sera l’intérêt des pays de la zone Mark de sortir, alors la propagande va s’inverser, on montrera que l’opération est gérable. Et les économistes à la botte prêteront leur concours.

Je doute que le Sud soit perdant. Tout dépendra des modalités et surtout des mesures d’accompagnement. Si des mesures fiscales adaptées sont prises, si des moratoires et restructurations de dettes sont mises en place, si les banques sont mises sous tutelle temporaire, alors l’avenir sera déblayé et les conditions de redressement seront réunies.

Il existe une formule qui équivaut à la nationalisation temporaire, c’est l’adossement, la mise en receivership. On peut adosser temporairement les banques à l’Etat , c’est à dire à la collectivité.

C’est ce que l’on a fait aux USA avec Fannie et Freddie, en faillite; elles sont d’ailleurs toujours dans cette situation et cela marche.

Et c’est ce qu’il faudra exiger si, un jour on demande aux déposants de « bail-in » les banquiers. Il faudra exiger des contreparties.il faudra mettre à la porte tous les banquiers en poste et faire passer le patrimoine des banques, la propriété du nouveau capital aux citoyens.

Je serais même partisan de les juger, type commission Pecora.

Ensuite, bien sur, une fois la restructuration et recapitalisation complète opérées, il faudra revendre au marché.

Il est évidemment possible de gérer tout cela, mais l’intox, le grand secret est là, il faut faire croire que c’est impossible et coûteux; or c’est faux . Il faudra coupler une sortie de l’euro ou plutôt son éclatement, avec une sortie par le haut pourr les pays créditeurs, création d’un euro des riches, l’euro mark; les pays déficitaires conservent l’euro ancien , les dettes ne posent aucun problème de redénomination, le tout couplé avec une grande opération de restructuration des dettes des souverains concernés et des moratoires, rééchelonnements, conversions.

Il faut réétudier la crise monétaire européenne, la crise de l’UEM de 1992-1993, relire les recherches britanniques et allemandes sur cette question. On ne peut mettre en ouvre une politique sérieuse de stabilisation budgétaire sans avoir réglé le problème monétaire. D’ailleurs en Allemagne on ne chôme pas sur ces questions, on ose y travailler.

Personne n’en parle, mais la seule solution, si on continue de s’écarter des valeurs supportables des monnaies, c’est l’asphyxie, la perte de libertés, les contrôles, l’abandon de la démocratie concrète. Le cancer monétaire entretenu par les banquiers et les kleptos, les fonctionnaires planqués, ronge le corps social, monte les gens les uns contre les autres. La monnaie ne rapproche pas, elle divise et provoque la haine. Est ce un hasard si désespérés, écoeurés les citoyens se détournent des voies politiques traditionnelles et rejettent l’UMPS? Peu à peu l’idée que nous ne sommes plus en démocratie que formellement se répand. peu à peu les citoyens s’interrogent, comment faire pour se faire entendre. Ils prennent conscience du fait qu’aucun message, aucun cri n’est entendu.

Il est évident que si aucune mesure d’accompagnement n’est prise et que la sortie ou l’éclatement ne correspondent qu’à un objectif: pouvoir retrouver les délices des financements monétaires, alors il vaut mieux ne rien changer du tout.

Retrouver la souveraineté monétaire ne doit pas équivaloir à retrouver le maîtrise de la planche à billets pour financer la consommation, les super bénéfices des ultra-riches et des kleptocrates. Une réforme en profondeur qui réoriente les ressources, réduit les inégalités, met le secteur financier à la portion congrue, interdit le clientélisme, réforme la Constitution et les lois électorales, etc s’impose.

En fait la perte de souveraineté a dénaturé la démocratie et même le système politique. Nous sommes dans un système à deux vitesses, un système compradore. Sortir du carcan européen est un projet politique.

Il faut être ambitieux et voir grand, je répète, il n’est de Vérité -et d’efficacité- que du tout.

La mise en place d’un Grand Projet pour la France ne peut se faire en douceur. Cela est désolant, mais c’est ainsi. Il ne faut pas rêver d’un miracle qui changerait les Français d’une part et leur donnerait un personnel politique valable d’autre part. L’un est le reflet de l’autre ou plutôt, c’est la concrétisation, la cristallisation d’un système.

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La France, c’est plus que le grand vide, c’est l’espace occupé par des dysfonctionnants. Par l’anti-sélection.

Les dysfonctionnants sont enracinés, et ils n’ont pas de concurrents car la France a fait en sorte de tuer la concurrence à tous les niveaux par son dirigisme, par son népotisme, par la victimisation généralisée. Par se culture et son mode de reproduction. L’angélisme qui consiste à flatter les Français, à leur dire qu’ils sont merveilleux,   est criminel, il dissuade les prises de conscience. Il entretien la névrose sociale.

Les choses ne se corrigent pas à la marge, d’où ma position qui est celle du Grand Projet.

La tête du pays est occupée par des chefs de bande, par des gens dont les comparses, comme Morelle, peuvent dire à leur Chef : « Tu es un salaud, tu m’as lâché »…

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Liste non-exhaustive d’économistes envisageant la dissolution de l’euro comme une possibilité.

  • Florin Aftalionprofesseur émérite à l’ESSEC
  • Vincent BrousseauDiplômé de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et titulaire de deux doctorats, l’un en mathématiques et l’autre en économie, a travaillé pendant 15 ans à la Banque centrale européenne (BCE) et était, jusqu’au 1er janvier 2014, l’un des deux économistes français du département de la politique monétaire. 
  • Gabriel ColletisProfesseur de Sciences économiques à l’Université Toulouse-I  Capitole 
  • Alain Cottaéconomiste, professeur à HEC et à Dauphine 
  • Dominique Garabioldiplômé de l’ESSEC et docteur ès sciences économiques, commença sa carrière à la Banque de France en 1981. En 1986, il devint chef de la section des études au secrétariat général de la Commission bancaire. 
  • Jacques GénéreuxProfesseur d’économie à Sciences po Paris
  • Jean-Pierre Gérard, Ancien membre du Conseil de la Politique Monétaire, il est Président du club des N°1 mondiaux français à l’exportation 
  • Gael GiraudChargé de Recherches (1re Classe) au CNRS. Chercheur associé à l’École d’économie de Paris et consultant scientifique
  • Brigitte GranvilleProfesseur d’économie internationale et d’économie politique à la « School of Business and Management », Queen Mary, University of London 
  • Jean-Luc Gréauéconomiste, ancien expert du Medef, membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica 
  • André-Jacques Holbecq économiste
  • Gérard LafayProfesseur émérite de sciences économiques, Paris II 
  • Bruno Le Mairediplômé d’Harvard, professeur honoraire de Management à HEC, Expert auprès de la MIME (Mission interministérielle pour les mutations économiques) 
  • Frédéric LordonDirecteur de Recherche au CNRS, Directeur d’Etude à l’EHESS 
  • Bernard Maris Professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il a également enseigné la micro-économie à l’université d’Iowa (États-Unis) et à la banque centrale du Pérou, membre du conseil général de la Banque de France
  • Jacques Mazier, Professeur de sciences économiques, Université de Paris 13 
  • Bruno Moschettoprofesseur de sciences économiques à HEC 
  • Philippe Murerprofesseur de finance à l’Université Paris 1 
  • Steve Ohana, professeur assistant en finance à ESCP Europe. Il est diplômé de l’Ecole Polytechnique
  • André Orléanadministrateur de l’INSEE en 1974, puis directeur de recherche au CNRS en 1987. Directeur d’Etude à l’EHESS 
  • Christophe Ramauxéconomiste français, Maître de Conférences à l’Université Paris I et chercheur au Centre d’Économie de la Sorbonne
  • Claude Rochetancien élève de l’ENA, professeur de gestion à l’Université Aix-Marseille, Directeur du laboratoire de recherche en intelligence économique au  Ministère de l’Economie et des Finances
  • Jean Jacques RosaProfesseur émérite d’économie et de finance à Science Po Paris 
  • Jacques SapirDirecteur d’Etude à l’EHESS
  • Henri SterdyniakDirecteur du Département économie de la mondialisation de l’OFCE, ancien administrateur de l’INSEE
  • Jean-Richard Sulzerdiplômé d’HEC, Agrégé des facultés en sciences de gestion, Professeur à l’Université Paris-Dauphine 
  • Jean-Pierre VesperiniAgrégé de sciences économiques (major), Professeur d’économie à l’université de Rouen, ancien membre du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier Ministre 
  • Philippe Villin, banquier d’affaires, ancien élève de l’Ena 
  • Jean-Claude Werrebrouckancien professeur d’économie à l’Université de Lille 2

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  •  Rolf Hasseprofesseur d’économie à l’Université de Hambourg Forces Armées Fédérales (1981-1998) et à l’Université de Leipzig (1998-2006). Directeur de l’Europa-Kolleg Hambourg (1992-1998) 
  • Hans-Olaf Henkelancien président de la Fédération des Industries Allemandes, Professeur d’Economie à l’Université de Mannheim 
  • Wilhelm Nöllingdiplomé des Universités de Berkley et de Hambourg, ancien professeur d’économie à l’ Académie des sciences économiques et politiques, Hambourg
  • Thilo Sarrazin ancien membre du directoire de la Deutsche Bundesbank
  • Wolf Schäferancien professeur de sciences économiques à l’ Université Helmut Schmidt à Hambourg
  • Hans Werner Sinnprésident de l’Institut für Wirtschaftsforschung (ifo), membre de la National Bureau of Economic Research à Cambridge, Massachusetts 
  • Joachim Starbattyprofesseur émérite de sciences économiques à l’ Université de Tübingen
  • Alfred Steinherrancien économiste en chef de la Banque européenne d’investissement, Professeur à la « School of Economics and Management » de l’Université Libre de Bozen-Bolzano, Italie

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  •  Geminello Alvi, membre du Conseil national de l’Economie et du Travail, ancien économiste à la Banque d’Italie et à la Banque des règlements internationaux 
  • Bruno Amoroso,  professeur d’économie
  • Alberto BagnaiProfesseur associé d’économie politique à l’université G. d’Annunzio et L. Da Vinci de Chieti
  • Claudio Borghi Aquiliniéconomiste et chroniqueur, professeur à l’Université catholique du Sacré-Cœur – Milan 
  • Emiliano Brancaccio professeur d’économie à l’Université de Sannio à Bénévent
  • Sergio Cesaratto Professeur à l’Université de Sienne, Département d’économie et de statistique 
  • Nino Galloni membre du conseil des commissaires de l’Institut national de sécurité sociale, ancien professeur aux Universités de Milan, de Modène, et de Rome
  • Vladimiro Giacchéprésident du Centro Europa Ricerche
  • Giuseppe Di Taranto, Professeur d’économie et d’histoire à la « Libera Università Internazionale degli Studi Sociali »
  • Antonio Maria Rinaldi, Professeur de Corporate Finance à luniversitéGabriele d’Annunzio
  • Tancioni Massimiliano Professeur  d’économie, Université La Sapienza de Rome
  • Marco Passarellaéconomiste, université de Leeds
  • Cesare Pozzi  professeur d’économie appliquée à l’Université de Foggia
  • Andrea Ricci professeur d’économie à l’Université d’Urbino

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  •  João Ferreira do Amaral, Professor of Economics and Economic Policy at the University of Lisbon and economic adviser to the Portuguese president 
  • Roger Bootleancien maitre de conférence à l’Université d’Oxford, fondateur du cabinet de recherche économique « Capital economics »
  • Mojmír HamplVice-gouverneur de la banque central de République Tchèque depuis 2008
  • Costas Lapavitsasprofesseur d’économie à la “School of Oriental and African Studies”, University of London
  • Juan Francisco Martín Seco, “Academic lecturer” d’Introduction à l’économie et de finance publique
  • Jens Nordvigchef mondial de la stratégie FX et chef de la recherche Fixed Income, Amériques chez Nomura Securities
  • Peter Oppenheimerchercheur en histoire économique à l’Université d’Oxford
  • Ernest PytlarczykEconomiste en Chef de la BRE Bank S.A
  • Antoni Soy, Professeur d’économie appliquée à l’Université de Barcelone, ministre délégué à l’industrie et à l’entreprise dans le gouvernement de Catalogne

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  •  Nouriel RoubiniProfesseur d’économie au Stern School of Business de l’Université de New York. Avait annoncé la crise en 2005-2006
  • Dani RodrikProfesseur d’économie politique à Harvard 
  • Heiner Flassbeckancien économiste en chef de la CNUCED de 2003 à 2012

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  •  Christopher PissaridesPrix Nobel 2010, Professeur à la London School of Economics
  • Paul Krugman, Prix Nobel 2008, Professeur à l’Université de Princeton
  • Joseph Stiglitz, Prix Nobel 2001
  • Thomas SargentPrix Nobel 2011
  • James MirrleesPrix Nobel 1996

http://altereconomie.unblog.fr/2014/04/17/liste-non-exhaustive-deconomistes-envisageant-la-dissolution-de-leuro-comme-une-possibilite/


BRUNO BERTEZ Le Jeudi 24 Avril 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

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SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:  

FRANCE:…plus de fonctionnaires alors qu’on emprunte davantage…baisse de l’activité des artisans du bâtiment…encore une loi pour les emprunts toxiques des collectivités

http://www.lesechos.fr/journal20140423/lec1_france/0203456506140-les-collectivites-locales-poussent-encore-l-emploi-public-a-la-hausse-666169.php

http://www.cades.fr/pdf/communiques/fr/2014/CP_14mars2014_VF.pdf

http://www.lebatimentartisanal.com/Actualite/conjoncture-premier-trimestre-2014-la-capeb-annonce-une-baisse-d-rsquo-activite-plus-importante-que-prevue-pour-l-rsquo-artisanat-du-batiment-sans-perspective-de-reprise

http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/france-une-loi-sur-les-emprunts-toxiques-dans-les-collectivites-966871.php

FRANCE:..Roms qui harcèlent des touristes à un distributeur de Paris Notre Dame…chasse aux médecins retraités

http://www.atlantico.fr/decryptage/paris-notre-dame-scene-vie-quotidienne-pres-distributeur-silence-on-vole-images-agression-touriste-distributeur-paris-incapacite-1049597.html

http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/la-chasse-aux-medecins-retraites-s-intensifie-23-04-2014-3787189.php

GRECE:…n’est pas sauvé. Lien entre austérité et suicide…chute de 40 milliards du PIB en 4 ans, dette 175% PIB…exclusion du système de santé

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/18/la-grece-n-est-pas-sauvee_4403771_3234.html

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/des-chercheurs-etablissent-un-lien-entre-suicides-et-austerite-en-grece_1510489.html

http://www.okeanews.fr/20140414-grece-pib-chute-40-milliards-deuros-en-4-ans-dette-175-du-pib#ixzz2zP3H0xMF

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/22/un-nombre-croissant-de-grecs-exclus-du-systeme-de-sante_4405192_3214.html

ESPAGNE:…cure d’assainissement dans le secteur bancaire

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/22/le-secteur-bancaire-espagnol-n-a-pas-fini-sa-cure-d-assainissement_4405169_3234.html

UK:..Barclays se retire du marché des matières premières

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/23/la-banque-britannique-barclays-se-retire-du-negoce-des-matieres-premieres_4405650_3234.html 

USA:…bulle du crédit

http://la-chronique-agora.com/empire-americain-bulle-credit/#anc

USA:…baisse des bénéfices de Mc Donald & Coca Cola = récession puisqu’il s’agit des produits référents mondiaux

http://www.capital.fr/bourse/actualites/baisse-plus-marquee-que-prevu-du-benefice-de-mcdonald-s-926834

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/04/15/97002-20140415FILWWW00207-coca-cola-benefice-en-baisse-comme-attendu.php

TRAITE TRANSALTANTIQUE:…accord de dupes

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/tafta-accord-de-partenariat-150994

http://stoptafta.wordpress.com/2014/01/08/10/

USA:. Hausse de la pauvreté

http://lesmoutonsenrages.fr/2014/04/23/aux-etats-unis-497-millions-de-personnes-sont-maintenant-pauvres-et-80-de-la-population-totale-est-proche-de-la-pauvrete/

CHINE:…citoyens achètent l’or en gage aux banques publiques d’où une nationalisation en douceur 

http://www.rfi.fr/emission/20140421-quand-matieres-premieres-financent-affaires-chine/

12 réponses »

  1. Il faut sortir de l’euro le plus vite possible.

    Il faut sortir de l’Union Européenne le plus vite possible.

    Il faut sortir de l’OTAN le plus vite possible.

    Ce n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire.

  2. Sans vouloir polémiquer, un Grand Projet (il y en a plusieurs dans les cartons) sur les bases actuelles (internationales), précipitera les plus fragiles dans le gouffre. Et ce n’est pas un simple ménage de printemps qui permettra le reset nécessaire avant tout actes.

    Avant l’heure, ce n’est pas l’heure, après l’heure, ce n’est plus l’heure. Aussi, j’attire votre attention que pendant les phases de fortes transitions, comme celles que nous vivons actuellement, il y a des trains à prendre, et d’autres à laissez-passer. Car l’enchevêtrement de nombreux dysfonctionnements empêche toutes prévisions viables.

    Or, nous observons actuellement et depuis un an environ (depuis que le plafond de la dette US fut mis sous le tapis), la percussion des multiples contradictions régulièrement soulevées sur ce blog depuis mars 2009, laissant apparaître au grand jour une profusion chaotique d’évènements, démontrant les langages et les lignes politiques de l’occident incohérents et incompatibles entre eux.

    L’histoire s’emballe, c’est un fait. Les alliances de l’après-guerre ne sont plus si évidentes. Vous focalisez souvent sur l’Allemagne, alors qu’elle a un rôle tampon. Sans vouloir la défendre, c’est tout à son honneur d’avoir eu tant de contraintes et de défis à relever, alors que la France qui ne les avait pas est dans une bien plus mauvaise posture.

    C’est l’Occident, ses modèles, son fonctionnement qui sont actuellement dans la tourmente. Voilà pourquoi les diversions en tout genre font rage. Rajoutez, les contraintes de l’énergie et des ressources alors vous avez une effroyable tempête en formation, ce à quoi nous assistons actuellement, depuis plus d’un an… C’est beaucoup, mais ce n’est que le début.

    Pour comprendre ce fond, ce ne sont plus simplement les faits, mais les flux qui demandent attentions.

    L’EU peut-elle éviter quelques discordes supplémentaires alors qu’elle n’arrive même pas à résoudre son problème monétaire en temps de paix ? Les réponses deviennent évidentes, non ?

    • En période de guerre les nihilistes et les pacifistes ne sont d’aucune utilité, les uns parce qu’ils sont déjà morts, les autres parce qu’ils sont les complices non objectivé des gouvernants!

    • Le Grand Projet

      Je sais que je suis quelquefois difficile à suivre car je prends les mots et les concepts dans un sens qui n’est pas le sens courant: Souvent, je retourne aux sources. Je prends rarement la peine d’expliquer car au fonds je ne tiens pas à convaincre, je tiens plutôt à faire réfléchir et à inciter à chercher. Mieux encore, à réveiller.

      Je dis cela à cause du choix du mot Projet, Grand Projet.

      Le Grand Projet n’est dans les cartons de personne. Surtout pas dans la tête de qui que ce soit. Le Grand Projet c’est au sens propre, la grande projection dans l’avenir, le fait pour un peuple, pour des citoyens, de se jeter dedans. Le fait d’accepter de se débarrasser de ce qui est peu satisfaisant, qui fait blocage, comme la dette par exemple, comme l’euro, comme le bipartisme.

      Notre société est incroyablement conservatrice, alors qu’elle se vante d’être progressiste. Elle a peur de l’avenir, de l’aventure. Elle cherche par tous les moyens à reproduire, même si l’ordre existant est inique, injuste, spoliateur.
      C’est ô temps suspend ton vol!

      Les gens préfèrent comme le chien de la fable avoir le cou pelé par la chaîne plutôt que de vivre une vie libre mais incertaine de loup. Ils préfèrent la solidarité imposée par les taxes à la vraie solidarité qui vient du cœur. Ils préfèrent le confort de la dégustation de la propagande de TF1 ou de films comme Noah ou Noé à la torture que représente la quête de la vérité. De la même façon qu’ils sont en train de perdre la faculté de préparer leurs aliments eux-mêmes, il consomment une vie qui leur préparée par d’autres.

      Le projet dont je parle est grand, au sens qu’il est global qu’il touche tous les aspects de la vie, de notre vie, économique, citoyenne, culturelle, amoureuse, etc. C’est un projet de réappropriation non pas « top down », mais « bottom up », qui vient du bas, qui est produit par la seule chose que je reconnaisse en politique, la société civile.

      Est-ce plus clair?

      Je vais vous livrer une citation de Butler, prix Nobel de la Paix en 1931. Vous trouverez toutes les références de cet homme sur WIKIPEDIA.:
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Butler

      « Le monde se divise en trois catégories de personnes, un très petit nombre qui font se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et assiste à leur accomplissement, et enfin une vaste majorité qui ne saura jamais ce qui en réalité est arrivé ».
      C’est ce monde qu’il faut détruire, renverser, faire marcher sur les pieds et non sur la tête. Vous comprenez, je pense que la grande projection dans l’avenir n’est pas celle de ce petit groupe qui fait se produire les événements. Marcher sur les pieds, c’est remettre le souverain, l’individu au centre du système.

      • « Est-ce plus clair? » Oui et c’est un peu facile de vous suivre quand vous mettez les points sur les i.

        Votre définition du Grand Projet, portait effectivement à confusion et nous n’étions pas sur la même longueur d’onde.

        Mais sur les travers de nos sociétés, nous avons la même grille de lecture. Cependant, l’humain se transcende quand il est au pied du mur. C’est le déséquilibre qui crée la rupture et force la réaction.

        Or, il me semble que malgré les occasions manquées d’un reset suite à la crise 2007-2008 ou les fautifs banksters-assureurs, politiques et autres complices auraient dû être stoppés, nous assistons tout de même au chavirement des grands équilibres qui prévalaient depuis l’après-guerre. L’Ukraine, le Proche Orient n’en sont que des conséquences visibles.

        Il est évident que ce n’est pas avec des hommes déphasés comme Hollande que nous parviendrons à prendre de la hauteur, à défaut d’un envole.

        Sarkosy avait affirmé : »je ne vous trahirai pas » nous avons vu ce rattachement à l’OTAN, et le passage en force de la constitution EU.

        Hollande avec « mon ennemi est la finance  » et sa réforme bancaire de pacotille reste encore plus dangereux, en achetant des drones aux US pour s’entraîner au Mali. Vous vous rappelez comment Mitterand a utilisé les chars contre les camionneurs en grève ? …!!!

        Ce n’est plus la faillite, ni même la fraude qui sont préoccupantes, mais les méthodes qui démontrent une obstination maladive dans l’exercice du pouvoir. J’ai bien peur que nous ayons des grands malades qui refusent de se faire soigner. Les peuples en sont les premières victimes, mais ce n’est pas nouveau.

  3. Le temps qui passe

    Le temps qui passe est l’arme des Pouvoirs et le talon d’Achille des citoyens. Les Pouvoirs ont l’éternité devant eux. Les institutions les protègent et si l’un, parmi les gestionnaires du système tombe, un autre, soi-disant vierge le remplace. Les hommes s’usent, mais les objectifs, les principes et les idées restent. Surtout les idées de domination. Par la mise au rencart des hommes, les Pouvoirs ont la faculté de reconstituer leur virginité en un piège fatal dans lequel les citoyens tombent. Qui se souviendra du « palotin » Hollande dans 50 ans? La dialectique des pouvoirs c’est, en même temps d’être hors du temps, de persister dans l’être, et en même temps, d’avoir la possibilité d’effacer les mémoires.

    C’est pour cela que la lutte pour la liberté, la lutte contre la servitude et la domination sont sans cesse à recommencer.

    Pour comprendre la situation présente, nous nous sommes propulsé dans le passé, dans la période 1914-1950. Nous y avons discerné la dure, inexorable continuité. La continuité est celle, constante, de la volonté de primauté de l’Allemand en Europe.

    Continuité ne veut pas dire reproduction à l’identique. En effet, dès après la guerre de 1914-1918, il apparaît une mutation et une complexification.

    L’après-guerre a été marqué par l’ascension des Etats-Unis. Ils ont acquis les moyens d’imposer leur volonté, leur mise en ordre du monde. Toute l’action diplomatique et souterraine de Washington a consisté à remettre en selle l’Allemagne au détriment de la France. Que ce soit sur les questions des réparations, les questions territoriales ou financières.
    A la fois pour des raisons historiques, commerciales et géopolitiques dirigées contre l’Union Soviétique, les Américains voulaient une Allemagne prospère, avec un grand marché/débouché et un tampon fort contre l’Union Soviétique.
    D’où le combat conjoint et constant entre les deux guerres des Américains et des Allemands, pour que l’on oublie les défaites et que l’on reconnaisse l’Allemagne dans ses droits, que l’on ne la rabaisse pas.

    Tout au long des années 50 les Etats-Unis ont favorisé la constitution d’un grand marché européen dominé par l’Allemagne. Les très Grands Patrons français n’ont pas été dupes, mais ils ne s’y sont pas opposé. Pourquoi? Parce que la cartellisation des premières constructions européennes sur le charbon et l’acier leur convenait, ils pouvaient ainsi vivoter à l’abri des superbénéfices des géants allemands, et surtout parce que ces constructions se doublaient de directives et de pressions à la baisse des salaires et à la mise au pas.
    Washington voulait organiser l’Union Monétaire Européenne sous le signe du Mark, ce qui fut dénoncé par De Gaulle, mais la France était en position de faiblesse à la fois à cause du tropisme qui faisait pencher les milieux d’affaires vers l’Allemagne et les Etats-Unis et ensuite à cause des besoins énormes de la France en capitaux. Les banques qui fournissaient ces capitaux et servaient d’intermédiaires avec les Américains, véhiculaient les exigences américaines. En particulier celles de la nécessaire Union Monétaire. L’Union Monétaire, l’unification économique ont été vendus aux peuples comme des assurances de prospérité, de stabilité et de dignité. On a vu ce qu’il en est advenu. Une Union monétaire entre le solide Allemand corporatisé, discipliné et l’instabilité, le bordel français ont produit ce que l’on voit jour après jour, l’enfoncement français. L’astuce de l’Union Monétaire, c’est le carcan des parités: finies les dévaluations dont la France et le Sud ont régulièrement besoin, et qui gênent les exportateurs Allemands. Finies les bouffées d’oxygène qui amputent le capital kleptocratique, mais relance la production et l’emploi.
    Le fil conducteur de l’Histoire est celui de la recherche de l’hégémonie par l’Allemagne en Europe, puis après les deux guerres le double fil du partage et de cette hégémonie avec les USA. Les Etats-Unis se servent de l’Allemagne pour étendre leur impérialisme à l’Est, pour favoriser l’expansion de l’OTAN et créer un protectorat sur les colossales ressources naturelles de l’Est. Les Allemands y gagnent des marchés pour leurs entreprises et surtout un gigantesque réservoir de main d’œuvre qualifié bon marché. Qui rappelle que dès avant la Première Guerre mondiale, les Allemands avaient déjà des visées sur l’Ukraine et finançaient, là-bas, les mouvements autonomistes? Cela ne vous rappelle rien? Le pillage des richesses de l’Est, de l’ancien empire Russe et maintenant de la Fédération de Russie est une entreprise conjointe, complice, des Américains et des Allemands. Nous vous rappelons que déjà en 1930 on pouvait lire: « l’Ukraine indépendante serait un état ou dominerait les influences allemandes. Arracher cette Ukraine aux mains de la Russie serait lui arracher les dents, on se protégerait ainsi de sa concurrence et ainsi on la condamnerait au rôle de consommateur éternel des produits d’une industrie étrangère ». C’est clair et déjà écrit en 1930 par un analyste polonais.

    L’alliance entre les deux hegemon, l’Americain global et l’Allemand européen, est parfaitement complémentaire, on se partage les ressources naturelles et l’énergie qui manque à tout le monde, les marchés/débouchés et le réservoir de main d’œuvre pour les Allemands vieillissants…
    Relisant l’Histoire, pas celle des livres européistes et de l’école de la République, nous avons été frappés par la similitude des débats, des problèmes, des comportements et des propagandes. Nous assistons à une offensive conjointe dont la France et les autres pays du Sud sont les victimes désignées.

    Le monde moderne est ce que nous appelons « un présentisme », ce qui signifie que l’on cherche à nous imposer la dictature du présent, de la nouvelle, de l’information télévisée sans substrat et background. On nie le passé, on escamote l’avenir. La vie vue sous cet angle se réduit à une accumulation de consommation du présent et pire, de ses signes et de ses représentations. Pourquoi? Parce que les Pouvoirs cherchent à évacuer le sens, à empêcher les interprétations, les mises en relation. Il faut, pour eux, que la vie se réduise à une combinatoire, à un jeu sur les signes, les alternances. C’est la raison pour laquelle ils prospèrent de la destruction des identités lesquelles sont de la mémoire cristallisée.
    C’est pour cela qu’ils adorent l’immigration et le Grand Remplacement, les nouveaux arrivants sont des tableaux vierges sur lesquels on peut écrire ce que l’on veut. L’immigré n’a pas le bagage, l’éducation, l’instruction, la mémoire que l’on rencontre dans la population de souche et à ce titre, il est le complément de la Grande Entreprise. Le dire, oser dire cela n’a rien de désobligeant ou immoral, c’est un constat valable partout, aux USA, en Europe. L’immigré a des difficultés scolaires, il est surtout soucieux de sa survie consommatoire et peu enclin à réfléchir sur le système qui l’accueille. Le fait qu’il y ait des exceptions ne change rien au constat d’ensemble.

    • Cette une vision de l’histoire mais il y a une autre face à mon avis, l’Angleterre puis l’Amérique puissance maritime n’ont eu de cesse de développer le commerce maritime afin de conserver le monopôle du commerce pour ce faire ils ont développé une puissante flotte de guerre et affaiblit par d’incessant conflit les puissance terrestres avec pour ambition d’empêcher le commerce Europe/Eurasie.

      Par ça situation géographique et la perfide Albion la France pour survivre a dû courir après deux lièvres à la fois : la domination maritime et la domination terrestre.

      Une fois le cas réglé de la France ça été autour de l’Allemagne, il est vrai rendu involontairement trop puissante afin d’affaiblir la France.

      Donc personnellement je ne me focalise pas sur l’Allemagne mais plus tôt sur notre éternelle ennemie l’Angleterre et de nos jours l’Amérique qui à repris le flambeau mais ne nous y trompons pas ces deux compères s’entendent comme larrons en foire, je vous laisse deviner pour plumer qui !…..

  4. « Le temps qui passe »

    Votre grille de lecture est terrifiante, Monsieur Bertez.

    Et je dois reconnaître, pour vous suivre depuis plusieurs années, que les articulations se tiennent, mais me laissent perplexe.

    Alors que les bruits de bottes en Ukraine s’amplifient sur des niaiseries et des histoires à dormir debout, nous évacuons effectivement toutes réflexions sur la conduite des affaires EU.

    Je comprends mieux votre point de vu sur l’Allemagne, mais ne suis pas assez machiavélique pour imaginer le processus que vous décrivez.

    Disons, que « Le temps qui passe est l’arme » oui, mais ce monde possède aussi ce brin d’incertitude qui empêche toute continuité dans des logiques politiques de cette envergure.

    Non pas que je remette en doute les volontés hégémoniques que vous décrivez si bien, mais que si le sens est volontairement escamoté, alors les hommes se tournent vers d’autres logiques, s’inventent de nouveaux Dieux sous d’autres cieux.

    La chute du mur de Berlin, la crise financière de 2007-2008 ou Fukushima sont des exemples qui ont changé profondément le cours de l’histoire sans un seul maître à bord et montre une impuissance caractérisée des pouvoirs en place devant ces événements.

    Ce qui ne remet pas cause votre constat accablant, qui s’il s’avère juste devrait réveiller les Français avec une violence autre que celle des bonnets rouges contre des portiques…

    • Les informations qui alimentent ma réflexion et mes hypothèses de travail viennent des meilleures sources. Non pas de journalistes, mais de chercheurs qui sont allé fouiller, exhumer les documents originaux, examiner les archives déclassifiées.

      Des faits comme la dépendance de Schuman et Monnet à l’égard des services américains sont connus et même publics, mais on fait exprès de les escamoter. Qui parle du lourd passé de Schuman à Vichy?

      Tout comme le fameux Marjolin qui transmettait les pressions fortes des USA sur les Français. Marjolin était, comme par hasard conseiller de la Banque Lazard laquelle a joué un rôle déterminant à cette époque en raison de la dépendance financière de la France.
      Les courriers diplomatiques déclassifiés confirment totalement.

      Mais il est évident qu’en matière historique, tout est complexe, il faut trier, décortiquer pour trouver l’essentiel. Ce travail est fait mais il n’a pas la publicité qu’il mérite. Pour nier les faits, bien souvent on tente de disqualifier celui qui les expose, c’est que l’on fait régulièrement en France.
      On dit par exemple. un tel est d’extrême gauche, un tel est conspirationniste, un tel est d’extrême droite etc etc..

      J’ai été, pendant des années au cœur de la finance, du social et de la politique, j’ai côtoyé les meilleures sources, les officines …etc Je peux vous dire que la réalité, le cynisme, l’appétit pour l’argent, la compromission, dépassent tout ce que vous pouvez imaginer.
      Ma méthode de travail n’est pas celle des Renseignements Généraux, ou celle de la soi-disant presse d’investigation, je ne pratique pas l’amalgame, je cherche la logique, le fil conducteur, les articulations des faits, je ne juxtapose pas.

      Si j’ai un peu de temps, je fournirais une doc bibliographique sur ces sujets. Une partie de mes sources vient de Pierre de Villemarest que j’accueillais à la Vie Française en son temps, il était extraordinairement bien introduit, au plus haut niveau dans les services secrets américains par l’intermédiaire du sénateur Helms. Et bien sûr, proche de certaines branches des Services Français, de l’Institut d’Histoire Sociale, IHS d’Albertini, grand manipulateur, informateur/désinformateur s’il en est, d’Annie Lacroix -Riz, puis des fonds de doc de La Vie Française qui je vous le rappelle tirait son origine de Chaban, et de Bourgès Maunory. Puis la garde rapprochée de De Gaulle et des auteurs comme Berard « un ambassadeur se souvient, 1945-1955 » ou Fridenson, « Le capitalisme français 19 et 20 e siècle ».

      La lecture des Mémoires de Kissinger est indispensable.

      II faut relire toute l’histoire du Plan Marshall et démystifier les chantages qui l’accompagnaient en particulier la volonté américaine d’intégrer tous les bénéficiaires de l’aide dans un même ensemble avec libération des échanges, réintégration de l’Allemagne dans tous ses droits, et unification. La littérature abonde la dessus. On n’en retrouve aucune trace dans les manuels scolaires ou les ouvrages de propagande européistes.

      On a réussi à faire passer ce qui était une soumission aux volontés américaines pour un acte de libération et de révolte à leur égard, en fait au lieu de les défier, on s’est couché.
      Tout prouve que la stratégie américaine visait à une unification européenne sous la domination et hégémonie Allemande. Y compris sur le plan monétaire. Mitterrand qui s’est cru malin, s’est en fait, à l’épreuve du temps révélé pitoyable. il n’avait rien compris à la situation historique, il faut dire que le ver américain est dans le fruit socialiste depuis longtemps, il n’y avait pas parti plus pro-américain que la SFIO.

      • Merci à vous pour le partage de vos travaux et ces recoupements historiques.

        Les passions sont déjà lourdes à porter, mais les associer aux poids de l’histoire me semble de plus en plus titanesque. Bravo à votre détermination.

        Et avec des éclairages aussi sombres, nous ne sommes pas sorties de l’auberge, bien que cela nous aide à comprendre dans quelle pièce nous jouons.

        Au plaisir de vous suivre à travers vos articles et ceux de ce blog.

      • « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » F.Mitterrand….. propos tenu à la fin de sa vie !…..comme quoi : « tout vient à temps à qui sait attendre »

  5. Pendant l’année 2013, les pays européens ont dépensé des dizaines de milliards d’euros pour le Mécanisme Européen de Stabilité.

    Malheureusement, le Mécanisme Européen de Stabilité est incapable de stabiliser quoi que ce soit !

    – Pendant l’année 2013, l’Italie a payé 44,156 milliards d’euros

    – la France a payé 50,3 milliards d’euros

    – l’Allemagne a payé 67 milliards d’euros

    – l’Espagne a payé 29 milliards d’euros.

    Lisez cet article du Corriere della sera :

    E infatti nel 2013 l’Italia ha speso 44,156 miliardi di euro per gli aiuti ai paesi dell’eurozona sotto programma di assistenza internazionale, in particolare Grecia, Irlanda e Portogallo. Il contributo della Francia è stato pari a 50,3 miliardi (e il suo deficit è ammontato a 87,566 miliardi), quello della Germania a 67 miliardi (e i conti pubblici hanno registrato un’eccedenza di 190 milioni), e quello della Spagna a 29 miliardi (deficit a 72,577).

    http://www.corriere.it/economia/speciali/2014/europa/notizie/crisi-44-miliardi-conto-dell-italia-gli-aiuti-stati-difficolta-8e5396cc-cb00-11e3-9708-d10118a39c2a.shtml

    L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus pour prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

    L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

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